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La santé des étudiants d'aujourd'hui : L'avenir de la société de demain ! Livre blanc des Mutuelles Etudiantes Régionales sur "la santé et la protection sociale des étudiants" USEM - Union nationale des Sociétés Etudiantes Mutualistes régionales MEP, MGEL, SEM, SMEBA, SMENO, SMERAG, SMEREP, 116, rue du Bac 75007 PARIS - tel. 01.44.18.37.87 - fax : 01.44.18.94.75 - www.usem.fr - usem@usem.fr 1 L'USEM, Union nationale des mutuelles étudiantes régionales, représente les mutuelles étudiantes régionales, gestionnaires du régime étudiant de Sécurité Sociale pour près de 850 000 étudiants et d’organismes complémentaires pour près de 250 000 étudiants. Elles rassemblent ainsi la majorité des étudiants affiliés à la Sécurité Sociale étudiante. L’action des Mutuelles Etudiantes Régionales s’articule autour de trois métiers : la gestion du régime étudiant de Sécurité Sociale pour 850 000 étudiants, mission de service public pour laquelle elles bénéficient d’une délégation de gestion de la part de la CNAMTS ; la prise en charge des prestations complémentaires de 250 000 adhérents au travers de garanties mutualistes spécifiquement adaptées aux besoins des étudiants ; enfin, la conduite d’actions de prévention ciblées répondant aux comportements à risques propres aux étudiants ainsi qu’aux problématiques auxquelles ils sont confrontés dans leur vie quotidienne : alcool, tabac, VIH, drogues, mal-être, ...

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USEM - Union nationale des Sociétés Etudiantes Mutualistes régionales MEP, MGEL, SEM, SMEBA, SMENO, SMERAG, SMEREP, 116, rue du Bac 75007 PARIS - tel. 01.44.18.37.87 - fax : 01.44.18.94.75 -www.usem.fr usem@usem.fr -
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L'U représente les mutuelles étudiantes régionales, gestionnaires du régime étudiant de Sécurité Sociale pour près de 850 000 étudiants et d’organismes complémentaires pour près de 250 000 étudiants. Elles rassemblent ainsi la majorité des étudiants affiliés à la Sécurité Sociale étudiante.L’action des Mutuelles Etudiantes Régionales s’articule autour de trois métiers : la gestion du régime étudiant de Sécurité Sociale pour 850 000 étudiants, mission de service public pour laquelle elles bénéficient d’une délégation de gestion de la part de la CNAMTS ; la prise en charge des prestations complémentaires de 250 000 adhérents au travers de garanties mutualistes spécifiquement adaptées aux besoins des étudiants ; enfin, la conduite d’actions de prévention ciblées répondant aux comportements à risques propres aux étudiants ainsi qu’aux problématiques auxquelles ils sont confrontés dans leur vie quotidienne : alcool, tabac, VIH, drogues, mal-être, nutrition (...) Le savoir-faire et l’expertise des mutuelles étudiantes régionales sur ce point sont unanimement reconnus, leur méthode, celle de la prévention par les pairs, validée. Fortes de cette expérience et de leur implication dans la santé et la protection sociale des étudiants, les mutuelles étudiantes régionalesentendent promouvoir la santé des étudiants en interpellant les pouvoirs publics. Nous considérons qu'il y a urgence à repenser notre système d'enseignement supérieur en améliorant les conditions de vie étudiante, dont la qualité ou,a contrario, les insuffisances, agissent comme un déterminant puissant sur la santé et le bien être des étudiants.
