GLOSSAIRE ANGLO-FRANCO-GREC  DES MOTS (PRESQUE) COMMUNS
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GLOSSAIRE ANGLO-FRANCO-GREC DES MOTS (PRESQUE) COMMUNS

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Description

GLOSSAIRE ANGLO-FRANCO-GREC DES MOTS (PRESQUE) COMMUNS par Daniel Legrand © D. LEGRAND Le voyageur qui, au détour d’une étape, à, pour la première fois, l’occasion de feuilleter un journal rédigé en grec, reste confondu d’incompréhension. Devant l’indéchiffrable les habitudes culturelles française lui font dire que « c’est du chinois », l’anglo-saxon que « c’est du Grec », ce qui, pour l’un et l’autre exprime l’inconnu. 1 S’il a quelques souvenirs scolaires, il distingue bien quelques lettres vues aux cours de mathématique ou d’histoire, ou servant à marquer des subdivisions, des lettres qui s’appelaient alpha, bêta, gamma ; après c’est plus difficile ... Et pourtant, s’il prend la peine d’ouvrir ne serait-ce qu’un de ces lexiques pour touriste, par définition pressé, il y verra un alphabet évoquant ses souvenirs, mais qui le troublera peutêtre encore davantage dès la seconde lettre quand il apprendra que ce qu’il croyait être un bêta est au contraire un vita ! Qu’il persévère un peu. L’obstacle de la lecture pure et simple franchi, notre voyageur curieux ne sera plus tout à fait en terre étrangère, il discernera des mots connus, familiers. Le plus surprenant est que, si notre français vient à rencontrer son homologue anglais et qu'ils viennent à échanger leur point de vue, ils trouveront avoir compris les mêmes mots.

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Publié le 07 octobre 2015
Nombre de lectures 39
Langue Français

Extrait

GLOSSAIRE ANGLO-FRANCO-GREC

DES MOTS (PRESQUE) COMMUNS

par

Daniel Legrand

© D. LEGRAND

Le voyageur qui, au détour d’une étape, à, pour la première fois, l’occasion de feuilleter un
journal rédigé en grec, reste confondu d’incompréhension.
Devant l’indéchiffrable les habitudes culturelles française lui font dire que « c’est du
chinois », l’anglo-saxon que « c’est du Grec », ce qui, pour l’un et l’autre exprime l’inconnu.

1

S’il a quelques souvenirs scolaires, il distingue bien quelques lettres vues aux cours de
mathématique ou d’histoire, ou servant à marquer des subdivisions, des lettres qui
s’appelaient alpha, bêta, gamma ; après c’est plus difficile ...
Et pourtant, s’il prend la peine d’ouvrir ne serait-ce qu’un de ces lexiques pour touriste, par
définition pressé, il y verra un alphabet évoquant ses souvenirs, mais qui le troublera
peutêtre encore davantage dès la seconde lettre quand il apprendra que ce qu’il croyait être un
bêta est au contraire un vita !
Qu’il persévère un peu.

L’obstacle de la lecture pure et simple franchi, notre voyageur curieux ne sera plus tout à
fait en terre étrangère, il discernera des mots connus, familiers.
Le plus surprenant est que, si notre français vient à rencontrer son homologue anglais et
qu'ils viennent à échanger leur point de vue, ils trouveront avoir compris les mêmes mots.
En approfondissant ils seront amenés à l’évidence, ils comprennent les mêmes mots. Bon
nombre de ceux-ci sont effectivement, à peu de chose près les mêmes, en grec, en français
ou en anglais.

Les philologues nous expliquent ces ressemblances, ces trois langues ont effectivement la
racine grecque en commun, plus encore, ces langues procèdent et ont procédé à des
échanges fréquents tout au cours de leur histoire.
Ceci est en effet une longue histoire, illustrée par la lecture des auteurs anciens
euxmêmes, pour qui la langue latine avait généreusement puisé dans la langue grecque. Il est
impossible de se plonger dans la lecture des « Vies parallèles » de Plutarque, sans devoir
subir ses interminables digressions sur l’origine grecque de tel mot latin.

