Contes du jour et de la nuit
104 pages
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Project Gutenberg's Contes du jour et de la nuit, by Guy de MaupassantThis eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and withalmost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away orre-use it under the terms of the Project Gutenberg License includedwith this eBook or online at www.gutenberg.netTitle: Contes du jour et de la nuitAuthor: Guy de MaupassantRelease Date: January 24, 2005 [EBook #14790]Language: FrenchCharacter set encoding: ISO-8859-1*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT ***Produced by Miranda van de Heijning, Chuck Greif and the OnlineDistributed Proofreading Team. This file was produced from imagesgenerously made available by the Biblioth que nationale de France �(BnF/Gallica)[Illustration]GUY DE MAUPASSANTCONTES DU JOUR ET DE LA NUITIllustrations de PAUL COUSTURIERC. MARPON & E. FLAMMARION�DITEURS26 Rue RACINE, PARIS�CONTES DU JOUR ET DE LA NUITIl a t� tir� de cet ouvrage 50 exemplaires sur papier de Hollande, tous�num�rot�s. * * * * *OUVRAGES DU M ME� AUTEURDES VERS.LA MAISON TELLIER.MADEMOISELLE FIFI.UNE VIE.LES CONTES DE LA B�CASSE.CLAIR DE LUNE.AU SOLEIL.MISS HARRIETT.LES SOEURS RONDOLI.YVETTE. * * * * *PARIS.--IMP. C. MARPON ET E. FLAMMARION, RUE RACINE, 26.[Illustration]GUY DE MAUPASSANTCONTES DE JOUR ET DE LA NUIT_Illustrations de P. Cousturier_PARISC. MARPON ET E. FLAMMARION�DITEURS26, RUE ...

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Project Gutenberg's Contes du jour et de la nuit, by Guy de Maupassant This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net Title: Contes du jour et de la nuit Author: Guy de Maupassant Release Date: January 24, 2005 [EBook #14790] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT *** Produced by Miranda van de Heijning, Chuck Greif and the Online Distributed Proofreading Team. This file was produced from images generously made available by the Biblioth que nationale de France � (BnF/Gallica) [Illustration] GUY DE MAUPASSANT CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT Illustrations de PAUL COUSTURIER C. MARPON & E. FLAMMARION �DITEURS 26 Rue RACINE, PARIS� CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT Il a t� tir� de cet ouvrage 50 exemplaires sur papier de Hollande, tous� num�rot�s. * * * * * OUVRAGES DU M ME� AUTEUR DES VERS. LA MAISON TELLIER. MADEMOISELLE FIFI. UNE VIE. LES CONTES DE LA B�CASSE. CLAIR DE LUNE. AU SOLEIL. MISS HARRIETT. LES SOEURS RONDOLI. YVETTE. * * * * * PARIS.--IMP. C. MARPON ET E. FLAMMARION, RUE RACINE, 26. [Illustration] GUY DE MAUPASSANT CONTES DE JOUR ET DE LA NUIT _Illustrations de P. Cousturier_ PARIS C. MARPON ET E. FLAMMARION �DITEURS 26, RUE RACINE, PR �S L'OD O�N Tous droits r serv s. � � [Illustration] LE CRIME AU P �RE BONIFACE Ce jour-l le facteur Boniface, en sortant de la maison de poste,� constata que sa tourn e serait moins longue que de coutume, et il en � ressentit une joie vive. Il tait charg de la campagne autour du bourg � � de Vireville, et, quand il revenait, le soir, de son long pas fatigu , � il avait parfois plus de quarante kilom tres dans les jambes. � Donc la distribution serait vite faite; il pourrait m me fl ner un peu � � en route et rentrer chez lui vers trois heures de relev e. Quelle � chance! Il sortit du bourg par le chemin de Sennemare et commen a sa besogne. On � �tait en juin, dans le mois vert et fleuri, le vrai mois des plaines. L'homme, v tu de sa blouse bleue et coiff � d'un k pi noir galon rouge, � � � traversait par des sentiers troits les champs de colza, d'avoine ou de � bl�, enseveli jusqu'aux paules dans les r coltes;� et sa t te, passant � � au-dessus des pis, semblait flotter sur une mer calme