Le médicament aujourd hui
178 pages
Français

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Le médicament aujourd'hui , livre ebook

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Description

Quels enseignements peut-on tirer du médicament à partir de son histoire, de ses vertus, de son objet, de son usage mais aussi de ses enjeux de santé publique ? Ce livre met en exergue les développements fulgurants de la science du médicament ainsi que les questionnements sur l'efficacité, l'assurance qualité et les exigences de sécurité d'un tel bien. D'où des débats d'ordres technologique, géopolitique, géoéconomique, bioéthique et même juridique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 71
EAN13 9782296470385
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le médicament aujourd’hui
Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
et
François Manga-Akoa
Déjà parus
Koffi SOUZA, Le Togo de l’Union : 2009-2010 , 2011.
David GAKUNZI, Côte d’Ivoire : le crime parfait, 2011.
Djié AHOUE, Et si Ouattara n’avait pas gagné les élections ?, 2011.
Emmanuel KIGESA KANOBANA, Dipenda, Témoignage d’un Zaïrois plein d’illusions , 2011.
Joseph NELBE-ETOO, L’Héritage des damnés de l’histoire , 2011.
Marcel PINEY, Coopération sportive français en Afrique , 2010.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Pour une modernité politique en Afrique , 2010.
Thierry AMOUGOU, Le Christ était-il chrétien ? Lettre d’un Africain à l’Eglise catholique et aux chrétiens , 2010.
Thimoté DONGOTOU, Repenser le développement durable au XXIe siècle , 2010.
Martin KUENGIENDA, République, Religion et Laïcité , 2010.
Maurice NGONIKA, Congo-Brazzaville: 50 ans, quel bilan ? , 2010.
Dieudonné IYELI KATAMU, La musique au cœur de la société congolaise , 2010.
Mahamat MASSOUD, La Banque des États de l’Afrique Centrale , 2010.
SHANDA TONME, Analyses circonstanciées des relations internationales 2009 , 2010.
Alassane KHODIA, Le Sénégal sous Wade , 2010.
Gérard BOSSOLASCO, Éthiopie à la une. Journaux et publicités . 1865-1935, 2010.
Emmanuel Eben-Moussi
Le médicament aujourd’hui
Nouveaux développements. Nouveaux questionnements

