La Lettre d Information d ARTHRITIS  N°13
16 pages
Français

La Lettre d'Information d'ARTHRITIS N°13

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Description

Produit Partage : Beauty Sucess s'engage !
Au sommaire...
- Edito de Dominique Donnet-Kamel, Responsable de la Mission Inserm Associations
- En Direct du Labo : PR & SPA, le point avec Gilles Chiocchia
- Zoom Sur : La révolution des Biothérapies
- A la Fondation : Produit Partage, consommez Solidaire !
- Avec Nous : Communicatio, La Fondation Arthritis s'affiche grâce à JC Decaux
- Avec Vous : Sport & Rhumatismes, les exercices qui vous font du bien

Informations

Publié par
Publié le 09 avril 2014
Nombre de lectures 78
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

N° 13- JUIN 2011
LA LETTRE D’INFORMATION D’ARTHRITIS 100 % DE VOTRE DON POUR LA RECHERCHE
PRODUIT PARTAGE  S’ENGAGE!
EN DIRECT D’UN LABO GILLES CHIOCCHIA
ZOOM SUR LA REVOLUTION DES BIOTHERAPIES
A LA FONDATION UN BON SWING POUR UNE BONNE CAUSE !
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ÉDITO
Dominique Donnet-Kamel, Responsable de la Mission Inserm Associations
SOMMAIRE 6 8 EN DIRECTZOOMSUR D’UN LABOLA REVOLUTION PR & SPADES LE POINT AVECBIOTHÉRAPIES GILLES CHIOCCHIA
Retrouvez toutes les définitions des termes en italique dans notre glossaire page 12.
«L’Inserm, la Fondation ARTHRITIS et les Associations de malades» Comprendre sa maladie pour mieux la combattre, telle est la philosophie des séminaires de formation Ketty Schwartz.
En 2004 l’Inserm, premier institut public entièrement dédié à la recherche sur la santé, a pris pleinement conscience de l’implication profonde des associations de malades, des personnes handicapées et leur famille envers le monde de la recherche. C’est pourquoi, l’Inserm a développé une politique d’ouverture et de dialogue avec plus de 380 associations. Leurs besoins sont importants en matière d’informations, et les séminaires Ketty Schwartz ont été construits pour leur permettre d’acquérir un vocabulaire, se familiariser avec les concepts, outils et méthodes de la recherche, et développer une capacité d’interaction avec le milieu de la recherche.
L’Inserm et la Fondation Arthritis se sont rencontrés sur ce terrain original. C’est ensemble, grâce au concours de l’Association Tous Chercheurs (Marseille Luminy), qu’un premier séminaire sur l’auto-immunité a vu le jour. Huit sessions sur Paris, organisées entre 2009 et 2010 ont permis de réunir plus de 180 personnes venant de 80 associations : Une réussite ! « Ce qui me semble remarquable dans ces formations », nous a rapporté l’une des participantes, « C’est à la fois la pertinence des questions posées par les participants, et l’éclairage, la grille de lecture sur la recherche ». « Cette porte sur le savoir nous permet d’être plus efficace dans notre rôle d’information des familles et des malades » souligne un autre. Les avis enthousiastes des participants nous ont amené à envisager des séminaires accessibles au plus grand nombre. Ainsi a germé l’idée de régionaliser ces séminaires : Trois villes test se préparent à accueillir ces séminaires au printemps 2011. Aujourd’hui, les 3 partenaires préparent un nouveau séminaire intitulé « Inflammation et maladies » pour l’automne prochain.
C’est avec et pour les malades que la recherche se construit et progresse. La Fondation Arthritis partage cette conviction. L’ouverture sur le savoir est un levier essentiel tant individuellement, pour acquérir son autonomie quand on est malade, que collectivement, pour créer un véritable dialogue entre le monde des malades et celui de la recherche.
10 À LAFONDATION PRODUIT PARTAGE CONSOMMEZ SOLIDAIRE !
