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SENEGAL
APPERCU GENERAL DES PRÉOCCUPATIONS DU MILIEU DES
AFFAIRES LIÉES AU SYSTEME COMMERCIAL MONDIAL

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CENTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL – CNUCED/OMC GENEVE            PROGRAMME WORLD TRDE NET  Document de travail        SENEGAL
APPERCU GENERAL DES PR ÉOCCUPATIONS DU MILIEU DES AFFAIRES LI ÉES AU SYSTEME COMMERCIAL MONDIAL
Mars 2002
 
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 I –VUE D’EMBLE ECONOMIQUE   Située à l’Ouest du continent africain, le Sénégal compte avec une population de 9.8 millions.  Le pays fut un pionnier du modèle démocratique parmi les pays sud-sahariens de l’Afrique. Il gagna son indépendance en 1960 et a su maintenir une relative stabilité politique et social bien qu’il soit confronté depuis quelques années à une rébellion dans le sud du pays (Casamance).  L’économie sénégalaise a bien réagi à la dévaluation du franc CFA en 1994 et aux réformes structurelles qui ont suivi, avec plus de 5% de croissance moyen annuelle et une inflation bien inférieure à 3%. Elle conserve toutefois des faiblesses structurelles.  La c3r1termes réels du pays est estimée à 5.7% enoissance économique en  2002 et 5.8% en 200 .   Tableau 1- Principaux indicateurs économiques, 1997-2000   1997 1998 1999 2000   Economie intérieure Variation annelle en pourcentage PIB réel 5.0 5.7 5.1 5.6 Prix à la consommation 1.8 1.1 0.8 0.7 (moyenne annuelle) Déflateur du PIB 2.4 1.7 1.5 0.8   Economie extérieure En millions de dollars US2  Exportations (fob) 904.5 973.4 1028.4 959.2 Importations (fob) -1175.9 -1287.8 -1374.7 -1342.4 Déficit de la balance courante -328.5 -351.7 -369.0 -350.8 (à l’exclusion des transferts officiels courants) Dette extérieure 77.1 77.7 74.6 78.6 (en pourcentage du PIB) Taux de change effectif réel 8 -3.7 2.2 -2.4 -6.5 variation en pourcentage3   Variables financières En pourcentage du PIB Recettes publiques 16.9 16.8 17.3 18.1 (à l’exclusion des dons) Dépenses totales 18.9 20.1 20.8 20.1 Déficit global des finances -2.0 3.3 -3.5 -2.0 publiques (sur la base des engagements à l’exception des dons) Sources : Gouvernement du Sénégal ; estimations et projections des experts du FMI.     
                                                                 1Estimations faites parThe Economist Intelligence Unit . 2Sauf indication contraire. 3Un signe négatif indique une dépréciation du franc CFA.
