Nouvelle économie des institutions culturelles : bibliothèques publiques et musées
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Appel à projet du DEPS Nouvelle économie des institutions culturelles : bibliothèques publiques et musées

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Publié le 16 octobre 2013
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Langue Français

Extrait

APPEL À PROJETS DE RECHERCHE
du département des études, de la prospective et des statistiques octobre 2013
Secrétariat général Service des politiques culturelles et de linnovation département des études, de la prospective et des statistiques
LA NOUVELLE ÉCONOMIE DES INSTITUTIONS CULTURELLES : BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES ET MUSÉES
Sommaire
I
II
III
IV
V
Contexte, éléments de cadrage et objectifs
Modalités administratives
Annexe 1 : Demande de subvention de recherche
Annexe 2 : Autorisation institutionnelle de participation à lappel à propositions de recherche
Annexe 3 : Demande de subvention : pièces à fournir
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I – CONTEXTE, ÉLÉMENTS DE CADRAGE ET OBJECTIFS
Les institutions culturelles au défi d’une « nouvelle économie »
Le développement de la vie et des pratiques culturelles s’appuie largement sur des institutions culturelles qui ont pour mission de permettre aux publics de découvrir la multiplicité des œuvres et des contenus culturels au travers de l’offre d’une programmation ou de la mise à disposition d’une collection. Ces institutions constituent un champ à la fois vaste, hétérogène et en évolution permanente en même temps qu’il fait l’objet d’une attention particulière et renouvelée dans les démarches de politiques culturelles territoriales.
La diversité de ce champ tient au fait que l’on regroupe sous ce vocable à la fois des organisations qui s’attachent à développer une programmation dont le cœur est le spectacle vivant mais aussi des organisations qui disposent de collections, comme c’est le cas en particulier des bibliothèques ou médiathèques publiques et des musées. Pour autant, ces dernières institutions sont de plus en plus clairement engagées dans des démarches de programmation d’expositions mais aussi d’activités parfois très diverses rejoignant par là l’offre des premières sous l’effet d’une propension plus générale à l’« événementialisation ».
Les unes et les autres connaissent une évolution permanente. D’abord, de nouvelles institutions se créent, traduisant un engagement culturel des collectivités territoriales qui ne s’est pas démenti sur les dernières décennies, largement conforté par le ministère de la Culture : on a vu ainsi d’abord, dès les années 1960, la création des établissements d’action culturelle et des différents réseaux du théâtre subventionné avant le fort mouvement de création de bibliothèques et médiathèques à partir des années 1980 et, dans le même temps, la rénovation de nombreux musées. Ensuite, chacune de ces institutions est un lieu, un équipement à entretenir, à rénover, à adapter régulièrement en tant qu’espace où se déploie un projet culturel lui-même à développer, à redéfinir…
Ces institutions culturelles occupent enfin une place cruciale dans les politiques publiques car elles sont considérées comme les vecteurs privilégiés de l’« institution » de la culture et de son affirmation comme bien commun. Cette institutionnalisation porte, comme pour toutes les organisations aux ressources très majoritairement publiques, le risque d’une possible bureaucratisation qui les rendrait, malgré le souci d’assurer toujours mieux leurs missions, peu aptes à se renouveler et à assumer les enjeux tant du renouvellement créatif que de l’innovation sociale. On trouve la marque de cette interrogation dans le souci réitéré tant de se tourner vers de « nouveaux lieux » plus propices aux émergences que dans celui dont ces institutions font souvent montre pour « sortir des murs » et aller vers les publics y compris les plus éloignés.
Cette position alliant la force d’une centralité dans la vie culturelle et l’inconfort d’une interrogation récurrente est particulièrement aujourd’hui celle des institutions culturelles disposant de collections (bibliothèques publiques et musées, en premier lieu) pour des raisons qui tiennent à l’existence même de ces collections mais aussi à la conjonction de la fin d’une période historique de grande remise à niveau et renouvellement de ces institutions, et de l’apparition des multiples bouleversements engendrés par la révolution dite numérique. Il est à peine nécessaire de rappeler, de plus, les contraintes budgétaires pesant désormais durablement sur les financements de la part des collectivités territoriales et de l’État.