12 AVECNOUS COMMUNICATION LA FONDATION ARTHRITIS S’AFFICHE GRÂCE À JC DECAUX
15 AVECVOUS SPORT ET RHUMATISMES LES EXERCICES QUI VOUS FONT DU BIEN
La lettre d’information d’ARTHRITISéditée par la Fondation Arthritis, 4 rue Berteaux Dumas 92200 Neuilly sur seine -0 800 333 555-www.fondation-arthritis.org -Directeur de la publication :Lionel Comole.Rédactrice en Chef: Caroline Dreuillet -Rédactionl’équipe : ARTHRITIS.Conception graphique, Maquette, Iconographie, Illustrations: FranckRocquain -Photo de couverture: Beauty Success & l’équipe ARTHRITIS -Impression: Ets Martinenq imprimeurs. N° ISSN : 2108-8527.
LA LETTRE D’INFORMATION D’ARTHRITIS13 - JUIN 2011- N°
ACTURECHERCHE
› SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE ‹ Etude quantitative des troubles du sommeil
Les troubles du sommeil sont des manifestations fréquentes chez les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante (SPA). Revue de détail.
es problèmes de sommeil sont récur-rents chez les patients atteints de L SPA. Toutefois, aucune étude ne s’est réellement intéressée aux problèmes de sommeil de manière quantitative ainsi qu’aux effets des traitements sur la mala-die. Une équipe turque s’est donc pen-chée plus en détail sur ces problèmes qui concernent une très grande majorité de malades atteints de SPA.
Cette équipe a, d’une part, enquêté sur les troubles du sommeil dans la SPA et a, d’autre part, évalué les effets du traite-ment anti-TNF sur les troubles du som-meil chez des malades. 171 personnes atteintes de SPA remplissant les critères modifiés de New York et 86 personnes témoins n’ayant pas de maladies inflam-matoires ont été inclues dans l’étude.
Les données démographiques ainsi que les données qui concernent l’activité de la maladie et les traitements ont été enregis-trées en utilisant les indices BASFI (Bath A nk ylosingSpondylit isDisease Functional Index) et BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index). BASFI et BASDAI sont deux ques-tionnaires développés par l’université de Bath, validés dans des études, et qui se sont imposés pour suivre objectivement l’évolution de la maladie. La qualité et les problèmes de sommeil ont été évalués grâce au questionnaire MOS (Medical Outcome Study).
Les patients traités parAINSet/outraite-ment de fond, ont des scores BASDAI et BASFI plus élevés que les patients traités par anti-TNF. De plus, les premiers ont des troubles du sommeil (sommeil de mauvaise qualité, maux de tête, somno-lence) statistiquement significatifs que n’ont pas les patients traités par anti-TNF.
Ainsi, les traitements anti-TNF per-mettent d’améliorer de manière significa-tive les problèmes de sommeil qui sont corrélés à l’activité de la maladie.
Karadag et al., Rheumatol Int. 2011 Mar 30.
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› SCLÉRODERMIE SYSTÉMIQUE ‹ Nouveaux critères de diagnostic La sclérodermie est une maladie auto-immune rare caractérisée par un durcissement de la peau. La maladie peut être localisée, ou toucher aussi les organes internes : on parle alors de sclérodermie systémique. Afin d’affiner au mieux le diagnostic précoce de la maladie, le groupe de recherche sur la sclérodermie de l’EULAR (EUSTAR) a proposé une réflexion sur les critères de diagnostic de la maladie dont les résultats viennent d’être publiés. Parmi ces critères, le phénomène de Raynaud, les doigts boudinés et la présence d’anticorps anti nucléairessont caractéristiques de la maladie, et doivent conduire le médecin à prescrire des investigations cliniques supplémentaires afin de confirmer le diagnostic. Avouac et al., Ann. Rheum. Dis. 2011; 70(3) : 476-481.
› POLYARTHRITE RHUMATOÏDE ‹ Association avec les maladies dentaires La gingivite (inflammation de la gencive cau-sée par la plaque dentaire) et la parodontite (destruction inflammatoire de l’ensemble des tissus de soutien des dents) sont parmi les pathologies orales chroniques les plus fréquentes. Il estaujourd’hui admis qu’il existe un lien entre les infections bucco-dentaires et la pathogenèsede la polyarthrite rhumatoïde. Ainsi, certains pathogènes parodontaux, tels que Porphyromonas gingivalis ont un impact (1) sur la citrullinationdes protéines. Une raison de plus d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire et de consulter régu-lièrement son dentiste. Detert et al.; Arthritis Res. Ther. 2010 : 12 (5) : 218.
