13 mars 2011 - Beau temps pour reprendre la route ! - Alain Ambeault

Alain Ambeault

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13 mars 2011 - Beau temps pour reprendre la route ! - Alain Ambeault

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: afubyzow
• Nombre de lectures: 127
• Langue: Français

Extrait

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L’année liturgique nous donne souvent l’impression de revenir au point de départ:

l’Avent, un nouveau cycle, le temps des fêtes, les dimanches dits ordinaires, le carême,

lasemaine sainte, etc. J’aime le caractèrela liturgie car il force notre regardcyclique de

à lire la Bonne Nouvelle au gré des événements de la vie.D’ailleurs, n’est-ce pas le sens

fondamental de l’acclamation « Acclamons la Parole de Dieu » que nous faisons après la

lecture du récit évangélique? Même si plusieurs lecteurs ne peuvent résisterà l’idée de

porter hautement le livre des écritures, ce moment de « Parole de Dieu » est davantage

celui où le texte atterrit au cœur des défis de la vie, libérant effectivement la Bonne

Nouvelle, c'est-à-dire la Parole de Dieu pour aujourd’hui. Proclamer l’écriture et

l’accueillir en communauté (ou individuellement, bien sûr) c’est un acte de mémoire,

c’est entrer dans l’espace symbolique le plus puissant du rituel: non pas rappeler le

passé, mais permettreà l’âme de ce qui l’a animé et d’être encore et toujours présent.

Nous voilà donc encore une fois au premier dimanche du carême. Beau temps pour

reprendre la route? Et oui, ce temps de distance, comme les tentations au désert nous

le suggèrent, n’en est pas un pour baisser la tête et fixer le bout de nos souliers, mais

plutôt l’exercice de la relever et de reprendre la route à la façon de ces deux disciples en

marche vers Emmaüs. Tout un saut au lendemain du dimanche de la résurrection, me

direz-vous? Non! En ces premières heures du carême, soyons convaincus simplement

que la reprise de la route est nécessaire parce que c’est là que la vie se passe et que de

là jaillit la première question conduisant à la foi: « De quoi discutiez-vous en chemin? »

(Lc 24, 17)

Les raisons de prendre la route sont multiples: malaise là où nous sommes, fin d’une

expérience et retour à la vie normale, besoin d’aventure etpourquoi pas la nécessité de

refaire le point? Pour notre Église, le plus beau carême cette année serait justement

d’aller vers les hommes et les femmes, de risquer les lieux de leurrencontre et d’ouvrir

les yeux, le cœuret les oreilles.Seulement cela… tout cela!Plus d’audace encore: oser,

au nom de la foi qui nous anime, la question première qui a surpris les marcheurs vers

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