Un cri silencieux
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Description

ÀDylan, Chaque nuit je m'endors En espérant te revoir dans mes rêves Là où l'infini demeure Là où rien ne s'achève. ✝ « Comment n'entends-tu pas sa peine et sa détresse ? Ne vois-tu pas assez que la mort la poursuit ? Sur ce fleuve au remous plus affreux que la mer ? » Dante Alighieri « J'ai commencé ma vie vers l'enfer et j'essaie de la continuer vers la lumière... » Avant-propos J'étais enchaînée à la mort, assise sur mon cheval de guerre attendant que la tempête s'achève. Je voulais sortir guerrière de cet enfer, contempler ma victoire avec fierté, descendre de mon cheval de guerre, mais une épée de Damoclès est venue se pointer au dessus de moi... ˙·٠●♥ Ʒ̵̨̄Ӝ̵̡Ƹ ♥● ٠·˙Première partie˙·٠̵ƸӜ̡● ♥ ♥●̵̨̄Ʒ٠ ·˙ « Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres». [ Jean-Paul Sartre ] I. Un morceau de moi Mes racines ont encore mal me demandant qui je suis, je ne fais qu'exister derrière cette apparence fortifiée et grâce aux mauvaises expériences du passé. Tous les jours, je persiste pour ne pas écouter les démons qui viennent à la surface de mes pensées pour me crier : «Fais-toi du mal Cindy, ça te fera du bien ! » Tu parles… J'avais le cœur écorché par les blessures reçues au cours de ces vingt-deux longues années passées, à cause de ce que j'avais subi durant mon enfance.

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Publié le 27 juillet 2015
Nombre de lectures 5
Langue Français