Les spécialistes modernes nous en disent plus sur cette filiation, qui aurait suivi en réalité
trois phases.
La plus ancienne est effectivement antique, les Romains, fascinés par la culture grecque,
non seulement puisèrent abondamment dans son vocabulaire, mais prirent l’habitude, au
moins dans les classes aisées, de parler couramment le grec. Ainsi César au moment de sa
mort n’aurait-il pas dit en découvrant Brutus parmi ses assassins le fameux « et toi aussi
mon fils » en latin mais, pour plusieurs auteurs anciens, prononcé ces paroles en grec. De
même que, franchissant le Rubicon il n’aurait pas prononcé son célèbre « alea jacta est »
signifiant que le sort en est jeté, mais dit, en grec, « que le dé en soit jeté ». Cela signifiait la
même chose, mais faisait plus sérieux.
Les apports grecs sont donc naturellement nombreux en latin même et quand on sait
combien le latin constitue la source essentielle des langues dites « romanes », on ne peut être
guère surpris de trouver des mots grecs dans les langues d’origine latine.

Le latin des romains n’est cependant pas la seule source des mots d’origine grecque se
retrouvant dans les langues romanes.
Au Moyen-Age le grec est largement étudié dans les universités, certains mots savants vont
alors s’imposer.
Quand on sait par ailleurs que la conquête de Guillaume le conquérant apporte la langue
française en Angleterre, on ne sera pas surpris qu’avec elle d’autres mots d’origine grecque
soient véhiculés.
A l’époque de la Renaissance il est de bon ton de se plonger directement dans la lecture des
auteurs grecs anciens, de nombreux mots grecs entrèrent alors à nouveau dans l’anglais et
dans le français.
Puis vint la période moderne et le besoin de créer de nouveaux mots, tant en matière
scientifique que médicale ou philosophique. Furent alors fabriqués de toutes pièces des mots

2

plongeant dans les racines grecques. Le monde médical, notamment, en est
particulièrement friand.
Curieux retour des choses, la langue grecque moderne ne connaissait pas davantage les
enzymes que l’endocarpe ou la biochimie, elle s’en empara donc, et s’y ajoutèrent pour les
besoins de la cause tant les sandwichs que les gangsters.

Un petit voyage au pays des mots communs n’est donc pas sans intérêt, d’où l’idée du
présent Glossaire qui, sans être exhaustif, reprend l’essentiel des mots se retrouvant dans les
trois langues.
La langue véhiculaire moderne qu’est l’anglais (ce nouvel esperanto) a été choisie comme
langue présidant à l’ordre alphabétique, l’alphabet grec étant insuffisant pour la lecture des
deux autres langues, le lecteur français ne sera guère égaré car, à peu de choses près, les
mots français suivent le même ordre alphabétique que l’anglais.
Il ne s’agit ici que d’un rapprochement des trois langues car le comparatif entre le grec et
l’une ou l’autre des deux langues serait beaucoup plus prolixe. Le nombre de mots «
communs » entre le grec et le français, d’une part, puis entre le grec et l’anglais, d’autre part est
sans commune mesure.
Mais le lecteur curieux pourra toujours ouvrir un dictionnaire gréco-anglais ou
grécofrançais pour s’en convaincre...

GLOSSAIRE

Α A


Αµφιθέατρο amphithéâtre

αναχρονισµός anachronisme

αναχρονιστικός anachronique

απόκρυφος apocryphe

ατροφία atrophie

άτυπος atypique

αυστηρός austère

αυτοκράτορας autocrate

αυτονοµία autonomie

αυτοψία autopsie

3

A


amphitheatre

anachronism

anachronistic

apocryphal

atrophy

atypical

austere

autocrat

autonomy

autopsy



ballerina

banal

barometric



ballet

balistique

bactériologiste

béchamel

bactériophage

4

banane

barometre

beige


azalée

ballerine

balle

ballon

bambou

axiomatique

axiome

bazooka

baroque

bathyscaphe

αξίωµα

αξιωµατική

αζαλέα

αζούρι


Β

βακτήριο

βακτηριολογικός

βακτηριολόγος

βακτηριοφάγος

βαλιστικός

µπάλα

µπαλαρίνα

µπαλέτο

µπαλόνι

µπαµπού

µπανάλ

µπανάνα

βαρόµετρο

βαροµετρικός

µπαρόκ

βαθυσκάφος

µπαζούκ

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