 3   Tableau 2- Origine du Produit Intérieur Brut - 2000    totalEn % Secteur Primaire21.3 Secteur Secondaire23.2 Secteur Tertiaire55.5 PIB au coût de facteur100.0 Source : The economist Intelligence Unit : Country report 2002-03  Le regain de la croissance économique est surtout imputable au dynamisme du secteur secondaire porté par l’agro-alimentaire y compris les huileries et les produits halieutiques, les industries extractives (les phosphates et ses dérivées) et les matériaux de construc tion. Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est très actif. Il est porté par la forte expansion de l’immobilier résidentiel dans les zones, de Dakar, Saint -Louis et Tauba, financé en partie par le rapatriement des capitaux des émigrés sénégalais, par une politique soutenue de développement touristique sur la petite côte et par une progression de l’investissement public. Cependant, l’étroitesse du marché intérieur (9 millions d’habitants) limite son expansion alors que la libéralisation de l’économie et l’afflux d’importations lui imposent une vive concurrence.  Le secteur tertiaire a pris également une place importante dans l’économie sénégalaise. Il représente 55.5% du PIB. Dans le domaine des transports à l’exception des chemins de fers, on constate une hausse du trafic, tant pour le port autonome de Dakar que pour l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication malgré un léger ralentissement se portent bien grâce l’entreprise Sonatel, au développement du télétravail et de l’Internet. Le Sénégal avec un parc d’environ 100.000 ordinateurs est l’un des pays de la sous région le mieux équipé en informatique.  Tenovuitreofno i6s,0  il%  fdauu t Pnot4er que selon certaines estimations, le commerce informel représente IB .  Suite à la détérioration des termes de l’échange, le déficit de la balance commerciale courante extérieure s’est légèrement accentué à 8.1% du PIB en 2000.  La croissance de la masse monétaire avec un taux de 10.4% a nettement dépassé celle du PIB nominal (6.4%). Le crédit à l’économie s’est accru de plus de 2.8%. Une augmentation liée aux difficultés financières rencontrées par les secteurs de l’arachide et de l’énergie.  Le déficit budgétaire global a diminué de 3.5% du PIB en 1999 à 2% du PIB en 2000. Pour 2002, on estime que le déficit passera de 129 milliards francs CFA (US$189 millions) (3.8% du PIB) en 2001 à 21.5 milliards francs CFA (0.6% du PIB). Les recettes fiscales vont augmenter du fait de l’introduction en septembre 2001 de la TVA à 18 %. Toutefois, la situation budgétaire reste fragile à cause du développement défavorable dans le secteur de l’arachide et de l’énergie où des problèmes structurels de longue date qui ont conduit à une accumulation substantielle de la dette de deux entreprises publiques auprès des banques locales et de leurs fournisseurs.  La compagnie d’arachide (SONACOS) s’est avérée incapable de rembourser son crédit de la campagne 1999 -2000 et a du emprunter au début de 2001 un montant supplémentaire équivalent à 2.7 % du PIB auprès des banques locales et étrangères. Le gouvernement compte diminuer la production à 350.000 tonnes en 5 ans. Une compensation sera trouvée dans la diversification, par exemple en permettant aux paysans de cultiver ce qu’ils mangent durant la saison sèche.  Le gouvernement planifie également un programme avec la Compagnie française des Fibres et Textiles (CFDT) pour accroître la production du coton. Un programme a déjà été lancé                                                                  4Méditerranéens, Spécial Sénégal, n° 2912, 31 août 2001Marchés Tropicaux et
 
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avec le maïs, le manioc, la patate douce. D’autres produits sont aussi en programmation. Tous ces produits vont être transformés sur place pour faire des farines simples ou composées qui sont prisées dans certains pays.  La situation financière de la compagnie nationale d’électricité (SENELEC) a empiré après la décision du gouvernement de racheter les parts d’un investisseur stratégique privé en 2000 et de réduire ses lignes de crédit. Les arrières accumulés par la compagnie au cours des neuf derniers mois sont substantiels et on des répe rcussions financières défavorables pour les fournisseurs de pétrole et de raffinerie locale.  ris LSeO NgAouGvReArInNeEmSe ndt e lpar écvoollite ctdee  et pdriuv atrtiasnesr pocret sd eds eaurxa cheindteresp5 erises et de retirer l’entrep .  Pour lutter cont re la pauvreté et orienter la croissance en faveurs des plus pauvres, le gouvernement sénégalais s’efforce de diversifier les exportations pour une plus grande cdou mSpééntiétigvaitl éa dpep ellal ep rào cdouncctiiloine r acgorimcopléet sur les marchés d internationauxd. u rAaibnlsi,6an X ème Pl elI . itivité et développement humain e  Il est aussi intéressant de relever que le gouvernement sénégalais oriente également sa politique vers une « Stratégie de développement du secteur privé » (voir annexe 1)   II- PRINCIPAUX SECTEURS ECONOMIQUES7  1. Agriculture  Grâce à des conditions climatiques favorables et à une augmentation des superficies emblavées, les deux campagnes agricoles (1999/2000 - 2000/2001) ont enregistré de bonnes récoltes après deux années de décroissance. En particulier l’arachide avec une production de 1 million de tonnes a progressé de 56 %. Néanmoins, la contribution du secteur primaire au PIB a été diminuée de moitié entre 1960 et 2000, posant des problèmes en terne d’emploi et de revenu dans le milieu rural.  