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Publié par | neurochirurgie |
Publié le | 05 mars 2013 |
Nombre de lectures | 104 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
FRACTURE DU RACHIS THORACOLOMBAIRE ET
LOMBAIRE T’CORPS DORSALES + PLAQUE LYRAde
Scient’x +
Vertebroplastie OSSEOFIX de Scient’x.
Dr MANZO Norbert.
Les fractures du rachis thoracolombaire peuvent entraîner des conséquences très variées,
allant de la simple gêne douloureuse à la paraplégie voire au décès. Les trois principales
causes sont les accidents de la circulation, les chutes de lieux élevés, les accidents sportifs et
les accidents du travail
Stratégie chirurgicale
La stratégie chirurgicale repose sur un raisonnement précis et rigoureux : s’articulant sur 3
facteurs essentiels
: Le statut neurologique • présence ou non de signes déficitaires conditionnant le pronostic.
: La stabilité • savoir estimer la stabilité immédiate de la fracture ou l’origine de l’instabilité
(discoligamentaire définitive ou osseuse temporaire) avec l’aide des classifications.
: rachidienne Le retentissement sur la statique • mesure de la déformation induite rapportée
aux valeurs normales du segment rachidien considéré.
Ces 3 facteurs décisionnels sont classiques et permettent une prise de décision adaptée en
urgence. Un 4ème facteur est important dans la stratégie et intervient souvent dans les suites
de la prise en charge initiale, c’est le ». Il faut savoir prévoir le risque de facteur « mécanique à
long terme pseudarthrose et de perte de correction afin de proposer un geste chirurgical
complémentaire de greffe antérieure pour pérenniser le résultat.
a Le statut neurologique
C’est le facteur conditionnant le pronostic des fractures thoracolombaires. Deux scores sont
universellement utilisés, le score ASIA (American Spinal Injury Association) donnant un niveau
et un score de sensibilité et de motricité, et l’échelle de déficience ASIA (score de Frankel)
permettant de classer les blessés médullaires en catégories fonctionnelles et pronostiques.
: Paralysie motrice et sensitive complète. Frankel A
: Frankel B Sensibilité sous lésionnelle conservée.
: Motricité partielle, non Frankel C fonctionnelle, majorité des muscles côtés à moins de 3.
: Motricité Frankel D fonctionnelle permettant la déambulation, majorité des muscles côtés à
plus de 3.
: motricité et sensibilité normales, réflexes pouvant être Frankel E anormaux.En cas d’atteinte neurologique, le traitement est pour nous toujours chirurgical. Globalement,
les différents traitements permettent aux patients de Frankel (Argenson, Freslon). Cependant, il
n’y a gagner en moyenne un stade de pas de preuve scientifique formelle de la supériorité de
la décompression chirurgicale sur le traitement conservateur des burst fractures
thoracolombaires accompagnées de signes neurologiques. C’est ce que Boerger a mis en
évidence dans une métaanalyse de 275 articles en 2000. Cet auteur a conclu que les lésions
neurologiques survenaient lors de la déformation du rachis pendant le traumatisme et que le
statut neurologique seul ne conditionnait pas l’indication chirurgicale. En allant dans ce sens
Wilcox, à l’aide d’une étude biomécanique, a démontré que la sténose canalaire objectivée par
le scanner ne reflétait pas l’occlusion maximale et la compression médullaire maximale
survenue au moment de l’impact. Ces études nous fournissent des explications au devenir
incertain du statut neurologique, mais l’attitude actuelle reste la même, traitement chirurgical
devant la présence de signes neurologique dans le but de placer la moelle ou les racines dans
les meilleures conditions anatomiques de récupération.
b La stabilité
Plusieurs classifications existent permettant de juger de la stabilité d’une fracture (Vaccaro,
Dai, Denis, Magerl). Les deux classifications les plus utilisées sont celle de Denis et celle de
Magerl. Denis a divisé la vertèbre en 3 colonnes, la colonne antérieure (2/3 antérieurs du
corps), la colonne moyenne (1/3 postérieur du corps) et la colonne postérieure (pédicules,
articulaires, lames). Cet auteur a ensuite classé les fractures en 4 groupes reposant sur les
mécanismes lésionnels principaux (compression, distraction, rotation) et sur les colonnes
atteintes.
Nous utilisons préférentiellement la classification de Magerl qui est basée sur le mécanisme
lésionnel, comportant 3 groupes principaux subdivisés. Le groupe A correspond à un
mécanisme en compression (les lésions siégeant surtout au niveau du corps vertébral) allant
de la simple fracture du plateau supérieur (A1) à la burst fracture (fracture comminutive) (A3).
Le groupe B correspond aux fractures par distraction. Il est divisé en trois groupes distincts,
les lésions en flexiondistraction postérieure à prédominance ligamentaire B1, les lésions en
flexiondistraction postérieure à prédominance osseuse B2 et des lésions en hyperextension
avec distraction antérieure B3. Enfin, le groupe C correspond aux lésions résultant d’un
mécanisme en rotation ajouté aux mécanismes des types A et B. Cette classification a un
caractère pronostic, les subdivisions sont de gravité croissante.
Les fractures de type A n’ont pas d’atteinte des structures discoligamentaires, la s