Nous sommes convaincus que ces enjeux, au rang desquels figurent la santé et la protection sociale des étudiants, doivent être placés au cœur de la politique envers les Jeunes. Ainsi l'USEM adresse "10 propositions pour améliorer la santé et la protection sociale des étudiants" La crise du CPE puis celle sur l’autonomie des université a agit comme un révélateur puissant sur les esprits et dans l’opinion publique, du malaise existentiel de la population étudiante et des conditions de vie étudiantes souvent précaires (accès aux soins, accès à la prévention, logement, orientations scolaire et universitaire, pouvoir d'achat), qui n'ont pas fait l'objet jusqu'à présent d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics, comme l'a d'ailleurs reconnu le député Laurent Wauquiez dans son rapport au Premier ministre sur les aides sociales aux étudiants, ainsi que son rapport parlementaire sur la santé étudiante, rendu public le 6 décembre 2006. En effet, le parlementaire, interrogé par le quotidien "Métro" le 7 décembre 2006, au lendemain de la remise de son rapport parlementaire "Pour un plan santé étudiants: préserver leur avenir"1 a notamment indiqué : "J'ai vraiment découvert à quel point la santé des étudiants est négligée", il indiquait même plus loin "Nos campus sont semblables à ceux du tiers-monde. Il faut une mobilisation immédiate et totale, car notre retard n'est plus simplement dramatique, il est dangereux." En effet, ces conditions de vie difficiles pour un grand nombre d'étudiants et de jeunes adultes induisent des conséquences néfastes pour leur santé. En l'absence d'une réelle prise de conscience de ce phénomène, une proportion importante de jeunes risque, demain, d’être handicapée socialement par son état de santé ou par l'adoption de certains comportements à risque qui la privera d'une réelle et durable insertion sociale et professionnelle. 1Rapport d'information du 6 décembre 2006 de la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale n°3494 du député Laurent Wauquiez
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Dés 1998, pourtant, le Président du Haut Comité de la Santé Publique dans un rapport2la santé des jeunes alertait l'opinion sur ces liens desur cause à effets : "(...)Il existe un problème d'intégration des jeunes dans la société qui peut conduire à une absence de perspectives d'avenir et à un sentiment d'inutilité générateur de mal-être, voire d'une véritable souffrance psychique à l'origine de comportements à risque.(...)."Onze ans plus tard les faits sont là ! L'enquête santé réalisée en 20073 le réseau national des mutuelles par étudiantes régionales (USEM) en partenariat avec la fédération nationale des observatoires régionaux de santé (FNORS), auprès de 50 000 étudiants dans toute la France, a permis pour la première fois de mettre en lumière de façon scientifique l’existence d’une proportion significative d'étudiants, 31,3% confrontés tout au long de l’année universitaire à des périodes de mal-être et de dépression. Plus inquiétant encore, 8,8% étudiants ayant répondu à l'enquête déclarent avoir éprouvé des pensées suicidaires dans les douze mois précédents. Cette souffrance psychique, au-delà de la situation de mal-être vécue par l'étudiant, entraîne des conséquences graves sur sa santé, du fait des comportements addictifs qu'elle génère. En effet, selon la même enquête, les étudiants souffrant de mal être sont deux fois plus nombreux à adopter des conduites à risques. Ils sont par exemple 12% à déclarer une consommation excessive d’alcool, contre 9% pour la moyenne générale des étudiants ; 6% à consommer du cannabis contre 3% des étudiants en moyenne et 22% à être de gros fumeurs contre 12% pour la moyenne des étudiants. Est-il encore nécessaire à ce stade de rappeler les conséquences néfastes de tels comportements sur l'état de santé de la personne ? 2"La progression de la précarité en France et ses effets sur la santé", rapport du Haut Comité de la Santé Publique, février 1998.35èmeenquête santé USEM/FNORS, juin 2007, consultable sur le site :www.usem.fr 4