et verdoyante � qu'une brise l g re faisait mollement onduler. � � Il entrait dans les fermes par l barri re de bois plant e dans les � � � talus qu'ombrageaient deux rang es de h tres, et saluant par son nom le � � paysan: Bonjou�r, ma t' Chicot, il lui tendait son journal _le Petit� � Normand_. Le fermier essuyait sa main son fond de culotte, recevait la � feuille de papier et la glissait dans sa poche pour la lire son aise � apr�s le repas de midi. Le chien, log dans un baril, au pied d'un � pommier penchant, jappait avec fureur en tirant sur sa cha ne; et le � pi�ton, sans se retourner, repartait de son allure militaire, en allongeant ses grandes jambes, le bras gauche sur sa sacoche, et le droit manoeuvrant sur sa canne qui marchait comme lui d'une fa on � continue et press e. � Il distribua ses imprim s et ses lettres dans le hameau de Sennemare, � puis il se remit en route travers champs pour porter le courrier du � percepteur qui habitait une petite maison isol e un kilom tre du � � � bourg. C' �tait un nouveau percepteur, M. Chapatis, arriv la semaine derni re, � � et mari depuis peu. � Il recevait un journal de Paris, et, parfois, le facteur Boniface, quand il avait le temps, jetait un coup d'oeil sur l'imprim , avant de le � remettre au destinataire. Donc, il ouvrit sa sacoche, prit la feuille, la fit glisser hors de sa bande, la d plia, et se mit � lire tout en marchant. La premi re page � � ne l'int ressait � gu re; la politique le laissait froid; il passait � toujours la finance, mais les faits-divers le passionnaient. Ils t�aient tr s nourris ce jour-l� . Il s' mut m me si vivement au r� cit � � � d'un crime accompli dans le logis d'un garde-chasse, qu'il s'arr ta au � milieu d'une pi ce de tr fle, pour le relire lentement. Les d� tail�s � �taient affreux. Un b cheron, en passant au matin aupr�s de la maison � foresti�re, avait remarqu un peu de sang sur le seuil, comme si on� avait saign du nez. Le garde aura tu� quelque lapin cette nuit, � � � pensa-t-il; mais en approchant il s'aper ut que la porte demeurait � entr'ouverte et que la serrure avait t bris e. � � � Alors, saisi de peur, il courut au village pr venir le maire, celui-ci � prit comme renfort le garde champ tre et l'instituteur; et les quatre � hommes revinrent ensemble. Ils trouv rent le forestier gorg devant la � � � chemin�e, sa femme trangl� e sous le lit, et leur petite fille, � g e de � � six ans, touff� e entre deux matelas.� Le facteur Boniface demeura tellement mu la pens e de cet assassinat � � � dont toutes les horribles circonstances lui apparaissaient coup sur coup, qu'il se sentit une faiblesse dans les jambes, et il pronon a tout � haut: --Nom de nom, y a-t-il tout de m me des gens qui sont canaille! � Puis il repassa le journal dans sa ceinture de papier et repartit, la t�te pleine de la vision du crime. Il atteignit bient t la demeure de M. � Chapatis; il ouvrit la barri re du petit jardin et s'approcha de la � maison. C' tait une construction basse, ne contenant qu'un� rez-de-chauss e, coiff d'un toit mansard .� Elle tait � loign e de cinq � � � � cents m tres au moins de la maison la plus voisine.� Le facteur monta les deux marches du perron, posa la main sur la serrure, essaya d'ouvrir la porte, et constata qu'elle tait ferm e. � � Alors, il s'aper ut que les volets n'avaient point t� ouverts, et que � � personne encore n' tait sorti ce jour-l . � � Une inqui tude l'envahit, car M. Chapatis, depuis son arriv� e, s' tait � � lev� assez t t. Boniface tira sa montre. Il n'� tait encore que sept � heures dix minutes du matin, il se trouvait donc en avance de pr s d'une � heure. N'importe, le percepteur aurait d tre debout. � � Alors il fit le tour de la demeure en marchant avec pr caution, comme � s'il e t couru quelque danger. Il ne remarqua rien de suspect, que des� pas d'homme dans une plate-bande de fraisiers. Mais tout coup, il demeura immobile, perclus d'angoisse, en passant� devant une fen tre. On g mi�ssait dans la maison. � Il s'approcha, et enjambant une bordure de thym, colla son oreille contre l'auvent, pour mieux couter; assur ment on g missait.