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Or, tout se passe aujourd’hui comme si les logiques qui ont présidé à la modernisation généralisée de ces institutions culturelles se trouvaient maintenant à la peine pour définir ce que pourrait être un modèle de positionnement et de fonctionnement soutenable, intégrant leurs missions traditionnelles mais aussi désormais des éléments de l’économie du spectacle vivant et de l’événementiel. Les interrogations réitérées autour de ces institutions, l’exercice de leurs missions, leur mode de gestion, le profil de leurs dirigeants voire leur avenir même ainsi que les malaises avérés de la « professionnalité » en leur sein viennent en attester et montrer que la compréhension de la « nouvelle économie » de ces institutions constitue désormais un enjeu essentiel qu’il convient de venir éclairer du mieux possible.
On reviendra d’abord sur le positionnement stratégique et organisationnel actuel de ces institutions (I) et les mutations et défis auxquelles il est affronté (II) pour montrer que c’est cette « nouvelle économie » qu’il s’agit de revisiter (III) au moyen d’un appel à propositions de recherche du DEPS (IV) dont on mettra en avant les thèmes qu’il conviendrait d’approfondir (V).
I – Un positionnement organisationnel et stratégique plus complexe
Les institutions culturelles territoriales que sont les bibliothèques publiques et les musées se trouvent dans une posture complexe résultant de la conjonction de missions de trois ordres :  fait leur spécificité, la responsabilité de constituer, ded’abord, en lien avec ce qui conserver, de mettre en valeur et de « diffuser » ou rendre accessible une ou des collections avec ce que cela peut comporter de travail scientifique et de compétences professionnelles particulières ;  ensuite de développer, comme toutes les institutions culturelles, une relation à un public avec ce que cela suppose de connaissance des pratiques et des attentes de la diversité des publics, de capacités à la fois de marketing et de médiation, de pédagogie, de définition d’une politique tarifaire, etc. ;  enfin, l’assignation de missions relatives à leur insertion dans les politiques culturelles territoriales et nationales.
Ces trois ordres de mission se sont peu à peu affirmés au-delà du premier qui correspond en quelque sorte au « cœur de métier » historique de ces institutions.
Ainsi, la grande période de mutation de ces institutions fondée sur l’implantation de nouveaux équipements et la rénovation d’équipements existants a coïncidé mais aussi permis et obligé à la définition de véritables missions à l’égard du public et des usagers. Des institutions dont l’image change et se modernise, qui sont en mesure de proposer de nouveaux services deviennent plus attirantes y compris à l’égard de nouveaux publics au-delà des usagers traditionnels et voient leur fréquentation s’accroître, au moins dans un premier temps, avec le développement de la valorisation des collections, l’organisation plus systématique d’expositions et d’événements, et l’extension du spectre de leurs activités. Le rapport à leurs publics et leurs pratiques de médiation doivent donc se renouveler. On a vu les interrogations des musées comme des bibliothèques publiques à l’égard des nouveaux publics porteurs parfois de nouveaux usages comme les « séjournants » des secondes ainsi que les interrogations sur les politiques tarifaires à mener et le rôle possible de la gratuité au regard de l’horizon de la démocratisation.
