La lecture à portée de main
Description
Informations
Publié par | flozach |
Publié le | 26 novembre 2013 |
Nombre de lectures | 20 |
Langue | Français |
Extrait
FRANCK LOZAC'H
http://flozach.free.fr/lozach/
LE MANUSCRIT INACHEVÉ
1
LE
S CON
OU
FESSIONS
ÉCR
IVAI
2
D'UN JEUN
N
E
PRÉFACE
Voilà un bien curieux titre pour un recueil de textes ! Il
pourrait sembler énigmatique voire emprunt d'une tendance
surréaliste. Il n'en est rien du tout. L'origine de ce choix est
ordinaire. J'avais accumulé en avril - mai - juin 79 un ensemble de
fragments et de morceaux qui étaient sortis dans un désordre
inimaginable. J'ignorais ce que je pouvais bien faire de ce tas de
papier mêlé et empêtré ! Je ne parvenais pas à en tirer une sorte de
canevas. M'essayant encore à construire le recueil et ne pouvant y
arriver, je décidai de l'abandonner. J'inscrivis donc sur la chemise :
manuscrit inachevé qui est devenuLe manuscrit inachevé. Telle est
l'histoire.
Je pense avoir tenté dans cet exercice d'écriture de
démontrer la réelle difficulté qu'éprouve le jeune littérateur à
produire un livre construit de manière satisfaisante. On y dénote un
dialogue dans la première partie de l'ouvrage où l'âme, la
conscience, la critique et le poète prennent tour à tour la parole.
J'espère que ces interventions seront toutefois comprises et ne sont
pas interprétées comme étant une vulgaire cacophonie.
La deuxième partie du recueil est plus conventionnelle.
3
Elle est construite avec un ensemble de textes ayant la particularité
de pouvoir être lus indépendamment.
J'avoue n'avoir que très peu retouché le manuscrit original.
J'y ai laissé parfois la gaucherie et la spontanéité si caractéristiques
de l'élan de jeunesse.
En souhaitant que l'éventuel lecteur ne m'en tiendra guère
rigueur et se laissera aller à cette agréable spéculation sur la
difficulté à devenir écrivain.
4
Quel équilibre?
Quel équilibre ? Ces lignes dénotent ta nature. Tu as voulu
un monde à ta mesure. Tu n'étais qu'un enfant.
Les conversations pendant les longues promenades
n'existaient que dans ta tête. Ta vie, ta jeune carrière sont-elles à
résumer ? Dois-tu ajouter quelque chose ? Tu as vendu tes
fantasmes. Que reste-t-il à écrire ?
Ce style précieux, étonnant, te donne-t-il le droit au
bonheur ? Ne ris pas.
Y eut-il des tentatives intimes qui purent me satisfaire
quelque journée ? Ce métier, était-il accessible à l'adolescence ?
Devons-nous grandir parmi les hommes de lettres,
parrainés des plus hauts génies, et chaque soir nous endormir
désespérés ? Nous faut-il vivre avec l'horreur de les toucher ?
Mais pourquoi rester enfermé seul des nuits entières dans
cette chambre putride ? Ta solitude, je commençais à m'y habituer,
moi qui travaille fort tard la nuit.
5
Je m'évangélise cyniquement
Je m'évangélise cyniquement. Tous mes préceptes m'ont
suivi. Voilà que je retombe dans mon mal. Arrête-toi là, s'il te plaît
! C'est la conscience qui parle, etc.Tu écris mal.
Las de se battre avec soi-même. La parfaite comédie de la
vie, les petits évènements, les distractions. Chacun se croit subtil.
En vérité des niais !
Écouter des chansons distrayantes, des idioties ! Je me suis
peigné, brossé les dents. La mort dans l'âme, je sais ce que je
représente. - Atroce nuit - nuit qui éclaire !
Il faut se faire comprendre. La puissance est à l'audace. Je
n'ai jamais su exploser. J'ai toujours eu à subir la passion des autres.
6
Tortures de la tête
Tortures de la tête. Ronflements incessants contre les
supports stupides de la mémoire.
J'aurais préféré peindre la lumière des poèmes à boire. Je
suis à l'agonie. Les sécheresses à des lieues du talent des écrivains !
Extraire des sucs, ma chimie ! J'étais heureux, sans plaire.
Mon public, ces murs bleus...
Pâle faiblesse. J'ai changé les batailles. J'ai porté l'habit
rouge. Je me restaure auxDix commandements. J'ai ordonné à un
vol d'étourneaux des tourbillons
fantastiques agressions. Et pourquoi ?
7
d'étoiles
sans
opérer de
Des pluies d'orage
Des pluies d'orage mordillent le sol, les flancs et le sable.
Des nuits s'agrippent à la lune. Les charrues libératrices murmurent
dans le chemin. Mes paroles stupides sont proférées à son oreille :
obstination tardive. Effet printanier sans embrasser celle de mon
choix.
8
J'ai dénoué les cheveux d'or
J'ai dénoué les cheveux d'or. Que valsent les éclairs, les
amants, les amours !
Sinon, qu'insignifiante sa désinvolture paraisse !
Qu'il s'y plaise avec ses sermons, à l'origine de son feu !
Les images fusent, tombent, réapparaissent et se cognent,
fractions de culture.
Pour quelle intensité, lui sergent de mes songes pendant
que je travaille à nous verser davantage de femmes, i
chimie dans nos bras ?
9
nvariables de
Pourquoi se sont-ils tus ?
Pourquoi se sont-ils tus ? L'irritation m'aurait sauvé.
Épouvantables nuits qui font l'homme ! Je n'ai jamais cru
progresser.
Apprentissage scolastique. Si je suppose le manuscrit, je
suis lu par une élite. Effet nul.
10