Présentation Eliane Mossé - Les scénarios de « sortie de crise ...

Mosse Eliane

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Présentation Eliane Mossé - Les scénarios de « sortie de crise ...

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• Langue: Français

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Les scénarios de « sortie de crise » en Europe et leurs conséquences pour l’économie croate

Zagreb, 29 avril

(Version destinée à être publiée sur le site)

Où se trouve actuellement l’économie de l’U.E., et quels sont les principaux scénarios de

sortie de crise ? Quels sont, dans ce contexte, les perspectives d’évolution pour la région des

Balkans de l’ouest et en particulier pour l’économie croate ? Je donnerai dans ce qui suit des

éléments de réponse.

La situation actuelle dans l’U.E.

Une première constatation : cette situation est mauvaise.

La crise, financière puis

économique qui a affecté l’ensemble du monde a frappé durement l’Europe qui, dans un

« trend » à moyen terme de croissance relativement élevée n’avait connu -par exemple après

les deux chocs pétroliers de 1973 et 1980 ou les crises financières des années 80 et 90 (effets

de la crise asiatique, bulle internet…), que des récessions de faible amplitude et surtout de

faible durée, avec un rattrapage rapide des niveaux de production antérieurs à la crise. La crise

actuelle, avec la chute de l’activité intérieure, le recul important des relations extérieures, la

montée du chômage, le creusement historique du déficit des comptes publics et la

généralisation d’une perte de confiance tant de la part des ménages que des entreprises, est à

cet égard atypique et constitue la première véritable crise de l’après guerre par son amplitude

et sa généralisation.

Une

deuxième constatation : on ne voit guère de possibilités d’amélioration sensible de la

situation à court terme (2010 / 2012

) On a bien assisté au troisième trimestre de 2009 à une

certaine reprise de l’activité économique due en particulier à une forte augmentation des

dépenses publiques qui a soutenu la demande des ménages, à la

reconstitution des stocks

dans l’industrie et surtout à la fin apparente de la crise financière qui a entrainé une

amélioration du climat général marqué par un retour à la confiance, mais les résultats de la fin

de 2009 et des premiers mois de 2010 ne confirment guère cette amélioration : pour la zone

€uro, par exemple, après une chute moyenne de l’activité de l’ordre de 6% du PIB en 2009,

les dernières prévisions pour 2010 de la BCE donnent + 1% en 2010 et +1 à 2% en 2011/

2012. On resterait

donc, cinq ans après le début de la crise, sensiblement en dessous du

niveau absolu de production antérieur.

Les scénarios de « sortie de crise » à court /moyen terme

Depuis le début de 2009 les experts s’interrogent sur les scénarios possibles de « sortie de

crise » en Europe – et dans le monde, mais je me contenterais d’évoquer les scénarios

européens, même si

dans un contexte de mondialisation, tout évènement intervenu dans un

pays peut avoir une incidence sur tous les autres pays avec une asymétrie inversée, la crise

d’un petit pays pouvant exercer des effets sur un grand pays

: une illustration : l’inquiétude

exprimée fin mars par le président de la Reserve fédérale d’Atlanta sur l’évolution de la crise

grecque, qui pourrait entrainer une défiance généralisée des investisseurs face aux emprunts

publics et poser des problèmes de financement pour les autorités locales- par exemple en

Géorgie et en Californie ; un tel discours n’était pas imaginable il y a une dizaine d’années…