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1 Le système éducatif congolais à l’heure de la mondialisation : Missions, Défis, Paradoxes et Perspectives. 1Par : Aksanti Cirhibuka Dieu Merci I. Cadrage thématique et objet d’étude. Cette étude qui prolonge la réflexion sociologique sur le système éducatif se propose de faire une mise en lumière des missions des institutions éducatives congolaises (écoles au sens large), des problèmes auxquels elles sont confrontées ainsi que des paradoxes (contradictions) qu’elles laissent transparaitre au regard de la situation de terrain. Depuis la nuit des temps, tous les pays convertis à l’idéal scolaire considèrent le savoir comme un bien de première nécessité, comme une affaire de survie. Les institutions scolaires sont considérées dès lors comme des instances de socialisation les plus privilégiées. Ainsi, plusieurs études y afférentes ont été produites selon qu’il s’agit des pédagogues, des psychologues, des sociologues, des juristes et même des économistes. 2 -Ivan Don Illich fait remarquer que l’école est une institution fondée sur l’axiome que l’éducation est le résultat d’un enseignement. Plus un être humain « consomme » d’éducation, plus il fait fructifier son avoir et s’élève ainsi dans la hiérarchie des capitalistes de la connaissance.

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Publié le 01 juin 2013
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Langue Français

Extrait

 
1
Le système éducatif congolais à l’heure de la mondialisation : Missions, Défis, Paradoxes et Perspectives.Par : Aksanti Cirhibuka Dieu Merci1 I. Cadrage thématique et objet d’étude.                Cette étude qui prolonge la réflexion sociologique sur le systèmeéducatif se propose de faire une mise en lumière des missions des institutionséducatives congolaises (écoles au sens large), des problèmes auxquels elles sontconfrontées ainsi que des paradoxes (contradictions) qu’elles laissenttransparaitre au regard de la situation de terrain.                Depuis la nuit des temps, tous les pays convertis à l’idéal scolaireconsidèrent le savoir comme un bien de première nécessité, comme une affairede survie. Les institutions scolaires sont considérées dès lors comme desinstances de socialisation les plus privilégiées. Ainsi, plusieurs études yafférentes ont été produites selon qu’il s’agit des pédagogues, despsychologues, des sociologues, des juristes et même des économistes. -Ivan Don Illich2 fait remarquer que l’école est une institution fondéesur l’axiome que l’éducation est le résultat d’un enseignement. Plus un êtrehumain « consomme » d’éducation, plus il fait fructifier son avoir et s’élèveainsi dans la hiérarchie des capitalistes de la connaissance. Pour l’auteur,l’éducation définit donc une nouvelle pyramide des classes dans la mesure où lesgros consommateurs du savoir- ces porteurs des trésors de la connaissance-peuvent ensuite prétendre rendre des services de valeur plus éminente à leursociété. A cette effet, l’école comme appareil éducatif joue une triple fonction àsavoir garder les enfants, servir de base sure de sélection et enfin servird’instrument d’instruction et d’endoctrinement. Des générations en générationpoursuit l’auteur, la communauté mondiale s’efforce de parvenir à l’édificationd’un monde meilleur en voulant sans cesse élever le niveau de scolarité mais àprésent, l’entreprise semble se solder à un échec.
                                                          1 Assistant de Recherche et d’Enseignement à la Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives,Département de Sociologie à l’Université Officielle de Bukavu 2 Don I. Illich., Une société sans école, éd. Seuil, Paris, 1971,219p. 
 
