Réveillez vos sens au Montcristal
51 pages
Français

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Réveillez vos sens au Montcristal , livre ebook

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Description


Tous les plaisirs sont permis !


Dans le Bourbonnais se cache un château médiéval racheté par la Corporate Investissement. Transformé en relais-château, le service est original et n'accueille que peu de visiteurs à la fois. Ce week-end, Gabrielle, gérante du Montcristal, a organisé le séjour sur le thème du cirque. Trois couples que rien ne rapproche vont vivre une expérience inoubliable. Entre émerveillements, sensualité et une époustouflante représentation, un terrible événement plombera l'ambiance festive du départ. Germain et Germaine, des octogénaires habitués à fréquenter le Montcristal, se montreront-ils assez forts pour supporter cette épreuve ? Les trentenaires, Cathy et Cristiano trouveront-ils l'équilibre qu'il manquait à leur relation malgré un crime atroce ? Et enfin, Sophie et Stefen, les quinquagénaires qui ont investi dans ce concept, ressortiront-ils grandis du programme que Gabrielle a concocté ?


Vous le saurez, mais avant la direction a quelques mots pour vous :
Toute l'équipe du château-relais Montcristal vous convie dans l'antre du divertissement libertin.
Prenez du bon temps !
Gabrielle.


***



Extrait :


— Je vais vous demander, Mesdames et Messieurs la plus grande attention. Gardez bien en tête qu'un spectacle tel que celui-ci, vous n'en verrez qu'un et un seul au cours de votre vie. Maintenant.... maintint-il son public en haleine, maintenant, vous allez assister à un pur délice. Vous, amateurs de sensations sensuelles, ouvrez grands vos yeux !
Il tira une cordelette qui pendait à une extrémité. Le rideau s'écartait lentement sur des cages. Des oh ! offusqués montaient dans les gradins. Et la magie du spectacle opéra. Un ah ! de soulagement collectif accompagna les applaudissements quand les projecteurs illuminèrent les cages.
— J'ai eu tellement peur ! s'exclama Sophie.
— Merveilleux ! bredouilla Germaine.
— Wahoo ! se contenta de dire Cristiano, les doigts dans la culotte de sa femme.


***



Le mot de l'éditeur :


Auteure dans la collection Indécente mais aussi dans la collection Vénus, Steff S. nous conte des histoires toutes plus sensuelles les unes que les autres.


***



L'auteure :


L'écriture a toujours été un exutoire pour Steff S., une façon de se libérer de ses pensées, de s'envoler vers d'autres mondes. Ce qu'elle fait aussi en incarnant au théâtre des personnages divers et variés.
Pourtant, ce n'est que récemment qu'elle décide de proposer ses textes à des éditeursdans des catégories distinctes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2016
Nombre de lectures 29
EAN13 9791034800025
Langue Français

