Rêves

Madak Wando

Description

Récit de rêves.
À l’époque, le nom donné à un enfant par un chaman,
décrivait la personnalité, l’Être.
Madak Wando, un homme médecine, de la Nation Abénaquise,
vivait au 17ième siècle.
Son nom signifie : Humain Esprit.
Ou encore, l’humain qui parle avec les esprits.
Aussi décrié par l’Église Catholique Romaine comme étant :
l’homme démon

Sujets

• Démon
• Esprit
• Magie
• Épée
• Abénaquis
• Guérison
• Rêve
• Chamán

Informations

• Publié par: leseditionskennebec
• Date de parution: 04 février 2019
• Nombre de lectures: 12
• EAN13: 978-0-9940861
• Langue: Français

Extrait

Les Éditions Kennebec
 
Leseditionskennebec.com
[e-mail]
 
Rêves Les Éditions Kennebec 2015
Tous droits réservés

ISBN :
Rêves.AZW3        :        978-0-9940861-6-7
Rêves.EPUB        :        978-0-9940861-5-0
Rêves.MOBI         :        978-0-9940861-4-3
Rêves.PDF         :        978-0-9940861-8-1
Rêves.RTF        :        978-0-9940861-1-2
 
IDDN.CA.010.0120389.000.R.C.2015.035.40000
 
Madak Wando
 
Collaborateur :
Consultante en édition : Mini Génie
 
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2015
Bibliothèque et Archives du Canada 2015
 
Tous droits réservés, y compris droits de reproduction
totale ou partielle, sous toutes ses formes.
 

 
 
 
 
 
 
Je remercie ma femme, ma fille de leur soutien, ainsi que Mini Génie pour son indispensable contribution à la réalisation de ce rêve.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Rêves
 
 
 
Table des matières
 
 
Apprenti
La Voix
L’Enseignant
Le Feu
Esprits de la pierre
Guérison
Magie
Homme médecine
L’Épée
Maître

 
 
À l’époque,
le nom donné à un enfant par
un chaman,
décrivait la personnalité, l’Être.
Madak Wando,
un homme médecine, de la
Nation Abénaquise,
vivait au 17ième siècle.
Son nom signifie :
Humain Esprit.
Ou encore,
l’humain qui parle avec les
esprits.
Aussi décrié par l’Église
Catholique Romaine comme
étant :
l’homme démon.
 
 
 
Apprenti
 
Je suis dans les talus d’une magnifique église, bâtie avec une majestueuse architecture.
J’en connais toutes les aires, exploré chaque recoin.
Né dans ce quartier, j’y ai vécu toute mon enfance.
Je marche dans la promenade longeant ses parois.
Des pierres en marbre taillé sont amassées aux abords, soigneusement classées et érigées en monticules.
Elles proviennent de l’édifice qui sera entièrement démonté, fondation comprise.
 
L’église sera rebâtie avec les mêmes pierres, toutes parfaites, intactes.
Chacune garde sa place, permettant au tout d’être.
Seul le ciment qui les unit doit être refait.
J’en regarde un amas, parmi ces montagnes qui bordent le sentier.
Ce sont des gargouilles, toutes sculptées avec une méticulosité inouïe.
Au dos de chaque démon, se dévoile la surface extérieure, plane.
Ces esprits maléfiques ont été emmurés, dissimulés dans le vide et l’obscurité.
Prisonniers, personnes ne les voient.
Ils sont dépeints comme des êtres difformes, laids, torturés et détaillés avec précision .
J’en suis ébahi, émerveillé.
Je suis conscient de la chance que j’ai de pouvoir observer ces admirables œuvres d’art, cachées depuis plus de cent ans.
Le souci du détail m’impressionne.
Et tout retournera dans l’oubli.
Je me dirige vers l’allée qui mène à l’entrée principale.
Une grande partie des deux clochers, du toit, des murs est démontée.
Je vois le maître d’œuvre accompagné de plusieurs travailleurs qui s’affairent à retirer, une par une, les dalles du portique, puis les déplacées avec délicatesse à des endroits protégés.
L’Architecte me regarde, en colère, hurle :
— Si tu veux être mon apprenti, tu dois m’écouter !
Estomaqué, je suis à la fois déconcerté par l’intensité démesurée de son affirmation et par l’honneur qu’il me fait.
 
Parmi tous ces ouvriers expérimentés, le Maître me désigne pour être son Apprenti.
Il demande aux employés de reculer, puis me dit :
— Sélectionne tes outils, continue leur travail !
Je connais bien l’outillage utilisé.
Je m’en suis servi dans plusieurs métiers.
Je pourrais en prendre un, entre autre, avec lequel j’enlèverais beaucoup plus vite sans les briser, plusieurs rangées de ces pavés.
Au lieu de cela, je me penche, m’agenouille, prends deux scalpels, les insère délicatement entre deux joints, tout en produisant de rapides vibrations, jusqu’à ce que je perçoive un léger mouvement.
Un effet à peine perceptible m’indique qu’elle s’est libérée de l’emprise du sol.
Utilisant le pouce et le majeur de chaque main, je la saisie avec respect, pivotant le dessus, dessous.