(1) Lettre d’informations numéro 10 - Sept. 2010 - page 3
LA LETTRE D’INFORMATION D’ARTHRITIS- N°13 - JUIN 2011
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ACTURECHERCHE
› LUPUS ÉRYTHÉMATEUX  DISSÉMINÉ ‹ Auto anticorps et ADN e lupus est une maladie auto-immune caractérisée par la Lns sont dirigés contre l’ADN. Ces présence d’auto anticorpsdont certai anticorps se fixent à l’ADN et forment ce que l’on appelle des complexes immuns.
Toutefois, le mécanisme à l’origine de la formation de ces complexes immuns est encore inconnu à l’heure actuelle. Les microparticules sont des petites vésicules relarguées à la suite de la mort des cellules, et contiennent divers composants cellulaires, parmi lesquels l’ADN.
De manière tout à fait surprenante, une étude récente a déterminé que les personnes atteintes de lupus présentent des microparticules caractéristiques riches en ADN. Ces dernières seraient probablement la source des complexes immuns dans le lupus.
Ullal et al., J. Autoimmun. 2011 mars
› POLYARTHRITE RHUMATOÏDE ‹
Modification des critères de classification de la polyarthrite rhumatoïde
L’ACR et l’EULAR ont travaillé conjointement au développement de nouveaux critères de classification de la maladie. Revue de détail du projet collaboratif phare de l’année 2010.
n 2010, L’American College of Rheumatology (ACR) et l’European (EEULAR) ont publié de nouveaux critères Leag ueAgainst Rheumatism de classificationpour la polyarthrite rhumatoïde. L’objectif de ces nouveaux critères est de permettre l’étude des traitements de la polyarthrite rhumatoïde à un stade beaucoup plus précoce de la maladie. La finalité de cette nouvelle classification est de conduire à un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge des malades.
Les critères de classification sont les moyens classiques et acceptés par les chercheurs pour définir une maladie. Ils permettent aux chercheurs de définir les individus comme ayant ou n’ayant pas une maladie donnée, et contribuent à normaliser le recrutement dans les essais cliniques et les autres études de recherche. Les critères de classification sont généralement mis à jour en fonction de l’évolution des connaissances, ce qui est le cas avec les nouveaux critères de la polyarthrite rhumatoïde.
Les critères précédents dataient de 1987 ; depuis cette date, des avancées significatives sont apparues, telles que les bio-thérapies.
Ainsi, en 2008, l’ACR a lancé un projet de collaboration avec l’EULAR pour établir une nouvelle série de critères de classif icationde la polyarthrite rhumatoïde. Pour établir ces nouveaux critères, les chercheurs ont développé une nouvelle approche en 3 phases.
La première phase, dirigée par l’EULAR, a concerné l’examen des données existantes collectées à partir des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce. Cette étape visait à identifier les variables cliniques conduisant à un risque élevé de développer une arthrite persistante et érosive. En pratique clinique, ces variables sont les plus significatives dans la décision d’initier un traitement de fonddans une population de personnes atteintes de synovite indif férenciée(arthrite rhumatoïde précoce).
La deuxième phase de travail, dirigée par l’ACR, visait à parvenir à un consensus entre les rhumatologues en ce qui concerne les facteurs les plus significatifs influençant la probabilité de développer un dommage articulaire chronique. « Les preuves scientifiques et l’expérience des experts de la polyarthrite rhumatoïde doivent être prises en compte dans l’élaboration de nouveaux critères pour s’assurer que tous les facteurs importants ont été identifiés», explique l’un des auteur de l’article, Tuhina Neogi. En outre, s’assurer que les nouveaux critères reflètent les opinions des rhumatologues, qui sont en première ligne dans la pratique clinique, est la clé de leur acceptation finale.
