Louis XIV au château de Solliès,
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Louis XIV au château de Solliès,

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Louis XIV au château de Solliès, le 6 février 1660 La Fleur: voilà un curieux surnom pour un enfant devenu roi à quatre ans et huit mois! À ceux que surprenait ce sobriquet étonnant, le petit Louis répondait: «Je suis la Fleur de mes troupes ». En effet, l’enfant ballotté dans la tourmente de la Fronde avait pour habitude de jouer avec une armée de petits soldats d’argent massif estimée à cinquante mille écus et il guerroyait souvent avec une ribambelle d’enfants d’honneur de son âge. Il dominait les manœuvres par sa fougue et ses tactiques habiles. En prenant de l’âge, Louis, bel homme séduisant et aimant les arts en particulier la musique et le théâtre, était surtout très influencé par son parrain, le cardinal Mazarin. En décembre 1659, Louis XIV a vingt et un ans. Il quitte Paris après une rupture douloureuse avec Marie Mancini, nièce du cardinal. Il doit, à l’issue d’un voyage dans le SudOuest du royaume, rencontrer sa future épouse, l’infante d’Espagne MarieThérèse. L’hiver est rude et MarieThérèse, que l’on dit peu enthousiaste, repousse son voyage. Louis XIV l’apprend à Bordeaux et décide alors de visiter la Provence afin d’y imposer son autorité, chancelante dans cette région. De plus, il souhaite effectuer un pèlerinage à la SainteBaume et accompagner Anne d’Autriche, sa mère, qui veut rendre grâce à NotreDame de Cotignac. Rappelons qu’elle a supplié tous les saints dévots de France afin qu’ils prient pour qu’elle puisse devenir mère. Saint Fiacre fit pour elle une neuvaine bénéfique à Cotignac. Vingttrois ans après son mariage, Anne d’Autriche mit au monde Louis auquel fut attribué le second prénom de… Dieudonné ! Le cortège royal arrive à Aix le 17 janvier 1660 où il séjourne douze jours puis, après Saint Maximin, il prend la direction de Solliès. Laissons Pierre Chabert, né aux environs de 1620 à La Valette, nous décrire cette région : « Lapopulation est réputée pour être prompte au soulèvement, à la dispute rude et insolente… Les femmes y sont très bavardes et fortes têtes… On observe une croissance de la production agricole en particulier des câpres, des oliviers qui résistent malgré le feu et l’arrachement lors des guerres et des sièges et le gel des hivers rudes… les oranges sont des produits de luxe… Les vins sont réputés et bus avec excès dans les tavernes car un règlement tolère des jeux de cartes, de dés, de dames où l’on parie le vin mais pas l’argent… « On mange peu de viande à partdu porc et du gibier braconné. On aime les plats épicés, à l’ail, au safran, à l’olive et les céréales sous forme de pain et de bouillie… « Leclimat est agréable mais les villes, villages et maisons sont dans un état pitoyable. Peu d’hygiène contribue à une mortalité élevée et les épidémies de peste, de choléra et fièvres se renouvellent. » (Traduction du provençal par Paul Blanchet.) Le château de la Galerie, vu du parc(dessin de Claude DUMAINE)
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