La psychanalyse en sciences de l’éducation
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L’utilisation du terme « clinique » en sciences de l’éducation interroge. Ce terme est en effet employé dans des sens assez différents selon que l’on s’inscrit, comme c’est le cas pour nous, dans une orientation psychanalytique ou, par exemple, dans la clinique du travail, de l’activité, dans la psychologie sociale clinique, voire dans la sociologie clinique, pour ne citer que ces champs disciplinaires voisins du nôtre. Entre les différents courants invoquant la clinique aujourd’hui, où se situent les lignes de partage et les recoupements ?
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La psychanalyse en sciences de l’éducation
L’utilisation du terme « clinique » en sciences de l’éducation interroge. Ce terme est en effet employé dans des sens assez différents selon que l’on s’inscrit, comme c’est le cas pour nous, dans une orientation psychanalytique ou, par exemple, dans la clinique du travail, de l’activité, dans la psychologie sociale clinique, voire dans la sociologie clinique, pour ne citer que ces champs disciplinaires voisins du nôtre. Entre les différents courants invoquant la clinique aujourd’hui, où se situent les lignes de partage et les recoupements ?
Reste vive également la question des objets que nous étudions en sciences de l’éducation, de leur délimitation, du champ des pratiques dans lesquelles ils s’inscrivent et de nos modes d’approche. En effet, dans notre discipline, nos objets d’étude sont situés dans des domaines très divers (activités de l’éducation, de l’enseignement, de la formation, du travail social, de l’insertion, du soin…), en même temps qu’ils sont pensés au carrefour d’approches théoriques et méthodologiques plurielles.
La psychanalyse en tant que corpus théorique et posture clinique (ce qui n’exclut pas des courants et des controverses en son sein) peut-elle s’enseigner, se transmettre en sciences de l’éducation et comment ? En effet, le savoir issu de la clinique psychanalytique n’est pas un savoir universitairestricto sensu. Ce n’est pas non plus un savoir expert sur l’autre, dont il pourrait être fait un usage instrumental et normatif. Nous soutenons qu’il ne saurait être transmis au sein de l’université sans prendre en considération la question de la subjectivité et celle du rapport au savoir dans le processus de la transmission et dans ses modalités. Cette transmission, dans ce cadre, nous engage, ainsi que celles et ceux qui la reçoivent et la partagent, à une approche et une posture spécifiques. À la suite de Devereux et de Revault d’Allonnes, nous continuons d’interroger cette dimension de la subjectivité qui, selon nous, n’est ni une aporie, ni un reste, ni une scorie dont il faudrait se méfier ou se débarrasser, mais une source de tensions fécondes pour la connaissance. Il n’en demeure pas moins que le statut scientifique de la subjectivité pose question : le débat reste ouvert quant aux modalités de réflexion/réflexivité du chercheur et à sa capacité d’en faire un moteur de compréhension. Il convient donc d’y revenir et d’envisager où nous en sommes aujourd’hui de ce travail sur l’implication, sur la relation entre objet et sujet de recherche, lorsque les « objets » sont aussi des sujets et que l’objet est, pour partie, dans le sujet chercheur. Comment s’articulent parcours, désir et contre-transfert du chercheur, d’une part, et exigence scientifique, d’autre part ?
Par ailleurs, si nous admettons que dans le singulier des situations, dans la subjectivité du sujet, sont déposés, enchâssés, des composants, des traces du social-historique au sens de Castoriadis, selon quelles modalités mettre alors en liens la singularité des sujets ou des situations sur nos terrains de recherche ou de pratiques cliniques avec les dimensions du collectif, de l’institutionnel et du politique ? Comment les institutions, les collectifs et les sujets sont-ils aux prises avec l’impensé, avec les processus inconscients de déni et de reconstruction de la mémoire que lapsychanalyse et, différemment, l’histoire permettent d’éclairer? Dans les colonnes de la revueCliopsy(créée en 2008) et au cours des trois précédents colloques internationaux du même nom, nous avons œuvré pour mettre en évidence en sciences de l’éducation la spécificité et la pertinence d’une approche clinique référée à la psychanalyse. Lequatrième colloque Cliopsy poursuivra la réflexion dans ce sens, tout en l’éclairant par la discussion avec l’histoire et avec d’autres courants cliniques présents dans le champ de l’éducation et de la formation. e 4 colloqueinternational d'actualité de la clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation 5 et 6 avril 2013
à Saint-Denis, université Paris 8 De la psychanalyse en sciences de l’éducation : ruptures et continuités dans la transmission Argument et appel à communications Date limite des proposition : 20 octobre 2012 Le premier colloque Cliopsy qui s’est tenu en novembre 2003 à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense avait pour but de contribuer à construire des liens entre les tenants d’une approche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation dans la perspective de créer un réseau de chercheurs. Un deuxième colloque Cliopsy s’est tenu à l’université Paris Descartes en novembre 2006 ; il visait à repérer les thématiques des recherches en cours dans ce courant au sein du champ de l’éducation et de la formation et à expliciter les enjeux épistémologiques propres à ce type de recherches en particulier dans leur lien à la psychanalyse. Le troisième colloque Cliopsy, en novembre 2009 à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, portait sur les dispositifs de formation et de professionnalisation articulés sur l’analyse clinique des pratiques dans le champ de l’éducation et de la formation.
