Mutations de l'économie capitaliste et nouvelles solutions

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• Langue: Français

Extrait

D Mutations de l’économie capitaliste et nouvelles solutions

A partir des années 70, on peut constater qu’il y a crise et mutations d’abord à travers

l’évolution des taux de croissance.

Taux de croissance moyen des pays de l’OCDE entre 1973 et 1992 en %

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

6,1

0,9

-0,4

4,9

3,7

3,8

3,4

1,2

1

-0,5

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

2,6

4,7

3

2,5

3

4,4

3,3

2,4

0,8

1,5

D’autres chiffres permettent de constater qu’il y a crise.

Taux d’inflation moyen en %

1960-1973

1973-1980

1980-1982

1988

France

5

11

9

2,6

Etats-Unis

4

9

4

3,8

Royaume-Uni

6

16

6

3,7

RFA

6

3

4

1,3

Japon

3

4

0,8

Taux de chômage en %

1960

1970

1975

1980

1985

1990

Etats-Unis

5,5

4,9

8,5

6,8

7,3

5,7

RFA

0,6

0,7

4,7

3,3

8,3

5

France

0,7

1,2

4,1

7,5

10,1

9,5

Royaume-Uni

1,7

2,7

4,2

6,8

13,1

7

a)

Les analyses de la crise

α

) L’analyse libérale et monétariste

-

Pour les libéraux et néo-libéraux, théoriquement il ne devrait pas y avoir de crise

puisque les mécanismes du marché conduisent à une concurrence pure et parfaite et à

un équilibre économique de plein emploi. Mais de fait il y a des crises. Pour eux, les

crises sont dues à des chocs exogènes, notamment aux chocs pétroliers, mais ils vont

évoluer et dire qu’il y a crise également par l’émergence des NPI qui modifient les

données de la concurrence. Ces NPI entraînent le passage à une nouvelle division

internationale du travail. Il faut que les économies s’adaptent et les pays capitalistes

développés doivent abandonner certains secteurs où ils ne sont plus compétitifs. Ces

pays doivent s’orienter sur les secteurs de haute technologie. Comme les crises

persistent, les libéraux vont passer des causes exogènes aux causes endogènes et dire

qu’il y a crise aussi parce que les mécanismes du marché sont perturbés par un excès

d’intervention de l’Etat sous l’influence de la pensée keynésienne.