La Vérité

Theolaura

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• Publié par: Theolaura
• Publié le: 28 juillet 2011
• Nombre de lectures: 78
• Langue: Français

Extrait

Empoissé de nuages mûrs et lourds

Le ciel tinte des sons monotones

Un glas de clocher au fond d'un vieux bourg

Où la pluie sur les tuiles résonne

Les cires brûlantes dégoulinent des murs

Eclaboussés des sons de pures merveilles

Clouées à des autels décorés de fémurs

Où l'on peut distinguer deux cornes vermeilles

Un trône flamboyant sur le sol lézardé

Semble attendre des secrets invincibles

Alors que des statues le visage ridé

Effrayent des plafonds les âmes des cibles

Le cheveu d'or, quel est ce filon tragique

Qui mêle vermillon à ces regards si bleus

Quel est ce nom de dieu de messes antalgiques

Qui apaisent les coeurs à force de leurs yeux

Les danseuses de cire, silencieuses et nues

Embrassent de feux clairs les ombres étranges

Sur le sol noir et blanc de visages cornus

Qui lancent grimaçant des sourires aux anges

Sur les bois noirs sculptés et bâtient de toiles

On peut voir batailler sous un ciel orageux

A la mer déchirée sur des bâteaux à voiles

Les sabres à la main, des marins courageux

Du bout de leurs armes, l'ennemi inconnu

Zèbre le ciel gris de lumières violentes

Qui explosent à bord en un tir continu

Ejectant quelques corps dans l'écume filante

Les uns agglutinés sur des rochers sanglants

Les autres naufragés coulent entre les vagues

Accrochés à la roche dans les embruns cinglants

Les poumons asphyxiés et l'esprit qui divague

Venus de nulle part tel un hologramme

L'effroi saisit les corps sacrifiés aux autels

Et dans l'ignorance des communs des mortels

Inflige au monde de vils anagrammes

Dans les volutes d'or des cires brûlantes

Se dessine le sort des âmes naufragées

Du fond des corridors leurs plaintes hurlantes

Ne réveillent encore vos consciences figées