La plus importante source de revenu des agriculteurs est la culture d’arachide, le mil, le sorgho, le riz, le coton et la graine de coton. La production à grande échelle est limitée avec l’exception de l’industrie du sucre par la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) et l’industrie du riz.  Depuis 1995, le gouvernement met en œuvre une nouvelle politique agricole pour libéraliser le secteur et restreindre l’intervention étatique. Les programmes ont abouti à la restructuration des entre prises chargées du développement rural et agricole, à la responsabilité des agriculteurs, à la mise ne place de cadre de concertation interprofessionnelle dans les différentes filières (arachide, horticulture, riz, élevage, coton, tomate industrielle) à la suppression d’un grand nombre de subventions.  Cependant plusieurs contraintes pèsent sur l’agriculture8 :  ·en 20 ans le Sénégal à connu 11 sécheresses et laVariabilité de la pluviométrie : dégradation d’environ 50% du territoire ·Faible taille des parcelles cultivées. ·Baisse des revenus des agriculteurs, ce qui implique une baisse de la productivité. ·Fiable accès au crédit                                                                  5 Cadre Intégré pour le Sénégal, Document Conceptuel, 2 janvier 2002 6voir Bulletin d’information économique , Chambre du commerce , d’industrie et d’agriculture de Dakar, N° 487,  19 décembre 2000 7Source: Marchés Tropicaux et Méditerranéens, Spécial Sénégal, n° 2912, 31 août 2001. 8  Strategiede développement et de promotions du Sénégal, Produits Horticoles, Produits de la Mer, Produits destinés aux marchés ethniques, Industries culturelles, Téléservices, Services de formation et consultation, Document de Travail SEN/20/90, juillet 2001.   
 
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·Dysfonctionnement dans la commercialisation par le manque d’infrastructure (piste, entrepôts stockage).  Divers programmes sont mis en place par le gouvernement avec la collaboration des agences internationales et des pays donateurs. Par exemple, le gouvernement a mis en place un programme spécial avec la distribution de 70 000 tonnes de semences aux producteurs d’arachide dont seul ement 23 000 tonnes de semences sélectionnées. La distribution de 100 000 tonnes d’engrais pour remonter le faible niveau de consommation d’engrais, qui était inférieur à 30 000 tonnes en moyenne sur les dix dernières années. Un vaste programme d’équipeme nt a été mis en place dés la campagne 2000/2001 qui se déploiera sur plusieurs années9.   i) Filière arachide  Pendant une décennie, la production de l’arachide a connu plusieurs fluctuations au Sénégal. Elle est tombée de 837 000 tonnes en 1995/96 puis elle a reprise avec 958 130 tonnes en 2000/01. Ces fluctuations ont différentes causes : l’appauvrissement des sols, la faiblesse des intrants, la moindre qualité des semences.  La reprise de la production est due à l’augmentation des superficies emblavées, au prix attractif aux producteurs et à la bonne disponibilité d’intrants en engrais et semences.  La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) assure la trituration des arachides par ces quatre usines d’une capacité de 700 000 tonnes. Elle s’occupe aussi de la distribution des semences et de l’achat des graines auprès des producteurs par l’intermédiaire de sa filiale Sanagraines.  La société Sanacos fait face à la concurrence grâce à la vente sur le marché européen d’huile brut d’arachide et de tourteaux d’arachide, à la vente d’huile raffinée produite à partir d’huile brut importée. Elle distribue également des produits de diversification comme le savon, l’eau Javel, le vinaigre mais cela contribue faiblement à son chiffre d’affaire.  Cependant, l’évolution du marché mondial des huiles pèse sur la rentabilité de la Sonacos. Ce marché se caractérise par une baisse des cours entre 1998 et 2000 et par l’essor considérable de l’huile de soja et l’huile de palme. Le marché de l’huile de l’arachide est relativement petit, il porte sur environ 250 000 tonnes échangées, et la demande n’est pas élastique par rapport au prix car tous les continents produisent de l’arachide à l’exception de l’Europe.   ii) Riz  La production s’élève à 190 928 tonnes pour la période 2000/01. Cependant, le Sénégal importe chaque année 50 000 tonnes par année alors que la production locale n’est pas totalement écoulée dans l’année. Les consommateurs préfèrent le riz brisure au riz paddy. Les producteurs ont des difficultés à vendre leur riz, car le marché sénégalais est inondé de riz bon marché en provenance d’Asie.
