Partie II - L invention de la citoyenneté dans le monde antique
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Partie II - L'invention de la citoyenneté dans le monde antique

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Partie II - L'invention de la citoyenneté dans le monde antique

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1Le monde grec auVesiècle avant J.-C.  
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vers le port du Pirée 2Plan d'Athènes
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Chapitre 2
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Linvention de la citoye
dans le monde antique
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Athènes, auxVeetIVesiècles avant J.-C., et l’Empire romain, jusqu’auIIIesiècle après J.-C., offrent deux exemples de régimes politiques qui, de manière différente, ont donné une place centrale au citoyen.
Un citoyen romain et son esclave (Fructus se faisant servir par son esclave Myro, mosaïque, musée Bardo, Tunis.)
Un soldat athénien (Stèle funéraire d’Aristion, vers 510 av. J.-C., musée national d’Athènes.)
1Qui est citoyen à Athènes et dans l'Empire romain ?
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La déesse Démocratie couronnant le peuple (Stèle de marbre portant le décret contre la tyrannie 336 av. J.-C., musée de l'Agora, Athènes.)
L’empereur et ses sujets (Haut-relief, musée des Conservateurs, Rome.)
2Quel rôle la démocratie athénienne et le principat romain donnent- s au citoyen ? il
Chapitre 2 •L’invention de la citoyenneté dans le monde antique 47
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4La place des femmes « Elle n’avait que quinze ans quand elle rentra chez moi. Elle avait vécu jusqu’à cet âge, soumise à une extrême surveillance, afin qu’elle ne vît, n’entendît et ne demandât presque rien. Que pouvais-je souhaiter de plus : trouver en elle une femme qui sut tisser, fi ler la laine pour en faire un manteau, qui eût appris à distri-buer leurs tâches aux fileuses servantes ? Quant à la sobriété, on l’y avait très bien formée : excellente chose n’est-ce pas ? » XÉNOPHON,L’Économique. 1.Quelle est la place réservée aux femmes ? 2. Doc. 1, 3 et 4De quels droits femmes, métèques et esclaves disposent-ils néanmoins ?
3Une cité qui protège sa main-d’œuvre « Quant aux esclaves et aux métèques1, ils jouissent à Athènes d’une grande licence ; il n’y est pas permis de les frapper et l’esclave ne se range pas sur ton passage. Je vais te dire la raison de cette coutume nationale ; s’il était d’usage que l’homme libre puisse frapper l’esclave, le métèque ou l’affranchi, il prendrait très souvent l’Athénien pour un esclave et le frapperait. En effet, par ses vêtements, le peuple ne se distingue pas des esclaves et des métèques et son apparence extérieure n’est pas meilleure. […] Voilà pourquoi nous avons accordé la liberté de parole(isègoria) aux esclaves à l’égard des hommes libres et aux métèques à l’égard des citoyens, car la cité a besoin des métèques pour une foule de métiers et pour la marine. » PSEUDO-XÉNOPHON430 - v. 355 av. J.-C.),(v. La République des Athéniens,IVesiècle avant J.-C. 1. Étranger qui n'est pas né de parents athéniens. Doc. 1, 2 et 3 1.esclaves ? Celui des métèques ?Quel est le statut des 2.Quel rôle économique jouent-ils ?
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1L’opposition entre libre et non-libre  Voulez-vous chercher la différence entre l’esclave et « l’homme libre ? La principale est celle-ci : pour l’es-clave, le corps est responsable de toutes les fautes, tandis que l’homme libre, à quelque extrémité qu’il soit réduit, garde toujours son corps et sauve sa personne. C’est sur ses biens, qu’il doit, en règle générale, payer ses fautes. » DÉMOSTHÈNE(384-322 av. J.-C.), discoursContre Androtion.
A.Athènes, une société inégalitaire
2Un citoyen athénien et son esclave (Coupe à figures rouges, 450-460 av. J.-C., céramique du musée du Louvre, Paris.)
