Kenta le Fort (2013)
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Description

Kenta Kenta regardait les flammes de l’âtre rougeoyer, le regard vide et inaccessible. Koray, seul ami intime et second de la confrérie, l’observait broyer du noir dans son fauteuil fétiche, création d’un célèbre artisan misha. Ils avaient pour habitude de tenir leurs réunions les plus secrètes comme les plus amicales ici même, lui installé dans le fauteuil d’en face. Seulement, il était ici attablé à son bureau un peu plus loin, en train de griffonner du courrier, à l’aide d’une simple plume d’oie et d’une encre bleue scintillante comme l’eau au soleil, à expédier dans les quatre coins du monde. Il soupira donc, faisant mine d’ignorer son ami qui restait dans le silence le plus obtus. Il avait débarqué comme souvent, à l’improviste la plus totale, suivi d’un souffle chaud habituel, sans un mot, pour se laisser tomber sur son trône de fauteuil, seul espace de la guilde où on le laissait tranquille. Le feu de la cheminé crépitait déjà joyeusement quand des tentacules orangées s’étirèrent langoureusement pour venir pourlécher ses doigts dans un signe de contentement chaleureux, reconnaissant l’un de ses maîtres. Kenta émit alors sèchement un claquement de langue, repoussant ainsi les flammèches qui lui obéirent promptement, virant dans une teinte plus rouge en signe de déception. Mais le Grand Sage de l’Ordre de Cendres ignora cela d’un air maussade.

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Publié le 11 avril 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Kenta
Kenta regardait les flammes de l’âtre rougeoyer, le regard vide et inaccessible. Koray, seul ami intime et second de la confrérie, l’observait broyer du noir dans son fauteuil fétiche, création d’un célèbre artisan misha. Ils avaient pour habitude de tenir leurs réunions les plus secrètes comme les plus amicales ici même, lui installé dans le fauteuil d’en face.
Seulement, il était ici attablé à son bureau un peu plus loin, en train de griffonner du courrier, à l’aide d’une simple plume d’oie et d’une encre bleue scintillante comme l’eau au soleil, à expédier dans les quatre coins du monde. Il soupira donc, faisant mine d’ignorer son ami qui restait dans le silence le plus obtus.
Il avait débarqué comme souvent, à l’improviste la plus totale, suivi d’un souffle chaud habituel, sans un mot, pour se laisser tomber sur son trône de fauteuil, seul espace de la guilde où on le laissait tranquille. Le feu de la cheminé crépitait déjà joyeusement quand des tentacules orangées s’étirèrent langoureusement pour venir pourlécher ses doigts dans un signe de contentement chaleureux, reconnaissant l’un de ses maîtres. Kenta émit alors sèchement un claquement de langue, repoussant ainsi les flammèches qui lui obéirent promptement, virant dans une teinte plus rouge en signe de déception. Mais le Grand Sage de l’Ordre de Cendres ignora cela d’un air maussade.
Ce spectacle silencieux durait depuis un moment puisque le sablier ornemental qui trônait fièrement sur la table de travail avait vu s’écouler une bonne part de sa cendre qui virevoltait dans la moitié inférieure.
Il fallut attendre que Koray mette un point final à sa correspondance pour lever à nouveau les yeux. Il se leva alors et vint s’assoir paisiblement dans son fauteuil personnel. Kenta ne daigna toujours pas croisa leurs regards, tapotant lentement son accoudoir. Son ami attendit patiemment, de façon bienveillante.Il sentait bien qu’une pensée noire et inhabituelle trottait dans la tête de son compagnon. Il savait que son camarade de toujours ne supportait jamais bien longtemps son air de confesseur.
Kenta brisa alors le silence d’un murmure terrible.
« J’arrive à l’Ultime, Koray. »
Un sentiment d’incrédulité s’empara de son interlocuteur. Ce dernier faisait un rapide calcul de son âge. Malgré sa situation au sein de l’Ordre, Kenta avait tout juste atteint la trentaine. Certes, un phénicien faisait rarement de vieux os, leur espérance de vie étant intimement lié à l’usage de leur magie. Il existait même un statut particulier, celui du plus Sage, pour le membre de la guilde le plus ancien, et donc par voie de fait qui avait usé le plus sagement de son pouvoir.
En l’occurrence, Kenta fut bien plus dispendieux de son don. Il affichait une mine abattue comme rarement il l’avait vu. Il pouvait énumérer ces instants sur une seule main. La mort prématurée de sa fille, l’échec diplomatique au conseil des Cinq, la mort de leur maître lors de la guerre des Cendres.