Le transgénérationnel dans la transmission de l’approche clinique d’orientation psychanalytique Le quatrième colloque, qui se déroulera à l’université Paris 8 St-Denis, s’inscrit dans une période de transition entre générations. Le moment semble opportun pour interroger l’histoire, la mémoire, la transmission qui opèrent afin d’envisager l’avenir. Quels sont les modalités et les processus d’affiliation à l’approche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation, quels sont les fondements de la légitimité de celles et ceux qui s’y inscrivent et s’autorisent à la transmettre ? Quelle formation suppose l’exercice de cette clinique ?
Profitant du fait qu’en sciences de l’éducation à Paris 8, clinique et histoire travaillent ensemble, nous mettrons en lien, lors du colloque, le récit des filiations et la question des faits construits par les historiens. Cette rencontre sera également l’occasion de réfléchir à la manière dont nous nous emparons du concept de transgénérationnel dans nos recherches et à la place que nous faisons dans nos travaux cliniques avec les groupes et les sujets, aux questions du récit, des origines, de l’historicité. Comment, en effet, histoire et transgénérationnel sont-ils à l’œuvre, tant dans l’institution universitaire que dans les institutions éducatives, de soin, du social ? Comment les postures, les positionnements disciplinaires et professionnels en sont-ils affectés ? À l’occasion d’un travail historique et épistémologique, des « fantômes » ne manquent pas de se glisser entre récit et réalité, entre réalité et vérité subjective ; toute curiosité sur les origines comporte une part de mythe et contribue à la construction du roman familial. Qu’est-ce qui est en jeu dans la transmission de cette histoire ? Quel devenir pour l’approche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation ? La psychanalyse en sciences de l’éducation L’utilisation du terme « clinique » en sciences de l’éducation interroge. Ce terme est en effet employé dans des sens assez différents selon que l’on s’inscrit, comme c’est le cas pour nous, dans une orientation psychanalytique ou, par exemple, dans la clinique du travail, de l’activité, dans la psychologie sociale clinique, voire dans la sociologie clinique, pour ne citer que ces champs disciplinaires voisins du nôtre. Entre les différents courants invoquant la clinique aujourd’hui, où se situent les lignes de partage et les recoupements ?
Reste vive également la question des objets que nous étudions en sciences de l’éducation, de leur délimitation, du champ des pratiques dans lesquelles ils s’inscrivent et de nos modes d’approche. En effet, dans notre discipline, nos objets d’étude sont situés dans des domaines très divers (activités de l’éducation, de l’enseignement, de la formation, du travail social, de l’insertion, du soin…), en même temps qu’ils sont pensés au carrefour d’approches théoriques et méthodologiques plurielles.
La psychanalyse en tant que corpus théorique et posture clinique (ce qui n’exclut pas des courants et des controverses en son sein) peut-elle s’enseigner, se transmettre en sciences de l’éducation et comment ? En effet, le savoir issu de la clinique psychanalytique n’est pas
un savoir universitairestricto sensu. Ce n’est pas non plus un savoir expert sur l’autre, dont il pourrait être fait un usage instrumental et normatif. Nous soutenons qu’il ne saurait être transmis au sein de l’université sans prendre en considération la question de la subjectivité et celle du rapport au savoir dans le processus de la transmission et dans ses modalités. Cette transmission, dans ce cadre, nous engage, ainsi que celles et ceux qui la reçoivent et la partagent, à une approche et une posture spécifiques. À la suite de Devereux et de Revault d’Allonnes, nous continuons d’interroger cette dimension de la subjectivité qui, selon nous, n’est ni une aporie, ni un reste, ni une scorie dont il faudrait se méfier ou se débarrasser, mais une source de tensions fécondes pour la connaissance. Il n’en demeure pas moins que le statut scientifique de la subjectivité pose question : le débat reste ouvert quant aux modalités de réflexion/réflexivité du chercheur et à sa capacité d’en faire un moteur de compréhension. Il convient donc d’y revenir et d’envisager où nous en sommes aujourd’hui de ce travail sur l’implication, sur la relation entre objet et sujet de recherche, lorsque les « objets » sont aussi des sujets et que l’objet est, pour partie, dans le sujet chercheur. Comment s’articulent parcours, désir et contre-transfert du chercheur, d’une part, et exigence scientifique, d’autre part ?
