Les performances de l économie gabonaise depuis le milieu du  XXième siècle
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Les performances de l'économie gabonaise depuis le milieu du XXième siècle

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L'économie gabonaise présente trois phases de croissance: une évolution modérée de 3% l'an entre 1960 et 1965 suscitée par une stratégie de développement basée sur le secteur primaire. Le boom pétrolier de 1973 sonne le décollage économique du pays. Celui-ci est remarquable durant une décennie par des rythmes de croissance à deux chiffres : 20,3% entre 1970 et 1975, 16,8% entre 1975 et 1980. Les restructurations et les ajustements opérés depuis la crise de 1986 ont engendré une progression notable du PIB réel entre 1992 et 2000 mais les taux de croissance sont restés en deçà des niveaux atteints lors du boom pétrolier. La période 1986-2000 est marquée par des taux de croissance proches de zéro ou inférieurs à 5% par an. Depuis 2000, on note un essoufflement de la création des richesses. Les simulations économétriques prévoient un taux de croissance proche de 6% sur la période 2011-2015.

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Publié le 10 novembre 2014
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Langue Français

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INSTITUT DE MATHEMATIQUES APPLIQUEES Les performances de l’économie ème gabonaise depuis le milieu du XX siècle. Victor OBAME EMANE Résumé: Léconomie gabonaise présente trois phases de croissance. Une évolution modérée de 3% entre 1960 et 1965 est suscitée par une stratégie de développement basée sur le secteur primaire. Le boom pétrolier de 1973 sonne le décollage économique du pays. Celui-ci est remarquable durant une décennie par des rythmes de croissance à deux chiffres : 20,3% entre 1970 et 1975, 16,8% entre 1975 et 1980. Les restructurations et les ajustements opérés depuis la crise de 1986 ont engendré une progression notable du PIB réel entre 1992 et 2000 mais les taux de croissance sont restés en deçà des niveaux atteints lors du boom pétrolier. La période 1986-2000 est marquée par des taux de croissance proches de zéro ou inférieurs à 5% par an. Depuis 2000, on note un essoufflement de la création des richesses. Les simulations économétriques prévoient un taux de croissance proche de 6% sur la période 2011-2015. Siège social : Quartier Louis, entrée à gauche avant CKdo . BP : 14344 Libreville Gabon Tél : (+241) 07 57 72 70/03 30 38 27 83Email : imagabon@hotmail.fr
Les performances de l’économie ème gabonaise depuis le milieu du XX siècle. Basée sur les données extraites des comptes nationaux et du tableau de bord de l’économie, cette étude retrace l’évolution de l’économie nationale depuis 1960 et confirme les trois (3) phases que celle-ci a traversées et qui se distinguent sur la figure 1 ci-dessous: Une évolution en trois phases Figure 1 : PIB réel, 1960-2010
Source : OBAME EMANE , V. (2014) . « Performances de l’économie gabonaise,1960-2014 »
-Une évolution modérée de 3% entre 1960 et 1965 suscitée par une stratégie de développement basée sur le secteur primaire : agriculture, la forêt, les industries extractives (manganèse et uranium). Puis, une légère accélération entre 1965 et 1970 grâce à lexportation des produits miniers : +8,5% par an en moyenne -Le boom pétrolier de 1973 qui a sonné le décollage économique du pays. Celui-ci est soutenu durant une décennie par des rythmes de croissance à deux chiffres : 20,3% entre 1970 et 1975 16,8% entre 1975 et 1980. IMA/2014/vOE/10/11/2014 2
-La restructuration, les ajustements et les déséquilibres structurels depuis la crise économique de 1986 : chute de moitié du prix du pétrole, aggravation de la fragilité de l’économie aux chocs externes, chômage très élevé, dette publique anesthésiante. Ceux-ci se traduisent par des taux de croissance proches de zéro ou inférieurs à 5% par an. Une croissance moyenne autour de 6% par an entre 2011 et 2015 Sur la période 2011-2015, la poursuite de la diversification de l’économie gabonaise et les programmes d’équipements et d’infrastructures publics en cours devraient susciter une croissance significative comprise entre 5,5% et 7% par an en supposant que les taux de croissance sont gouvernés par le modèle autorégressif et de moyenne mobile ARMA(2,2). En revanche, si l’on admet que les taux de croissance annuels obéissent à une loi de probabilité lognormale, le taux moyen de croissance économique devrait osciller entre 3,42% par an et 8,57% par an. Ces intervalles de confiance comprennent bien la prévision de croissance du FMI pour l’année 2015 soit 5,4%(Voir, Journal l’union, jeudi 6 novembre 2014, p.5). En outre, si l’on considère que la séquence des tauxannuels de croissance forme un processus markovien de trois états : récession, stagnation et forte croissance, on obtient les risques que l’économie se trouve dans chacun de ces états. Ainsi, avec un risque de 20,3%, la récession n’est pas envisageable dans l’immédiat. Par contre, le risque de stagnation est très élevé : 42% contre 37,8% pour une année de forte expansion. Des retombées positives pour les travaux de prévision L’évolutionmacroéconomique sur la période 2011-2015n’étant pasconnue depuisl’interruption de la publication du tableau de bord de l’économieet comptes nationaux, mon travail constitue un apport substantiel aux dispositifs actuels de l’observationdes performances réelles de léconomie nationale à long terme.
IMA/2014/vOE/10/11/2014
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Les résultats obtenus par l’étude ouvrent également de perspectives intéressantes pour les études économétriques et les travaux de modélisation macroéconomique en cours(à l’exemple dumodèle MEGA) ou futurs notamment la construction de modèles de croissance pour une meilleure formulation des stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté. Figure 2 : Prévisions de croissance réelle, 2011-2015
Source : OBAME EMANE , V. (2014) . « Performances de l’économie gabonaise,1960-2014 »
Les résultats obtenus par l’étude ouvrent également des perspectives intéressantes pour les études économétriques susceptibles d’être exploitées par les travaux de modélisation macroéconomique en cours (à l’exemple duMEGA) ou futurs notamment la construction de modèle modèles de croissance pour une meilleure formulation des stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté. En conclusion, l’étude sur les performances à long terme de l’économie gabonaise montre l’urgencede créerd’une synergie entre organisations non gouvernementales (ONG), les secteurs publics et privés pour doter notre pays d’un observatoire économique performantde susceptible renseigner régulièrement et durablement l’évolution économique du pays.
IMA/2014/vOE/10/11/2014
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