� Il � � entendait fort bien de longs soupirs douloureux, une sorte de r le, un � bruit de lutte. Puis, les g missements devinrent plus forts, plus � r�p�t�s, s'accentu rent encore, se chang� rent en cris. � Alors Boniface, ne doutant plus qu'un crime s'accomplissait en ce moment-l m me, chez le percepteur, partit � � toutes jambes, retraversa � le petit jardin, s' lan a travers la plaine, � travers les r�col�tes, � � courant perdre haleine, secouant sa sacoche qui lui battait les reins,� et il arriva, ext nu , haletant, per�du � la porte de la gendarmerie. � � Le brigadier Malautour raccommodait une chaise bris e au moyen de � pointes et d'un marteau. Le gendarme Rautier tenait entre ses jambes le meuble avari et pr sentait� un clou sur les bords de la cassure; alors � le brigadier, m chant sa moustache, les yeux ronds et mouill � s � d'attention, tapait tous coups sur les doigts de son subordonn . � � Le facteur, d s qu'il les aper ut,� s' cria: � � --Venez vite, on assassine le percepteur, vite, vite! Les deux hommes cess rent leur travail et lev rent la t� te, ces t tes � � � �tonn�es de gens qu'on surprend et qu'on d range. � Boniface, les voyant plus surpris que press s, r p ta: � � � --Vite, vite! Les voleurs sont dans la maison, j'ai entendu les cris, il n'est que temps. Le brigadier, posant son marteau par terre, demanda: --Qu'est-ce qui vous a donn connaissance de ce fait? � Le facteur reprit: --J'allais porter le journal avec deux lettres quand je remarquai que la porte tait� ferm e et que le percepteur n' �tait pas lev . Je fis le tour � � de la maison pour me rendre compte, et j'entendis qu'on g missait comme � si on e t �tran�gl quelqu'un ou qu'on lui e � t coup la gorge, alors je � � m'en suis parti au plus vite pour vous chercher. Il n'est que temps. Le brigadier se redressant, reprit: --Et vous n'avez pas port secours en personne? � Le facteur effar r pondit: � � --Je craignais de n' tre pas en nombre suffisant. � Alors le gendarme, convaincu, annon a: � --Le temps de me v tir et je vous suis. � Et il entra dans la gendarmerie, suivi par son soldat qui rapportait la chaise. Ils reparurent presque aussit t, et tous trois se mirent en route, au � pas gymnastique, pour le lieu du crime. En arrivant pr s de la maison, ils ralentirent leur allure par� pr�caution, et le brigadier tira son revolver, puis ils p n tr rent tout � � � doucement dans le jardin et s'approch rent de la muraille. Aucune trace � nouvelle n'indiquait que les malfaiteurs fussent partis. La porte demeurait ferm e, les fen tres closes.� � --Nous les tenons, murmura le brigadier. Le p r�e Boniface, palpitant d' motion, le fit passer de l'autre c t , � � � et, lui montrant un auvent: --C'est l , dit-il.� Et le brigadier s'avan a tout seul, et colla son oreille contre la � planche. Les deux autres attendaient, pr ts tout, les yeux fix s sur � � � lui. Il demeura longtemps immobile, coutant. Pour mieux approcher sa t te du � � volet de bois, il avait t son tricorne et le tenait de sa main � � droite. Qu'entendait-il? Sa figure impassible ne r v lait rien, mais soudain sa � � moustache se retroussa, ses joues se pliss rent comme pour un rire � silencieux, et enjambant de nouveau la bordure de buis, il revint vers les deux hommes, qui le regardaient avec stupeur. Puis il leur fit signe de le suivre en marchant sur la
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