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LES STA NDARDS DU W3C ET L’ACCESSIBILITÉ1. Préambule 99,9% des sites web sont obsolètesL’accessibilité et les standards : enjeu de demain2. La loi et l’accessibilité des sites web publics Le cadre législatif L’accessibilité des systèmes d’information L’accessibilité du point de vue du W3CPublics visésOutils et référentielsProcédure de labellisation3. L’ac cessibilité et le handicapL'étude Braillenet/Accessiweb de 2003Les problématiques liées aux handicapsLes outils, logiciels et matériels adaptifsLes trois niveaux d’accessibilité du WAI 4 . Conclusion5 - Références et documentations Document issu du site w ww.qelios.net sous licence -1 -STANDARDS du WC & ACCESSIBILITE1. Préambule 1 - 9 9,9% des sites web sont obsolètesLe 4 septembre 2002, Jeffrey Zeldman publie un article au titre ravageur : « 99.9% of Websites Are Obsolete » qui servira de base à un futur ouvrage de référence « Designing with web standards » publié l’année suivante.Jeffrey Zeldman n’est pas un inconnu. Au travers de l’agence web « Happy Cog », du magazine électronique « A list apart » ou du groupe « Web Standard Project », il est une figure de proue de la promotion des travaux du W3C, l’instance régulatrice de l’internet.Le W3C, créé en 1994, a pour mission d’assurer la gouvernance de l’internet; c’est une organisation non-gouvernementale constituée d'intervenants en charge de l’infrastructure (technologie ...

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LES STANDARDS DU W3C ET L’ACCESSIBILITÉ
1. Préambule
99,9% des sites web sont obsolètes L’accessibilité et les standards : enjeu de demain
2. La loi et l’accessibilité des sites web publics
Le cadre législatif L’accessibilité des systèmes d’information L’accessibilité du point de vue du W3C Publics visés Outils et référentiels Procédure de labellisation
3. L’accessibilité et le handicap
L'étude Braillenet/Accessiweb de 2003 Les problématiques liées aux handicaps Les outils, logiciels et matériels adaptifs Les trois niveaux d’accessibilité du WAI
4. Conclusion
5 - Références et documentations
Document issu du sitewwwleq..soitensous licence
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1-99,9% des sites web sont obsolètes
1. Préambule
Le 4 septembre 2002, Jeffrey Zeldman publie un article au titre ravageur : «99.9% of Websites Are Obsolete» qui servira de base à un futur ouvrage de référence « Designing with web standards » publié l’année suivante.
Jeffrey Zeldman n’est pas un inconnu. Au travers de l’agence web « Happy Cog », du magazine électronique « A list apart » ou du groupe « Web Standard Project », il est une figure de proue de la promotion des travaux du W3C, l’instance régulatrice de l’internet.
Le W3C, créé en 1994, a pour mission d’assurer la gouvernance de l’internet; c’est une organisation non-gouvernementale constituée d'intervenants en charge de l’infrastructure (technologie des réseaux), de la production et de la diffusion des contenus (technologie de traitement de l’information). Le W3C est né, en partie, d’un de ces paradoxes dont raffole l’épistémologie : le web, partie la plus visible d’internet, issu des technologies les plus innovantes, produit essentiellement des contenus techniquement « obsolètes » et technologiquement condamnés avant même leur publication.
Ainsi, l’idée communément répandue de l’universalisation du web, espace de partage de savoir et d’innovation technologique permanente, ne serait, au mieux, qu’une illusion marketing. Le constat est, en effet, assez sombre : l’universalisation n’est qu’un empilement de particularismes et de technologies propriétaires. L’accès aux documents diffusés, le fameux partage de savoir, est interdit à tous les publics qui en auraient le plus besoin; et l’innovation technologique est en perpétuelle stagnation, faute de disposer d’un matériel adéquat.
L’histoire retiendra que le web fut victime de son propre succès, incapable de digérer le big-bang documentaire (des sites par millions, des documents par milliards), la guerre technologique des navigateurs et des langages et les faiblesses inhérentes aux premières technologies disponibles.