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En dernier lieu, ces équipements publics, objets d’efforts significatifs d’investissement et de modernisation ainsi que de remise à niveau des moyens de fonctionnement, sont aussi porteurs d’une image de modernité et de dynamisme dans une visibilité renouvelée que confortent les stratégies de communication désormais développées qui leur confèrent une attractivité nouvelle voire, pour les plus grandes d’entre elles, un statut de « star » dont témoigne souvent le « geste architectural » dont font l’objet les nouvelles constructions. Ces institutions ne peuvent dès lors échapper à devenir des éléments clés voire parfois le pôle des politiques culturelles locales pour des collectivités qui y voient par ailleurs des vecteurs privilégiés d’image, d’identité, de visibilité mais aussi de développement économique localisé. Quitte à ce que se développent parfois des concurrences entre institutions à cet égard et que deviennent plus cruciales les capacités de collaboration et de mise en réseau avec les autres acteurs culturels locaux au-delà de celles entretenues avec les institutions de même types au sein de réseaux professionnels. Enfin, la relation aux tutelles dans des conditions budgétaires plus difficiles tend à se traduire par une pression sur les moyens accordés au « cœur de métier » mais aussi, en particulier dans les musées, par une incitation au développement de recettes propres et donc des activités susceptibles de les générer.
Ces responsabilités et missions, dont la diversité et l’ampleur font parfois naître l’image d’un empilement de type « mille-feuille », doivent être assumées et articulées aujourd’hui dans des conditions profondément modifiées.
II – Des conditions profondément modifiées d’exercice de leurs missions génératrices de nouveaux défis
L’exercice de ces trois types de mission s’effectue dans un contexte qui a sensiblement évolué et pose à ces institutions culturelles de nouveaux défis.
La gestion et la diffusion même des collections, au cœur du métier de ces organisations, affronte des défis de plusieurs ordres pour assurer une maîtrise et une valorisation renouvelée de ces collections. D’abord, la révolution numérique a déjà posé la question de la numérisation des collections qui ne se limite pas à une question technique car elle emporte d’autres modes de travail professionnel mais aussi d’autres modalités – dématérialisées – d’accès à ces collections voire jusqu’à la remise en cause elle-même de ces collections dans le cas de médiathèques qui seraient conçues, à la limite, comme des lieux d’accès maîtrisé à l’ensemble des ressources de contenus disponibles par ailleurs en ligne. Le travail professionnel nécessite alors d’être largement « informé » d’un point de vue technologique. La place de ce travail professionnel relatif aux collections, mais aussi du travail scientifique dans les musées, a donné lieu déjà depuis longtemps à des débats professionnels comme celui, désormais dépassé, du catalogage propre/reprise de notices dans les médiathèques. Cette place est de nature à être interrogée dans les musées ainsi que dans les médiathèques dotées de fonds patrimoniaux du fait qu’il s’agit de travaux scientifiques dont la contribution immédiate au fonctionnement de ces institutions risque de paraître faible en période de resserrement budgétaire. Enfin, ces institutions qui doivent se situer de plus en plus dans l’actualité ont tendance à accorder une place accrue à la programmation d’événements en particulier d’expositions dont une bonne part ne saurait être montée localement à partir de leurs seules collections, d’où la vision parfois véhiculée de collections sinon par trop vouées à rester dans les réserves ou les étagères tout du moins trop faiblement mobilisées/mobilisables et dont il conviendrait d’améliorer les conditions de circulation et d’utilisation jusqu’à faire de ces institutions des espaces« de renouvellement permanent », pour reprendre l’expression d’une conservatrice.
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Du côté des publics et de la relation à ces publics, les défis ne sont pas moindres puisque c’est le rapport même aux publics qui se trouve transformé par les nouveaux modes d’accès et d’usage des collections mais aussi l’existence même des musées et médiathèques dans l’univers numérique de par leur site et de plus en plus la présence sur les réseaux sociaux ouvrant l’accès à leur actualité comme, de plus en plus, à leurs collections. Ces institutions se trouvent en situation de devoir renouveler de manière significative les modalités de prestation des services qu’elles rendent et ce, d’autant que les attentes et pratiques de ces publics évoluent elles aussi. D’abord, parce que le mouvement d’extension des fréquentations à des publics plus larges et souvent plus jeunes a clairement provoqué leur transformation avec des publics se situant plus dans des démarches touristiques pour les musées, d’utilisation des lieux plus que d’usage des collections en bibliothèque publique, le tout dans des démarches, de manière générale, plus consuméristes. Ensuite parce que, dans le rapport au numérique, certaines fractions du public, en particulier chez les plus jeunes, témoignent de familiarités voire de compétences proches sinon supérieures à celles des professionnels et parce que se développent dans la relation à ces institutions les problématiquescross media qui commencent à devenir familières au commerce. Tous ces éléments amènent à redéfinir les modalités sinon les objectifs de la médiation à destination de publics à la fois élargis et diversifiés du fait de l’éventail des activités proposées.