« Montre-moi. »
Docilement, le Grand Sage déploya son immense et épaisse carcasse de deux mètres avant d’entreprendre la défection du haut de son habit. Il faut comprendre que la tenue vestimentaire d’un phénicien présente des spécificités. Si le commun des mages pouvait choisir la couleur de leur grande robe, le chef de l’ordre devait obligatoirement arborer un bleu quasiment surnaturel, symbole d’une combustion intégrale. Tous par contre voient leur vêtement couvrir entièrement le corps du cou aux chevilles. Leur robe offre donc comme caractéristique visible au premier coup d’œil un col haut et large masquant jusqu’à la glotte. Plus discret, la manche gauche, parfois droite, dévoile au niveau du poignet un léger trou qui marque l’origine de l’arborescence du phénicien. Car l’objectif est de cacher cette sorte de tatouage vivant à son prochain, symbole du capital magique restant à son utilisateur. Seul l’intérieur des mains et des pieds ainsi que la tête étaient épargnés par ce phénomène à son terme.
Quand le haut tomba, Kenta dévoila une arborescence, au repos, c’est-à-dire noire comme la calcination, qui voyait grimper une pointe jusque sous la gorge. Il était rare pour quiconque de voir une ferrade, autre nom de l’arborescence qui marquait beaucoup plus la soumission à la magie du feu, complète. Koray ne put dissimuler son air impressionné en assistant à ce spectacle. Les motifs de chaque phénicien étaient uniques, et ceux de son ami formaient un florilège enchevêtré à l’instar d’une plante grimpante tenace comme le chèvrefeuille. « Eneffet, tu sembles arrivé à ton dernier sortilège. C’est bien l’Ultime. Comment est-ce possible, si tôt ? demanda Koray. - Rappelle-toide la guerre. D’après toi, comment ai-je pu battre le meurtrier de notre maître, Sutehk? Personne ne l’a vu, mais j’ai lancé un sort terrible. J’ai brûlé son cœur. - Quoi?! Tu as réussi à pénétrer la chair de ta flamme ? Je n’ai jamais entendu une chose pareille. L’échec de tant de membres de l’Ordre pour brûler une maladie intérieure me donnait l’impression que c’était entreprise irréalisable. - Personnen’était prêt à en payer le prix fort. Le prix du ferrage. La progression de l’empreinte sur notre corps est habituellement lente et indolore. Sauf que ce jour, j’eus l’impression d’être lacéré par les griffes brûlante d’un phénix déchaîné. La moitié de ma peau fut recouverte dans des souffrances atroces. - Pourquoiavoir tenté cela? Tu devais bien t’en douter pour que cela ait échoué de tout temps jusqu’à ce jour. - Quecrois-tu !s’emporta Kenta. Bien sûr que je m’en doutais ! Mais j’étais aveuglé par la rage. Notre maître Jarek assassiné sous mes yeux par le plus puissant phénicien qui n’a jamais existé, invincible de toute attaque extérieur grâce à son armure de feu. Je n’avais pas d’autre solution ! » La tension de l’atmosphère resta un moment avant de retomber lorsque le Grand Sage s’échoua dans son fauteuil, effondré. Les sanglots le prirent tel un enfant perdu. Koray ne savait que faire, pris au dépourvu. C’est son ami qui s’appelait le Fort, pas lui. Jamais il n’avait fait montre de faiblesse, même en privé. Paralysé sur son fauteuil qui lui semblait désormais bien futile, il ne pouvait que subir cette détresse oppressante. Le second à la barbe noire et aux proportions athlétiques réussit pourtant à briser la glace de cet instant.
« Que comptes-tu faire ? » s’enquit-il, avant de lui proposer une retraite paisible dans la forêt de Bragancine, sans aucun sortilège et ainsi s’en remettre à la nature au lieu de la magie. La proposition reçut un accueil froid. Le regard de Kenta se fit absent, puis dériva vers l’âtre qui elle-même voyait ses flammes s’amenuiser par cette ambiance morose. Ce mutisme dura à nouveau, mais de façon beaucoup moins sereine pour Koray, définitivement inquiet devant la réaction du géant. Il faillit sursauter quand ce dernier reprit la parole. « Non. - Non? reprit le barbu. - Non.Je vais l’annoncer au conseil, et faire part de mon choix. L’Exil. Si j’en suis déjà à l’Ultime à mon âge, c’est que je ne méritais pas d’être Grand Sage. J’ai trompé tout le monde. J’ai échoué dans tout ce que j’ai entrepris. Je ne deviendrais qu’amertume dans le ferment de mes regrets. En fait, je n’ai pas de choix. La magie reprend ce qu’elle m’a donné. L’Exil est la seul solution. Ce serait lui mentir de s’accrocher à la vie.Flammes, cendres et renaissance. Telle est notre devise. Si je dois faire un acte sage qui correspond enfin à ma position, il s’agit bien de celui-ci. » Les larmes montèrent au coin de l’œil de son ami, qui paraissait plus petit que jamais aux côtés du grand Kenta aux cheveux de feu.