L’exemple le plus criant étant, avant la publication définitive de CSS, l’absence d’un véritable langage de mise en page, contraignant le webmastering à détourner des fonctions d’affichage de données, comme les tableaux; ce qui obligea les navigateurs à traiter la mise en page par tableaux comme une méthode usuelle alors même qu’elle est fondée sur un non-sens ergonomique (effet de la linéarisation) et logiciel (complexité de traitement et surcharge de bande passante).
Il faudra attendre les années 2002-2003 pour que la mise à niveau des principaux IDE de webmastering et des navigateurs commencent à produire des effets positifs, notamment, par l’intégration satisfaisante du langage CSS et une certaine prise de conscience des équipes de développement et de webmastering.
La publication définitive des premières normes et standards de développement, en 1999, inaugure une nouvelle ère dans la manière de concevoir et de publier des documents sur le web.
Les premières conséquences sont l’abandon définitif du langage HTML au profit de la généralisation des langages issus d’XML, la prise en compte des problématiques destinées à favoriser l’accessibilité aux publics handicapés, l’établissement de modèles de développement favorisant l’interopérabilité et l’abandon des technologies propriétaires.
Document issu du siteetww.wliqe.nossous licence
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La tâche à laquelle s’est attelé le W3C, relayé par les principaux acteurs de l’internet public et privé, est titanesque et, historiquement, inédite.
Il faut, ou il faudrait, réécrire totalement plus de quatre milliards de documents et, surtout, s’assurer de pouvoir modifier en profondeur la manière de concevoir et de publier les millions de nouveaux documents qui déferlent chaque année sur le web en (re)formant des dizaines de milliers de développeurs.
Car le web actuel n’est, en réalité, qu’une collection de documents inaccessibles, technologiquement dépassés, rétifs au moindre traitement informatique et, sur lesquels, pour ne prendre que cet exemple « sensible », les meilleures technologies de recherche se cassent les réseaux de neurones avec des taux de réussite absurdes où l’on considère comme une excellente performance de « trouver » à peine plus de 10% de résultats exploitables.
Un peu comme si votre bibliothéquaire favorite, à qui vous auriez demandé un exemplaire des « Misérables » de Victor Hugo, serait incapable de vous le fournir autrement que sous la forme d’une liste de centaines d’ouvrages mélangeant joyeusement les thèses, les articles, les études, les biographies en rapport avec votre recherche et 90% d’autres documents n’ayant absolument aucun intérêt, pas plus que la moindre relation avec la littérature, la misère ou Victor hugo.
Il ne s’agit pas là d’une vision provocatrice, mais une réalité tenace qui laisse mesurer l’ampleur de la tâche, illustrée par la définition qu’en donne Tim Berners Lee : « Produire un webintelligible, un réseau dedonnéesque de plus documents, où les informations seraientcomprisespar les ordinateurs afin d'apporter à l'utilisateur ce qu'il cherche vraiment. »
C’est en s’appuyant sur des technologies innovantes, rationnelles et standardisées que l’universalisation, l’innovation et le partage du savoir au plus grand nombre deviendront une réalité.
Regroupées sous le terme générique de « standards du web », ces technologies, à forte valeur ajoutée, se composent de plusieurs éléments, constituant de véritables normes industrielles :
Un langage de description de contenu : HTML/XHTML. Un langage de description de page : CSS (Cascading Style Sheet) Un langage de scripting client EcmaScript (Javascript) Une « recommandation », éditée sous forme d’un guide, le WCAG 1.0 (Web Content Accessibility Guideline) et soutenue par une division particulière du W3C, le WAI (Web Accessibility Initiative).
Le W3C fournit un support et des outils de validation associés à des « labels » destinés à favoriser cette « normalisation » et l’auto-formation des équipes de développement et de webmastering. Concernant l’accessibilité, un label spécifique de trois niveaux WAI (A/AA/AAA) a été créé certifiant le respect des technologies standards et le niveau d’accessibilité.
2 - L’accessibilité et les standards : enjeu majeur du web de demain
Les techniques à mettre en œuvre pour assurer l’accessibilité des contenus aux publics handicapés sont placées au cœur même du dispositif de normalisation du web en ce qu’elles favorisent, de facto, le recours aux technologies standardisées.