Face à cette situation qui ne doit plus être absente des débats publics, deux voies d'actions nous paraissent devoir être privilégiées : En amont, il faut agir sur les causes qui provoquent chez les étudiants des réflexes anxiogènes : logement, intégration au sein du monde étudiant, amélioration du système d'orientation et des outils d’insertion professionnelle. Ces sujets concernent spécifiquement les conditions de vie étudiante. En tant que mutuelles étudiantes régionales, nous souhaitons les évoquer sans entrer dans le détail des réformes à mettre en œuvre. Nous avons jugé plus légitime de concentrer nos propositions sur le cœur de notre métier, la santé, la protection sociale et la prévention des conduites à risques des étudiants. Cela ne nous interdit pas néanmoins de proposer aux pouvoirs publiques un geste fort qui témoignerait de la prise de conscience de cet enjeu : la création d'un secrétariat d'Etat à la vie étudiante. En aval, quand l'étudiant est directement confronté à des conduites qui mettent en danger sa santé, le meilleur moyen d'apporter des réponses réside dans la créationd'un statut de la santé étudiante. Ce statut garantirait un meilleur et égal accès aux soins et à la prévention à tous les étudiants. C'est le sens de notre proposition de«chèque santé étudiant»qui permettrait à tous les étudiants qui rentrent pour la première fois dans l’enseignement supérieur de bénéficier d’une aide substantielle pour l’acquisition d’une complémentaire santé. En effet, aujourd'hui, 16,5% étudiants n'ont pas de complémentaire santé4 ce sont ceux qui et renoncent le plus aux soins : 86% des étudiants bénéficiant d'une mutuelle ont consulté un professionnel de santé dans les six derniers mois contre 70% des étudiants non couverts. Ce statut doit aussi permettre à tous les étudiants de bénéficier d'actions de prévention. Pour cela nous proposons aux pouvoirs publics qu’à l’intérieur de la nomenclature budgétaire des crédits du ministère de la santé soit clairement affichée une ligne spécifique dédiée aux actions de prévention en direction des jeunes adultes. Cela passe inévitablement par une réforme indispensable 45èmeenquête santé USEM/FNORS, juin 2007, consultable sur le site :www.usem.fr 5
du pilotage de la santé publique. Trop de plans de prévention sont gérés par des organismes divers et variés. Cela nuit à l'efficacité des actions de terrain. Il faudra demain reconnaître institutionnellement la légitimité et l'expertise des acteurs de terrains de la santé étudiante que sont les mutuelles étudiantes pour que leurs actions puissent être amplifiées afin de répondre aux besoins croissants de prévention des comportements à risques. C'est en marchant dans ces deux directions, que l'on pourra ouvrir la voie à un processus vertueux de santé durable et faire en sorte que les étudiants de demain ne puissent plus écrire comme Paul NIZAN, "J'avais vingt ans et je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie". Pour aider les pouvoirs publiques à mettre en œuvre ces réformes indispensables, l'USEM entend d'abord dresser un constat actualisé et lucide des risques auxquels est confrontée la population étudiante, afin de proposer ensuite une réforme du pilotage de la santé et de la protection sociale des étudiants (I) qui doit permettre d'amplifier les actions de prévention à l'égard de ce public spécifique (II) et qui doit surtout améliorer l'accès aux soins de tous les étudiants (III).
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Un constat inquiétant : des comportements à risque qui se développent et qui fragilisent la santé des étudiants 1) La souffrance psychique 8,8 % des étudiants sont sujets à des pensées suicidaires au cours de l'année universitaire5.S'agissant de la souffrance psychique, le baromètre santé 2005 de l'INPES montre que 8,5% des jeunes de 15-24 ans ont souffert d'un épisode dépressif caractérisé au cours des douze derniers mois. Sur ce type de pathologies, l'enquête montre que pour cette population, le recours aux soins est plus faible chez les 15-24 ans, que dans les autres tranches d'âge, où il oscille entre 40 et 50%. L’isolement, l’une des causes du mal-être chez les étudiants, en devient ainsi également l’une des conséquences. L’enquête santé2007 a également mis en évidence cette proportion, de plus en plus forte, d'étudiants concernés par des situations de mal-être. Ainsi, plus de31%déclarent s’être sentis, sur une période de plus de 15 jours consécutifs au cours des 12 derniers mois,tristes, déprimés, sans espoir, avec une perte d’intérêt pour les activités qu’ils aiment faire habituellement.L’enquête révèle également qu’ils sont, 7% à se déclarer en mauvaise santé.2) L'alcool Le constat n’est pas meilleur en ce qui concerne la consommation d’alcool : elle augmente dangereusement chez les jeunes de 17-18 ans. En effet,l'alcool est de loin la substance psychoactive la plus consommée par les jeunes. Au cours des trente derniers jours, 7 jeunes sur 10 déclarent au moins un usage au cours de la période.