Seulement, sa décision était prise, inébranlable.
Ils terminèrent leur soirée au coin du feu, profitant de leurs derniers moments communs à coups d’anecdotes plus heureuses les unes que les autres, avec le maigre espoir pour Koray d’observer un revirement subit chez son compagnon. Mais c’était peine perdue.
Dès le lendemain, Kenta réunit une assemblée générale. Ses déclarations causèrent l’émoi par la précocité de celles-ci, sans pour autant provoquer un effondrement du système. Ce n’était pas la première perte prématurée d’un Grand Sage.
Immédiatement, ses fonctions lui furent retirées et le conseil se rassembla. Le géant roux n’avait plus qu’à plier bagages et s’en aller dans une indifférence presque totale. Seul une poignée de fidèles vinrent lui faire des adieux. Un homme de pouvoir se respecte, en revanche, il ne s’aime pas. Plus d’attributions à une haute fonction, plus d’intérêt pour la personne, c’était aussi simple que cela.
Il partit à l’aube suivante sous le regard d’un petit comité constitué par Koray qui ne se résolvait pas à voir son ami sombrer banalement dans les oubliettes de la mémoire. L’image formait un joli tableau avec la lumière violette du soleil levant dont les rayons naissant auréolaient une ombre sur la ligne de l’horizon. Cette vision s’éteignit pourtant rapidement pour laisser place à un long et pénible périple.
Marcher une journée entière n’entrait plus dans ses habitudes, lui le haut phénicien qu’il fut, et les enchaîner encore moins. D’autant plus que ses pas le guidèrent sur des chemins piégeux et dangereux, ne lui offrant aucun répit. Il ne pouvait se protéger qu’à la force de ses bras, l’emploi de tout sortilège lui étant désormais prohibé jusqu’à ce qu’il atteigne sa destination.
En dépit des intempéries et de la méchanceté humaine, il parvint tout proche de son but, les monts de Glace. Arrivé aux pieds de la chaine montagneuse, lui qui n’avait jamais voyagé jusqu’en ses contrées, le massif se situant à l’écart du monde des hommes, put constater que les légendes disaient vraies. Ce n’était pas d’un manteau neigeux dont se couvraient ces géants de pierre touchant le ciel. Les montagnes se paraient d’armures bleutées, immenses plaques de glaces éternelles. Seuls les plus hauts pics se mouchaient de blanc tels de majestueux seigneurs couronnés trônant devant leurs fidèles. Cette beauté séculaire terrifia Kenta, pourtant peu farouche. L’ampleur de la tâche afin de parvenir au bout de son périple se révélait enfin. Le plus difficile restait à faire.
Il marcha, grimpa, tomba, glissa, descendit, regrimpa, retomba. Mais péniblement, toujours il avançait, à chaque fois se relevant, une dernière flamme brûlant au fond de son cœur, celle de la conviction. Plus qu’une tradition à respecter, il s’agissait d’un rachat pour son manque de sagesse. Qu’une avalanche lui croule sur le coin de la tête, et voilà que ce n’était que justice. Tout du moins essayait-il de s’en convaincre.
A force de courage, à moins que ce ne fût de la folie, il aboutit à ce qui pouvait s’apparenter au seul lieu saint de l’Ordre, le sommet du toit du monde, le mont Résur. Le géant roux, dont les cheveux étaient par ailleurs gelés dans une coloration brunâtre, apparaissaient dans ce tableau comme un simple moucheron. Il n’était surplombé que par les deux pics caractéristiques du mont sacré. La place se formait de la glace la plus pure qu’il avait rencontré jusqu’ici, miroir concave concentrant lumière et chaleur, empêchant ainsi la neige de s’y déposer. On racontait entre phéniciens que cette allure globulaire de la Chambre, telle avait-elle été nommée, prenait ses origines dans la combustion explosive du phénicien lors de leur dernier sortilège. Force fut de constater pour Kenta, seslégendes, devenues plaisanteries, s’avéraient probablement vraies.
Il était impossible de ne pas s’étaler à même le sol de la Chambre dans une glissade sans danger, si ce n’est pour sa dignité. Pour une personne normale. Un phénicien dans la force de l’âge diffuse constamment une chaleur corporelle plus élevée que le commun des mortels. Afin de profiter de cet état de fait, l’ancien Grand Sage avait délacé ses chausses. L’adhésion de ses pieds sur cette patinoire s’accompagnait alors de petites fumerolles.
