LE NIGER VICTIME DES KADHAFIADES

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LE NIGER VICTIME DES KADHAFIADES

Contributed by Afrique HEBDO N° 13 DU MERCREDI 26 SEPTEMBRE 2007

Thursday, 18 October 2007

les Kadhafiades, c'est le terme invente, il y a quelques années, par la presse internationale pour qualifier les

agissements malsains, les reniements, les voltes faces,le langage mensonger, les fausses promesses, les

fanfaronnades, la révolution non révolutionnaire de celui qui, depuis qu'il tente d'imiter l'imam RUHALLAH KHOMYNI ,

se fait appeler " guide de la révolution d'Al fateh, l'éternel colonel , le bédouin Mouammar AL Kadhafi. Depuis près de

quarante ans qu'il règne sans partage sur la Libye, Kadhafi aura fait toutes les carrières. Les recommandables tout

comme les plus viles. Il a débuté son long règne par un arabisme borné et stupide . Ses tentatives de reconstruire

l'unité arabe l'amenèrent à créer des alliances éphémères, avec l'Egypte, la Syrie, etc… A chaque fois, ses

interlocuteurs se rendant compte de son caractère instable et imprévisible, se débinèrent , laissant le petit colonel tout

seul. Panafricain de folklore, de pacotille,- alors même qu'il prône l'unité du continent, chasse les nègres installés chez

lui par cargaisons entières - L'homme qui, pour tromper son auditoire, évoque les grands noms du panafricanisme, tels

ceux de Francis Kwamé N'krumah, de Gamal Abdel Nasser, n'est en fait que le diviseur de notre continent. Il n'a ni

l'intelligence de l'Osageyfo, ni sa vaste culture, encore moins la conviction nécessaire qui est l'apanage des grands

hommes.

Kadhafi se signalera surtout dans le crime. Tour à tour petit poseur de bombe dans une discothèque de Berlin, terroriste

faisant exploser des avions remplis de civils innocents sur l'Ecosse(affaire Lockerbie qui fera 270 morts) et le Ténéré

Nigérien(170 morts)- un autre tort que nous aura causé notre " faux frère et ami- il finit par être rattrapé par ses crimes

. Suite à ces deux attentats, sous l'impulsion des USA, la communauté internationale imposa un embargo à son pays.

Résigné , après le bombardement de sa maison de Bâb Al Aziz a par l'aviation américaine, il finit, devant son incapacité

à rendre le coup, par lâcher : " Dieu est plus grand que l'Amérique ". Son pays souffrira durement de cet embargo qui faillit

emporter son régime. Il finit par reconnaître et se soumettre aux lois internationales qu'il jugeait pourtant injustes et

imposées par la puissance " YANKEE ". " Il faut accepter et reconnaître l'ordre international même s'il est injuste " dira-t-

il devant son peuple en 2003 lors d'un meeting à Bengazi. Notre faux ami fit donc amende honorable, dédommagea les

victimes à hauteur de 4millions par famille et vit l'embargo imposé à son pays des années durant levé. Le Niger de Baré

et le Faso vont contribuer ,à leur façon, à la levée du dit embargo. (Baré le paiera de sa vie, car, c'est l'un des motifs ayant

présidé à son assassinat). Au nom d'un internationalisme aux contours flous comme l'est l'esprit du " guide ", Kadhafi

mènera plusieurs expéditions contre le Tchad, jusqu'au jour où, excédée, sans couverture aérienne, l'armée

valeureuse tchadienne porta la guerre sur le sol libyen en attaquant la ville de Misurata. Après cette raclée, Kadhafi a

compris les limites de la patience des tchadiens et, depuis cette belle gifle, il respecte les tchadiens. En ce qui concerne

notre pays au passé prestigieux, connu depuis les temps immémoriaux comme terre sacrée ,(les livres les plus anciens

du monde occidental mentionnent l'existence de nos terres) tout le monde a en mémoire les agressions des années 70

et 80 qui ont obligé le président Kountché a rompre les relations diplomatiques avec un pays frontalier dont les

agissements portent atteinte à notre souveraineté. Depuis cet épisode et jusqu'à sa mort, la conviction de Kountché était

faite :Kadhafi est fou. Cette folie se double d'un mépris pour tout ce qui est nègre. Kadhafi " avait sa main dans la

tentative de coup d'Etat de 1976 "(celui des Moussa bayéré , Sidi Mohamed, Limam Chaffi, Sanoussi Tambari jackou ,

où il était question, comme en Afrique du Sud, de parquet des communautés entières dans des sortes de bantoustans.

Le coup échoua et le président kountché fusilla les principaux responsables.Les autres passèrent des années en

prison. Dans les années 80, on ne peut compter le nombre de coups tordus manigancés par le " guide ". Seule la

mobilisation sans précédent du peuple nigérien a obligé le " fou "a reculer et a accepter le fait qu'Etat souverain, le

Niger reste intransigeant sur le respect de cette souveraineté.Les relations furent rompues et la guerre évitée de

justesse. Dans les années 90, profitant de la faiblesse de notre Etat qui connu une instabilité préjudiciable à l'expression

de tout patriotisme,Kadhafi arma et finança la rébellion touareg . Cet activisme, nous en avons la preuve dans la dernière

interview du chef de Rezzou , le colonel malien déserteur, Ibrahim Ag Bahanga qui reconnaît que ses liens avec le MNJ

remontent à leur formation dans des camps militaires libyens, dans les années 80. Kadhafi affirme, ( peut être pour

subjuguer nos frères d'Ingall, qu'il a quelques liens avec eux,du coté maternel) . Cela le regarde. Après des centaines

de morts, des milliards de dégâts, pensant avoir atteint son but, " le guide de la révolution d'Al fateh " décida la fin de la

recréation. Le contexte international n'était plus du tout favorable aux aventures macabres menées par le petit bédouin

qui se prend pour le Napoléon du monde arabe . Accusé d'être l'instigateur des attentats indiqués supra, Kadhafi

voyait son champs d'action se rétrécir et son avenir politique et même physique s'assombrir.Il lui fallait imposer la paix

a ses ouailles armées par ses soins pour sauver ce qui peut l'être, c'est-à-dire lui-même et son régime. Sans

expérience des conflits,notre armée n'hésita pas à accepter une " paix des braves " qui n'était , en fait, qu'une paix

armée. Kadhafi avait un sombre dessein qui l'habitait et qui continue à habiter son esprit étroit : semer la discorde entre

nigériens et empêcher à ceux -ci l'exploitation des immenses ressources dont regorge le sous- sol du pays. Etudiant

pendant la conférence nationale, j'étais ,seul contre tous, opposé a toute négociation avec ceux qui se disaient "

rebelles ". Mais, dans les faits, ils bénéficiaient de nombreux soutiens , même au sein des forces du changement qui,

pressées d'arriver au pouvoir, étaient prêtes à s'allier au diable pour parvenir à leurs fins . Sur la base d'idéologies

souvent misérables, " MOU KO SOU ", on créa des partis politiques qui n'avaient d'autres objectifs que d' " arracher le

pouvoir aux autres ", comme si le pouvoir politique pouvait se décliner en ethnies ou régions ou familles. Une coalition

faite de briques et de brocs s'installa pendant la transition et après celle-ci au pouvoir pour le plus grand malheur des

nigériens. Incapable de s'entendre sur l'essentiel, elle se déchira et, par ses inconséquences, ramena au pouvoir

l'ancien système composé de super combinards . L'instabilité qui s'en suivit, les querelles autours des nominations-

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