                                                                 9Marchés Tropicaux et Méditerranéens, Special Sénégal, n°2912, 31 août 2001
 
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Tableau 3- Evolution des cultures vivrières
     Rendement (kilo par hect.)Superficie (en hectares) (tonnes) Production  1999/2000 2000/2001 1999/2000 2000/2001 1999/2000 2000/2001  Mil 1007462 842124 670 731 675000 600221  Sorgho 230196 165394 641 869 147444 143750  Mais 70440 70715 939 1111 66132 78593  Riz 130000 83980 2800 2273 364000 190928  Total 1438098 1162213 1252576 1013492 Céréales    Production (kilo par hec.) RendementSuperficie (en hectares) (tonnes)  1999/2000 2000/2001 1999/2000 2000/2001 1999/2000 2000/2001  Manioc 16294 27179 2585 4888 42117 132859  Fonio 4469 2138 683 500 3053 1064  Total 3066959 2500207 13716 15643 2618322 2208197 Source :Ministère de l’agriculture et de la pêche, direction de l’agriculture, Gouvernement du Sénégal.   iii) Coton  Depuis la campagne 1991/92 où la production a atteint 57 576 tonnes de graines de coton, la production au Sénégal n’a cessé de diminuer. En 1999/2000 la production de coton graines est de 14 617 tonnes pour une superficie cultivable de 21 427 hectares. Pour la campagne 2000/01 on remarque une amélioration du rendement passant de 680 kilos par hectare en 1999/2000 à 915 kilos par hectare pour une superficie de 22 265 hectares.  La société de Développement des Fibres Textiles (Sodefitex), dont l’état détient 80 % et la Compagnie française de Développement des Fibres Textiles (CFDT), encadre les producteurs sénégalais. Malgré la baisse des prix du coton sur le marché international, on remarque une augmentation de la production de coton dû, notamment, au soutien du prix par l’état. L’industrie des textiles achète le coton de Sodefitex à un prix supérieur à celui qui est payé sur le marché international. Cette situation entrave la compétitivité de l'industrie du textile sénégalais.  La Fédération nationale des producteurs cotonniers (FNPC) a estimé pour la campagne 2001/02 la superficie de 36 000 ha emblavés contre 26 265 ha pour 2000/01. Le prix aux producteurs est fixé par le comité de gestion du fonds de soutien qui est composé par la FNPC, l’état et la Sodefitex. Le prix a été maintenu à 185 FCFA le kilo en 2001.   iii) Filière horticole  Les principales cultures maraîchères sont la tomate, le haricot vert, la pomme de terre, l’oignon, le piment, les aubergines, le chou, la carotte, le melon. Dans le cadre d’un projet de coopération sino-sénégalais la culture de l’asperge a été introduite dans la zone de Niayes. Ce groupe de produit constitue les principales exportations du Sénégal en incluant l’arachide.  