Enfin, le rapport aux tutelles, complexifié comme on l’a vu, se fait dans un mélange variable et passablement contradictoire d’une part d’affirmation d’une plus grande autonomie stratégique et de gestion pour des organisations faisant montre à la fois de leur « professionnalité » et de leur gestion efficace, d’autre part d’une attention tutélaire renouvelée et d’une attention accrue à la place et à l’image de ces institutions au niveau local. Ainsi les politiques de tarification semblent acquérir une certaine autonomie, au moins dans les musées, dans une relation pertinente à la politique des publics alors que la définition des budgets et l’accès aux ressources publiques se fait dans un contexte de plus en plus contraint et concurrentiel dans les budgets culturels comme dans les budgets généraux.
III – Revisiter l’économiedes institutions culturelles dotées de collections
Ces transformations dans la conception générale des missions des musées et bibliothèques publiques et les défis de leur réalisation, pour cruciales qu’elles soient, n’ont pu être rappelées que dans leurs grandes lignes. Elles se vivent en effet de façons très différentes, et peut-être de plus en plus, en fonction de la diversité des situations : taille des institutions, nature des collections, contexte socio-démographique local, orientation de la politique culturelle locale au-delà du « jeu du catalogue », etc. sans oublier les partis directoriaux qui transparaissent dans les débats professionnels que mènent les bibliothécaires et les conservateurs.
De telles transformations peuvent être perçues en perspective prospective comme lourdes de menaces comme cela a pu être résumé dans une éventuelle « révision générale d’institutions culturelles » moins légitimes, moins fréquentées et plus faiblement financées ou bien au contraire comme l’occasion de réorientations collectives fortes porteuses de synergies et de mises en réseau fructueuses. La diversité des situations qui vient d’être rappelée montre que, là comme ailleurs, les perspectives d’avenir se choisissent au moins autant qu’elles ne se devinent.
Dès lors, c’est bien l’économie de ces institutions dans ses grandes orientations mais aussi dans sa diversité qu’il convient de revisiter si l’on entend par là l’ensemble des manières
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soutenables d’articuler maîtrise renouvelée des collections et des outils pour les mettre à disposition, écoute des publics, de leurs besoins et de leurs attentes, insertion dans les politiques territoriales et modes de gestions adéquats. Cette vision passablement microéconomique doit par ailleurs donner toute sa place aux potentialités avérées de mises en réseau dont la réflexion professionnelle, la formation et les collaborations, en particulier autour d’expositions organisées en partenariat, donnent déjà l’exemple. Il s’agit en effet du moyen tant de générer des économies à la fois d’échelle et d’envergure que de contribuer à structurer les systèmes respectivement muséal et de lecture publique comme cela a été la perspective avec la politique de remise à niveau de la lecture publique en France ou encore lors des lois Musées successives et de la définition des « musées de France ».
IV – Un appel à propositions de recherche du DEPS
La perspective d’un appel à propositions de recherche de la part du DEPS au sein du ministère de la Culture et de la Communication qui prenne pour objet cette « nouvelle économie des institutions culturelles » vient attester de deux points.
D’abord, pour le ministère soucieux du dynamisme de la vie culturelle au niveau national et ayant la tutelle de très grandes institutions en posture de jouer un rôle de tête de réseau, cette question est cruciale quand bien même il n’a pas la responsabilité directe de l’ensemble de ces types d’institutions au-delà du contrôle scientifique qu’il exerce sur elles.