Comment l’accessibilité, outre ses aspects d’humanité, d’intégration et de bon sens, peut-elle favoriser une telle plus value technologique ?
Document issu du siteen.swtq.wwoilesous licence
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La réponse vient du profil d’un des premiers utilisateurs de l’internet, qui concentre tous les handicaps :
Aveugle, sourd, muet, avec des facultés cognitives dérisoires, il se contrefiche des effets graphiques et souffre terriblement des approximations ergonomiques et architecturales des documents qu’il visite. Il s'agit, évidemment, de la bête noire des concepteurs de pages web traditionnelles :le fameux robot d’indexationau nom duquel des sommes faramineuses sont dépensées en pure perte, tant que les documents qu’il visite restent constitués de l’actuelle bouillie de code, la soupe de tag (« tag soup ») tel que le définit le W3C.
L’expérience, la volonté et l’excellence du travail mené par le W3C montrent que le bénéfice de la mise aux normes d’un site et de son contenu est immédiat : par ses effets sur l’universalisation de l’audience et l’intégration de nouveaux publics mais, aussi, du point de vue de la productivité, de l’efficacité et des répercussions budgétaires. Ce dernier point étant, sans doute, une des principales raisons qui motive les grands acteurs de l’internet, d’IBM à Microsoft, en passant par Google et la communauté du logiciel libre, à s’impliquer dans la diffusion et la création d’outils dédiés à la normalisation, l’utilisation et la production de contenus standardisés.
Les gains concernent, pour l’essentiel : L’accessibilité, qui peut être une obligation légale, et l’ouverture à de nouvelles audiences. L’interopérabilité qui consiste à pouvoir consulter des contenus indépendamment des contraintes liées à l’agent-utilisateur (machines, OS, périphériques). La productivité ( un site aux normes est plus rapide à développer, à maintenir et à modifier). L’optimisation et la sémantisation du contenu, avec, comme première conséquence, une bien meilleure adéquation aux immenses possibilités attachées aux technologies de traitement de l’information. L’économie budgétaire avec des gains de l’ordre de 50 à 75 % sur les coûts directs (bande passante, hébergement) et des gains à peine inférieurs sur les coûts induits (production, maintenance et modification). L’année 2004 est une année charnière qui a vu l’émergence de nouveaux acteurs, (Linux, Mozilla) et une prise de conscience généralisée des dangers et du frein inacceptables qu’ont constitués les politiques hégémoniques de certains des acteurs majeurs de ces dernières années.
L’année 2005, ou plus probablement les trois années qui suivront, vont voir une modification en profondeur du visage et de la nature même d’internet et du web.
Même si l’on constate encore un décalage et une impréparation d’une grande partie des petites et moyennes structures ( qui produisent plus des deux tiers des contenus), ce mouvement est inéluctable.
Pour l’heure, l’accessibilité, bien que bénéficiant « mécaniquement » de l’utilisation des standards de développement, est encore le parent pauvre du web. Dans cette perspective, les containtes législatives devraient jouer le rôle de courroie de transmission pour les années à venir.
Conscient que cette migration prendrait du temps, le W3C s’est assuré de la rétro-compatibilité des nouveaux langages standardisés capables de diffuser du contenu sur des navigateurs obsolètes, comme des spécifications attachées aux nouvelles versions des agents utilisateurs susceptibles de diffuser des documents obsolètes. Enfin, le W3C propose des normes de transition (mode transitionnal) destinées, si nécessaire, à procéder à la mise aux normes des contenus par étapes successives.
Document issu du siteentleq..soiwwwsous licence
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2. La loi, l’accessibilité, les standards et le W3C
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Entamée durant l’année 2003, la révision de la loi sur la handicap de 1975, apporte, enfin, un cadre législatif à l’intégration des publics handicapés sur le web en créant un article spécifique au projet de loi, enfin parvenu au terme de son parcours parlementaire et adopté en seconde lecture par le Sénat, fin 2004.
