Pauvreté et inégalité dans les Amériques
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Pauvreté et inégalité dans les Amériques

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Langue Français

Extrait

Pauvreté et inégalité
dans les Amériques
manière dramatique les taux
sociaux en Amérique latine. Dans
sept pays sur 19 qui ont fait l’objet
de recherches par le Cepal, le taux
moyen du premier groupe était 20
fois plus élevé que celui du second.
Au Brésil, cette différence était 32.2
fois plus élevée. Au Guatemala, le
revenu moyen des pauvres qui était
de 20% est passé à 1.7% au cours
des deux dernières années,
parallèlement à une augmentation de 20% du revenu
des plus riches qui est passé de 61.8% à 64%.
Concentration du pouvoir
et des richesses
Les rapports de pouvoir qui sont à l’origine de ces
inégalités proviennent des divisions sociales qui existent
entre les sexes, les classes, les castes, les races les
groupes ethniques et l’âge. Dans plusieurs sociétés,
un système patriarcal profondément corrompu
entraîne la subordination des femmes tandis que les
structures traditionnelles du pouvoir mettent l’accent
sur l’exploitation des pauvres par les élites locales.
La politique néo-libérale, le militarisme des Etats-Unis
et l’évolution rapide des intégrismes conservateurs
imposent de nouveaux défis aux droits des femmes
dans la région. Dans un grand nombre de pays,
ces dynamiques sont associées aux crises
institutionnelles, ainsi qu’à l’intolérance ethnique
et raciale, aux dévastations provoquées par le
VIH-SIDA et à la persistance de la pauvreté et
des inégalités généralisées.
Dans un contexte international, la mondialisation et la
suprématie du capital financier ont concentré encore
plus de pouvoir, de connaissance, de richesse et de
contrôle sur les ressources naturelles aux mains des
élites économiques. Pour rompre cette spirale
d’exclusion et de pauvreté, il est nécessaire de
prendre position afin de contrecarrer et de changer les
rapports de pouvoir actuels. Pour cela, il faut que les
sociétés aient une solide volonté politique afin de
guider et de diriger leurs principales institutions dans
la voie de la justice sociale.
La longue histoire de concentration du pouvoir,
des richesses et des ressources par l’élite a
transformé le continent américain en la région la
plus inégalitaire du monde.
Outre les pires indicateurs de répartition du revenu,
il existe des inégalités extrêmes, non seulement dans
les pays mais entre eux également. Considéré comme
un des pays les plus riches du monde, les Etats Unis
affichent un produit intérieur brut moyen par habitant
de 41.000 dollars, tandis que quelques kilomètres
plus loin, Haïti survit avec moins de 450 dollars par
habitant (ce qui correspond à 15% du revenu moyen
de l’Amérique latine), moins d’une personne sur 50
possède un emploi régulier, moins de 40% de la
population a accès à l’eau portable et le taux
d’analphabétisme s’élève à 45%. Actuellement, le pays
occupe la 153
ème
place dans la classification du taux
de Développement Humain pour 2004. Cependant,
d’après les données tirées du Bureau de Recensement,
même aux Etats-Unis, il existe plus de 37 millions de
gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, ce
qui correspond à 122.7% de la population (la plupart
sont des noirs et des latino-américains).
Au Brésil, alors que le District Fédéral – le centre
politique du pays – avait un produit intérieur brut
de 7.167 dollars en 2007, l’Etat de Maranhão,
qui fait partie des régions nord et nord-est, est classé
en dernière position avec 1.588 dollars par an par
personne (IBGE, 2007)
Bien que la Commission Economique pour l’Amérique
Latine et la Caraïbe ait indiqué pour 2002 à 2006 une
augmentation du produit intérieur brut de la région à
un rythme moyen de 4% par an (Cepal 2006) et que
moins de gens dans la région vivaient en dessous de
seuil de pauvreté que dans d’autres parties de la
planète – si on tient compte de la définition des buts
fixés par l’Assemblée Générale de l’Organisation des
Nations Unies – , la diminution du nombre de gens
qui se retrouvent dans cette situation était seulement
de 1.6%; ce nombre est passé de 20.3% à 17.3%
en 2004, mais il a augmenté à 18.2% en 2006.
Le pourcentage de ressources concentrées dans les
mains des 10% des plus riches comparé aux 40% les
plus pauvres constitue un autre fait qui caractérise de
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