L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56151-9
EAN : 9782296561519
L’aventure du « pharmakon » racontée à Raphaël Arthus
et
A tous ceux qui, œuvrant dans le domaine du Développement, côtoient ou ont côtoyé, de près ou de loin, les Instances des décisions politiques ou économiques, les professions de Santé, les industries de la Santé, les consommateurs du Médicament.
REMERCIEMENTS
À
Georges Carric , Agrégé d’université, Biologiste, pour avoir bien voulu relire le manuscrit
Imelda Eyamba , Diplômée de la George Washington University, spécialiste en gestion hospitalière, pour son assistance dans la modélisation des schémas
Olivier Eben-Moussi , Directeur artistique à Designlabz.com, Paris, pour l’illustration graphique de la couverture
Dr Simon Eboko-Ebelle, Médecin, Inspecteur général honoraire du travail, pour ses précieux conseils.
I-PRÉFACE
En quelques années, nous avons changé de monde. Des mutations ont été vécues ; et au lieu de se ralentir, elles n’ont fait que s’amplifier et s’accélérer.
Face à ces mutations, il est judicieux de souhaiter que la satisfaction des aspirations de l’Homme et sa qualité de vie se maintiennent au centre de toutes les préoccupations. On est cependant obligé de constater que toutes les opportunités permettant la satisfaction de ces aspirations restent encore hélas à explorer et à répartir de manière équitable sur la planète.
Les progrès de la science qui pourraient d’une certaine manière y contribuer, génèrent aux yeux de l’individu, de la personne humaine, de la cellule familiale et de la société, une immense espérance. Il s’agit, cependant, d’une espérance porteuse d’exigences certes, mais aussi de désillusions, d’interrogations parfois. On restera donc toujours comptable de leur impact aux plans humain, culturel et sociologique en particulier, mais aussi aux plans économique et politique.
Les progrès en matière de médicament n’échappent pas à cette réflexion, même si la plupart des codes de santé publique conviennent de manière quasi- consensuelle de la définition d’un médicament 1 .
Et le problème est rendu encore plus complexe par le fait que le médicament est reconnu comme un bien précieux destiné à soulager et/ou guérir, parfois prévenir la maladie, protéger notre santé et peut-être demain, réparer des lésions par exemple d’ordre génétique. Le médicament est un produit qui nécessite cependant une stricte observance des consignes d’utilisation et des mesures d’accompagnement précisées par le prescripteur. Il comporte toujours, en effet, un risque de toxicité (car c’est un poison potentiel), avec par ailleurs une possibilité, ou de dérives, ou d’échec thérapeutique (ce dernier est d’autant plus fréquent que son utilisation n’aura pas été raisonnée).
Il faut d’emblée le préciser ici : le médicament ne devrait pas être considéré comme moyen systématique de fuite contre tout ce que l’Homme ne peut supporter (douleurs morales, responsabilités, soucis, fatigues passagères).
Beaucoup reconnaissent, par ailleurs, qu’il y a dans la population comme une certaine « inculture » à propos du médicament, inculture conduisant parfois à des malentendus, des caricatures ou des drames et que le présent ouvrage voudrait contribuer à réduire, tant il est vrai qu’il s’agit d’ un produit très particulier de consommation .
Mais c’est aussi un bien industriel , car fabriqué par des entreprises dites pharmaceutiques dont la rentabilité repose sur une recherche de haut niveau, souvent, sophistiquée, longue, coûteuse et risquée. Or, ce bien devrait davantage être considéré comme un bien public, plutôt que comme un bien marchand , ne serait-ce que de par sa valeur et son utilité sociales.
N’oublions pas qu’après tout, dans toutes nos entreprises sociales, il y a un dû à l’humain. Devenu ainsi un enjeu essentiel sur les plans humain, scientifique, économique, culturel, le médicament n’a cependant pas cessé d’imprimer dans l’esprit de beaucoup, une certaine part d’irrationnel ou de magique.
Parce que produit à vocation de santé publique, le médicament doit aussi faire l’objet de codifications :
- réglementation rigoureuse, de la création à la délivrance ;
- règles de bonnes pratiques de fabrication et d’usage.
C’est pourquoi le médicament, aujourd’hui, interpelle par les nouveaux développements qui prennent place, les nouveaux défis qui s’annoncent tous les jours, les nouveaux questionnements qui s’en dégagent et donc les nouveaux débats qui se profilent à l’horizon, au plan des enjeux de santé publique et développement.
En effet, nous l’avons souvent dit, les composantes du management des médicaments devraient être appréhendées, analysées, développées, décidées et mises en œuvre dans un contexte où le culturel, la situation économique, la structure du marché (du médicament), l’environnement juridique, les instances de décision sont à prendre en compte au tout premier plan, surtout dans la perception des effets de la mondialisation sur la politique du médicament.
Extraordinaire aventure que celle du médicament. On lui reconnaît, en effet, d’avoir :
- changé l’efficacité de la médecine contre certaines manifestations cliniques comme l’infection, l’inflammation, la douleur ou contre des maladies tels le diabète, l’hypertension artérielle, l’asthme, l’ulcère gastrique ;
- réduit drastiquement la mortalité infantile (grâce en particulier aux vaccins), même si en Afrique les facteurs d’ordre socio-économique y constituent encore un fort élément péjoratif ;

- changé la vie de beaucoup de personnes dans le domaine par exemple de la reproduction humaine : de la sexualité au vieillissement, en passant par la conception ;
- permis de prolonger la vie de nombre de cancéreux, grâce à des produits à action de plus en plus ciblée et au mécanisme d’action, à certains égards, novateur (actions sur les récepteurs, les gènes, la néo-vascularisation de la tumeur) ;
- réussi la prouesse de lutter contre le rejet d’un greffon lors d’une transplantation d’organe, grâce aux immunosuppresseurs ;
- rendu possible la réalisation de longues anesthésies générales pour chirurgie particulièrement lourde (réimplantation d’un membre, réparation de la face par exemple) ;
- réduit la perte d’autonomie du parkinsonien avec l’avènement de la L-Dopa ;
- donné l’espoir aux sidéens, grâce à la découverte des antirétroviraux ;
Le médicament symbolise la société de production et de cons

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