Ce projet de loi, dont la régulation et la mise en œuvre fera l’objet de décret, introduit, par son article 25, une obligation de résultat destinée à favoriser l’accessibilité des contenus des services en ligne de l’état, des établissements publics et de ceux qui en dépendent.
L’article 25 (adopté en seconde lecture le 21 Oct 2004 )
« Les services de communication publique en ligne des services de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées.»
L'accessibilité des services de communication publique en ligne concerne l'accès à tout type d'information sous forme numérique quels que soient le moyen d'accès, les contenus et le mode de consultation. Les recommandations internationales pour l'accessibilité de l'internet doivent être appliquées pour les services de communication publique en ligne.
Un décret en Conseil d'Etat fixe les règles relatives à l'accessibilité et précise, par référence aux recommandations établies par l'ADAE (Agence pour le Développement de l'Administration Electronique), la nature des adaptations à mettre en œuvre ainsi que les délais de mise en conformité des sites existants et les sanctions imposées en cas de non-respect de cette mise en accessibilité. Le décret énonce, en outre, les modalités de formation des personnels intervenant sur les services de communication publique en ligne.
A noter qu’il est fait explicitement référence aux recommandations internationales pour l’accessibilité de l’internet, autrement dit, au WCAG 1.0 qui devient, de fait, le référent officiel.
De son côté, l’ADAE pilote, en partenariat avec l’association Braillenet, la mise en place d’une méthode d’application (Accessiweb), reformulation méthodologique du WCAG 1.0, dont les décrets d’application détermineront la portée.
Les délais de mise en oeuvre, à dater de la publication des décrets, seraient de l’ordre de trois années. La méthode Accessiweb devant jouer un rôle important, mais non-obligatoire, dans la prise en charge de cette mise aux normes par les équipes de développement et de webmastering.
Document issu du sitewwn.te.weqilsosous licence
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2 - L’accessibilité des systèmes d’informations
- L’accessibilité du point de vue du W3C
La définition adoptée par le W3C est la suivante : « «Mettre le Web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales.»
Comme décrit plus haut (cf. préambule), l’accessibilité a été placée au cœur des préoccupations du W3C lors de l’établissement des normes de développement et de publication de contenus électroniques. Au point que plusieurs aspects, purement techniques, comme l’obligation d’associer une description aux images établissent, de facto, une accessibilité de base.
Il va sans dire, dés lors, qu’un respect de ces normes de développement et d’édition de contenus, outre leurs immenses avantages, sont le socle d’une opération de mise en conformité, indépendamment des référentiels et labels utilisés lors de l’étape de validation.
- Public visé
Le public visé par l’accessibilité est composé de toute personne pour qui l’accès à la diffusion de documents issus d’un système d’information et à l’utilisation de ceux-ci est « défavorisée » soit par des déficits inhérents à ses capacités ( handicap ), soit par des déficits inhérents à la technologie employée ( par exemple, l’utilisation de formats propriétaires comme les formats flash ou les appliquettes java).
De fait, ces publics sont très hétérogènes : on y trouvera, pèle-mêle, les handicapés visuels, les handicapés moteurs ou cognitifs mais aussi les personnes agées et toutes les autres formes de déficits comme les personnes souffrant de cataracte, de daltonisme ou d’épilepsie photosensitive…
Bien qu’il soit illusoire d’imaginer offrir une solution parfaite à chacun de ces publics, le simple respect des standards du web, et d’autant plus qu’il sera sans concession, peut permettre à ces publics, et surtout aux différents matériels et dispositifs adaptifs qu’ils utilisent, de disposer d’une porte d’entrée aux contenus.
Dans la grande majorité des cas, elle se révèlera insuffisante et demandera une phase d’optimisation; mais cette adaptation de base est le minimum requis.
Outre les obligations législatives, les bénéfices technologiques et budgétaires, il s’agit, bien sûr, d’une simple question de bon sens, d’humanité et de volonté d’intégration.