Extrait

Steff S. Réveillez vos sens au Montcristal
© Collection Indécente 2016
Illustration : Néro
Collection dirigée par Eva Adams
Chapitre 1
Sur la route nationale déserte, la plaine de la Lim agne s'étendait à perte de vue. Jalonné d'arbres touffus, le bandeau d'asphalte res semblait à un serpentin infini. Stefen bifurqua sur un embranchement étroit. Le chemin de terre cahoteux n'en finissait plus. À sa droite, Sophie regardait autour d'elle, ébloui e. Les champs de maïs dorés se courbaient au gré du vent et derrière eux, un solei l orange les inondait de ses derniers rayons chauds. Elle avait un peu froid tout à coup. Elle pivota su r son siège et attrapa sa veste sur la banquette arrière. Son lainage sur les épaul es, elle rompit le silence. — Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Qui te dit qu'on va vraiment s'amuser ? — Détends-toi, mon ange, un week-end à la campagne nous fera du bien. Regarde comme c'est beau ! — J'aurais préféré Deauville, au moins là-bas, on s avait à quoi s'attendre. — Ce n'est pas toi qui m'as dit le mois dernier : j e n'en peux plus, c'est de changement dont on a besoin. — Si, si, n'empêche... c'est si... — Novateur, conceptuel, extrêmement prometteur. Je te signale que l'on a investi une partie de nos économies. C'est tout à f ait normal que nous allions voir. Et puis, les chiffres parlent d'eux-mêmes, on commence à faire du profit. — C'est si loin de nos habitudes. — Nous y sommes presque. Au bout du chemin de terre, bien caché derrière une haie végétale haute de plusieurs mètres, apparaissait un château. Classiqu e dans le Bourbonnais, sa structure principale se composait d'un carré entouré de quatre tourelles sur les points cardinaux. Stefen roulait au pas dans l'allée, un panneau indi quant le parking était visible sans dénaturer le paysage moyenâgeux. Il contourna les bosquets et gara la voiture. Deux autres véhicules venaient compléter le parc de stationnement où il n'y avait que cinq emplacements. Il appuya sur la commande d'ouve rture du coffre, sortit avec sa femme et empoigna l'unique valise. Sur le gra vier, il fit rouler le grand bagage. Sophie marchait doucement, l'air fouettait ses chev eux blonds attachés en queue-de-cheval, des mèches se détachaient de sa co iffure stricte. Elle respirait à fond le parfum si doux de l'air printanier. À Lyon, quan d elle inspirait comme elle le faisait là, une toux d'irritation lui piquait la gorge. Ici, il était bon de se sentir en communion avec la nature. Elle avait été tentée de faire une scène à son mari sur le départ, cette expédition mi-voyage d'affaires mi-détente lui déplaisait. On ne mélange pas les affaires et le plaisir lui avait-on toujours dit. Mais en voyant l a beauté du paysage campagnard, elle changeait d'avis. Ce petit séjour leur ouvrirait pe ut-être de nouveaux horizons.
Comment en étaient-ils arrivés à se livrer à de tel les pratiques ? Aussitôt, les bribes de son aventure extra-conjugale lui revinren t en mémoire. C'était il y avait deux ans. Stefen voyageait encor e en cette période de fin d'année. Elle se retrouverait seule, sans les enfan ts qui eux aussi avaient d'autres projets pour Noël. À son âge, on se résigne à la fa cilité ou alors on fonce tête baissée pour rompre la monotonie. Ce soir-là, Myriam, son a mie d'enfance lui confiait que de temps à autre, elle aimait faire une entorse aux vœ ux de fidélité. Sophie s'en offusqua. Jamais elle ne tromperait son mari ! Ils étaient un is pour le meilleur et pour le pire depuis bientôt trente ans, ce n'était pas à cinquan te ans qu'elle commencerait à batifoler. Myriam la convainquit qu'elle aussi avai t le droit de s'octroyer des moments de relâche. Elle lui avait proposé : — Allons dîner. Et si le cœur t'en dit, on pourrait allait au Diam's. — Cette boîte ultramoderne où il n'y a que des goss es ? — Ils ont ouvert une seconde piste. J'y suis allée samedi dernier et... La suite, Sophie l'imaginait bien. Elle avait dû da nser sur autre chose que les accords musicaux. Au cours du dîner, Myriam lui raconta par le détail ses exploits récents. Et Sophie, par son récit si imagé, était outrée par la désinvolture de son amie. — Donc, ton mari est au courant ! s'esclaffa-t-elle . — Ben oui, c'est une bouffée d'air dans notre couple... entre autre... — Entre autre ? — On va danser ? changea-t-elle de sujet. — Oui, j'ai jamais eu tant envie de me défouler. Sophie et Myriam passèrent aux toilettes avant de r eprendre leur vestiaire. Dans les sanitaires, Myriam congratula son amie en vanta nt ses formes harmonieuses. Elle avoua même être jalouse de ses seins. Bien ronds, d essinés comme deux melons gonflés, sa poitrine volumineuse était une grande f ierté. Son mari l'adorait. Myriam commenta aussi son derrière musclé et ses jambes, p as très longues, mais bien proportionnées. Elle alla jusqu'à dire que sa petit e chatte donnait envie. À cela, Sophie ne répondit rien. Qu'arrivait-il à son amie pour pa rler de la sorte ? Le Diam's était bondé. La musique résonnait, les lu mières clignotaient et une fumée blanche sortait du sol. Une nuée de jeunes ge ns se pressa au bar pour commander des bouteilles. Il n'y avait plus aucune table disponible. — Où va-t-on s'asseoir ? tentait de chuchoter Sophi e avant de réitérer sa question en criant. — Viens ! C'est par là ! Myriam d'ordinaire si posée et si calme se déchaîna it. Sa silhouette rondouillette ne freinait pas ses mouvements. C'était même un ava ntage. Elle poussait les fêtards, s'amusait à draguer d'un battement de cils quand un homme lui plaisait. Finalement, elle entraîna son amie dans une autre salle, celle dont elle lui avait parlé au restaurant. L'atmosphère changeait du tout au tout. Exit les fa isceaux lumineux, la fumée opaque
