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Avec «Les disparus», l'artiste belge Julien Friedler signe sa première exposition personnelle à la Galerie Gourvennec Ogor à Marseille. Confrontant le spectateur à une série de photographies prise ce printemps dans son atelier bruxellois, l'artiste nous emmène aux confins intimes de son œuvre, dans le cercle privé de sa mémoire d'homme et d'artiste
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Communiqué de presse Julien Friedler Les Disparus
Julien Friedler Les Disparus 01 sept.-03 nov. 2012 Vernissage le 01 sept. 2012 Marseille 2e. Galerie Gourvennec Ogor Confrontant le spectateur à une série de photographies prise dans son atelier bruxellois, Julien Friedler nous invite aux confins intimes de sa mémoire d'homme et d'artiste. Pour comprendre le travail de l'artiste, il est nécessaire de se plonger dans certains événements importants de son histoire et de sa vie tels que la Shoah et mai 1968.
Avec «Les disparus», l'artiste belge Julien Friedler signe sa première exposition personnelle à la Galerie Gourvennec Ogor à Marseille. Confrontant le spectateur à une série de photographies prise ce printemps dans son atelier bruxellois, l'artiste nous emmène aux confins intimes de son œuvre, dans le cercle privé de sa mémoire d'homme et d'artiste.En dévoilant les marques d'un processus créatif ardent, irradiant l'espace de matériaux et de pigments, de corps et de signes; l'artiste nous dévoile son champ de bataille intérieur. Un lieu où les forces s'entrechoquent, où les idées et la matière se travaillent à même les murs, où les souvenirs de l'homme et l'activité de l'artiste se confrontent dans un mouvement violent, dont l'espace porte les stigmates. Il est à remarquer qu'aucune peinture réelle n'apparaît sur les photographies. Seules des traces de leur existence sont visibles, tels les vestiges d'une œuvre dont on ne sait si elle est réellement achevée ou non encore terminée. L'artiste non plus n'apparaît pas, il n'est présent que par sa propre absence.
Ce que les disparus nous donne à voir, c'est la disparition comme phénomène. Disparaître n'est pas mourir. La disparition est le sentiment confus d'une perte sans explications, la sensation d'un effacement incontrôlable de ce qui n'est plus là, mais dont on ressent vigoureusement la présence. Disparaître, c'est sortir du temps. Il est utile de savoir que Julien Friedler est né dans une famille juive en 1950. Il a passé son enfance dans un environnement psychologique et familial bouleversé par l'expérience traumatisante de la Shoah. Il s'est construit dans les séquelles de l'histoire, confronté depuis toujours au poids du vécu, aux cicatrices de la mémoire. On ne s'étonnera pas de trouver dans cette exposition, une référence à ce temps là, symbolisé par une une poupée, marquée d'une étoile jaune, au milieu du visage. Une poupée présentée physiquement dans l'espace d'exposition, que l'on retrouve virtuellement dans les photographies, en train de disparaître.
Le temps est une notion centrale dans la démarche plastique de Julien Friedler. A l'évidence, celui-ci n'est pas traité comme une suite d'événements linéaires, mais pris en compte comme une masse agissante, un matériaux à part entière qui participe pleinement du processus créatif. Pensons aux plate-formes participatives que l'artiste a mis en place dans les années 2000, et dont les protocoles de créations s'étendent sur des dizaines d'années, au delà de sa propre vie. Un temps qui pourrait aussi se révéler foudroyant; l'espace d'un regard qui trébuche; l'instant où le tableau se perd; car la poupée s'éloigne et l'artiste s'efface, pour devenir: «un disparu parmi les autres». Erno Vroonen
Vernissage Samedi 1er septembre 2012
Solitudes? Sous cet intitulé quelque peu dialectique, la Galerie Michel Rein présente une exposition collective, qui confronte sept œuvres relevant d'autant de démarchesa priori distinctes, tant au niveau des matériaux et des supports, qu'à celui des questions mises en œuvre(s). Sept pièces solitaires, donc ? Oui et non. Oui, l'œuvre est solitaire, dans la mesure où telle pièce montrée constitue parfois l'unique fragment prélevé sur un ensemble bien plus vaste : l'autoportrait pictural de Marta Dell' Angelo est un échantillon, le singulier représentant d'une série dont il semble désolidarisé.