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L e citoyen athénien
B. 5Les conditions pour être citoyen « Font partie de la cité ceux qui sont nés d’un père et d’une mère athéniens. À l’âge de dix-huit ans, ils sont inscrits et admis parmi les démotes1. Au moment où ils se présentent, les démotes doivent déclarer par un vote et sous la foi du serment, premièrement qu’ils ont l’âge requis par la loi : si les démotes décident que non, le jeune homme doit retourner parmi les enfants ; deuxiè-mement, qu’ils sont de condition libre et de naissance légitime. Celui qui est repoussé par les démotes, comme n’étant pas de condition libre, peut en appeler au tribunal : le dème élit alors cinq de ses membres pour soutenir l’accusation. Si le refus d’inscription est jugé bien fondé, la cité vend l’appelant ; si, au contraire, il gagne sa cause, les démotes sont tenus de l’inscrire et de l’admettre parmi eux. Les inscrits sont ensuite soumis à l’examen du Conseil, et dans les cas où le Conseil décide que l’âge de dix-huit ans n’est pas atteint, il infl ige une amende aux démotes qui ont admis le jeune homme. […] En considération du nombre croissant des citoyens et sur la proposition de Périclès, il fut décidé que, nul ne jouira des droits politiques, s’il n’est pas né de père et de mère athéniens. » ARISTOTE(384-322 av. J.-C.),Constitution d’Athènes, XLVI et 42. 1. Citoyen athénien membre du dème, circonscription administrative de base. 1.Quelles sont les trois conditions nécessaires pour être citoyen à Athènes ? 2.Qui joue un rôle essentiel dans la vérifi cation de la citoyenneté à Athènes ? 3.quoi la réforme adoptée sur proposition du stratègeEn Périclès rend-elle difficile la condition d’accès à la citoyenneté ? Dans quel but ?
6Le serment des éphèbes À 18 ans, les jeunes Athéniens prêtent serment avant d’accomplir un service militaire obligatoire de deux ans. « Je ne déshonorerai pas les armes sacrées, je n’aban-donnerai pas mon compagnon là où je me trouverai posté ; je combattrai pour les principes sacrés, ceux des dieux comme ceux des hommes, je ne laisserai pas la patrie amoindrie mais au contraire plus grande et plus forte, de mon propre chef et avec le concours de tous ; j’obéirai aussi à ceux qui se succèdent sagement aux affaires, ainsi qu’aux lois établies et à toutes celles qui pourront être établies avec sagesse. Si quiconque cherche à les renverser, je ne le laisserai pas faire, de mon propre chef ou avec le concours de tous ; j’hono-rerai les cultes de mes ancêtres. » Serment à l’origine gravé sur une stèle, repris par Lycurgue (v. 390-v. 324 av. J.-C.),Contre Léocratès,IVesiècle av. J.-C.
7Hoplite en armes (Détail d’une amphore, 520 av. J.-C., musée de Boulogne-sur-Mer.) Ici, un hoplite regarde le foie tenu devant lui par un jeune garçon ; un vieil homme désigne de la main les signes prophétiques.  Doc. 6 et 7Pourquoi le service militaire est-il considéré comme primordial à Athènes ?
8L’accession à la citoyenneté « Il y a d’abord une loi imposée au peuple : il lui est interdit de faire Athénien quiconque n’aura pas mérité, par d’éminents services envers Athènes, de devenir citoyen ; en outre, une fois que le peuple a consenti et octroyé ce privilège, il faut, pour que celui-ci ait force de loi, qu’il soit confirmé à l’Assemblée suivante par six mille Athéniens au moins votant au scrutin secret. » PSEUDO-DÉMOSTHÈNE,Contre Neera, in M. Austin et P. Vidal-Naquet,Économies et Sociétés en Grèce ancienne, Armand Colin, 1974. 1.L’accession à la citoyenneté est-elle possible pour un homme qui n'est pas né de parents athéniens ? 2.Qui en décide ?
Chapitre 2 •L’invention de la citoyenneté dans le monde antique 49
HISTOIRE DES ARTS La frise des Panathénées : la cité en représentation OBJECTIFS D Étudier uecqs alpluceruterg Dnnenéeia htqieu civgionreli la Co remprend
Les Panathénées sont la principale fête civique d’Athènes, censée avoir été fondée à l’époque du roi légendaire de la cité, Thésée. Elles rassemblent tous les habitants d’Athènes, y compris les métèques et les esclaves, pour une procession en l’honneur de la divinité protectrice de la cité, Athéna. On distingue les grandes Panathénées qui se tiennent tous les quatre ans, et les petites Panathénées, célébrées les trois autres années. La fête comprend des jeux, des courses de chevaux et des concours de musique. Le dernier jour a lieu la procession le long de la voie sacrée, au terme de laquelle on apporte à la statue d’Athéna lepeplos tissé par de jeunes athéniennes, les ergastines. La fête se termine par le sacrifi ce d'un grand nombre de bêtes (hécatombe) en l’honneur de la déesse nécessitant. La viande est ensuite distribuée aux citoyens.
