Sang, sexe et petites douceurs entre ennemis - Épisode 3

Rose Berryl

Description

Kryna est une jeune femme au lourd passé, une tueuse en série devenue vampire en voulant tuer un homme qu’elle pensait inoffensif. Incarcérée dans un asile psychiatrique pour avoir reconnu le meurtre de dizaines de personnes, elle se libérera de ses liens pour assouvir sa soif de sang frais.
Après dix ans d’emprisonnement, plongée dans une société qu’elle a quelque peu perdu de vue, elle exploitera ses nouvelles facultés pour remonter la hiérarchie vampirique dont elle est issue, aidée par un allié quelque peu atypique.

Sujets

• Sexualité
• sexualité
• Sexualité
• Bit lit
• Fantasy urbaine
• Fiction
• Fantasy
• Vampire
• Littérature

Informations

• Publié par: Editions du Petit Caveau
• Date de parution: 14 février 2015
• Nombre de lectures: 47
• EAN13: 9782373420029
• Langue: Français

Extrait

Kryna

Episode 3 - Sang, sexe et petites douceurs entre ennemis Rose Berryl

Éditions du Petit Caveau - 100% numérique

Avertissement

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Episode 3 - Sang, sexeet petitesdouceursentreennemis

Il faisait terriblement frais pour la saison, et ma lgré la combinaison qui me couvrait le corps, je me surpris à frissonne r. Derrière moi, le geek tentait de me suivre, le souffle court et les br as croisés sur la poitrine, histoire de ne pas geler sur place. Son teint était livide, ce que j'avais attribué aux événements passés. Durant de longues minutes, nous avons remonté les r outes sinueuses de la ville, sans piper mot. Néanmoins, je savais que Quentin- Charles cherchait à poursuivre son interrogatoire, à l'origine de mon énervement. À plusieurs reprises, je l'avais senti ouvrir la bouche, avant de la refermer aussitôt, retenant difficilemen t les questions qui lui brûlaient les lèvres. À cet instant, je songeai s à le tuer sur place, histoire de m'en débarrasser, mais mes antécédents de meurtres mortels me rappelèrent tellement de mauvais souveni rs que je me ravisais rapidement. Au bout d'une grosse demi-heure, et tandis que nous parvenions aux abords de la partie basse de la ville, mon sixième sens m'alerta, au point de m'arrêter, attentive au moindre son. — Quoi ? Que se passe-t-il ? s'inquiéta le geek. — Si tu la fermais, je le saurais déjà. — Des vampires ? — Probablement. — Vous allez de nouveau devoir… enfin, vous voyez de quoi je veux parler ? — Quoi ? — Eh bien… les tuer… — Oui. C'est même plus que certain. — Ah… — Quoi ? Qu'est-ce que tu as encore ? — Non, rien. Mais… — … — Vous n'allez pas me sucer le sang, n'est-ce pas ? — Si tu ne la fermes pas, je te promets de te foutre mon poing sur la gueule, jusqu'à ce qu'il traverse ton petit crâne d'intello ! — … Cela a le mérite d'être clair, se renfrogna-t-i l, le teint aussi blanc que la neige. L'atmosphère était chargée, bien plus qu'elle ne l' avait été dans le passé, et j'en ignorais la cause. Debout sur le tro ttoir à notre droite, nous vîmes trois individus, disons… dans la trentaine, vêtues de tenues extravagantes, aux couleurs vives et couvertes de strass en tout genre. Autour d'elles, je remarquais qu'une aura lumineuse était déployée, faible certes, mais suffisante pour que je puisse at tribuer à chacun d'eux une caste bien précise. Ravie d'avoir à dispo sition cette nouvelle faculté, je m'étais avancée vers le groupe, tandis que Quentin-Charles me mettait en garde, plus par peur que par prévention. — Nous ne devrions pas aller de ce côté. Cela ne semble pas sûr.