C’est d’autant plus facile que nous sommes, ici, loin des problèmes d’adaptation que l’on peut rencontrer dans la vie réelle, particulièrement en matière d’urbanisme, où l’on voit trop souvent des places de parking « réservées » donner accès à des escaliers infranchissables ou à des magasins équipés de couloirs de caisse trop étroits…
En la matière et ne s’agissant, au final, que de code informatique, la mise aux normes d’un contenu n’est qu’une question de volonté et de disponibilité budgétaire, ce dernier point n’étant pas aussi important qu’il y paraît car l’opération se rentabilise d’elle-même en gain de productivité et en accroissement d’audience.
Document issu du siteetos.nqeliwww.sous licence
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- Outils et référentiels.
Afin d’éviter les effets néfastes d’une normalisation sauvage, le W3C a tenu à développer lui-même les outils et référentiels destinés à accompagner une mise aux normes.
Les outils consistent en un ensemble de logiciels de validation de code assurant de l’absence de toute erreur par rapport aux spécifications et aux normes en vigueur.
Ainsi un code « validé » crée les conditions nécessaires pour que le résultat produit par les différents logiciels et matériels d’accès, de visualisation et d’utilisation soit conforme à ce que l’on est en droit d’attendre et utilisable « en tout état de cause ».
Pour l’accessibilité, eu égard aux diversités des publics concernés, la validation doit être effectuée manuellement en utilisant des directives et des recommandations qui concernent aussi bien le code lui-même que la manière de concevoir la structure et l’organisation des contenus.
Le référentiel est le WCAG 1.0, pondéré des dispositions législatives, quand elles existent.
L’utilisation des concepts associés à ces techniques, comme la séparation du contenu (HTML/XHTML) de la forme (CSS), le recours à des traitements non intrusifs (Ecmascript) , l’abandon ou l’adaptation des technologies propriétaires (flash, jscript, appliquette java) et de certains modèles de développement (mise en page par tableau, utilisation de frameset), requièrent des compétences nouvelles, le recours à des expertises et des mises à niveau ou des transferts de compétence en direction des équipes techniques et éditoriales.
- Procédure de labellisation
L’ensemble de ces nouvelles dispositions est sanctionné par des processus de labellisation du code et du niveau d’accessibilité.
Pour le code, les « labels » (W3C compliant) sont essentiellement incitatifs et pédagogiques.
Pour l’accessibilité, le label WAI n’a d’autre portée que celle définie localement par le législateur et se voit souvent associé à des labels spécifiques, comme la « section 508 » pour les USA ou des cadres applicatifs comme « Accessiweb » en France.
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3. L’accessibilité, le handica
et le Web.
1- L’étude Braillenet-Accessiweb de 2003
En 2003, l’association Braillenet, en préambule aux travaux parlementaires de révision de la loi sur le handicap de 1975, a mené une étude sur trente des plus grands sites français, publics ou privés, très utilisés dans la vie quotidienne. Le but de cette étude était de tester l’accessibilité de ce panel au regard du WCAG 1.0, de la méthode Accessiweb et de la plateforme de tests développée par l’institut Rince (Irlande), partenaire de Braillenet.
Le résultat de cette étude a montré qu’aucun de ces sites ne pouvait être visité et utilisé par des publics handicapés.
Les résultats les plus significatifs montrent que :
Aucun des 30 sites n’a atteint le niveau A du WCAG 1.0, niveau minimum en deça duquel un site est considéré comme totalement innaccessible.
Aucun des sites ne respecte la règle essentielle de l'accessibilité qui est de donner une alternative textuelle à toutes les images et à tous les éléments multimédias.
89% des sites ont des liens hypertextes qui ont une description identique alors qu'ils pointent vers des destinations (url) différentes.
85% des sites contiennent des formulaires qui n'utilisent pas la balise adéquate (LABEL) pour relier un champ d'entrée de données à son descriptif.
78% des sites contiennent des scripts exécutables uniquement avec l'action de la souris.
Et l’étude de conclure que : «Cette étude montre que les règles essentielles d'accessibilité à respecter pour permettre au plus grand nombre de naviguer sur Internet ne sont respectées par aucun des 30 sites Web français couramment utilisés par les internautes que nous avons pris en compte. Aucun d'entre eux n'atteint le premier niveau d'accessibilité du label AccessiWeb et près de 80% d'entre eux ne sont pas consultables par des internautes qui ont besoin d'avoir un descriptif texte à une image pour la " voir " et qui ne peuvent utiliser leur souris pour naviguer sur le Web. Paradoxalement, ce sont les personnes qui en ont le plus besoin qui ne peuvent accéder à des sites Web aujourd'hui presque indispensables ou du moins facilitant la vie au quotidien.»