2
 -Isaïe Nzeyimana3 estime que la signification première de l’éducation estle perfectionnement de l’humanité, la dignité et l’excellence de l’espècehumaine comme l’homme savant, sage et producteur. Et dans cette optique,l’école peut être considérée comme une fabrique de l’humanité car elle veutfaire un homme véritablement homme en partant de l’hypothèse que tous ceuxqui sont nés hommes ont la destinée essentielle d’être des hommes. Cela étant,l’éducation devrait avoir une fin pratique : faire de l’éduqué un instrument debonheur pour lui-même et pour ses semblables.           -Philip H. Coombs4 relève que le domaine de l’éducation tel qu’ilprésente aujourd’hui, est si complexe, et son état si grave, que le vocabulaired’une seule discipline, fut-ce la pédagogie, est insuffisant pour en rendre comptetotalement. Pour cet auteur, le milieu humain depuis 1945, s’est transformé avecune rapidité stupéfiante sous l’effet de plusieurs révolutions qui, dans le mondeentier, ont simultanément affecté les sciences et les techniques. Les systèmes sesont eux aussi développés et transformés de façon accélérée, mais pas assez vitepour suivre le rythme. Ce décalage sous ses multiples formes, est au cœur mêmede la crise mondiale de l’éducation dont l’auteur retrace les causes sous quatredimensions :* La première et la principale est l’intensification soudaine de la demanded’éducation qui a littéralement submergé les écoles et les universités ;* La deuxième est la grande pénurie des moyens, qui a empêché les systèmesd’enseignement de mieux répondre aux exigences nouvelles ;* La troisième est l’inertie inhérente à ces systèmes, d’où vient la lenteurexcessive avec laquelle ils ont adapté leurs structures internes aux nécessitésexternes, même lorsqu’ils n’ont pas été trop gênés par l’insuffisance desressources; *La quatrième enfin est le laxisme du corps social lui-même qui, ligoté par sestraditions, ses croyances, son système de valeurs et des stimulants et sesinstitutions, s’est révélé incapable d’utiliser au mieux l’enseignement et lepersonnel instruit dans l’intérêt du développement national.
                                                          3 Esaïe Nzeyimana., Finalités de l’éducation : Essaie d’une philosophie anthropologique de l’éducation auRwanda, éd. UNR, juillet 2000,117p. 4 Philip H. Coombs., La crise mondiale de l’éducation, PUF, 1968, 322p. 
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3
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4
conscience plus claire des équivoques d’une éducation nouvelle tropsouvent «utopique » du début de ce siècle ; refus des cheminements empiriqueset remise en question des intuitions hasardeuses qui, trop souvent guidentl’éducateur. Peu après 1950, dans le monde entier, les systèmes d’éducation sesont engagés dans un processus d’expansion dont l’histoire de l’humanitén’offrait aucun précédent. Les effectifs des élèves et des étudiants ont au moinsdoublé dans beaucoup de pays, les dépenses d’enseignement ont augmenté plusque proportionnellement, et l’enseignement est devenu la plus grande desentreprises nationales. Ces chiffres contenaient la promesse d’un progrès quin’allait plus s’arrêter7.  Cependant, il se dessine aujourd’hui une constatation brutale, inquiétantevoire paradoxale : malgré cette énorme expansion, l’accroissementdémographique enregistré en même temps se traduit par une augmentation dunombre d’adultes illettrés dans le monde; on en dénombre en ces décennies plusde 500 millions dans les Etats membres de l’Unesco, soit près de 60% de leurpopulation en âge de travailler8. Les éducateurs en ces jours (l’enseignant danstoutes les disciplines et à tous les degrés d’enseignement, les parents aussi),emportés dans le courant des changements déjà amorcés, et entrainés dans lemouvement historique qui caractérise la pensée contemporaine, deviennent plusexigeants et n’acceptent guère un donné pédagogique tout fait, porteur desrecettes jugées efficaces, qu’il suffirait d’appliquer en toute sécurité. En RDC, il s’observe actuellement une certaine désorganisation et enmême temps une désintégration avancée de l’appareil éducatif congolaistraduites par un manque criant d’un partenariat éducatif planifié alors quel’éducation devrait être prise en compte à part entière dans le plan général dudéveloppement national. Des nouvelles tentatives de redressement situationnelsont déployées mais leur concrétisation et leur efficacité semblent n’être qu’unchapelet des bonnes intentions quand il faut seulement se fier aux colloques,séminaires et ateliers qui sont du jour le jour organisés quant à ce. Les différentsgouvernements qui se sont succédés ont inscrit sur leurs agendas d’actionsprioritaires les problèmes et besoins en éducation mais au finish de leur mandat,l’œil et l’esprit inquisiteurs de tout citoyen avertit les jugent, non sans raison, devéritable échec.
                                                          7 I. Don Illich., idem, p68.8 Unesco., Le défi de la parité entre les sexes dans l’éducation de base : études statistiques 1990-1998,éducation pour tous…, éd. Unesco, 2002, p12. 
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