Dans la troisième phase, les chercheurs ont intégré les résultats des deux premières phases dans un système de
notation modifié sur 10 points. « Pour être classés comme ayant une polyarthrite rhumatoïde certaine, les patients doivent avoir un score de six ou plus (sur une possibilité de 10)», explique Alan Silman, qui a initié le projet. « Le système de notation prend en considération le nombre et le site/taille des articulations atteintes, des résultats de laboratoire en ce qui concerne l’inflammation et l’auto-immunité, et la durée des symptômes. »
Les chercheurs continuent à faire de grands progrès dans la recherche sur la polyarthrite rhumatoïde. La prochaine étape logique est d’utiliser ces critères de classification de base pour l’élaboration de critères de diagnostic de la maladie. «Dans les circonstances correctes, de nouvelles connaissances issues de la recherche en rhumatologie peuvent se déplacer rapidement sur des traitements applicables pour les patients», explique le président de l’ACR Stanley B. Cohen. « Nous croyons que ces nouveaux critères de classification vont ouvrir la porte à des études plus significatives de la polyarthrite rhumatoïde et finiront par conduire à des changements dans le diagnostic et le traitement de la maladie. Il s’agit d’une étape importante pour les chercheurs, rhumatologues et les patients. »
Aletaha et al., Ann. Rheum. Dis. 2010 ; 69(9) :1580-1589
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Retrouvez toutes nos actualités sur notre site Internet www.fondation-arthritis.org à larubrique « Actu recherche »
› ARTHRITE JUVÉNILE  IDIOPATHIQUE ‹ Protéine DEK, circonstances aggravantes EK est une protéine localisée dans le noyau des cellules de tous D les organismes etimpliquée dans différentes fonctions. Cette protéine ainsi que desauto-anticorpsdirigés contre elle ont été retrouvés dans leliquide synovialde nombreux enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique (AJI), ainsi que dans d’autres maladies auto immunes.
Dès lors, les auteurs ont tenté de comprendre de quelle façon DEK contribue à lapathogenèsede l’AJI. Ils ont montré que DEK contribue directement à l’inflammation de l’articulation dans l’AJI en générant des complexes immuns DEK/auto-anticorpscontre DEK, ce phénomène étant augmenté par une modification de la protéine DEK appelée acétylation.
Mor-Vaknin et al., 2011 Arthritis Rheum. 63(2) :556-567
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EN DIRECTD’UN LABO
› POLYARTHRITE RHUMATOÏDE ‹ Compréhension des mécanismesphysiopathologiques de la PR et de la SPA Gilles Chiocchia co-dirige avec Maxime Bréban l’équipe « Inflammation chronique et système immunitaire » à l’Institut Cochin, à Paris. Il travaille depuis 20 ans dans la recherche sur les pathologies inflammatoires rhumatologiques. Nous sommes allés à sa rencontre : l’occasion de revenir sur son parcours et sur les grandes avancées en rhumatologie. illes Chiocchia a réalisé sa thèsesanté publique, sont les rhumatismestitut Cochin, ce qui nous permet de réa-sur le rôle des lymphocytes Tinflammatoires chroniques (RIC) les plusliser des investigations cliniques, qui sont G dans l’arthrite expérimentalefréquents. Les objectifs de l’équipe co-complémentaires aux modèles animaux » au collagène de type II. Sondirigée par Gilles Chiocchia et Maximenous explique Gilles. « Nous faisons le directeur de thèse était CatherineBréban visent d’une part à élucider leslien entre ce que l’on peut tester chez Four nierqui continue, encoremécanismes physiopathologiques de lal’animal et ce que l’on observe chez aujourd’hui, à tenir un rôle prépondérantPR et de la SPA, c’est-à-dire à comprendrel’homme : il s’agit d’une approche trans-au sein de la Fondation Arthritis. Ainsi,les mécanismes physiques, cellulaires ouversale qui nous permet d’avoir une Gilles Chiocchia est-il toujours resté dansbiochimiques qui conduisent à l’appari-vision plus globale de la physiopathologie le domaine de la rhumatologie depuis sestion de la maladie et les conséquences dede la polyarthrite rhumatoïde et de la années d’étudiants. D’ailleurs, Gillescelle-ci. L’autre