Ensuite, des approches croisées sinon étroitement comparatives entre types d’institutions culturelles différents peuvent être fructueuses si elles s’attachent à ce qui fait leur spécificité économique à la fois d’un point de vue individuel et collectif. Ceci signifie que les corpus spécialisés alliant points de vue théoriques et savoirs pratiques que sont la muséologie et la bibliothéconomie sont de nature à fournir des éclairages précieux à croiser, éventuellement à interroger.
De manière privilégiée, l’accent sera mis sur la mobilisation d’une approcheéconomique, bien que d’autres disciplines des sciences humaines et sociales puissent être mobilisées : marketing, science de gestion ainsi qu’éventuellement sciences politiques, sciences de l’information et de la communication ou encore sociologie voire droit ou histoire.
Les projets de recherche attendus pourraient aller dans trois directions :
L’ampleur des travaux académiques dans ces différentes disciplines, en particulier en économie, comme la richesse des réflexions professionnelles sectorielles incitent d’abord à privilégier des démarches qui tirent pleinement parti de ces efforts et de leurs résultats. Il s’agira donc d’adopter un point de vue de relecture à la fois critique et « problématisée » autour de la demi-douzaine de thèmes qui sont suggérées ci-dessous. Cet effort devrait être de nature à faire apparaître les principaux acquis de la recherche comme les « angles morts » de la compréhension qui mériteraient de faire l’objet d’investigations et recherches ultérieures en particulier sur des questions économiques pertinentes. Ce bilan devrait être fait au regard de la préoccupation mise en avant précédemment de repérer les modèles pertinents possibles pour ces institutions culturelles mais aussi les reconfigurations envisageables des systèmes muséaux et de lecture publique.
Au-delà, seront particulièrement pris en considération des projets de recherche traitant un ou plusieurs des thèmes exposés plus haut et précisés ci-dessous dans la mesure où ils s’attachent
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à des aspects peu travaillés jusque-là et s’appuient sur l’exploitation statistique voire économétrique de données quantitatives disponibles mais aussi sur des analyses théoriques et des modélisations pertinentes.
Enfin, sans avoir la prétention de faire un inventaire de la diversité des situations selon les différents contextes territoriaux et les caractéristiques des établissements, on pourra retenir des investigations très ciblées sur des échantillons raisonnés de musées ou de bibliothèques publiques au profil particulier dans le but de mieux distinguer les types de modèles possibles et les évolutions structurelles envisageables.
Il va de soi que la recherche de références dans les débats et réflexions menées dans des contextes étrangers sera essentielle, comme c’est déjà le cas pour les professionnels de ces institutions.
La capacité d’apporter des éléments d’éclairage au regard de la préoccupation stratégique qui sous-tend le lancement de cet appel à propositions de recherche sera un critère déterminant de choix des propositions.
Afin de faciliter les échanges entre les équipes de recherche retenues à l’issue de la sélection, le DEPS organisera un séminaire de travail collectif pour leur permettre de présenter leur projet et l’état d’avancement de leurs travaux de manière à confronter leurs hypothèses et conclusions. Les chefs de projet devront être présents à ce séminaire qui se déroulera pendant la durée des recherches et dont le nombre de séances ne dépassera pas trois.
Une attention particulière sera accordée à la valorisation des recherches et à la mise en débat de leurs résultats. Il sera retenu le principe de publication d’un ouvrage collectif dans la collection « Questions de culture » du DEPS en 2015 et la mise à disposition des rapports en ligne.
