Baccalauréat Philosophie 2016 - Série S - Sujet 1
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Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie série S sujet 1 Travailler moins, est-ce vivre mieux ? Si l'intitulé du sujet renvoie explicitement à la notion de travail, leproblème soulevéporte en fait sur l'accès au bonheur.

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Publié le 15 juin 2016
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Langue Français

Extrait

Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie série S sujet 1
Travailler moins, est-ce vivre mieux ?
Si l'intitulé du sujet renvoie explicitement à la notion de travail, leproblème soulevéporte en fait sur l'accès au bonheur. Celui-ci découle-t-il nécessairement du loisir, du temps libre, voire de l'oisiveté ?
Surtout : suffit-il de diminuer le travail pour que le bonheur soit automatiquement augmenté ?
Problème d'actualité penseront immédiatement certains, mais problème aussi ancien que la philosophiepuisque celle-ci, dès l'antiquité a lié étroitement le bonheur à la capacité de vivre pleinement le temps qui nous est imparti.
Partie I
DansCondition de l'homme moderneHanah Arendt explique que l'esclavage existait dans l'antiquité parce que le travail était méprisé. C'est bien ce que semble vouloir dire Aristote en écrivant que "l'esclavage disparaîtra quand les métiers à tisser marcheront tous seuls"Politique.
L'étymologie du mot "travail" qui vient du latin "tripalium" révèle bien que celui-ci est d'abord vécu comme une contrainte, que l'homme subit par nécessité au détriment souvent de ses véritables désirs.
Dès lors il semble bien que diminuer la part dévolue au travail pour accroître celle du temps libre c'est permettre à l'homme de mieux profiter de la vie et donc d'accéder au bonheur.
Partie II
Cependant ne dit-on pas aussi que "l'oisiveté est la mère de tous les vices ?" Marx lui-même, avant de critiquer le caractère aliénant du travail industriel, a mis en valeur le rôle humanisant du travail dans ses manuscrits de 1844.
En travaillant l'homme prend conscience de ses propres capacités, de son pouvoir sur la nature, en la transformant il se transforme lui-même et crée ainsi la culture. Le savoir-faire que l'individu déploie dans son travail lui permet également d'acquérir une place parmi les
hommes, il est reconnu pour ce qu'il fait, il apparaît comme occupant une place dans l'effort commun pour améliorer et enrichir la vie humaine.
Ainsi le travail permet tout à la fois le progrès de l'humanité et procure à celui quiyexcelle un sentiment de fiertéqui contribue au bonheur. C'est cependant surtout le cas d'activités dans lesquelles l'individu peut se reconnaître.
Partie III
Tout dépend en fait du travail que l'on fait. Quelqu'un qui aime son travail, pour lequel celui-ci est une passion, ne ressent pas le besoin de le diminuer. Aussi certains, quelquefois, consacrent toute leur vie au travail.
Inversement, le loisir peut être très mal utilisé et se révéler tout à fait destructeur si celui qui ne travaille pas ne sait pas quoi faire de son temps ou le gaspille en activités vaines et toxiques.
C'était déjà la critique que faisait Sénèque, au I° siècle de notre ère dansDe la brièveté de la viecontre ceux qui, bien que disposant librement de leur temps, n'en faisaient rien de constructif. Pour Sénèque le temps libéré ne permet d'accéder au bonheur que si on consacre ce temps à la recherche de la sagesse.
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