axe de recherche consistespondylarthrite ankylosante ». Chiocchia a été l’un des tout premiersà mettre en place de nouvelles stratégies étudiants à bénéficier d’un financementdiagnostiques et thérapeutiques des RIC.Le domaine de la rhumatologie a vrai-de la part de l’ARP (Association pour lament connu des avancées majeures ces 20 Recherche sur la Polyarthrite, ancien nomCes deux grands axes de recherche asso-dernières années, et Gilles Chiocchia a eu de la Fondation). Et Gilles, de nouscient des approches génétiques et post-la chance de participer à ces progrès. confier : « J’ai commencé ma thèse à la fingénomiques. Pour cela, les chercheurs deL’équipe qu’il co-dirige a d’ailleurs été des années 80, et cela a vraiment été unel’équipe utilisent des modèles ani-l’une des toutes premières à montrer étape marquante. Le financement demaux (rats et souris) qui permettent del’implication de l’interféronet de ses voies l’ARP, ainsi que la rencontre avec lesmieux comprendre comment se déve-de signalisation dans la PR. « Cette molé-patients au sein de l’Institut Cochin ontloppe la maladie, et qui permettent aussicule joue un rôle de messager entre les réellement été déterminants pour ma car-de tester des médicaments existants, et decellules, et nous avons montré que, dans rière, et le choix de la rhumatologie s’estnouvelles molécules.la PR, le message est incorrect. tout naturellement imposé à moi».De manière tout à fait intéressante, un mécanisme d’action similaire a été mis en DES AVANCÉES MAJEURESévidence dans d’autres pathologies ». L’un COMPRENDRE LESDEPUIS 20 ANSdes aspects les plus intéressants de ces der-MÉCANISMES PHYSIOLOGIQUESnières années est la découverte de méca-« Nous avons aussi la chance de disposernismes communs entre différentes maladies La polyarthrite rhumatoïde (PR) et lade prélèvements de patients, grâce auauto-imunes, ce qui a contribué à une meil-spondylarthrite (SPA), enjeux majeurs decentre de rhumatologie clinique de l’Ins-leure compréhension de ces maladies.
LA LETTRE D’INFORMATION D’ARTHRITIS- N°13 - JUIN 2011
L’équipe Unité :Département d’Immunologie et Hématologie, Institut Cochin (INSERM U1016, CNRS UMR 8104, Université Paris Descartes UMR-S1016).
Lieu :Institut Cochin, Paris.
Responsable du département :Alain Trautmann
Composition de l’Equipe:Equipe « Inflammation Chronique et système immunitaire » co-dirigée par Gilles Chiocchia et Maxime Bréban
6 chercheurs statutaires Une dizaine d’étudiants 6 ingénieurs et techniciens
Sujet :1) Identification et fonctions de nouvelles protéines cibles dans les RIC. 2) Association entre HLA-B27 et SPA.
DÉCRYPTER LE GENOME POUR MIEUX IDENTIFIER LES PATHOLOGIES
Comme nous l’explique Gilles Chiocchia, l’équipe qu’il co-dirige travaille sur un projet d’envergure afin de caractériser de nouveaux gènes associés aux spondy-larthropathies. L’identification de nou-veaux gènes de susceptibilité est fondamentale, car ils représentent de nouveaux outils qui permettent de mieux comprendre la maladie, de mieux la dia-gnostiquer et donc de traiter plus rapide-ment les patients. Ainsi, les pistes récentes de recherche s’orientent vers le décryptage du génome afin d’établir des cartes d’identité des maladies. Il s’agit de trouver une sorte de signature moléculaire pour chaque patho-logie, l’objectif étant de raccourcir les délais de prise en charge des patients et de personnaliser au mieux les traitements de chacun.
› INTERVIEW ‹
Gilles Chiocchia Directeur de Recherche Inserm
Quelle a été l’apport de la Fondation Arthritis dans votre carrière ?
Dès le départ de ma carrière de recherche, il y a eu l’accent rhumatologie, avec juste un changement au moment de mon DEA. Lors de ma thèse, j’ai eu la possibilité de travailler avec Catherine Fournier, qui dirigeait cette unité de recherche, avec un financement donné par l’ARP (Association de recherche sur la Polyarthrite, qui a précédé la Fondation Arthritis, NDRL). J’ai eu la chance d’être l’un des tous premiers étudiants à bénéficier d’un financement de l’ARP. Et cela a été une des étapes clés marquantes pour moi pour me diriger dans la recherche en rhumatologie.