Par ailleurs, si nous admettons que dans le singulier des situations, dans la subjectivité du sujet, sont déposés, enchâssés, des composants, des traces du social-historique au sens de Castoriadis, selon quelles modalités mettre alors en liens la singularité des sujets ou des situations sur nos terrains de recherche ou de pratiques cliniques avec les dimensions du collectif, de l’institutionnel et du politique ? Comment les institutions, les collectifs et les sujets sont-ils aux prises avec l’impensé, avec les processus inconscients de déni et de reconstruction de la mémoire que lapsychanalyse et, différemment, l’histoire permettent d’éclairer? Dans les colonnes de la revueCliopsy(créée en 2008) et au cours des trois précédents colloques internationaux du même nom, nous avons œuvré pour mettre en évidence en sciences de l’éducation la spécificité et la pertinence d’une approche clinique référée à la psychanalyse. Lequatrième colloque Cliopsy poursuivra la réflexion dans ce sens, tout en l’éclairant par la discussion avec l’histoire et avec d’autres courants cliniques présents dans le champ de l’éducation et de la formation. Nous vous invitons à contribuer à cette nouvelle réflexion sur latransmission et la psychanalyse dans ce champ, en proposant une communication à partir des diverses questions évoquées ci-dessus. Ces communications alimenteront les ateliers et porteront sur des travaux issus de recherches récentes ou d’élaborations théoriques à partir de vignettes cliniques dans le champ de l’éducation et de la formation. Leur présentation orale d’une durée de 15 minutes sera suivie d’un temps de discussion.
Les propositions de communication seront composées de :
– un titre ;
– un texte en langue française résumant la communication orale (2500 signes maximum,
espaces comprises) ;
– 4 références bibliographiques au maximum (normes APA) ;
– 5 mots clés.
Une page de garde devra indiquer : nom, qualité et appartenance institutionnelle, adresse électronique et adresse postale complète du ou des auteur(s).
Le comité de lecture sera attentif à l’adéquation des propositions au thème du colloque. Devront être précisés le questionnement, la perspective théorique, les modalités de constitution du corpus et de son analyse. Les propositions de communication seront transmises par courrier électronique à l’adressecolloque2013@cliopsy.frau plus tard le20 octobre 2012. Frais d’inscription au colloque (incluant le buffet dînatoire du 5 avril) • avant le 15 janvier 2013 : 80 €
• à partir du 16 janvier 2013 : 100 €
• étudiants : 30 €
• formation continue : 250 €
Comité scientifique
Sandra Francesca Almeida, Pr, université Catholique de Brasilia, Brésil, José Luis Atienza, Pr. université Oviedo, Espagne, Claudine Blanchard-Laville,Pr. université Paris Ouest Nanterre La Défense, Philippe Chaussecourte, Pr. université Paris Ouest Nanterre La Défense, Mireile Cifali,Pr. université de Genève, Suisse, Leandro De Lajonquière, Pr. université de Sao-Paulo, Brésil, Charles Gardou, Pr. université Lumière Lyon 2, Laurence Gavarini, Pr. université Paris 8, Cristina Kupfer, université Sao-Paulo, Brésil François Marty, Pr. université Paris Descartes, Jean-Sébastien Morvan, Pr. université Paris Descartes, Nicole Mosconi, Pr. émérite université Paris Ouest Nanterre La Défense,
Dominique Ottavi, Pr. université Paris Ouest Nanterre La Défense, Bernard Pechberty, Pr. université Paris Descartes, Jean-Pierre Pinel, Pr. université Paris Nord, Jean-Luc Rinaudo, Pr. université de Rouen, André Sirota, Pr. émérite université Paris Ouest Nanterre La Défense Marta Souto, Pr. université Buenos-Aires, Argentine, Linden West, Pr. Christ Church university, Canterbury, Grande-Bretagne.
Comité d'organisation
Claudine Blanchard-Laville, université Paris Ouest Nanterre La Défense, Louis-Marie Bossard, INSHEA Suresnes, Brigitte Charrier, université d'Artois, Philippe Chaussecourte, université Paris Ouest Nanterre La Défense, Leandro De Lajonquière, université de Caen, université de Sao Paolo Laurence Gavarini, université Paris 8, Patrick Geffard, université Paris 8, Caroline Le Roy, université Paris 8, Bernard Pechberty, université Paris Descartes, Gérard Pestre, Trans-Faire, Jean-Luc Rinaudo, université de Rouen, Catherine Yelnik, université Université Paris Ouest Nanterre La Défense,
Secrétariat du colloque: Mej Hilbold, doctorante en sciences de l'éducation, université Paris 8 Véronique Kannengiesser, doctorante en sciences de l'éducation, université Paris 8 Ilaria Pirone, docteur en sciences de l'éducation, université Paris 8
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