V – Les thèmes à privilégier
Parmi les thèmes qui peuvent être retenus pour interroger le savoir existant sur les musées et les bibliothèques publiques et le compléter de manière sélective comme indiqué précédemment, on pourra retenir :
a)la place des activités spécifiques du cœur de métier et les effets de la révolution numériqueavec des interrogations sur les potentialités, les menaces, la concurrence de l’internet (exemple de l’externalisation en ligne d’une part importante des activités traditionnelles des bibliothèques publiques), sur la production, la diffusion et le stockage de l’information sur les collections, sur la numérisation et la diffusion numérique des collections elles-mêmes, sur l’exposition d’œuvres numériques, sur les autres adaptations à la révolution numérique (smartphones, tablettes tactiles, applications,cloud, réseaux sociaux, données publiques, services en ligne, emprunts numériques, etc), sur les coûts de la numérisation et les comportements de tâtonnement possibles quant aux choix à opérer prioritairement, sur les modes nouveaux de valorisation des collections, sur l’ingénierie des services proposés, etc. ;
b)les conséquences de l’extension et de l’évolution des publics et usagers avec des interrogations sur leur accueil (heures d’ouverture, services proposés, convivialité, actions pédagogiques et éducatives, autres actions culturelles, etc.), sur la connaissance des publics et
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usagers et leur diversité (inscriptions, fréquentations, volumes empruntés, types, pratiques, perceptions des missions des institutions culturelles, etc.), etc. ;
c)diversité des modes de financement et le besoin de ressourcesla avec des interrogations sur les politiques tarifaires (recettes propres, entrées payantes, billetterie, abonnements,pass ou passeport, fidélisation, gratuité, élasticités-prix et -revenu de la demande, discrimination tarifaire, segmentation des publics, etc.), sur les ventes de produits dérivés et d’autres activités commerciales annexes (marketing), sur l’évolution et la place des subventions publiques locales, nationales et européennes, sur l’ampleur et la diversité des sources de financement privé (mécénat, parrainage, philanthropie, fondations, levée de fonds, fonds de dotation, crowdfundinglocation, le prêt et la vente d’œuvres (, etc.), sur la aedseccnoisgni), sur l’exploitation de marques, sur les pratiques de mutualisation, de coopération, de mises en réseaux, de recherche d’économies d’échelle et d’envergure, declustering, sur la contribution des bénévoles (motivation, fonctions, fidélisation, etc.), etc. ;
d)les modes de gestion ou de management avec des interrogations sur les « modèles d’affaires » existants (organisation territoriale, modes de gestion, partenariats entre public et privé, etc.), sur la mesure statistique des activités de ces institutions (effectifs, types de personnel, rémunérations, contrats, budget et flux financiers (dépenses, recettes propres, subventions publiques, autofinancement…), etc.), su r le contrôle de gestion et le contrôle des performances (critères ou indicateurs de performance) ainsi que les modes d’évaluation de la réalisation des missions, etc. ;
e)l’évolution des missions, leur définition et les relations aux tutelles avec des interrogations sur le statut des équipements concernés et leur évolution récente (de plus en plus des centres culturels « territorialisés » aux multiples activités d’animation ?), sur les partenariats avec d’autres institutions, les écoles, les centres de loisirs, les maisons de retraite, les cinémas, les théâtres, les centres sociaux, etc., sur les activités liées au spectacle vivant et à l’événementiel, sur une autre évolution possible vers des lieux d’apprentissage ou de convivialité, sur une possible césure croissante entre petites et grosses institutions et une tendance à l’industrialisation culturelle (oligopole à frange), sur la logique « Guggenheim Bilbao » considérant l’institution culturelle comme un levier de développement économique (global art museums as economic re-activators), sur la mutation des métiers (directeurs, conservateurs, administrateurs et gestionnaires, autres personnels), sur les relations aux tutelles et la formalisation des missions, etc. ;
f)les démarches de réseauxavec des interrogations sur l’état et l’extension possible de ces démarches de réseaux tant dans des logiques territoriales entre institutions de types différents sur le même territoire que dans des logiques sectorielles ou « métier » entre institutions de même type. Comment s’articulent ces types de démarche ? Quels sont leurs contenus exacts ? Contribuent-ils à structurer les systèmes muséal et de lecture publique autour de points forts et de spécialisations ? Supposent-ils des « chefs de file » et pointent-ils vers le développement possible d’outils communs ?
