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ImprimerEnvoyer Ouverture de la réunion du Conseil scientifique du Forum Européen de Bioéthique
30 avril 2010 Mairie de Strasbourg
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Cest un plaisir tout particulier pour moi douvrir cette réunion du Comité scientifique du Forum Européen de Bioéthique et dapporter ainsi le soutien du Conseil de lEurope à ce Forum.
Tout dabord, à titre personnel, je voudrais exprimer ma satisfaction de retrouver le Prof. Jean François Mattei, un ancien membre très actif de lAssemblée parlementaire du Conseil de lEurope.
Nous avons eu le plaisir de travailler ensemble dans dautres domaines que la bioéthique et je pense notamment au séminaire que nous avons organisé conjointement en 2009 avec la Croix-Rouge française sur les mineurs non accompagnés et leurs retours forcés. Nos activités ont toujours permis de rapprocher linternational et le national ou le local et de les faire échanger leurs expériences pour une approche concertée et donc plus efficace.
Le Prof. Mattéi connaît donc très bien les travaux de notre organisation, notamment dans le domaine de la bioéthique. Je sais lintérêt qui est le sien et son engagement dans la réflexion sur ces questions déthique biomédicale.
Au niveau national, le Prof. Mattéi a été rapporteur pour les trois premières lois dites de bioéthique en France. Puis, en tant que Ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées, il a conduit la révision de ces lois en 2004. Dans votre rapport de 1993 sur léthique biomédicale, Monsieur le Professeur, vous souligniez déjà l'importance de l'information sur les questions soulevées par l'éthique biomédicale tant vis à vis des médecins et des chercheurs que de l'ensemble des citoyens.
Vous évoquiez donc déjà ce lien essentiel entre sciences et société.
Tous les membres de la société sont concernés par les questions soulevées par les applications de la biologie et de la médecine. Comme laffirmait le Comité Consultatif National dEthique français dans ses recommandations du 7 novembre 1988, la réflexion éthique ne doit être ni confidentielle, ni réservée à des spécialistes.
Le Conseil de lEurope a souligné limportance dune implication de lensemble des citoyens dans cette réflexion autour des questions fondamentales posées par les développements de la biologie et de la médecine.
Le principe de promotion du débat public sur les questions de bioéthique est énoncé à larticle 28 de la Convention sur les Droits de lHomme et la biomédecine – Convention dOviedo.
Comme vous le savez, une rencontre a été organisée à linitiative du Conseil de lEurope à la fin de lannée dernière à Strasbourg entre jeunes lycéens de France, dAutriche et dAllemagne sur le thème des tests génétiques. Elle a montré lintérêt des jeunes pour ces questions, leur aptitude à réfléchir sur des problèmes complexes et leur capacité à dialoguer par delà les barrières linguistiques ou de tradition nationale.
La dimension européenne du débat en bioéthique apparaît comme évidente dès lors que lon considère la facilité de mouvement de produits et de services de santé ainsi que des personnes. La réflexion et le débat se font, naturellement, sur la base des traditions propres à chaque pays mais senrichissent de la réflexion et de lexpérience des autres.
Au Conseil de lEurope nous avons établi, avec la Convention dOviedo et ses protocoles additionnels, un socle de principes et de règles fondamentales commun à lensemble des pays du continent, et nous poursuivons quotidiennement ce dialogue fécond.
En tant que Secrétaire Générale Adjointe du Conseil de lEurope, je suis donc particulièrement heureuse dêtre ici aujourdhui pour cette première étape dans la mise en place du Forum européen de bioéthique. Je tiens à cet égard à féliciter le Prof. Nisand pour linitiative quil a prise de redonner vie à une idée qui avait germée dune réflexion menée déjà il y a quelques années entre le Conseil de lEurope et la Mairie de Strasbourg.
Lobjectif du Forum est en harmonie avec les travaux du Conseil de lEurope dans le domaine de la bioéthique, visant à faciliter et encourager le débat de société dans ce domaine.
Un débat qui se doit avant tout dêtre mené en toute indépendance, sans a priori et dans la pluralité des avis, sur les enjeux pour lhomme de ces évolutions scientifiques et techniques. Je serai ravie daccueillir au Conseil de lEurope certaines manifestations organisées dans le cadre du Forum. Celles notamment impliquant les jeunes envers lesquels, le Conseil de lEurope continue à mener une action spécifique grâce au développement dun outil éducatif sur les questions de bioéthique. Les domaines dans lesles debioéthi sesont multiJe saisle thème du