 
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Ces produits (arachide exclue) ont connu un développement important dés le début des années 1970. En une décennie, l’offre exportable est passée de 3000 tonnes à prés de 10 00010   Tout au long de la période 1972/ 1980 durant laquelle la Société sud - Sénégal a conduit ses activités, les exportations sénégalaises des produits horticoles frais ont tourné autour de 11 400 tonnes pour une valeur avoisinant le milliard de francs CFA.  Selon étude réalisée par CCI5de la campagne 1998/ 1999 les exportateurs des, au cours produits horticoles ont estimé la production de ce groupe de produit insuffisante par rapport à la demande. L’étude note également que le coût des intrants demeure l’un des obstacles au développement de la production horticoles. En effet, les exportateurs sénégalais, dans la grande majorité, estiment ne pas rencontrer des grandes difficultés sur le plan de l’approvisionnement, mais ils considèrent les coûts élevés des intrants importés (les produits phytosanitaires).  Le coût élevé de la main d’œuvre et la rigidité de la législation sociale sont aussi considérés comme un obstacle au développement des exportations sénégalaises. Cela concerne essentiellement les caté ci des exportateurs trouvent quiglso rsieosn t deens  ntoecmhbnriec iiennssu ffeits adnets5péisalievr srspul p. tra .sé aL  uo  Le coût élevé des télécommunications et des transports est également critiqué par les exportateurs de la filière horticole. Les lignes sont fréquemment encombrées et les transports ne sont pas assez développés, ce qui pose des problèmes de disponibilité de fret.  Pour contourner une partie des ces obstacles, l’Organisation Nationale des Producteurs -  Exportateurs des fruits et légumes du Sénégal (Onapes) préconise de diversifier la production, de privilégier le mode de transport par bateau, comme c’est le cas pour la tomate cerise (environ 1500 tonnes par an), de diversifier les débouchés exclusivement européens en proposant le marché américain ou asiatique et la sous-région. La valorisation des produits est aussi un objectif de l’Onapes, ainsi que la délocalisation de la production vers la région du fleuve Sénégal où des terres irriguées sont disponibles.  Depuis deux ans, des financements spécifiques à l’horticulture ont été mis en place. Des lignes de crédit sont attribuées par la Caisse nationale du crédit agricole sénégalais (CNCAS) et par l’Agence de crédit et d’épargne (ACEP). Les autres institutions financières travaillent pour développer les mutuelles d’épargne et de crédit pour faciliter l’accès au crédit aux petits exploitants qui assurent environ 80 % de la production nationale.   iv) Pêche  La pêche est un secteur clé pour le développement du Sénégal. Il emploi 15 % de la population active et ses nombreuses activités (le mareyage, la production, la transformation, l’exportation) contribuent à hauteur de 12 % au PIB primaire, soit environ 2.3% du PIB national. Il représente à lui seul plus du tiers des exportations.  Le développement de ce secteur est encouragé par :  -L’existence d’un littoral de 718km ; -La convergence des grands courants marins ;  -de la pêche, vieille de plusieurs siècles ;Une culture autour des activités -L’existence d’une ressource halieutique variée ; -L’existence d’infrastructures portuaires et aéroportuaires.                                                                  10Sénégal, grappe sectorielle d’exportation, produits horticoles, oléagineux et de cueillette, analyse de l’offre et des performances à l’exportation, Genève, CCI - CNUCED/OM C, Agence canadienne de développement international, République du Sénégal, août 2000.   