Extrait

ÀDylan,
Chaque nuit je m'endors En espérant te revoir dans mes rêves Là où l'infini demeure Là où rien ne s'achève. ✝
« Comment n'entends-tu pas sa peine et sa détresse ? Ne vois-tu pas assez que la mort la poursuit ? Sur ce fleuve au remous plus affreux que la mer ? »
Dante Alighieri
« J'ai commencé ma vie vers l'enfer et j'essaie de la continuer vers la lumière... »
Avant-propos
 J'étais enchaînée à la mort, assise sur mon cheval de guerre attendant que la tempête s'achève. Je voulais sortir guerrière de cet enfer, contempler ma victoire avec fierté, descendre de mon cheval de guerre, mais une épée de Damoclès est venue se pointer au dessus de moi...
˙·٠Ʒ̵̨̄Ӝ̵̡Ƹ٠·˙Première partie˙·٠̵ƸӜ̵̡̨̄Ʒ٠·˙
« Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres». [ Jean-Paul Sartre ]
I. Un morceau de moi Mes racines ont encore mal me demandant qui je suis, je ne fais qu'exister derrière cette apparence fortifiée et grâce aux mauvaises expériences du passé. Tous les jours, je persiste pour ne pas écouter les démons qui viennent à la surface de mes pensées pour me crier : «Fais-toi du mal Cindy, ça te fera du bien ! » Tu parles…
J'avais le cœur écorché par les blessures reçues au cours de ces vingt-deux longues années passées, à cause de ce que j'avais subi durant mon enfance. Ils n'avaient pas mesuré les conséquences que leurs actes allaient avoir sur ma vie. À toujours vouloir me contrôler, ils avaient fini par me faire basculer dans une sombre souffrance, la plus obscure que personne ici-bas ne voudrait connaître. À toujours vouloir me dicter les choses tous les jours, au moindre petit détail, ils n'avaient aucun respect au sujet de ma vie privée, s'immisçaient sans aucune limite dans mon intimité. Je ne pouvais concevoir l'ampleur que cela allait causer sur mon quotidien. En arrivant chez eux, je n'avais que deux ans et j'avais déjà des soucis trop grand pour mon âge si petit, ce qui était d'ailleurs la raison de mon placement chez eux. Bien qu'ils m'avaient donné cette béquille dont j'avais besoin durant mes dix premières années de vie, ils avaient basculé du côté sombre
arrivée à l'adolescence, le bien s'était renversé pour se transformer en mal, comme si être ado était un crime... Les nombreux membres de cette famille n'avaient pas connaissance de ce qu'il me faisait, lui. Et sa femme que je considérais comme ma maman, avait fini par céder à ses caprices. Au final, j'avais perdu une deuxième fois une maman. Comment une famille d'accueil qui était censée prendre soin de l'enfant qu'ils avaient accueilli, l'avaient finalement détruit ? Je ne savais pas s'ils avaient conscience du mal qu'il me faisait. Je ne demandais que de l'amour que je ne pouvais recevoir de ma propre mère car étant en souffrance, elle ne pouvait s'occuper de moi. Elle était tombée dans l'alcoolisme bien avant que je naisse. Cela me faisait énormément souffrir car une maman manquait à ma vie. Je transportais la douleur du vide maternel et paternel à longueur de journée. Je n'étais qu'une petite fille qui ne demandait qu'à avoir ses deux parents auprès d'elle, mais mon destin devait être autrement… Je me demandais souvent ce que cela faisait d'avoir ses parents auprès de soi, et ce, tous les jours. Un vide énorme me donnait des claques amères et me transportait chaque jour en enfer. J'étais en manque d'affection, je voulais être une enfant normale, je voulais avoir une enfance normale ! Je me demandais souvent ce que j'avais fait pour que ce sort me soit tombé dessus. Qu'avais-je pu bien faire ? Qu'est-ce que la vie attendait de moi ? ... Il s'était passé bien trop d'années pour que l'amour qu'ils m'avaient donné étant enfant, soit suffisant pour me faire survivre face à l'enfer que je connaissais. Ce qu'il m'avait fait était inhumain. Je ne méritais pas les :« T'es qu'une merde, une bonne à rien !». Ni les remontrances inutiles et inexpliquées au quotidien. Je n'étais qu'une enfant, te rendais-tu compte ? Je n'étais
qu'une adolescente encore innocente, le voyais-tu ? Comment as-tu pu me faire subir de telles choses au quotidien ? À cause de toutes ces insultes horribles et gestes maléfiques, tu avais fini par me convaincre de l'image que tu avais de moi !
Je devais supporter toute la souffrance qu'ils m'avaient causée. Il fallait que je vive avec l'image qu'ils m'avaient collée. Je ne savais pas que, même si le cauchemar était terminé, la souffrance allait tout de même persister. Je ne pensais pas qu'une fois partie de cet enfer, j'allais continuer à être hantée par toutes ces choses abjectes.
Même si le cauchemar était terminé, la bataille, elle, ne l'était pas. J'étais loin d'en avoir fini avec toutes ces choses malsaines qu'on m'avait dites et faites. Ce que j'avais vécu avait causé des dégâts irréversibles sur ma vie d'adulte. Je devais donc continuer à en souffrir...
Mes pensées avaient fini par devenir une torture pour mon corps et mon esprit. Complètement abattue, je me sentais seule et achevée par toute la souffrance que j'éprouvais. J'étais devenue impuissante face à mes propres blessures et face à ma vie. J'avais fini par ne plus penser à la vie, mais à me jeter dans les bras de la mort. Je ressentais cette envie de me jeter au creux du vent et ainsi sentir sa légèreté, sentir le vide en dessous de mes pieds afin d'arracher ce poids qui pesait lourd sur mes épaules. Je désirais goûter à la vraie vie, être bercée par les sentiments que je voulais ressentir. Des sentiments de paix et de sérénité, ceux qui nous font ressentir la plénitude, or je
n'étais que vide. Je m'étais retrouvée coupée de mes propres émotions, j'étais devenue froide envers moi-même, ne me laissant pas être aimée car j'estimais ne pas le mériter... Je ne demandais qu'à vivre, ma souffrance augmentait de jour en jour et me tuait. Je n'arrivais plus à avancer, à faire quelques petits pas sans souffrir. Je ne voulais plus de cette vie si cruelle, celle qui te perce à coups de hache, sans sourires ni sentiments. J'étais à terre, allongée entre la vie et la mort ne sachant plus où donner de mon corps... Je ne voulais pas de ce sort qui n'était qu'illusion ! Je n'avais plus que mes souvenirs comme seule compagnie, ne dormais plus que pour oublier. Je voulais me bercer dans ce rêve où tout allait bien, où l'on m'offrait ce que je n'avais jamais eu. Mais rien de tout ça n'arrivait. Je voulais danser avec la vie, chanter avec la mienne et ne faire plus qu'un avec le monde, mais je ne me supportais plus. Je me détestais jusqu'à vouloir mettre fin à mon existence et sentir de plus en plus mon âme s'endormir, m'endormir pour toujours, m'évanouir pour ne plus rien ressentir. Sentir mon corps se jeter à même le sol au point que je ne puisse plus me relever, offrir mon âme à la mort et ainsi, être en paix pour l'éternité...
J'étais nostalgique de mon passé lorsque je souffrais d'anorexie, je me sentais exister par cette souffrance. J'avais ce sentiment de pouvoir tout contrôler. Moins je mangeais, mieux je me sentais et plus j'avais un contrôle total sur mon corps et mon âme. Je ressentais plus la souffrance que je m'infligeais que la souffrance qu'on m'avait laissée. Je me sentais de plus en plus proche de la mort même si cela m'effrayait. Je pouvais me raccrocher au fait de maigrir à volonté. Je me sentais légère et un peu plus proche des anges que la mort avait arrachés à la vie, afin de les garder auprès d'elle pour se sentir moins seule…
Lorsque je souffrais d'anorexie, j'avais l'impression d'avoir repris ma vie, j'avais l'impression qu'elle m'appartenait enfin. Je voulais effacer les choses obscènes qu'on avait fait subir à mon corps et à mon âme. Je voulais de toutes mes forces me retrouver, mais de plus en plus, mon âme s'effaçait, mon corps devenait de plus en plus léger, je sentais la vie à l’intérieur de mon corps, car la mort s'y logeait un peu plus dans mon âme. J'étais emprisonnée dans mon corps brisé, mais c'était loin de l'enfer dans lequel je vivais en réalité. J'avais un but qui était celui de maigrir et qui me faisait tenir au quotidien. Je vivais pour faire en sorte de mourir agréablement. Je respectais les règles que l'on m'avait dictées, c'est à dire : me détruire pour que je ne puisse plus les emmerder ! Je voulais encore ressentir tout ça en même temps comme auparavant. Je fuyais le présent. J'étais devenue un robot vide d'émotion pour me faire un semblant de bien. Je ne ressentais que peine et souffrance sans rien pour me soulager. Un robot qui ne faisait qu'avancer sous les ordres de la vie. Devenue passive, blessée, ne demandant que de l'aide et encore... je ne voulais pas déranger les anges...
Mes jours n'étaient que maussades. Je désirais de toutes mes forces sortir de cette réalité si glaciale, celle qui envoie des tas de couteaux se pointer en plein milieu de ton cœur pour appuyer là où tu as mal... Mes larmes ne coulaient plus, par manque d'émotions. Mon cœur était sec et bloqué par tout cet accablement. J'étais complètement déchirée, je ne me retrouvais plus, je m'étais perdue dans ce chemin ténébreux, ainsi, la splendeur de la vie
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