Thème 1 histoire – Le rapport des sociétés à leur passé Chapitre 2 – Les mémoires : lecture historique. L’historien et les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France Alors que l’histoire entretient avec le passé un rapport qui se veut objectif, la mémoire peut être définie comme le rapport subjectif qu’un individu ou groupe (catégorie de victimes, parti politique, nation…) entretient avec le passé ; tandis que le récit historique est fondé sur la recherche de la vérité, la mémoire produit un discours subjectif (officiel ou partisan) et elle est sélective (oubli ou occultation de certains faits). Les mémoires de la Seconde guerre mondiale sont influencées par le traumatisme qui en a résulté pour les Français avec la défaite totale de 1940, l’armistice, la collaboration, les persécutions politiques et raciales. Malgré l’épuration (jugement des collaborateurs) à la fois douteuse dans la violence des premières semaines et partielle dans les mois et années qui suivirent, la blessure est restée douloureuse pour les générations qui avaient vécu la guerre. Comment évoluent les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France ? Le point de vue sur les années 1940-1944 est d’abord dominé par la mémoire de la Résistance. Il se transforme dans les années 1970 avec le réveil de la mémoire juive et un nouveau regard sur le régime de Vichy.
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Langue
Français
Extrait
Thème 1 histoire–Le rapport des sociétés à leur passé Chapitre 2–Les mémoires L’ historique. historien et: lecture les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France Alors que l’ histoire entretient avec le passé un rapport qui se veut objectif, la mémoire peut être définie comme le rapport
subjectif qu’ un individu ou groupe (catégorie de victimes, parti politique, nation… ) entretient avec le passé; tandis que le récit historique est fondé sur la recherche de la vérité, la mémoire produit un discours subjectif (officiel ou partisan) et elle est sélective (oubli ou occultation de certains faits). Les mémoires de la Seconde guerre mondiale sont influencées par le traumatisme qui en a résulté pour les Français avec la défaite totale de 1940, l’ armistice, la collaboration, les persécutions politiques et raciales. Malgré l’épuration (jugement des collaborateurs) à la fois douteuse dans la violence des premières semaines et partielle dans les mois et années qui suivirent, la blessure est restée douloureuse pour les générations qui avaient vécu la guerre.Comment évoluent les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France ?Le point de vue sur les années 1940-1944 est d’abord dominé par la mémoire de la Résistance. Il se transforme dans les années 1970 avec le réveil de la mémoire juive et un nouveau regard sur le régime de Vichy. Depuis les années 1990, la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs fait l’objet d’un « devoir de mémoire » envers lequel les historiens prennent leurs distances. I)Le mythe résistancialiste (1944-1969) Le résistancialisme,concept forgé par l’ historien Henri Rousso, désigne le mythe politique selon lequel la France aurait été, hormis quelques traîtres, unanimement résistantesous l’ Occupation. Ce