 
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 Parmi les principaux produits exportés par ce secteur figurent les conserves de thon, les poissons frais, les poissons entiers congelés, les crustacés frais et congelés. Les partenaires commerciaux sont lEurope (principaux clients : France, Espagne,e 1It1alie, Grèce), l’Afrique (Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Congo), L’Asie (Japon), L’Amériqu .   Tableau 4- Principales productions industrielles dans la pê che (tonnes)    1999 20001996 1997 1998 Conserves de thon 19847 14274 18717 14445 11927 Crustacés 826 1089 908 1158 1125 Poissons traités 8563 6962 7179 6671 3519 Source : Direction de la prévision et de la statistique, indice de la production industrielle  Sur le plan de l’approvisionnement, une étude12réalisée conjointement par Environnement et développement du Tiers monde et le Centre de recherche océanographique de Dakar Thiaroye multiplie les exemples d’une diminution des indices d’abondance pour plusieurs espèces capturées sur une longue période (1971/19987). Cette rarification concerne en particulier la badèche, le capitaine, la dorade rose et grise, le pageot, le thiof, la raie, le requin. Selon cette étude, pour l’ensemble du plateau continental sénégalais la prise totale, toutes espèces confondues, passe d’environ 1000 kilos par heure en 1986 à 500 kilos en 1991.  Les exportations des produits halieutiques se sont établies à 88 109 tonnes, en forte baisse de 29,2 % par rapport à 1999. En valeur elles progressent légèrement (+0.6) et ont généré 186,6 milliards de francs CFA de recettes.  L’ensemble de la sous région est concerné par la diminution des ressources naturelles des produits de la mer. La Commission sous régionale de la pêche, qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Cap Vert, Guinée-Bissau, La Guinée Conakry et la Gambie, recommande une coopération régionale plus soutenue. Elle suggère une harmonisation du repos biologique et des conditions minimales d’accès, notamment dans le cadre des accords de pêche régionaux.  La pêche artisanale s’oriente de plus en plus vers les marchés d’exportation au détriment du marché local. On estime que 60 % de l’approvisionnement des usines exportatrices provient de la pêche artisanale.  2) Mines  Bien que les mines représentent moins de 2% du PIB, le phosphate et ses produits dérivés comptent environ 14% des exportations en 1999. Jusqu’à maintenant le gouvernement sénégalais a délivré 40 permis d’exploitation, ce qui reflète l’intérêt accru des investisseurs étrangers pour le potentiel d’or, de cuivre et d’autres minéraux à l’Est du Sénégal.  Les Industries Chimiques Sénégalaises (ICS) exploitent le phosphate. Quant au phosphate de d’aluminium et de chaux, c’est la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT) qui les exploite. La SSPT à été privatisée en 1999 et acquise par la société espagnole Tolsa qui oriente l’activité vers la production d’attapulgite.  Le groupe ICS opte pour une valorisation de la filière en orientant ces efforts d’intégration en matière d’acide phosphorique et en matière d’engrais. Pour l’acide phosphorique, l’intégration se réalise par la mise à disposition de transport ferroviaire et portuaire de la                                                                  11Sénégal, grappe sectorielle d’exportation, produits de la mer, analyse de l’offre et des performances à l’exportation, CCI - CNUCED/OMC, Agence canadienne de développement international, République du Sénégal, Juillet 2001. 12“Impact sociopolitiques liées au commerce sur la gestion -économique et environnementaux des durable des ressources naturelles: étude de cas sur le secteur de la pêche au Sénégal”
 
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matière première et par l’approvisionnement en eau grâce à l’acquisition d’une centrale et le forage de Mekhe.  Les réserves de phosphate de chaux situées à Matam sont évaluées à 40,5 millions de tonnes. Cependant, elles ne sont par encore exploitées du fait du coût élevé pour son développement.   Tableau 5 - Evolution des différentes productions d’ICS (milliers de tonnes)        1996 1997 1998 1999 2000       Phosphate 1800 15021376 1487 1738 Acide     phosphorique310 299 295 329 298  Engrais 152 178 224178 220  Source : ICS   3) Industrie  Le Sénégal est un des pays les plus industrialisé de la région, cependant la compétitivité du secteur industriel rencontre des contraintes comme le coût élevé de la production et la taille relativement petite du marché interne.  Au cours des dernières années de 1980, le gouvernement lança une réforme industrielle. Les restrictions quantitatives au commerce ont été remplacées par des tarifs douaniers harmonisés, la participation du secteur privé et l’investissement étranger a été encouragée; en matière d’emploi, le code du travail s’est assouplit.  