Motion FN - Abandon voie ferrée Pau-Canfranc

Iratchet Jean-Michel

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• Publié par: eelvcrnouvelleaquitaine
• Publié le: 12 avril 2016
• Nombre de lectures: 15
• Langue: Français

Extrait

Séance Plénière du 13 avril 2016

MOTION PRESENTEE

PAR LE GROUPE FRONT NATIONAL – RASSEMBLEMENT BLEU MARINE

CONTRE LA REMISE EN SERVICE DE LA LIGNE PAU- CANFRANC

Inaugurée en 1928, la ligne Pau-Canfranc, à voie unique, dés-électrifiée depuis 1992, emprunte la vallée d’Aspe et le tunnel du Somport pour déboucher côté espagnol avecson terminus en gare de Canfranc (puisqu’au-delà, l’écartement des voies est différent).

La ligne Pau-Canfranc, à partir de Bedous, est la ligne la plus pentue de France. Cette caractéristique limiterait drastiquement le tonnage de fret transporté.

Il est à noter quele tunnel ferré a été converti en tunnel de « dégagement » pour l’acheminement de secours vers le tunnel routier du Somport, grâce au percement de galeries d’évacuation.Laremise en service de la ligne ferréeposera donc un réel problème de sécurité pour le tunnel routier du Somport! En raison d’un déraillement en 1970 ayant provoqué la destruction d’un pont, la SCNF s’est saisie de cette opportunité pour en cesser l’exploitation qui avait toujours été déficitaire. Depuis lors, cette voie ferrée a été laissée à l’abandon et s’est dégradée.

Elle nécessiterait de considérables travaux de rénovation: reconstruction d’ouvrages d’art, remplacement des tabliers de 12 ponts, retrait et remplacement du ballast d’origine, pose de filets de protection, rénovation des passages à niveau etc.

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Nous rappelons les points suivants :

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La Région a fait réaliser en2012 une étude socio-économiquepour un coût de 75000 €. Quatre ans plus tard, cette étuden’a toujours pas été communiquée, ni aux associations riveraines, ni aux élus régionaux du Front National qui en ont fait la demande.  Cette étude a-t’elle été vraiment réalisée ?Les conclusions sont-elles si catastrophiques que l’on s’obstine à les dissimuler ? Malgré unavis défavorable de la commission d'enquête en juillet 2013, il été passé outre et le projet a étédéclaré « d'utilité publique » par arrêté du Préfet des Pyrénées-Atlantiques le 19 février 2014. Que cache réellement cet entêtement ?

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Il n’appartient plus à la Région, depuis l’entrée en vigueur de la Loi NOTRe, de se substituer à SNCF Réseau, propriétaire et responsable exclusif pour les travaux d’infrastructure à réaliser. L’Etat et la SNCF ne manifestent aucun intérêt pour ce projet dispendieux voué à un déficit d’exploitation structurel (estimé par la commission d’enquête à 16 millions d’euros par an) Cette ligne ne figure pas dans le schéma RTE-T (Réseau TransEuropéen de Transport) ni dans le Schéma National des Infrastructures de Transports. Autant dire queni l’Europe ni l’Etat n’interviendront financièrement dans cette opération pour le moins aventureuse. Il est aussi à souligner quecette ligne, depuis sa première mise en service,a toujours été déficitaire. Elle le sera de la même manière demain malgré toutes les promesses, tenant plus de la méthode Coué que de l’analyse sérieuse. Outre le coût d’entretien de l’infrastructure et de la maintenance du parc de matériel roulant,la Région devra également supporter le déficit d’exploitation récurrent de cette ligne. Le coût de cette opération de 400 à 500 millions d’euros minimum grèvera pour longtemps l’état de nos finances et tout son poids en sera transféré sur les générations futures. Déjà durement éprouvés par les graves dérives financières de la région Poitou-Charentes, les Aquitains devront-ils aussi payer pour le « caprice opaque » de la ligne Pau-Canfranc ?

Fort de tous ces éléments,le groupe Front National - Rassemblement Bleu Marine demande solennellement l’abandon de ce projet à fonds perdus.Ses conséquences financières obéreront pour très longtemps notre équilibre budgétaire comme nos capacités d’investissement.

Le groupe Front National - Rassemblement Bleu Marine propose qu’une petite partie des sommes que comptaient verser la Région ALPC pour ce projet soient réorientées plus utilementvers :

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le soutien à l’Emploi, l’aide à la ruralité, le soutien aux TPE-PME, Artisans et Commerçants, sans oublier la filière palmipède à foie gras gravement touchée par le virus H5N1.