CHAPITRE 2010 : SPIRITUALITE La Tempête sur le Lac

William Barnes

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CHAPITRE 2010 : SPIRITUALITE La Tempête sur le Lac

Sujets

• Philosophie et théologie

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• Publié par: yfyhuwox
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• Langue: Français

Extrait

1 CHAPITRE 2010 : SPIRITUALITE Par Francis BARNES La Tempête sur le Lac Il était déjà tard ce jour-là quand Jésus dit à ses disciples:“Passonssur l’autre rive".Ils laissèrent la foule et prirent Jésus comme il était dans la barque; d’autres barques l’accompagnaient. C’est alors que se lève une violente rafale de vent: les vagues se jettent sur la barque au point que déjà l’eau monte, mais lui, allongé sur le coussin à l’arrière, il dort. Ils le tirent du sommeil et lui disent: "Cela ne te fait rien si nous coulons"!Jésus s’est réveillé, il rappelle à l’ordre le vent et dit à la mer: "Silence! Tais-toi"! Aussitôt le vent tombe et c’est le grand calme. Alors il leur dit: "Pourquoi vous mettre dans un tel état? Vous n’avez donc pas la foi?" Ils furent saisis d’une grande crainte; ils se disaient l’un à l’autre: "Qui donc est-il? Même le vent et la mer lui obéissent!"Marc 4 :35-41 Ainsi, Jésus conduit les disciples sur l'autre rive du lac. En fait, depuis le début de son ministère, par son enseignement et sa façon d'être, il les avait toujours conduits vers l'autre rive– vers une manière plus large et plus profonde de penser, des horizons plus vastes, des nouvelles perspectives. Jusqu'ici dans l'Évangile de Marc, Jésus passait quelque temps à prêcher en paraboles, et le but de cet enseignement était, en quelque sorte,d’éveiller dans les disciples, une vision plus claire de la réalité. Oui, il enseignait en ouvrant de nouvelles portes sur la réalité, un enseignement qui devrait les avoir habilités à commencer à oser faire confiance à la vie de l'Esprit en eux;c’était un enseignement qui avait osé agiter et briser les vieilles habitudes de faire, de voir, et de savoir. C'était, en effet, un enseignement qui les attirait vers l'autre rive, au-delàd’eux- mêmes, au-delà de leur ego, vers de nouvelles manières de voir et d'entendre. Sans doute, les disciples se sentaient mal à l'aise dans tout cela– sommes-nousvraiment différent d'eux? Et pourtant, Jésusles mettra encore plus mal à l’aiselorsqu'il les prend pour faire un tour sur le lac. Si nous prenons l'Evangile au sérieux, je pense que nous serions tousd’accord que Jésus est un maîtredans l’art denous mettre mal à l'aise. Oui, les disciples sont plusqu’ébahis par le message de Jésus, et maintenant il est sur le point de les enseigner de manière très différente. En effet, il les enseigne toujours en paraboles, mais cette fois-ci, c'est en actes plutôt qu’enparoles. Notons que, dans cet épisode particulier, nous voyons Jésus seul avec ses disciples; c'est comme si les foules ne sont pas prêtes pour ces choses plus profondes. Lorsqu'il passe vers l'autre rive du lac, Jésus déplace ses disciples à un niveau différent de la conscience, à une vision différente du monde. Sur l'autre rive, il y a les Gérasènes–les non Juifs, et pour y parvenirvous devez traverser le lac, ce qui, à l'époque,n’était pas si évident. Les voilà maintenant sur l'eau; rappelons-nous que pour la plupart des gens, la terre, terra, firma,c’est là oùl’on se sent en sécurité–s'éloigner de la terre est en quelque sorte insécurisant, c’est un voyagel'inconnu, ou dans le mystère. La mer est, en effet, une force puissante et dans complexe. Rien ne défiait tellement l'imagination des peuples anciens comme la mer, se répandant eux sans cesse, immense aux limites inconnues. La mer était le domicile des forces capricieuses et tumultueuses qui pouvaient ressurgir à tout moment. Très peu de gens osaient s'aventurer ouvertement dans la mer, et certainement pas la nuit comme Jésus le fait avec ses disciples. Le miraclede l’apaisementde la tempête reflète un problème que les pêcheurs La Tempête sur le Lac: Causerie pour le Chapitre 2010Francis Barnes