5Op. Cit.5èmeenquête santé USEM/FNORS, juin 2007, consultable sur le site :www.usem.fr 7
Une raison simple à cela : l'alcool est un produit très accessible dont la consommation est la plus facile (peu de préparation, voire pas du tout comme dans le cas des boissons premix). D'autre part, dans l'imaginaire étudiant, l'usage de l'alcool est valorisé socialement. Certains étudiants allant même jusqu'à considérer le coma éthylique comme un rite initiatique d'entrée dans la vie étudiante. L'OFDT (observatoire français des drogues et des toxicomanies) montre également qu'en 2005 la proportion de consommateurs réguliers d'alcool (au moins 10 fois au cours du mois) est de 12% chez les jeunes de 17 ans. Le dernier baromètre santé INPES de 2005 montre que les jeunes de 20-25 ans étaient ceux qui déclaraient la plus forte consommation d'alcool durant le week-end avec un pic de 5,1 verres le samedi. Rappelons ici que cette consommation est établi sur la base des déclarations des étudiants dont on imagine qu’ils ne comptent pas forcément précisément  ou ne veulent pas le faire – le nombre exact de verres qu’ils ont consommés au cours d’une soirée. L'enquête santé USEM/FNORS 2007 montre que 10,7% déclarent avoir une consommation d'alcool importante ou excessive. Fait plus inquiétant: cette consommation importante ou excessive ne cesse de croître tout au long des études supérieures, puisque 8,4% des étudiants déclarent gros consommateurs en 1èreannée, contre 12,9% en 5èmeannée et plus. L'alcool en milieu étudiant est presque exclusivement associé aux soirées étudiantes. Selon la même enquête, la grande majorité des étudiants ayant répondu (neuf sur dix) boivent pour faire la fête. C'est ce qui explique le succès des boissons "premix" auprès d'une population peu habituée à boire et peu sensible au goût des boissons alcoolisées. Par ailleurs, on assiste à des distorsions de la perception de l'alcoolisme chez cette population, qui ne se considère pas liée à une addiction alcoolique. En effet, les étudiants ont le sentiment que consommer de l'alcool même de manière excessive en fin de semaine, en soirée lors d'occasions festives, ne les rend pas dépendants à une consommation régulière d'alcool et ne constitue pas, en soi, une addiction.
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Des pratiques inquiétantes se développent depuis quelques années concernant la consommation excessive d'alcool comme a pu le montrer différents reportages télévisuels: "Biture Express: jeunes et alcool" (Envoyé Spécial). Chez les étudiants ce n'est pas le vin à table qui prédomine mais une quête d'ivresse rapide et intense : c'est l'alcool "défonce", le "binge drinking", que l'on consomme en fin de semaine entre amis. Le premier risque immédiat lié à l'alcool est constitué par les accidents de la route. En 2008, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 12,5% de la population française, mais 30% des tués sur la route, c'est la première cause de mortalité pour cette tranche d'age. N’occultons pas non plus les risques de coma éthylique, dont l’actualité nous a rappelé qu’il était mortel, ni les risques aggravés de violences et de rapports sexuels violents et/ou non protégés liés à une consommation excessive d’alcool. 3) Les drogues et médicaments psychotropes ou les substances psychoactives S'agissant des drogues, l'usage du cannabis chez les jeunes de 17 ans connaît une hausse sensible comme le montre un récent rapport de l'observatoire européen des drogues et des toxicomanies selon lequel près de 20% des jeunes adultes consommaient de façon régulière ce type de drogues. Aujourd'hui,plus de la moitié des jeunes de 18 ans (66% des garçons et 52% des filles) ont déjà fumé au moins une fois du cannabis. S'agissant de la consommation régulière de cannabis, on compte 850 000 consommateurs réguliers, dont 450 000 consommateurs quotidiens, principalement des jeunes. Ces chiffres sont 2 à 3 fois plus élevés qu'il y a 10 ans. Ils placent la France en tête des pays européens avec la République Tchèque et le Royaume-Uni. S'agissant de la population étudiante, 15,7% des étudiants déclarent consommer du cannabis, et parmi eux, 4% déclarent en consommer de façon excessive ou importante. 25% des fumeurs de cannabis qui déclarent fumer cette drogue de façon importante ou excessive avouent avoir ce type de comportement en réponse à une situation de mal-être.  9
