Je vis avec le visage de l'autre parmi vous. Le regard se fixe au-delà des feuilles de la vigne. L'oeil immobile s'agrandit. La présence s'installe sous la chaleur de la treille. L'heure pronominale ne me quittera plus.
Je ris de votre méprise : mon sourire ne vous appartient pas L'image flexible plane .
Le visage de l'autre m'accompagne Et j'aime la foule multiple, la coulée des regards, leur contact acide et la musique vaine. Ma joie s'invente à la joie de leurs gestes. Fécondité de l'échange.
Mon visage reflète celui de l'autre Mes yeux connaissent les plis des siens, Son expression me dépossède.
Mes paupières complices écartent vos paroles Au fond de ma pupille s'inscrit le visage de l'autre. Mais le jeu se joue aussi à la lumière du jour..;
L'oeil immobile s'agrandit Le regard se fixe au-delà. Je vis avec le visage de l'autre parmi vous .