Avez-vous toujours voulu travailler dans le domaine de la rhumatologie ?
En plus d’avoir pu bénéficier du financement de l’ARP, la rencontre avec les patients a été pour moi extrêmement intéressante et enrichissante. Et cette association, l’ARP, presque familiale au départ avec des gens très motivés m’a donné envie de continuer à travailler dans le domaine de la rhumatologie.
LA FONDATION INDISPENSABLE
Gilles Chiocchia souligne également l’im-portance de la Fondation Arthitis pour la recherche en rhumatologie en France depuis 20 ans; non seulement l’apport financier de la Fondation est primordial, mais la Fondation permet aussi de nouer
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Retrouvez l’interview complète de Gilles Chiocchia sur le site Internet de la Fondation : www.fondation-arthritis.orgdans la rubrique « arthritis TV ».
La Fondation est un levier, une aide absolument importante pour les équipes de recherche, mais aussi pour les jeunes chercheurs. En effet, les aides accordées par la Fondation Arthritis aux étudiants dans la conduite de leur thèse sont primordiales pour attirer des jeunes en rhumatologie.
Quelles ont été les découvertes majeures auxquelles votre laboratoire a été associé ces 20 dernières années ?
On a participé de façon très forte à démontrer l’implication de l’interféronet des voies de l’interférondans les pathologies rhumatismales. Ces cytokines servent de « médiateurs de discussion », et on a découvert qu’il y avait un problème de communication entre les cellules dans la polyarthrite rhumatoïde. Et de façon tout à fait surprenante, ces modifications ont été retrouvées dans d’autres maladies auto-immunes. C’est aussi très intéressant de découvrir que certains mécanismes peuvent être transposés d’une maladie vers une autre.
des contacts et des collaborations avec d’autres laboratoires, à travers la Journée Jacques Courtin.
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ZOOMSUR
› POLYARTHRITE RHUMATOÏDE ‹ La révolution des biothérapies
Pour les rhumatismes inflammatoires chroniques, les biothérapies ont révolutionné le traitement et rendu aux malades une réelle autonomie. Dans la polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme très destructeur, les biothérapies ont permis de stopper le lent processus de destruction et c’est pourquoi elles doivent être préconisées tôt avant que ne s’étende la destruction ostéoarticulaires.
NOS DÉFENSES IMMUNITAIRES SONT TRÈS SOPHISTIQUÉES
L’organisme se défend contre les agres-sions grâce à un système immunitaire très performant. Ainsi, un microbe par exemple va être immédiatement atta-qué par des globules blancs qui vont tenter de le détruire et qui lancent des messages aux autres cellules immuni-taires pour venir à la rescousse. Ces messages envoyés sont des cytokines, comme le TNF alpha (tumor necrosis factor), et les interleukines IL-1 ou IL-6. D’autres globules blancs spécialisés, les lymphocytes T et B, vont aider à la destruction de l’intrus et fabriquer des cellules tueuses, des anticorps et des cellules qui garderont la mémoire immunitaire.
MAIS ELLES PEUVENT DÉPASSER LEUR BUT
Normalement, l’organisme sait arrêter l’inf lammationlorsque tous les enne-mis sont détruits. Mais dans certains c as,l’inf lammat ionse poursuit , déborde les systèmes de régulation et devient chronique, comme dans les rhumatismes inflammatoires chro-niques (RIC). Dans ce cas, on constate
une trop forte production de cyto-kines, comme le TNF alpha, l’IL-1 ou l’IL- 6et une trop forte activité des lymphocytes T et B.
QU’EST-CE QU’UNE BIOTHÉRAPIE ?
Une biothérapie est une thérapeutique fabriquée à partir du vivant : anticorps monoclonaux (anti TNF alpha, anti récepteur de l’IL-6, anti CD20), pro-téines de fusion (CTLA4Ig ou abata-cept), récepteurs solubles (anakinra, etanercept). Ces traitements s’attaquent donc à une cible très spécifique et n’ont en général qu’un effet suspensif, mais ils peuvent permettre à l’organisme de mieux contrôler l’inflammation chronique et donc d’induire une rémission qui peut être prolongée.