Parvenu au centre de la dalle glacée, Kenta prit une grande inspiration, puis expira doucement comme lui avait appris la branche anachorète de l’Ordre. Impossible d’agencer clairement ses idées. Il ne devait pas reculer. Et pourtant, toute une série de flashs resurgissaient dans son esprit, souvenirs d’un traumatisme ancien. Le voilà envahit par un vide spirituel face à la mort. La renaissance par le feu était inscrite au plus profond de sa chair grâce à l’éducation qu’il avait reçu. Et pourtant, son expérience lui remémorait le contraire, lorsque son maître fut réduit en poussière par le terrifiant Sutehk. Le géant atterrissait face à ses démons anciens, son idole Jarek transformé en statue de glace puis pulvérisé à coups de bâton. Les phéniciens maîtrisent la flamme, pas l’eau et ses états. Ce mystère ne faisait que mettre en exergue son ignorance face au monde. Et s’il se trompait sur toute la ligne ?
Tourmenté, un cri mêlant rage et désespoir échappa rauquement de sa gorge. Il ne pouvait pas partir de cette façon, il avait tellement de chose à découvrir et accomplir. Sa résolution d’écrire l’Ultime s’amenuisa pour laisser place à une conviction nouvelle, implacable. Il devait tenter le tout pour le tout.
Il déchira avec peine et brusquerie le haut de sa robe pour demeurer à moitié dénudé, exposé au souffle glacial parcourant l’espace.
Qu’importe !
Il fourragea dans les manches pendouillantes de sa tenue pour y dégainer une plume d’un rouge vermillon encore magnifique malgré sa détérioration. On aurait pu l’assimiler à une plume de la queue d’un faisan, similaire en taille et forme en plus des nervures or la parcourant, mais il s’agissait bien d’une rectrice de phénix.
Sans hésitation, il la planta dans sa source, le point d’origine à l’intérieur de son poignet gauche d’où débutait son arborescence. Immédiatement, cette dernière s’alluma littéralement, irisant son corps entier de reflets rougeoyant. Le temps jouait contre lui. Imprégné de son sang, il dirigea la pointe fébrilement vers le creux de son coude. De lettres de sang tremblotantes, il y écrivit sa dernière chance : Tranche Son tatouage s’anima d’un violent soubresaut qui le transperça de douleur. Une épée de feu jaillit du néant pour s’abattre violemment là où se trouvait inscrit sur sa peau le mot fatidique. La coupure fut nette et sans bavure, presque sans un jaillissement de sang, la plaie béante immédiatement cautérisée par la flamme de l’arme. Néanmoins, Kenta ne percevait pas le bout de sa souffrance. La combustion de son bras détaché s’opéra dans l’instant qui suivit. Comme le savait le géant, un phénicien ne brûlait pas de manière banale. Plus aucun son ne parvenait à son oreille, saturé par l’explosion de son membre gisant. Il fut projeté contre la paroi de glace dans un craquement sinistre d’os. Malgré tout, il restait douloureusement conscient dans son état de stase.
Son regard, unique partie de son corps qui voulait bien lui répondre,pointait tristement sur l’épicentre de la déflagration. Il avait échoué. Sa mort lui paraissait imminente et ne pouvait que l’observer, impuissant mais terriblement lucide.
Il ne subsistait plus que quelques flammèches, au milieu de cendres voletant aléatoirement dans les sillons des volutes de fumée. La scène lui dévoilait la réalité de son geste, un désastre de plus. Jusqu’au bout, l’erreur s’imprimait dans ses gênes.
Alors qu’il réussit à clore un instant ses paupières, un hoquet déchirant s’achemina jusqu’à ses oreilles. Cela provenait du centre du déchainement de flammes. Il rouvrit ses yeux qui cherchèrent l’origine de ce son. Sa vision se fixa sur une… chose. Elle était grande comme sa main, rabougrie, repoussante. Kenta ne put retenir la larme qui s’échappa du coin de son œil. Il s’agissait d’un fœtus. Qui plus est, en vie !
Pas le temps de s’émouvoir sur la situation qu’une décharge de souffrance le traversa. L’arborescence sur son corps ondulait de manière autonome à sa volonté et virait dans un blanc aveuglant, comme une surchauffe. En même temps, à l’arrière de sa tête, au bas de sa nuque, un filament du ferrage se décolla insidieusement de son épiderme, pointe silencieuse et menaçante, et alla se planter d’un geste vif dans son crâne par l’occiput.
Kenta se raidit soudainement, le regard absent.
Puis cet instant de vide passa. Le phénicien commença par bouger les doigts de sa main, puis son bras, suivi des jambes, et enfin la tête. Un petit sourire se dessina alors sur ses lèvres, tout fonctionnait. Mécaniquement, il se releva, ignorant ses blessures apparentes. Il traîna des pieds jusque devant la chose, s’accroupit, et la prit dans sa main valide.
« Mon enfant », murmura-t-il d’une voix d’outre-tombe.
Son arborescence s’immobilisa enfin, envahissant désormais tout son visage, puis reprit sa couleur charbon. Un éclat rouge traversa ses yeux.
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