Triptyque de la St Valentin
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3 poèmes homosensuels pour fêter la St Valentin 2016 !

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Publié le 05 février 2016
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Langue Français

Extrait

Michel Bellin
T TRIPTYQUE POUR LA S VALENTIN 3poèmes homo sensuels
YouScribe
À l’occasion de la St Valentin 2016, voici unTRIPTYQUEinédit :L’amour ABCdaire,Élégie pour un captifetLe sceptre brisé(deux des trois textes marquant le retour de Bellinus à la compétition sur Short Edition). L’inspiration crûment sexuelle de ces poèmes – dont un calligramme un peu leste dans le texte médian – les éloigne gayment de la guimauve traditionnellement servie lors du rendez-vous médiatique du 14 février.Faut-il conclure :sorryoubientant pis? L'auteur, lui, qui a retrouvé dans l'alcôve lexicale le baiser de sa Muse – plutôt de son escort boy ! – et la vigueur de son luth(Cf. http://short-edition.com/oeuvre/poetik/envolee-sans-laisser-d-adresse)ne peut que s'écrier :MERCIetYOUPI!
1 - L'AMOUR ABCDAIREA comme Amour B comme Baisers C comme... ASSEZ ! Je ne crois plus aux mots Je me défie des rimes Pour dire l’amour neuf Je congédie les mots Usés Dévalués Flétris comme des mégots. Il me faudrait des vocables nouveaux – pureté de cristal et dureté d’acier – Pour dire ma certitude Ta grâce Et notre transparence. Il me faudrait de toute urgence Pour chanter ta voix flûtée Ton rire voltigeur La courbe de ton manche Des voyelles légères Qui dansent Et se déhanchent ! Il me faudrait des consonnes teutonnes Pour claironner Ta roideur incurvée Par l’assaut du désir. Il me faudrait des accents aériens Pour surligner les rides de bonheur Dans le pli de tes yeux Ta fossette charmeuse Et ta toison soyeuse Et tes mains Ah ! tes mains... Presque des doigts de filles Et plein de O (car tu es bien un mec) D’énormes O Pour modeler le galbe de ton cul Et tes bijoux jumeaux ... et des A pour prolonger ton râle de plaisir Et l’imposant Y pour adouber Willy
Et des i allègres Cristallins Éparpillés Partout dans notre lit Pour pépier à l’envi Merci Merci Merci Merci...
petit chéri !
2 - ÉLÉGIE POUR UN CAPTIF Pour Didier (au centre de détention de Muret)La plage était déserte et l’éther pommelé. Mon corps nu et vacant Ô paresse d’enfant J’ai épié le soleil sous des verres fumés. Puis la foule est venue (le ciel s’était ouvert) : Éphèbes, bambins, deux cygnes, mamies Curistes travesties en molles otaries... Je me réconciliais avec tout l’univers ! Soudain Tu m’as ici manqué. Ce beau rivage repeuplé En vain... Ma chair devint glacée Et l’orient ombreux Lueur d’outre-tombe Mirage embastillé Deux syllabes susurrées - ton prénom ! -Que j’ai cru incarner en déchiffrant la nue En sculptant à rebours le tout dernier nuage Pour modeler De tendresse éperdue Ton visage proscrit En train de s’effacer... Et ta virilité :
Ô  mon joli  mon ange  mon gentil  mon jésus  ma gazelle  innocente  fripouille  enfant joyeux  moussaillon féérique  jeune homme à la perle  frérot aux blondes  et douces couilles  mon Didi ! Cruelle embellie. J’ai maudit L’azur Trop pur.
(Poème écrit sur la rive du lac du Bourget.)
3 - LE SCEPTRE BRISÉ  (Poème dédié à Lila Rouge)C’était hier... Je serrais dans ma main Cette tige où perlait une larme laiteuse Fleur de printemps souriante et soyeuse Qui s’épanouissait entre mes doigts crispés Et sa lèvre pulpeuse Souriait aux caresses de tes cheveux moussus Glissant tout doucement sur ma jeune toison. C’était hier... Quand l’aurore pointait son insidieux appel Je la laissais grandir et bientôt s’inonder D’une tiède rosée plus douce que le miel. Ô ivresse de feu Où ma chair distendue s’enivrait des parfums De cette rose pourpre ! Si frêle papillon qui prenait son envol Irisé des couleurs d’une attente fébrile. C’était hier... Dans la molle tiédeur Du matin ou du soir J’allais souvent cueillir d’autres fleurs aussi belles Et j’aimais voir pleurer leur tige frémissante Dans des vases aux corolles dilatées de désir, Précoce floraison Où venait s’épancher une chaude liqueur. C’était hier... Tu aimais musarder Sur des terres inconnues, Nouer des écheveaux de folles mélodies, Jouer du tambourin, de la flûte ou du luth, Te laisser taquiner par des archets avides, Te réfugier parfois aux replis de mes lèvres Et toujours libérer des élans de tendresse Quand s’ouvre sous l’étreinte Le portail de l’Eden.
C’était hier... Tu savais te cabrer à l’appel du désir Et camper fièrement ta robuste élégance. Tu sommeillais parfois, t’avouais fatiguée Mais c’était ta façon de te jouer de moi ! C’était pour mieux bondir, Pour palpiter de joie et danser et frémir Et fuser dans l’extase d’un lactescent geyser ! C’était hier... Aujourd’hui tu reposes inutile et fanée. Fripée comme un visage qui n’a que trop vieilli. Tu es là, sans ressort, sous ma main assoupie Ne voulant rien savoir des chansons d’autrefois Pauvre tige affaissée... Oh, mon désir flétri, Tu n’es même plus capable De pleurer !
Site de l’auteur :www.michel-bellin.fr
Bibliographie complète : www.amazon.fr/Michel-BellinSouscription poétique en cours (du 28/01 au 28/02/2015)
Voir page d’accueil du site : documentation complète et bon de commande de
Ce que me confie la nuit
(parution début avril) Autres textes de l’auteur sur SHORT EDITION (pseudo : bellinus) :
short-edition.com
L'éditeur communautaire de la littérature courte Contact personnel : michelcombebellin@hotmail.com
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