2 - Les problématiques liées aux handicaps
Le public handicapé est constitué de trois grand groupes : les handicapés visuels, les handicapés moteurs, les handicapés cognitifs.
Chacun des ces groupes rencontre des problèmes différents lors de la visite ou l’utilisation d’un site.
Pour les déficiences visuelles, l’essentiel des problèmes rencontrés est lié à l’identification des éléments et de la structure de la page, l’accès à des contenus
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graphiques ou multimédias et à la gestion du multi-fenêtrage (pop-up et nouvelle fenêtre) , souvent utilisé à mauvais escient.
Pour les déficiences motrices, le problème le plus souvent rencontré est le manque d’alternative à l’utilisation de la souris et la gestion de certains évènements, comme la soumission automatique de formulaires. La gestion du multi-fenêtrage, sans être rédhibitoire, peut être, aussi, la source d’une grande difficulté d’utilisation, notamment dans les cas extrêmes, comme les polyhandicapés ou les tétraplégiques.
Les problèmes liés aux déficiences cognitives sont plus difficiles à appréhender mais sont généralement liés à des difficultés de gestion du couple action-réponse, notamment dans le cas d’applications sophistiquées nécessitant des enchaînements d’actions. Bien qu’à chaque groupe correspondent des solutions spécifiques, beaucoup d’entre elles apportent un surcroît de confort et de facilité d’utilisation pour tous les publics handicapés.
C’est pourquoi il est important de ne pas concevoir l’adaptation d’un site aux normes d’accessibilité comme une collection de dispositifs adaptés à chaque handicap, mais comme une réponse globale dont les effets se cumulent et bénéficient à l’ensemble des groupes.
Les solutions à adopter, si elles sont toujours similaires, sont très liées à la nature même du document, notamment en ce qui concerne les choix de méthodes de codage et de respect des standards. Il est d’usage de considérer qu’un site standardisé bénéficie, à priori, d’une grande partie des dispositifs de base et que, en tout état de cause, l’implémentation des dispositifs supplémentaires est grandement facilitée.
3 - Les outils, logiciels et matériels adaptifs
Les problèmes liés à l’accessibilité sont fortement dépendants des périphériques spécialisés qui sont effectivement utilisés pour prendre en charge la visite et l’utilisation des sites web.
Voici une brève description des principaux dispositifs et matériels impliqués, en relation avec les handicaps qu’ils prennent en charge.
Les aveugles utilisent généralement un lecteur d’écran ou une plage braille qui retranscrivent, vocalement ou sur une surface tactile, ce qui se passe à l’écran.
Ces matériels sont assez divers, bien que deux ou trois d’entre eux concernent l’essentiel des utilisateurs.
Les plus utilisés sont les lecteurs d’écran comme Jaws ou Window-Eye et les navigateurs vocaux comme IBM Home Page Reader; les plages brailles sont plus rarement utilisées.
Les lecteurs d’écrans et les navigateurs vocaux possèdent des fonctions dédiées à la navigation sur des sites web. Par exemple, la fonction de lecture continue qui permet de lire une page en une seule fois, les fonctions de navigation sémantique (de titre en titre, de paragraphe en paragraphe, de liste en liste), la gestion de l’historique de navigation…
Evidemment, pour être utilisable, ces fonctions doivent travailler sur un « matériel » adéquat, ce qui n’est presque jamais le cas dans le développement non-standard où il est, par exemple, trop souvent l’usage de définir un titre par une taille de caractère ou une couleur, en oubliant l’élément HTML « h » dédié à la définition de niveaux de titre.
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Les déficients visuels utilisent généralement des loupes d’écran ou les fonctions propres aux navigateurs pour pouvoir agrandir la taille des caractères ou modifier les couleurs et le contraste.
