Dieu est possédée

Ratcliffe Gabrielle

Description

Tous ces titres de poèmes donnent le ton : pas de couleurs vives, pas d'exubérance, pas de tapage. Mais le regard vibrant d'une femme que la vie vient cogner, ses interrogations, ses constats désabusés, ses espoirs. « Raisonnée je l'espère / Raisonnable, je ne l'espère plus. » Suivons l'auteur dans ses errances déraisonnables, c'est un chemin d'en-vie.

Sujets

• Vivre et l'Ecrire
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 04 novembre 2014
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782336360546
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 8 Mo

Extrait

Gabrielle Ratcliffe

Dieu est possédée

Dieu est possédée

Collection « Vivre et l’écrire » dirigée par Pierre de Givenchy Voir en fin d’ouvrage la liste des titres de la collection

Gabrielle Ratcliffe

Dieu est possédée

© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-04622-8 EAN : 9782343046228

Portrait

Comment définir un amas de chair, de sang, de sexe Sans évoquer une âme… Susceptible de détruire une si belle harmonie… En apparence. Suis-je la mieux placée pour me connaître et me faire connaître ? Mon écriture parlera en mon nom, Elle évoque le reflet de moi-même, Moins déformant que tous les miroirs Que j’ai fréquentés jusqu’alors. Les mots dansent inlassablement un tourbillon effréné, Et dans le défilement de pages hâtivement noircies Et dans mon cœur qui en transpire. Donc écriture automatique, Jaillissement de l’inconscient, surgissement de l’irréel. Les mots ne recouvrent pas toujours la réalité, Mais ils me ressemblent. Singulière parce que plurielle, Peu ordinaire mais non extraordinaire. Et l’air de la partition des mots Est en résonance avec celle de mon cœur, Qui peint les couleurs de la vie. C’est la force impulsive de ma propre destinée, Raisonnée je l’espère Raisonnable, je ne l’espère plus.

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Flots

Rive d’eau vive Pluie mécanique Mécano de vie Qui s’entrelace Qui se passe Qui se lasse De ce long flux Monotone Monocorde Morfonds tes feuilles Dans cet abîme De bitume Endeuillé Fume l’air du temps Et recrache tes bouffées Avalées d’ennui Puits d’eau Déverse-toi Sur mon visage languissant Patience Vacance

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