et les sons assourdissants. Des canapés ronds encer claient des tables où des gens écoutaient de la musique entraînante sans que les d écibels n'agressent les oreilles. D'autres se trémoussaient sur une piste. Bien moins nombreux que de l'autre côté, et bien plus âgés aussi. Un couple enlacé dansait. La femme, plus vieille que l'homme, le pelotait. Elle caressait ses fesses au vu et au su de tous. Son ardeur se transformait en véritable danse érotique. Elle se frottait à lui, a vançant son bassin pour sentir son sexe enflé frôler le tissu de sa robe. Attiré comme un a imant, l'homme basculait ses hanches et entamait un mime de l'acte sexuel. Sophie n'osai t les observer, toutefois elle ne pouvait faire autrement. Un autre couple accompliss ait exactement les mêmes pas de danse. Puis un autre les déclinait. L'homme remonta it la jupe de la femme, sa main traçait un chemin vers l'entrejambe de sa partenair e qui ne se rebellait pas. Sophie se retourna sur Myriam dans l'espoir de la voir s'excu ser pour le malaise que ces scènes lui causaient. Mais au lieu de ça, elle se leva qua nd un homme la pointa du doigt, lui intimant de le rejoindre sur la piste. Au début du slow, Myriam s'accrochait à la ceinture de l'homme. Il lui entourait les épaules puis, peu à peu, ses mains se promenèrent sur librement sur son corps. — Vous dansez ? La voix claire s'accompagnait d'une main tendue. Une envie de sexe affolant, urgent, grandissait en elle. À les voir se caresser, à dériver vers des jeux érotiques, ses sens frisaient l'excès de vitesse. Elle comptait depuis combien de temps son mari ne l'avait touchée de cette façon. Longtemps. Elle ne savait plus, mais longtemps. Ils faisaient l'amour une fois par semaine, le jeud i. C'était dit, orchestré comme du papier à musique. En dix minutes maximum l'affaire était réglée. Ils s'embrassaient tendrement et s'endormaient. Quand et comment cette monotonie s'était-elle installée ? Progressivement, car elle ne pouvait mettre de date sur leur calendrier rodé. — Vous dansez ? redit-il plus fort. — Pourquoi pas ? eut-elle l'audace d'accepter en gl issant sa main dans la sienne. L'homme paraissait d'un âge proche du sien. Son phy sique plaisant l'encouragea à exécuter des pas de danse collée serrée. Sa jupe fluide voltigeait quand elle tournoyait, révélant les courbes de ses jambes. Il effleura ses hanches, mais son approche fine se solda par un échec. La soirée tirait à sa fin quand un serveur vint déb arrasser les tables. Jeune, bien bâti, son habit noir et blanc épousait à la perfect ion les muscles développés de ses cuisses et de ses bras. La montée de testostérones et d’œstrogènes ambiante se distillait en Sophie. Elle refoulait ses pulsions, mais quand il toucha sa main, un séisme de magnitude huit fit rage en elle. Il suffit d'un regard du serveur pour qu'elle le suive dans des toilettes. Ils ne s’adressèrent pas la par ole. Rien. Ni un prénom ni un nom. Dans une cabine, il la bouscula, la retourna, remon ta sa jupe, descendit sa culotte. Deux doigts vérifièrent qu'elle mouillait assez pou r la prendre. Il fourra sa longue et grosse queue dans le trou offert, s'acharna dessus. Sophie jouit en silence en se disant que si quelqu'un l'entendait, elle mourrait de honte.
... — Chérie, tu viens ! Stefen s'engageait déjà à l'intérieur. Un courant d 'air la ramena au présent. La suite de l'aventure se brouilla. Une fois sa trompe rie passée, elle s'était aperçue que le serveur lui avait fait cadeau d'une MST, pas grave, mais embêtante à expliquer à son mari. Il y avait eu des cris, des verres brisés, en fin de compte, leur couple avait redressé la barre. Et comment ! Dès lors qu'ils s'é taient rabibochés, Myriam leur proposa... comment avait-elle formulé cela ? Ah oui !Une alternative à la morosité du c o u p l e .te avec un peuIls firent leurs premiers pas dans un club échangis d'appréhension, puis ce fut l'extase. Ils sortirent grandis de cette mésaventure, plus forts que jamais, leur couple solidifié par des exp ériences communes, leur amour renaissait de ses cendres. — Sophie ! Tu viens ! Stefen s'impatientait en tenant la lourde porte. La banque d'accueil discrète se dissimulait derrière de grandes plantes exotiques. Aux yeux des arrivants, il n'y avait qu'un écran de verdure et soudain, un majordome sur git de nulle part. Sa livrée sévère et son sourire mécanique alarmèrent Stefen. Ce visa ge peu engageant devait déplaire aux clients. Espérons que le séjour soit plus diver tissant !ajouta-t-il à ses autres commentaires acides. — Veuillez me suivre Madame, Monsieur, articulait e xagérément le domestique. Sophie et Stefen lui emboîtèrent le pas. Le château était superbe de l'extérieur et de l'intérieur, époustouflant de réalisme. Un décor ateur, figure très en vue, s'était chargé de redonner vie à la bâtisse. Les couleurs, les tentures rappelaient l'époque. De la tête de sanglier accrochée aux armoiries, on s'i mmergeait totalement dans le moyen-âge. — Les horaires du cirque sont sur la console. Si vo us avez besoin de quoi que ce soit, il y a toujours quelqu'un à l'accueil. Le souper a lieu à 21 heures précises. Sur ces informations débitées comme on récite une p oésie en primaire, le majordome s'en alla. Sophie ouvrit les vantaux et huma l'air pur. À l'ou est, la boule de feu rougeâtre se perdait entre les montagnes. C'était beau, poétique , ravissant. Stefen l'enlaça et...
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