Soupçons
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Description

Prologue: Il suffit parfois d’un mot, d’un geste pour que la peur nous submerge. Mais comment réagiriez­vous, si  le plus beau jour de votre vie, un nuage noir venait gâcher votre vue sur un somptueux coucher de  soleil ? Chaque individu réagit différemment. Néanmoins, c’est ce qui nous permet d’être différents les uns  des autres. Ensemble, nous exprimons des émotions qui nous ressemblent et nous rassemblent. Le  désespoir, la haine, l’hystérie… Tous ces sentiments, je les ai ressentis durant cette dernière année tumultueuse. Chapitre 1 : Retour aux sources. La brume envahissait la riche avenue du quartier de Glenhood. Le vent frais soufflait dans mes  cheveux blonds. Mes jambes élancées balayaient les feuilles jaunies errantes le long de la ruelle.  Mon regard se posa sur les demeures qui exposaient de terrifiantes citrouilles, pour la célébration  prochaine d’Halloween. Seule, une charmante résidence ne semblait pas partager l’euphorie de cet  évènement et de ses habitants. Je la reconnus immédiatement. Son jardin, à la pelouse verdoyante me  rendait jalouse. Notre appartement New­Yorkais au balcon de béton, lisse, sans fleurs, ne pouvait  m’inciter à me prélasser lors de journées ensoleillées. Bien que de beaux souvenirs submergent mon esprit, je ne pouvais contenir mon émotion. Si notre  famille se retrouvait en ce lieu ce n'était pas pour un long repas de famille.

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Publié le 28 octobre 2012
Nombre de lectures 55
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Prologue:
Il suffit parfois d’un mot, d’un geste pour que la peur nous submerge. Mais comment réagiriez­vous, si 
le plus beau jour de votre vie, un nuage noir venait gâcher votre vue sur un somptueux coucher de 
soleil ?
Chaque individu réagit différemment. Néanmoins, c’est ce qui nous permet d’être différents les uns 
des autres. Ensemble, nous exprimons des émotions qui nous ressemblent et nous rassemblent. Le 
désespoir, la haine, l’hystérie…
Tous ces sentiments, je les ai ressentis durant cette dernière année tumultueuse.Chapitre 1 : Retour aux sources.
La brume envahissait la riche avenue du quartier de Glenhood. Le vent frais soufflait dans mes 
cheveux blonds. Mes jambes élancées balayaient les feuilles jaunies errantes le long de la ruelle. 
Mon regard se posa sur les demeures qui exposaient de terrifiantes citrouilles, pour la célébration 
prochaine d’Halloween. Seule, une charmante résidence ne semblait pas partager l’euphorie de cet 
évènement et de ses habitants. Je la reconnus immédiatement. Son jardin, à la pelouse verdoyante me 
rendait jalouse. Notre appartement New­Yorkais au balcon de béton, lisse, sans fleurs, ne pouvait 
m’inciter à me prélasser lors de journées ensoleillées.
Bien que de beaux souvenirs submergent mon esprit, je ne pouvais contenir mon émotion. Si notre 
famille se retrouvait en ce lieu ce n'était pas pour un long repas de famille. Ni pour débattre des 
questions   politiques   et   budgétaires   comme   nous   le   faisions   autrefois.   Rien   ne   serait   plus   pareil 
désormais. C’est pourquoi je m’efforçais d’enterrer tous sentiments de joie apparents. Car Elie était 
tout pour moi.  Et, je devais la respecter en ce jour particulier.
Son corps avait été retrouvé, à deux mètres, en dessous de la fenêtre de sa chambre. La police a conclu 
au suicide. Ses parents accablés par le chagrin ne comprenaient pas son geste. Mais, toutefois, ils 
croyaient tous à ce rapport. Qui alors aurait pu me prendre au sérieux ?
 Élie, était en bonne santé, populaire, elle avait également un petit ami avec qui elle filait le parfait 
amour. De plus, comment était­ce possible de se tuer en se jetant de cette hauteur ? Pour moi, l’affaire 
fut vite classée.
 Depuis quelques temps, Élie se sentait épiée, même suivie. Je me rappelais du soir, où elle m’avait 
appelée affolée et en pleurs. Elle n’avait rien osé confier à ses parents, se trouvant paranoïaque, nous 
n’abordâmes donc plus ce sujet. 
Ma mère, me sortit de mes songes. 
— Chérie. Tiens­toi correctement. Cesse de t’émerveiller à la moindre bricole croisée. Ne 
nous fais pas honte, à t’agiter brusquement, me menaça­t­elle.
Ses cheveux blonds, comme les miens, brillaient au soleil. Elle paraissait si triste. Je ne l’avais jamais 
vu  ainsi.  Ma  mère  et celle  d’Elie,  toutes  deux  sœurs,  partageaient  tout.  Elles  nous  ont élevées, 
emmenées à la même crèche, et au secondaire ensemble. Jusqu’à ce que tout s’arrête lorsque mon père 
reçu la mutation qu’il attendait tant. Nous avons donc laissé notre Angleterre natale pour vivre à New 
York. Ma mère touchée par le désarroi de ma tante, eu l’idée saugrenue de retourner résider auprès 
d’eux. Hélas, ce n’était pas du goût de mon père.
— Comment ne pas s’attacher à un cadre si apaisant et empreint de vie comme celui­ci ? 
interrogea mon père admiratif.
— Bonjour. Merci de vous être déplacé, annonça­t­elle d’une voix fébrile
Ma tante, vêtue de noir et lunettes de soleil pour cacher ses yeux bouffis, s'approcha.
En   voyant   son   visage   si   désemparé,   les   larmes   me   vinrent.  Élie   me   manquait   terriblement.   Les 
enquêteurs avaient seulement relevés une substance blanche sur la moquette de sa chambre. Les analyses complémentaires ont démontré que ma tendre cousine venait d’avoir un rapport sexuel peu de 
temps avant de mourir. Bien entendu, Marco, son petit ami s’était bien empressé de dire qu’il en était 
le partenaire. Ce qui n’a pas poussé la police à se poser d’avantage de questions.Chapitre 2 : Un enterrement très spécial.
Luc et Sandra se trouvaient à présent dans la voiture qui nous précédait. La route qui menait au 
cimetière était jonchée de nids de poule ce qui rendit notre trajet tumultueux. Le véhicule s’arrêta. 
Quelques convives nous attendaient. Tous ces visages m’étaient inconnus. Tous, sauf un. Marco adossé 
à un arbre, inhalait la fumée de sa cigarette. Ces cheveux blond foncé et ce teint légèrement halé, me 
rappelèrent les heures qu’Elie et moi avions passées à ressasser nos histoires de cœur. Ce physique 
inhabituel avait réussi à conquérir ma cousine. Cependant je doutais de leur relation. Il séchait les 
cours, passait son temps à boire, délaissant parfaitement sa petite amie. Sa réputation était l’unique 
chose qui comptait pour lui. 
Une main flétrie serra mon épaule.
— Ivy… Ivy ! Comme tu as grandi, s’exclama une voix chevrotante

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