En 1998, dans le cadre de la politique d’encouragement aux investissements étrangers, le conseil supérieur de l’industrie a mis en place une stratégie industrielle pour que le Sénégal devienne “un pays émergent” en 2020. La priorité aété donnée aux industries avec une haute valeur ajoutée et avec un haut potentiel d’exportation, telles que l’industrie chimique, textiles, industrie agro-alimentaire, l’industrie du cuire, du métal et l’industrie mécanique.  Afin d’attirer les opérateurs économiques étrangers, l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (ANPIGT) été officiellement créé le 15 juin 2000. L’ANPIGT a pour mission, la recherche, l’identification, et l’accompagnement des investisseurs, la facilitation des procédures administratives ; la mise à disposition des informations économiques ; commerciales et technologiques et l’assistance au partenariat13.  De manière générale, l’activité industrielle au Sénégal s’est inscrite en hausse de 4,4 % en relation avec l’augmentation des productions énergétiques et manufacturières. L’accroissement de 3,7 % de la production manufacturière est imputable à la hausse de 7,9% de la production chimique et de 11,7% de l’activité des produits pétroliers raffinés. La hausse ffre ddeé lleac tprircoitdéu1c4g zae  ticét ,edt liée àdeau esessitnemal orccde% o le  d,710 .rictleé donti
                                                                 13Source : Marchés tropicaux, 14 juillet 2000, “ Une Agence pour la promotion des investissements”, p.1477 14l’ouest, Conjoncture économique dans les pays deBanque centrale des Etats de l’Afrique de l’UEMOA, Juillet 2001.
 
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 4) Services  En tant que membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest–Africaine (UEMOA), le Sénégal n’a pas de banque centrale indépendante. Les réserves monétaires des membres de l’UEMOA sont tenues par la banque régionale, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Cette dernière doit maintenir 65% des ces réserves en monnaies étrangères auprès du trésor français qui garanti en retour la convertibilité illimitée du franc CFA.  Lintroduction de lEuro et la disparition du Franc rferr alna çcaiosn, venrtai bilaituéc udnu ef riannflcu eCnFcAe  15sur ce système. Les autorités fen4asies continueront d’assu  La bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) s’est substituée à la bourse des valeurs d’Abidjan en septembre 1998. Avec un capital initial de 1.5 milliards de dollars USA, la BRVM couvre la Zone Franc de l’Est Africain et l’UEMOA. Les faibles résultats de la BRVM s’expliquent principalement par le manque de liquidité du marché et par sa culture bureaucratique. Les privatisations en cours des huit pays de l’UEMOA pourraient contribuer à une meilleure performance.  i) Système bancaire  Au milieu des années 1980, le système bancaire sénégalais a du faire face à une crise provoquée par la faible performance des crédits et le manque de liquidité des avoirs. En 1988 une réforme à été mise en place pour restructurer le système, incluant une réhabilitation du secteur bancaire par réduction des participations étatiques à un maximum de 25 %, le recouvrement des mauvais crédits et le renforcement des mesures bancaires prudentielles. En trois ans, le nombre des institutions financières est passé de 16 à 9.  Actuellement, le système bancaire sénégalais a 14 banques qui comptent en 1999, 19% du PIB des dépôts. Trois banques : la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS) ; la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (CBAO) et la Société générale des banques au Sénégal détiennent environ les deux tiers des dépôts. Le gouvernement continu à détenir plus de 25 % dans trois autres banques y compris une participation majoritaire à la banque agricole, la caisse nationale de crédit agricole sénégalais.  ii) Autres services  a) Tourisme  Le tourisme s’est fortement développé au Sénégal. Il est la deuxième source des devises du pays après la pêche avec 96.8 milliards francs CFA de recette en 2000 (500 000 visiteurs par an). Cependant, au début des années 1990, on constate un déclin du tourisme notamment à cause du conflit dans la région du Casamance.  En l’année 2000, la France avec près de 50% des arrivées ne progresse que de 0,8% par rapport à 1999 ; l’Espagne qui avait enregistré une progression depuis trois ans, décroît de 4% en 2000 ; l’Allemagne décroît de 52,5%. Néanmoins, on note une augmentation du tourisme africain. Depuis 1995, il s’est accru de 76% pour atteindre 96 834 arrivées en l’année 2000.  Le gouvernement, voyant un essoufflement du tourisme, s’efforce de réorienter le secteur vers un tourisme de haute gamme. Le Ministère du tourisme espère attirer le million de visiteurs en 201516.