V O C A B U L A I R E Frise Élément architectural d’un temple grec, situé entre les colonnes et le toit. Dans le cas du Parthénon, elle est sculp-tée dans le marbre et peinte. 9^k^c^i‚h ?ZjcZh [^aaZh ?ZjcZh VaZeedgiaVchVijiZHhaiZ^ia]‚c[V  eZe dYÉ6 Eg‚eVgVi^[h YZ aV egdXZhh^dc
HVXg^[^XViZjgh EdgiZjgh YÈd[[gVcYZh BV\^higVih 8]Vgh 8VkVa^Zgh Bas-relief Sculpture dont la taille est peu saillante. Religion civique Religion qui assure la cohésion des citoyens.
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1L’Acropole, centre religieux d’Athènes
L EC T U R E D E L’ Œ U V R E 1.Quelle est la scène représentée sur l’ensemble de la frise ?(doc. 2 et introduction) 2.Quelle est la technique utilisée (aidez-vous du vocabulaire) ? 3.Par quel procédé le sculpteur a-t-il rendu le mouvement ? A N A LY S E D E L’ Œ U V R E 4.Quelle est l’objectif de la procession ?(introduction) 5.Qui y participe ?(schéma) 6.Recherchez, sur la carte p. 44, l'itinéraire emprunté par cette procession et expliquez-le. 7.Quelle hiérarchie entre les habitants d'Athènes est représentée par la frise ? 8.Comment cette frise, et la fête qu’elle représente, illustrent-t-elles l’unité de la cité ?
A
Reconst tut on e a r se es Panat n es La frise en marbre mesure 160 m de long. Elle compte 360 personnages et 220 animaux.
ALes sacrificateurs  (École de Phidias, 440-435 av. J.-C., musée de l’Acropole, Athènes.)
B
BLes ergastines  (Ordonnateurs et ergastines, v. 445-438 av. J.-C., musée du Louvre, Paris.)
Chapitre 2 •L’invention de la citoyenneté dans le monde antique
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uQ1en
1La cité athénienne et ses habitants  Le territoire de la cité est d’une taille restreinte. Athènes est une cité(polis)parmi les 750 cités que compte la Grèce. Son territoire, l’Attique (environ 2 600 km2), en fait la deuxième cité de Grèce pour la superficie. Il est composé de la ville même d’Athènes(asty)et de son port du Pirée, ainsi que de son terroir agricole alentour(chôra). Celui-ci comporte diffé-rents bourgs, des campagnes et le bord de mer. Les activités économiques de ces différents espaces sont complémentaires et donnent à Athènes son autonomie. À l’origine, le terme depolisdésigne un territoire géographique, mais il devient peu à peu synonyme d’État, d’où le nom decité-État. Chaque cité grecque constitue un État autonome. Cependant, les Grecs ont le sentiment d’appartenir à la même communauté : ils parlent la même langue, honorent les même dieux et peuvent se retrouver lors de grandes fêtes qui réunis-sent tous les habitants de la Grèce (panhélleniques), comme les Jeux olympiques. Par ailleurs, les Grecs sont également appelés à s’allier pour lutter contre les menaces extérieures émanant desbarbares. La cité est d’abord une communauté humaine. Unité géographique limitée, la cité est également démographiquement res-treinte. Cela permet une participation directe des citoyens à la gestion des affaires publiques. Bien qu’étant la cité la plus peuplée de Grèce (autour de 400 000 habitants), Athènes vit dans l’idéal que chacun connaisse chacun. Un nombre trop important d’habitants empêcherait le bon fonctionnement de la communauté politique. Dans les sources, Athènes est le plus souvent désignée par « les Athéniens ». Pour autant, cette communauté n’englobe qu’une partie de la population : celle participant à la gestion de la cité, dont les femmes, lesmétèqueset les esclaves sont exclus.1, 2, 3 et 4 p. 48)(doc. Une part importante de la population est composée d’étrangers libres et d’esclaves. La vie économique de la cité est assurée par la participation active des métè-ques et des esclaves à l’artisanat et au commerce. Pour avoir le droit de résidence, les métèques, redevables du service militaire, paient une taxe. Les esclaves, consi-dérés comme une propriété mobilière, sont protégés par la loi : on ne peut les tuer impunément. Cette distinction de statut ne correspond pas à une différenciation sociale : métèques et citoyens travaillent sur un pied d’égalité sur les grands chantiers publics. La plus grande fabrique de boucliers d’Athènes, employant une centaine d’esclaves, appartenait ainsi à deux métèques.(doc. 3 p. 48) La cité est aussi une communauté religieuse. Les habitants d’Athènes, toutes catégories confondues, se retrouvent lors de la célébration des grandes fêtes religieuses. La fête des Panathénées, organisée en l’honneur d’Athéna, déesse protectrice de la cité, illustre la puissance d’Athènes et intègre les non-citoyens : femmes, métèques mais aussi esclaves. Elle permet néan-moins de souligner la prééminence des citoyens. Ceux-ci défi lent en effet en tête du cortège et reçoivent une part de la viande sacrifi ée lors de banquets. À Athènes, la vie religieuse n’est donc pas séparée de la vie politique.(p. 50-51)