LES BIOTHÉRAPIES DANS LES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES
Plusieurs types de biothérapies ont une AMM (autorisation de mise sur le mar-ché) en France dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chro-niques. D’autres sont en cours
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d’autorisation. Certaines sont administrées en perfu-sions en Hôpital de jour, d’autres per-mettent des injections sous cutanées effectuées par une infirmière ou par le malade lui-même à l’aide d’un stylo injecteur. Le traitement est initié par un médecin hospitalier spécialiste puis renouvelé par un rhumatologue en ville. En cas d’échec du traitement ou d’intolé-rance, on peut utiliser un produit de la même famille (anti TNF) ou passer à une autre biothérapie. En cas de mise en rémission de la mala-die, on peut essayer de baisser ou espacer progressivement les doses, ce qui permet d’obtenir dans un bon nombre de cas une rémission complète sans rechute.
AVANT DE COMMENCER LE TRAITEMENT
Ces traitements comportent des risques que l’on connait bien maintenant. Avant de débuter le traitement, il faut s’assurer de l’absence de tuberculose (interrogatoire, radio de thorax, IDR à la tuberculine, test Quantiféron), surtout chez les sujets à risque (par exemple pat ientpr o ven a ntd’un pays endémique).
L’auteur
Dr Philippe Brissaud Rhumatologue, Neuilly sur Seine www.bio-therapy.net
On doit aussi éviter ces traitements en cas d’antécédent de cancer de moins de 5 ans, notamment cancer du sein et mélanome, et en cas d’antécédent de sclérose en plaques dans la famille. La mise à jour des vaccins habituels est impérative en ajoutant le vaccin contre le pneumocoque et le vaccin anti grip-pal. D’autres vaccins sont préconisés au cas par cas (anti hépatite A et B, anti fièvre jaune, zona). Les autres facteurs de risque doivent être pris en compte : tabac, obésité, diabète, corticothérapie.
gérées pour partir en voyage.
UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE POUR TRAITER PLUS EFFICACEMENT
En raison des risques de destruction arti-culaire, l’enjeu actuel est de dépister tôt ces RIC afin d’adapter le traitement le
› A RETENIR ‹
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plus adéquat possible qui permettra d’éviter les handicaps définitifs. C’est souligner ici le grand rôle des médecins généralistes qui doivent les diagnosti-quer tôt en collaboration étroite avec les rhumatologues.
7 MOLECULES DISPONIBLES
(PR : polyarthrite rhumatoïde, AJI : arthrite chronique juvénile idiopathique SURVEILLANCE ET PRÉCAUTIONS SA : spondylarthrite ankylosante, RhPso : rhumatisme psoriasique) Les risques infectieux étant augmentés, Produit CompositionAdministration Indications surtout dans les 6 premiers mois de trai-Perfusions toutes lesPR, SA, RhPso, tement, il convient d’être vigilant à laAnticorps anti TNFInfliximab Remicade ® 8 semainesPsoriasis moindre infection et prévenir son méde-Injections sous cin traitant. Il faut aussi éviter les risques PR, AJI, SA, RhPso, ® Adalimumab HumiraAnticorps anti TNFcutanées tous les 14 de contagion (jeunes enfants fiévreux,Psoriasis jours varicelle). Injections sous Le moindre signe ou symptôme nouveau Anticorps anti TNF ® Certolizumab Cimziacutanées tous les 14PR ou anormal doit être signalé à son méde-pégylé jours cin traitant, notamment des lésions cuta-Injections sousPR, AJI, SA, RhPso, nées anormales (les réactions aux points Récepteur soluble ® Etanercept Enbrelcutanées tous les 7Psoriasis, Psoriasis d’injection pour les produits sous-cuta-anti TNF jours enfant nés sont fréquentes mais en général Protéine de fusion dePerfusions toutes les ® bénignes).Abatacept OrenciaPR, AJI costimulation 4semaines La grossesse doit être évitée pendant la Anticorps antiPerfusions toutes les durée du traitement, bien que les don-® Tocilizumab RoactemraPR récepteur de l’IL-64 semaines nées actuelles soient plutôt rassurantes avec les anti TNF. Deux perfusions à 15 ® Rituximab MabtheraAnticorps anti CD20jours d’intervalle unePR Pour les produits injectables en sous-ou deux fois par an cutanée, on peut utiliser des boîtes réfri-Ces indications sont données à titre informatif, demandez l’avis de votre médecin
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À LAFONDATION
› PRODUIT PARTAGE ‹ Achetons Solidaire avec 1001remises.com Depuis début mars, le site de ventes privées d’offres d’exception 1001remises.com ea Fondation Arthritiss’unissent pour soutenir la recherche médicale sur les Rhumatismes Inflammatoires Chroniques grâce à l’Achat Solidaire !