Non, parce que le même autoportrait, tout pictural qu'il est, constitue visiblement une réflexion sur la photographie — une tentative de déplacement et de dérèglement du très classique «instantané au miroir», appareil inclus —, et parce qu'il dialogue avec une photographie accrochée juste à côté, laquelle dissimule un portrait dans un rétroviseur (Ottonella Mocellin). Sensation troublante engendrée par cette mise en rapport : la peinture semble relever autant, sinon plus intensément du photographique, que la «vraie» photographie. Sans doute, tout l'intérêt est là : juxtaposer pour créer des liaisons productives, c'est-à-dire pour montrer qu'il y a, par-delà l'altérité plastique et l'autonomie supposée de chacun des travaux présentés, des correspondances de pensée.
L'une de ces correspondances — pas la seule mais, à coup sûr — concerne le traitement ou la mise en forme de la matière-temps. Prolongeant des expériences engagées, entre autres, par le cinéaste Martin Arnold dans le domaine dufound footage, et dans une perspective critique comparable, Candice Breitz démonte et remonte quelques plans d'une célèbre séquence de cinéma. Le remodelage du temps va dans le sens de la discontinuité la plus vive, en sorte que l'actrice de ce film pourteen-ager, littéralement disloquée, se transforme en poupée hystérique : Olivia ne chante plus, elle braille et bégaie,hopelessly devoted to scansion...Dans une perspective exactement inverse, le très beauBlue Room Film Bookde Rachel Khedoori entreprend de façonner, à partir d'une série de photographies présentées à la manière d'un gigantesqueflip book, un temps doté d'une continuité quasi filmique. Page après page, le visiteur éprouve la sensation d'un espace toujours plus extensible, et la chambre bleue se déplie, se déforme, se reforme, bref, fluctue au rythme d'un temps dont l'ouvrage parvient à rendre toute la plasticité (à tort ou à raison, on pense à Michael Snow). Précisons que lefilm book, comme le souligne son titre, constitue la traduction d'une proposition figurative développée, ailleurs, en images mouvantes : une suite photogrammatique, donc.
On mentionnera encore l'installation de Julien Friedler. Cette installation est liée à une performance dont elle reprend les principaux motifs, autant d'éléments constitutifs de l'univers d'un certainJack Balance. L'ensemble brasse de nombreuses questions dont la plus frappante engage la créature humaine. D'abord ramené à sa défroque, à une collection de postiches et de prothèses, l'homme apparaît aussi composé pour partie d'imaginaire filmique : la performance rejoue un thème éminemment cinématographique, celui de la créature, mi-humaine, mi-animale, exhibée à la foire ou au cirque et qui finit, excédée, par briser sa cage (voir leDouble assassinat dans la rue Morguede Robert Florey, par exemple). Ce n'est pas tout, car l'homme est encore une chose historique : la pile de livre posés à même le sol — Nietzsche, Kafka, etc., tous brûlés — se charge de nous le rappeler, qui prend explicitement en charge la mémoire d'autodafés.
Candice Breitz,Double Olivia (Hopelessly Devoted to you), 1977-2000. Installation : 2 DVD diffusés en boucle simultanément. Marta Dell' Angelo,Autoritratto appogiata al muro, 2002. Huile sur toile. 150 x 170 cm. Ottonella Mocellin,Highway to Hell, 1998. Tirage sur aluminium. 66 x 100 cm. Rachel Khedoori,Blue Room Film Book, 2000. Tirage numérique. 36,85 x 25,4 x 12 cm. Christopher Williams,Boeing Retrofit Overhead Stowage Bins (Closed), (Nr. 1- 4), 1997. Tirage argentique. 64,5 x 74,5 cm. — Johannes Wohnseifer,Schlecht bewachte Rampen (späte Neunaiger Jahre), 2001. Plastique, bois AK 47, acrylique. Dimensions variables. Julien Friedler,J. B., 1998. Installation : vidéo, carte de visite de Jack Balance, sablier cassé, compas, chaise à coussin rouge, téléphone portable, faux nez avec moustache, bonnettherapy ?, boulemiroir aux alouettes, pancarteon m'appelle Jack Balance, tee-shirt rouge, paire de chaussures rouge, peluchesTom-Tom, ensemble de livres, pinceau, carton d'invitationSolitudes.
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