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Mots-clés Barbares Populations étrangères à la culture gréco-romaine. Cité-État Une communauté indépendante composée d’une cité et de son territoire, dont la cité est le centre politique. Citoyen Celui qui participe aux affaires de la cité. Communauté civique À Athènes, elle est composée des citoyens, des Athéniennes (qui transmettent la citoyenneté) et de leurs enfants (futurs ci toyens). Éphébie À Athènes, le service militaire obligatoire, qui dure deux ans. Hoplite À Athènes, soldat de l’infanterie, équipé d’une lance et d’un bouclier, recruté parmi les ci toyens moyennement aisés. Métèque Étranger libre vivant et travaillant en Attique contre le paiement d’une taxe et ne disposant d’aucun droit politique. Misthos À Athènes, indemnité distribuée aux citoyens lorsqu’ils participent à la gestion des affaires de la cité.
ic a ,étc elyoti nL?otey uicsrd evoies det lits ord sel tnos sleQu?u. -CJ.t anavs èilc eena  ueVathénienté-État l tnic aocerervuliéas téllue resCours
2?n yetoic tse iuQ L’accès à la citoyenneté est restreint. Il s’acquiert par la naissance : seuls les fi ls decitoyenspeuvent le devenir, hormis quelques rares étrangers pour service exceptionnel rendu(doc. 8 p. 49). Les conditions sont devenues plus sévères par le décret pris par Périclèsen 451 avant J.-C. Désormais, la mère doit également être elle-même fi lle de citoyen (doc. 5 p. 49). Cela revient à limiter le nombre de citoyens et à refuser d’ouvrir la démocratie aux étrangers. Ni les femmes, confi nées à la sphère domestique, ni les métèques, ni les esclaves, ne peuvent préte ndre au statut de citoyens. Les femmes appartiennent néanmoins à lacommunauté civique. Le statut de citoyen assure des privilèges. L’exercice des droits politiques est lié à l’inscription aux dèmes*, chargés de tenir la liste des citoyens et d’inscrire les nouveaux, ayant atteint 18 ans. Chaque Athénien a un nom tripartite composé de son nom personnel, de son patronyme et du nom de son dème. La participation au travail des assemblées et l’accès aux différentes fonctions publiques est à la fois un droit et un devoir. Afi n de favoriser la présence des citoyens pauvres aux tribunaux, Périclès a institué une indem-nité, lemisthos, également distribué aux citoyens participant à l’assemblée du peuple. Enfin, les citoyens sont les seuls à détenir le droit de propriété foncière en Attique, à bénéficier des distributions de blé et des aides aux indigents. Le premier devoir du citoyen athénien, qui peut aller jusqu’au sacrifice de sa vie pour la cité, est militaire. Le futur citoyen athénien doit avoir effectué l’éphébie, qui le prépare à son pre-mier devoir, la participation à la défense de la cité(doc. 6 p. 49). Depuis leVIIeeiècl s avant J.-C., l’armée athénienne est organisée en phalanges d’hoplites(doc. 7 p. 49)ont disparu, laissant place à des com-. Les professionnels de la guerre battants à pied entraînés collectivement et devant faire preuve d’une grande cohésion dans l’action. À la fi n duVesiècle avant J.-C., dans la marine, les équi-pages des trières* sont constitués des citoyens pauvres ne disposant que de la force de leurs bras. Ces transformations militaires ont favorisé le passage à la démocratie puisqu’égaux et solidaires dans le combat, les citoyens athéniens ont exigé de l’être également dans le partage du pouvoir.
La population athénienne
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Dates-clés > – 451   Réforme de Périclès limitant la citoyenneté aux enfants de père et de mère athéniens. Personnages-clés Périclès(495-429 avant J.-C.) Stratège athénien descendant de Clisthène, il est l’auteur de grandes réformes consolidant la démo-cratie, (lemisthos). Il choisit par contre de durcir l’accès à la citoyenneté.