                                                                 15Le Commerce en Euro, guide pratique pour les entreprises des pays en développement et des économies en transition, Centre du Commerce International CNUCED/OMC.
 
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 Le Sénégal dispose de 263 établissements avec une capacité hôtelière de 18 340 lits. La plus parts des hôtels se trouvent dans la région de Dakar et représentent 34,5% de la capacité d’hébergement total du pays.  Ces dernières années, des investissements se sont concentrés dans d’autres régions, en particulier, au Petit Côté, au sud de Dakar.  Le Fonds de promotion touristique est alimenté par le prélèvement d’une taxe de séjour de 600 francs CFA par touriste et par jour, ce qui représente environ 500 millions de francs CFA  L’offre du secteur touristique du Sénégal est encore peu diversifiée. A l’exception du tourisme d’affaire, l’offre dépend des saisons. Il y a 41 % de plus d’arrivée en haute saison (novembre à avril avec une pointe en janvier) par rapport à la basse saison.   III - COMMERCE EXTERIEUR  i) Performance commerciale17  La surévaluatio n du franc CFA, la monnaie commune de l’UEMOA, au cours de la période 1985-19941 8teer pne u àitdunoc amarc de artses pevd acitinifs gid elp se sya phér ouenlmbseAprès ed ed trm syap s, 9419e palu pla o tne deembrEMOA lU concernés . la dévaluation d pu reverser cette tendance. Cependant, le Sénégal est un des rares pays à ne pas avoir pu répondre à la dévaluation et à voir sa part de marché international continuer à diminuer. En revanche, on constate que la demande mondiale pour les produits d’exportation sénégalais s’est accru à un taux rapide de prés de 6,5% par an après 1994.  Au cours de la période 1989-99, les exportations sénégalaises ont chuté de 22,4% du PIB à 19,3 du PIB, alors que la plus part des autres pays en développement enregistraient des augmentations de plusieurs points de pourcentage de Bc1e9 ratio. La croissance des exportations sénégalaises est de 1,7% inférieur à celle du PI .  Les principaux produits d’exportation du Sénégal sont des produits halieutiques frais (44%), les huiles (20%), les aliments pour le bétail (6%) et le poisson en conserve (5%). Pour chacun de ces produits, le Sénégal a perdu une part importante de marché au cours des dix dernières années. Entre 1990-1999 ses exportations traditionnelles ont stagné, tandis que la croissance de ses nouvelles exportations est restée timide.  Pour les produits halieutiques (frais et conserves) qui constituent la principale exportation du Sénégal, la part de marché a reculé, passant de 1,49% en 1990 à 0,94% en 1999. Les huiles végétales ont également enregistré un recul, passant de 2,16% à 0,78%. En revanche, les légumes se sont mieux comportés, leur part de marché est passée de 0,03% à 0,06/ mais elle reste toujours inférieure à 0,1% atteint en 1985.
                                                                                                                                                                                          16perspectives étaient celles établies lorsque le secteur du tourisme était chapeauté par le MinistèreCes sénégalais de la culture, du tourisme et des loisirs. Depuis août 2001, le secteur a été érigé en Délégation rattachée à la Primature. 17le Sénégal, document conceptuel, 2 janvier 2002Source: Cadre intégré pour 18Bénin; Burkinafaso; Côte d’Ivoire; Guinée Bissau; Mali; Niger; Sénégal; Togo. 19développement dans le monde 2001, p332Indicateurs de
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