C’est la première fois en France qu’un site marchand s’engage au côté d’une Fondation pour la recherche médicale ! 1001remises suit le principe du produit partage. Celui-ci est très simple : à chaque vente d’un pro-duit-partage, l’entreprise qui a mis en vente ce produit, reversera un pourcentage conséquent du produit
de sa vente à une association ou à une fondation. 1001remises a choisi la Fondation Arthritis, ce qui donne à tous l’occa-sion de soutenir la recherche médi-cale autrement, tout en se faisant plaisir : - 1% de son chiffre d’affaires total annuel est reversé pour soutenir les travaux de recherche sur les rhuma-
tismes graves. - des ventes spécifiques de produit-partage vont être organisées. Pouvoir bénéficier d’offres et de ventes privées tout en apportant son soutien aux équipes françaises de recherche sur les rhumatismes inf lammatoireschroniques, une action d’exception !
www.1001remises.com
› PRODUIT PARTAGE ‹ Je prends soin de moi, je prends soin des autres ! Le Bien-être, le Plaisir et la Beauté au centre des évènements de la Fondation Arthritis pour lutter contre les rhumatismes graves. En partenariat avec Beauty Successet Clarins, la Fondation Arthritis a lancé une opération solidaire placée sous le signe du Bien-être du 25 avril au 8 mai 2011. La société Clarins et le réseau Beautycontre les rhumatismes graves.femmes touchées de près ou de loin Success s’unissent à la Fondation1 personne sur 5 souffre de rhuma-par ces maladies. Arthritis autour d’une même philo-tisme en France, et l’âge moyen des sophie : le Bien-être, le Plaisir et lafemmes atteintes de polyarthriteL’ensemble des « produits corps » de Beauté. rhumatoïdese situe autour de 36Clarins distribuéspar le réseau des Du 25 avril au 8 mai 2011 dans lesans. Il est très difficile de penser àfranchisés Beauty Success a été spé-magasins Beauty Succes participantsprendre soin de soi lorsqu’on a unecialement dédié à cette opération. à l’opération, des produits partagesmaladie handicapante.Durant quinze jours, s’occuper de Clarins ont été proposés à la ventesoi signifie aider la recherche et les pour soutenir la recherche médi-C’est pourquoi cette opération soli-700 000 malades. cale. En effet pour chaque « produitdaire met à l’honneur cesfemmes corps » de Clarins acheté, 2€ ontmalades et permet de créer un élanCette opération a d’ores et déjà per-été reversés à la recherche médicalede solidarité de la part de toutes lesmis de récolter plus de 25.000 €.
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Lieu : dans les Golfs du réseau Golfy participants Quand : les 24 et 25 septembre 2011
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› COMPETITION CARITATIVE GOLFY ‹ Jouez solidaire avec la Fondation et Golfy er Le réseau GOLFY, 1réseau de golfs en France, a noué un partenariat durable avec la Fondation Arthritis.
dèles à notre volonté de diversifiertre récolte de fonds pour la recherche édicale, ce partenariat nous permetdévelopperdesopérationssolidairesec, comme vecteur principal, le sport,  organisantcette année ainsi qu’en12 et 2013 le « Trophée ARTHRITISCLARINS ».
 s’agitd’une action caritative d’enver-re nationale : une journée de golf qui ssemblera pas moins de 5 000 gol-urs sur plus de 60 terrains ! Les fonds coltés par chaque club lors de cesmpétitionssolidairesserontdestinés financement du projet : « Trophéerthritis by Clarins » pour la recherche rlesRhumatismesInf lammatoireshroniques.
etévènementincontournableallieratente, performance, et convivialité.
ous vous y attendons nombreux !
RMATION D’ARTHRITIS- N°13- JUIN 2011
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