METIER
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MARC FERRAND METIER METIER Son vrai boulot ? Il n’en parlait pas. Il travaillait dans l’ombre, sans même savoir le pourquoi du comment. Il obéissait aux ordres et c’est tout. Dans ce métier, mieux valait ne pas se prendre la tête, à moins de la perdre. Je parle bien de la tête : Bobo à la tête, hôpital ! Avec un grand point d’exclamation pour que passent les hélicos. Attention Hôpital ! Retards qui analysent des numéros. De la flicaille que ces assommoirs sociaux ! La télévision et les cris de la rue, six rues de retards, faut aller au boulot. Putain il pleut cette nuit. Comme les horoscopes, on déciderait pour lui. Il était le dernier dupe du lot mais… piégé dans un métier à tisser jour après jour. Long moment sous le réveilleur, ça lui fait du bien avant de passer la porte du Centre de Recherche Neuro-Musical. Méthode numéro 11, exercices cloneurs de patience ; La notion de temps-ci-jointe. Immatérielle-sculpture, musique. À BENI OUI-OUI Si vous vivez au pays des Baise-Nounours ? Vous souvient-il ? Se souvient ? Tu ne savais pas non plus que dans ces heures où je ne pouvais me rendre au rendez-vous, tu aurais pu ouvrir mon dossier-tu-en-avais-combien ? La petite voleuse de feu avait trouvé le truc. Le truc pour lequel Curt est la tête de turc. Tout le monde comme il tourne, simple comme un : « Zut ». Jean l’avait vue venir, lent j'avais vu venir, l'ange avait vu venir. La-fumée- dans-la-gueule-c'est-aussi-mauvais-que-le-recyclage-de-cordes.

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Publié le 15 juin 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

METIER
MARC FERRAND
METIER
Son vrai boulot ? Il n’en parlait pas. Il travaillait dans l’ombre, sans même savoir le pourquoi du comment. Il obéissait aux ordres et c’est tout. Dans ce métier, mieux valait ne pas se prendre la tête, à moins de la perdre. Je parle bien de la tête : Bobo à la tête, hôpital ! Avec un grand point d’exclamation pour que passent les hélicos.
Attention Hôpital !
Retards qui analysent des numéros. De la flicaille que ces assommoirs sociaux ! La télévision et les cris de la rue, six rues de retards, faut aller au boulot. Putain il pleut cette nuit. Comme les horoscopes, on déciderait pour lui. Il était le dernier dupe du lot mais… piégé dans un métier à tisser jour après jour.
Long moment sous le réveilleur, ça lui fait du bien avant de passer la porte du Centre de Recherche Neuro-Musical.
Méthode numéro 11, exercices cloneurs de patience ; La notion de temps-ci-jointe. Immatérielle-sculpture, musique.
À BENI OUI-OUI
Si vous vivez au pays des Baise-Nounours ? Vous souvient-il ? Se souvient ? Tu ne savais pas non plus que dans ces heures où je ne pouvais me rendre au rendez-vous, tu aurais pu ouvrir mon dossier-tu-en-avais-combien ?
La petite voleuse de feu avait trouvé le truc. Le truc pour lequel Curt est la tête de turc. Tout le monde comme il tourne, simple comme un : « Zut ». Jean l’avait vue venir, lent j'avais vu venir, l'ange avait vu venir. La-fumée-dans-la-gueule-c'est-aussi-mauvais-que-le-recyclage-de-cordes.
Guitares,mais je ne fais que passer se disait ce dernier. Roll'$ m'attend si je garde la façade.
Autrement ? L'autre ment. Pourquoi présenter les excuses du mal qu'on te fait ?
M'envoler en vers lents. Volez-m-en phrases phasées de l'arriéré comme ils disent. Écrire ces tabous éthiques, redonner des sciences à la langue, un livre ouvert, ces hommes ou ces femmes pancartes publicitaires battent la campagne depuis que tu vends.
Tu sais très bien de qui je parle sans que je le sache moi-même. La devinette est très à propos.
Ça t'étonne, ça te parle à tous.
J'ai eu des métiers qui donnent la frousse. Des poumons reliés à la machine à poussière des travaux mal payés, maladies, presque toutes comme on nous traite. Tu ne sens pas venir ? Regarde, observe, même sans études.
Le système est vague. Une vague en vogue Suppléant La précédente. Ainsi de suite Les règles bougent Dans les bouges Populaires et de luxes.
C'est Mozart Qu'on ressuscite. Ces mots arts Je me défends..
AVANT L'HEURE
Veilleur de nuit, remerciant la veilleuse sous laquelle il pouvait lire. Des romans, des poèmes, tous ceux qui se lisaient. A l’époque libre et ne le savait pas. Le chemin sera maintenant balisé.
J’ai mal à mon humanité disait-il à qui voulait bien l’entendre. Ils n’y prêtaient que peu d’attention, le lot était en route pour le boulot ; le lot de tout le monde et des jours de lotos. Gratte la surface de ta vie avec ta guitare qui était la mienne.
Chante, lui disait-elle...
INCIDENCES HASARDEUSES NE T'INQUIETE PAS IL PLEURE PARFOIS
Machine à laver le sens critique ? Ce dernier, malgré tout, s’est affûté à des coïncidences qui ne tenaient pas forcément du hasard.
Que lui restait-t-il à donner, si ce ne sont que prières neuroleptiques aux Boites de Pandore de la psychiatrie ? Il est enfermé, mis en boite quand il ressort. Que nous préparent les médias à grand tirage ? Des séries d’assassins ? De la drogue à légaliser ou non ? De la maladie mentale ? Tout ce système est vendu et veut profiter. Ces saloperies qu’on vous balance comme nectars. Un miel sans abeilles, amer et sans couleur ; celui du refus de l’autre, de l’exploitation de la différence. L’époque est troublée par le grand va-et-vient de la caricature et de l’exemple comme bouc émissaire.
On nous bassine, on nous lessive, on nous dentifrice de matins qui font la gueule profilée par le boulot. On nous donne de la réalité relativement télévisée et dûment payée. On nous sépare, on nous écartèle, on nous divise… « C’est qui on ? » phrase magique, trafiquée de boulons mentaux. Cette question comme mise à la question, Franc n’a jamais pu répondre. Il s’est tu… et après ? Il s’est tué après… Cette phrase assassine et perverse : « C’est qui on ? »
Aujourd’hui, j’écris, à l’instant, ce sont des remerciements pour ces années passées en passoire de médicaments. Peut-être que demain, tu mens, elle ment, je-tu-il-elle-nous-vous-ils-elles, mots d’un jour peuvent-être boniment-lendemains beaucoup moins certains.
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