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Chapitre 2 •L’invention de la citoyenneté dans le monde antique 53
     Le klêrotêrion servait à tirer au sort les membres du tribunal populaire (l’Héliée). Le tirage au sort était placé sous les auspices d’une divinité (musée de l’Agora, Athènes). La justice est-elle une affaire de professionnels ?
54
3La procédure de l’ostracisme Ostrakon provenant de l’Agora sur lequel est gravé le nom du citoyen à exclure de la cité, ici Thémistocle (musée de l’Agora, Athènes). 4La révision des lois La révision des lois a lieu à l’assemblée du peuple, l’Ecclésia. Le Conseil, la Boulê, rédige la nouvelle proposition de loi qui est affi chée sur le monument des héros éponymes (l’autel consacré aux ancêtres fi ctifs des dix tribus athéniennes). La procédure prend l’aspect d’un jugement des lois qui voit s’opposer les avocats de la loi existante et ceux qui veulent l’abroger. À l’issue du débat, des jurés tirés au sort, les nomothètes, votent à la majorité simple. « Le peuple assemblé, après les prières prononcées par le héraut, on s’occupera des lois à établir concer-nant d’abord le Conseil, ensuite la Nation, puis les neuf Archontes, enfin les autres magistrats. On écou-tera, avant tous, ceux qui croient la législation sur le Conseil suffisante, et second lieu, les orateurs de l’opi-nion contraire. Même ordre pour les lois concernant la Nation. Tout Athénien qui voudra porter des lois, les fera trans-crire et afficher aux statues des Éponymes avant la tenue de l’assemblée, afin que le Peuple décide, d’après le nombre des propositions affi chées, du temps qu’on accordera aux nomothètes. L’auteur d’une loi nouvelle la transcrira sur un tableau blanc, et l’affi chera tous les jours aux statues des Dix Héros jusqu’à ce que le Peuple s’assemble. Le 11 du mois hécatombaeon, le Peuple choisira, parmi tous les Athéniens, cinq orateurs chargés de la défense des lois dont l’abrogation sera demandée aux nomothètes. » DÉMOSTHÈNE(384-322),Contre Timocratès. Comment les citoyens prennent-ils part à l’élaboration des lois ?
opilem sh moiasnuperocces dtiqun aleC .sneyotirtces pae chpêeméte tsa edl  aicar les cssurée p ÀseèhtAA à nèhtstgen ios,nea  les mrenttratagis? eLruseovrip uocet-esuis dui ql eugnitéffid seon des affaires edl  aicét? .2Q nihé pentiarpecii-t- à lg alitseecir dietenu ena srctaédomitoyla cté denneL .rexeecic ed  crscionyeto.Ansnineetp raiml ue une place préém euqsecn é ,riisagattrunt me ér eliilru e àud. Dès lomitée.8 tnemmoc tias enustor lepeaps lemdte.xA d uel sees dur l, potonsneigcer ui qst emoc  numj ua eguet au membre de lsAesbmél,eo  nsie unt ue qlemped noitse ; mon fet,n efte d faumr e eetd séopruristote, Selon A1 79.4.1 doCil,nyetoatn  lrecie m elèina ed leuqet Sies onom, Écuqte-laNiVadP  .anrm Ae,nnienc aecèrG ne sétéicoio.r» A IRTSTO,Ent ainsi au pouv ni A .Mitsute nol Piqit, ueI,IIircnelp uq epi enousrs, ons  posp iuq xuepicitrait cntsoces enoytnemucoDsuq ealp  timue xtion à larticipaac ntcar ,tcucuadée ni e èr lneicotL  e «.6icétstriens au syen L 1a  lden iostgea ées en durée, des roetq euc reatstgituras,rees lenu os sl tntimi magt deat. istrapmrrO , sam ielicrcxeepos dee d sriovue eguj eel en snoitcnof tiar pas pntfos ovrip uo ruaicepnt iurtat po ; e no-eridruoptiar snet onue qe  csem gasiap sàld  que cestrats eté itorute.êmprsun siaM nohcattas ds partanimpoc leecà cse a :sel itraid ruliced eurf ertsud r pouvoir ceux qu iéditneentnl ale s ne oinsdu mo  unn,ereosemp tee  dlealrvtein nu sèrpauq tnont pas êabsolumeepvune tnisen  e larmêa fox  pisseécued  ertrexed  ebmers-melsAuge de je meou dse li ,e ,iarv t. .7éebltr-êutPe ;duartses no tmps bien dé ni  ,eémmocec e ell ddeéeurll iitim
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