Concernant cette fois la consommation de médicaments psychotropes (tranquillisants, somnifères, antidépresseurs) et produits psychoactifs, on doit déplorer une augmentation inquiétante de l'utilisation de ces produits par les jeunes,puisque qu'en 2003, à 17 ans un individu sur quatre (24,7%) en a déjà fait l'expérience contre seulement 19,3% trois ans auparavant. L'usage régulier a également augmenté chez les jeunes filles passant de 2,6% en 2000 contre 4,5% en 2003. Le baromètre 2005 de l'INPES montre que 21,8% des 18-25 ans ont fait l'expérimentation de ces substances. Ajoutons que cette consommation s’effectue la plupart du temps sans le moindre suivi médical, avec les risques liés à l’automédication que l’on connaît. S'agissant des autres produits psychoactifs, on note également un accroissement des consommations de certaines substances, notamment l'ecstasy dont la consommation progresse de 2,1% à 3,2% des jeunes de 17 ans et dupoppers (de 2,4% à 3,3%) et des amphétamines passant de 1% à 1,6%. Selon le baromètre 2005 de l'INPES, 5,6% des 18/25 ans ont fait l'expérience du "poppers% de la cocaïne et 4% de l'ecstasy.", 3,4 4) Le tabac La consommation de tabac qui avait connu une légère diminution depuis 2003, liée en partie à l'augmentation des prix du tabac et aux actions de prévention, notamment celles conduites par les mutuelles étudiantes régionales, repart malheureusement à la hausse chez les 18-25 ans, comme les enquêtes de l'INPES. Sur cette population la prévalence au tabac a chuté de 47,5% en 1999 à 40,3% en 2003, remonte à 48,5% à l'automne 2006. Il faut déplorer que le tabagisme actuel, qui regroupe le tabagisme quotidien et letabagisme occasionnel, concerne près de la moitié des jeunes de 17-18ans (46%), et que 40% des jeunes de 17-18 ans avouent fumer quotidiennement. C’est 10% plus élevé que la moyenne de la population française (29%). S'agissant de la  10
population étudiante, l'enquête santé USEM/FNORS a montré que plus de 29% des étudiants étaient des fumeurs quotidiens ou occasionnels. 14,5% d'entre eux déclarent fumer de façon excessive ou importante. 5) Sexualité et conduites à risques Enfin, s'agissant du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles), une récente enquête KAPB sur la perception du SIDA réalisée par l'Observatoire Régional de Santé d'Ile de France révèle un comportement inquiétant des jeunes de 18 à 24 ans.D'une part cette population est moins sensibilisée et accorde moins d'attention à la prévention du SIDA et des IST, et d'autre part ils sont moins nombreux à déclarer avoir utilisé un préservatif au cours de l'année. Par ailleurs, il est constaté d'après l'état des lieux des données en 2003 de l'Institut de veille sanitaire VIH IST, qu’après plusieurs années consécutives de baisse, le nombre des nouveaux cas de sida ne diminue plus depuis 2002.d’âge la plus touchée par le Sida est celleLa classe des 20-29 ans. La cause : la perception que les jeunes ont de cette maladie. L'arrivée des traitements a fait du Sida, dans l'imaginaire des jeunes, une maladie chronique, certes contraignante, à l'image du diabète ou de l'asthme, mais dont on ne meurt plus. L’effort doit donc porter sur l’information des jeunes. Les résultats du baromètre santé 2005 de l'INPES, montrent que depuis 2000, date du dernier baromètre santé, on observe une diminution du score de santé générale parmi les 15-19ans. Cette baisse est flagrante pour la santé mentale des jeunes de 15-19ans et elle est encore accentuée pour les jeunes filles dans cette tranche d'âge. La dépression est la pathologie pour laquelle les personnes interrogées se disent le moins bien informées. Face à ces constats, quelles réponses apporter ?
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