Là aussi, les limites liées au développement non-standard et une solide méconnaissance des équivalences standardisées, qui sont souvent à la fois plus simples et plus évidentes, font que ce genre de dispositifs, implémentés dans la plupart des navigateurs, sont rendus inopérants.
Les handicapés moteurs utilisent des claviers spéciaux, des baguettes fixées sur un casque, sur le bras ou tenues par la bouche (head-stick, mouth-stick…) ou des dispositifs de pointage qui réagissent aux mouvements des yeux ou de la tête au moyen de caméras. Il existe enfin des périphériques de pointage adaptés ( souris ergonomique, trackball, joy-stick ) permettant de contrôler au mieux les déficits de coordination et de tremblement.
La situation des handicapés moteur est plus ambigüe que celle des déficients visuels.
En effet, il est trop souvent habituel de négliger cet aspect de l’accessibilité en considérant que c’est au périphérique de proposer des alternatives à l’utilisation de la souris et non au webmastering de fournir des dispositifs adaptés qui peuvent, il est vrai, compliquer les contraintes de design.
Le WCAG 1.0 lui-même ne proposent que peu de solutions, mais reconnaissons que la grande diversité des handicaps constituant ce groupe ne facilite pas les choses.
Il est donc souvent nécessaire de compléter les adaptations de base par des dispositifs spécifiques au document lui-même, particulièrement en ce qui concerne la cohérence de la structure de navigation.
Enfin, il n’existe pas de matériels destinés aux déficiences cognitives; la seule disposition du WCAG 1.0 recommande d’attacher de l’importance à la formulation du contenu qui doit être le plus clair possible.
Ce domaine très particulier de l’accessibilité est tout entier livré à la phase d’optimisation, à l’expertise et l’analyse du retour d’expérience.
4 - Les trois niveaux d’accessibilité du WAI
Le label WAI définit trois niveaux de qualité de l’accessibilité.
Le niveau Acorrespond à une accessibilité de base destinée essentiellement à permettre aux publics considérés d’accèder au document. Les pages présentent les dispositions de base lui permettant d’appréhender correctement le contenu. Il n’y a pas de disposition particulière facilitant la navigation et l’utilisation du site.
Le niveau AAcorrespond à une accessibilité « ».relativement bonne L’utilisateur a un accès facilité à la page et le contenu présente des dispositions suffisantes pour rendre plus aisées la navigation et l’utilisation du site.
Le niveau AAAcorrespond à une « bonne ou très bonne » accessibilité : l’accès au document est facilité, le contenu est optimisé au point de vue sémantique et autorise l’utilisation des fonctions dédiées des périphériques adaptés; l’ergonomie générale du site est optimisée et possède des adaptations spécifiques.
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A noter que le référentiel édité par l’ADAE estime que le minimum requis correspond au niveau WAI/AA et Argent d’Accessiweb.
4. Conclusion
Force est de reconnaître que les problématiques liées à la normalisation des contenus et l’accessibilité sont encore peu répandues.
Pour ce qui concerne les sites web, on estime généralement quemoins de 1% des sites publiéseffectivement aux normes, bien que l’on constate, surtout depuis la est mise à disposition d’outils nouveaux comme les dernières versions des IDE de webmastering et des navigateurs, une accélération constante du phénomène de normalisation.
Pour ce qui concerne l’accessibilité, il semblerait que seul le cadre législatif soit à même de faire évoluer les esprits; mais, à contrario, ce domaine est celui qui devrait connaître le taux de croissance le plus élevé ces prochaines années.
Les principaux freinsà la normalisation sont liés aux contraintes du marché, fortement concurrentiel en matière de fourniture de services internet età la nécessité d’une formation complémentaire et une forte professionnalisation du webmastering. Néanmoins, le « marché » semble parvenir à maturité, tiré par les grands acteurs de l’internet, les efforts législatifs et une communauté liée au mouvement des logiciels libres, extrêmement active sur le sujet.
Pour le domaine relevant des futurs décrets d’application de la révision de loi de 1975 sur le handicap, la mise en conformité est, d'ores et déjà, une réalité qui doit être intégrée au plus vite.
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