— Rentre chez toi, si tu veux. Je m'en fous. Ou, au pire, tu peux rester avec eux, mais je doute fort qu'ils soient de bonne compagnie. Je m'étais approchée sans crainte, mon regard jauge ant chaque vampire avec attention. Malgré moi, une irrésistible envie de sang me rongeait le corps. Le premier était novice, et ne m aîtrisait que très peu l'art de dissimuler sa condition. Tous crocs dehors, il était le stéréotype même du vampire des films hollywoodiens. Il faisait tellement pitié que je ne pus m'empêcher de sourire en le frôlant. — Un problème, poupée ? — S'il n'y en avait qu'un… — Tu veux du bon temps, chérie ? tenta-t-il désespé rément, glissant sa langue sur ses lèvres bleuies par une mort récen te. Ses mains parcouraient son torse, comprimé dans une chemise rétro à la couleur immonde, avec la maladresse d'un alcoolique. — Faudrait-il encore que tu aies les moyens de me f aire passer du bon temps,chéri. — Approche, je vais te montrer… Je n'avais pu m'empêcher de rire, à un point tel qu e les personnes alentour se tournèrent vers nous. Je m'étais alors adressée à Quentin- Charles, sourire aux lèvres. — Vois-tu l'aura qui se dégage de ce vampire ? — … — Non. Bien sûr que non. Suis-je bête ! Tu n'es qu' un mortel. Comment le pourrais-tu ? — Hé, chérie! Je te causais, là… — Ferme ta gueule quand je parle à mon chiot, compr is ? avais-je ordonné au vampire en le frappant au visage, faisan t craquer sa mâchoire sous la violence du coup. Il se laissait tomber à terre pour se protéger de mes attaques. — Je ne suis pas un… ok, non. C'est bon, je n'ai ri en dit…, avait conclu le geek devant mon regard furieux, tandis qu e les autres vampires s'éloignaient pour éviter toute confrontation. — C'est préférable pour toi, en effet. Vois-tu… cevampire est entouré d'une sorte de vapeur jaune pâle, si faible qu'elle se perdrait presque dans la clarté de ce réverbère. — Et qu'est-ce que cela signifie ? essaya-t-il timidement. — Que je n'ai rien à craindre de lui, enfin, j'imagine. — D'accord. C'est plutôt une bonne nouvelle, non ? — Pour moi, oui. En revanche, en ce qui te concerne… — … — Il semble que chaque caste dégage une aura bien p articulière, perceptible uniquement par les vampires d'une caste supérieure. Du moins, c'est nouveau en ce qui me concerne. Mais cela pourrait s'avérer efficace. J'aime ça ! — C'était lui, « l'ami » que vous deviez rencontrer ? — Non. Lui, je ne le connais pas. Il manquait juste d'éducation. Je voulais lui donner une petite leçon. Ma connaissanc e se trouve à l'intérieur. D'un geste vague, je lui indiquais le club situé un peu plus loin sur

notre droite, éclairé en grande partie par de longs néons violacés, bordé d'un nombre impressionnant de vampires qui at tendaient, alignés. Devant la porte, deux vigiles vêtus de noi r, oreillettes et lunettes fumées, triaient tout ce beau monde. Ils j ouaient les pseudos dieux, accordant à quelques élus le privilège de pé nétrer dans ce paradis de perversion. Sans dire le moindre mot, je m'étais approchée de l'entrée, une étrange sensation me nouant subitement l'estomac. Le premier molosse à garder l'accès se positionna face à moi, sa silhouette me dépassant de plus de deux têtes, et ce malgré le s talons hauts qui me comprimaient les pieds. — Qui êtes-vous ? — Cendrillon. Et lui, c'est la citrouille. Laisse-m oi passer mon gros, je ne voudrais pas être en retard au bal. — Très drôle. En attendant, vous restez là ! — Ah ouais. Et qui va nous empêcher d'entrer, toi, peut-être ? — Exactement. T'es pas sur ma liste, tu n'entres pas ! Et il...