VI – Bibliographie
A) dans le même domaine ou dans desDes études récentes publiées par le DEPS domaines connexes :
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- Argos Plein sens rapport établi par François Rouet , La grande mutation des bibliothèques, 1997. - Olivier Donnat et Sylvie Octobre (dir.),Les publics des équipements culturels. Méthodes et résultats d'enquêtes », Travaux du Deps Les, « 2001, http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Collections-d-archives/Travaux-du-DEP-1992-2006/Les-publics-des-equipements-culturels.-Methodes-et-resultats-d-enquetes-TdD-27. - François Rouet,Les tarifs de la culture de Questions, La Documentation française, « culture », 2003,e--ts/Etudesteriellem-sesiniiloPuqituvgor/.faticn.ioptthw//:.cwwtuulcoreunmm statistiques/Les-publications/Questions-de-culture/Les-Tarifs-de-la-culture. -  Notes statistiques du DEPS n° 17, mai 2006, », Musées de France en 2003« Les http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Collections-d-archives/Notes-statistiques-2002-2006/Les-Musees-de-France-en-2003. - Jean Pierre Durandet al.,Bibliothécaires en prospective, « Les Travaux du Deps », 2006, http://culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Collections-d-archives/Travaux-du-DEP-1992-2006/Bibliothecaires-en-prospective-TdD33 - Anne Gombaultet al.,La gratuité des musées et des monuments, La Documentation française, « Questions de culture », 2006,rfP/lotiqieu-sticanimuv.ou.gonuc.www//mocerutlttp:h ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Culture-etudes/La-Gratuite-des-musees-et-des-monuments-qu-en-pensent-les-publics-en-France-CE-2008-1-janvier-2008. -  quelques :gratuité dans les musées et monuments en France  LaJacqueline Edeilman, « indicateurs de mobilisation des visiteurs »,Culture études 2009-2, http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Culture-etudes/La-gratuite-dans-les-musees-et-monuments-en-France-CE-2009-2. - Nicolas Aubouinet al. Médiation, « : culturelle l’enjeu de la gestion des ressources humaines »,Culture études2010-1,oi.ncitammnuerocultuww.c://whttp-sequtiliPor/.fuvgo ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Culture-etudes/Mediation-culturelle-l-enjeu-de-la-gestion-des-ressources-humaines-CE-2010-1. - des établissements publics sous tutelle du ministère de laChantal Lacroix, « Fréquentation Culture et de la Communication : 34 millions d’entrées en 2009 »,Culture chiffres 2010-5 , http://www.culturecommunication.gouv.fr/index.php/Politiques-ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Collections-de-synthese/Culture-chiffres-2007-2013/Frequentation-des-etablissements-publics-sous-tutelle-du-ministere-de-la-Culture-et-de-la-Communication-CC-2010-5 -  Prospective de politiques culturelles :Culture & Médias 2030, La Documentation française, « Questions de culture », 2011,eu-s//:ptthtluc.wwwommuurectionnica.vrfg.uotiqiP/lo ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Questions-de-culture/Culture-Medias-2030.
B) Quelques autres éléments bibliographiques :   :Différents articles académiques des revues suivantesJournal of Cultural Economics, -Poetics,International Journal of Arts Management,International Journal of Cultural Policy etCultural Trends. -  PoirrierNotices 8 et 12 de Philippe (2010), Politiques et pratiques de la culture, La Documentation française. - Articles du numéro 2 deCulture & Musées et organisations »,, « Musée Actes Sud, novembre 2003. - Articles du numéro hors série deCulture & Musées 20 ans de : Muséologie La, « recherches », Actes Sud « Sciences humaines » / Université d’Avignon, juin 2013. - Articles du numéro 21 deCulture & Musées et musée : notions et Bibliothèque, « concepts communs », Actes Sud « Sciences humaines » / Université d’Avignon, juillet 2013. - Anne-Marie Bertrand (coord.) (2008), ?Quel modèle de bibliothèque, Presses de l’ENSSIB, « Papiers ».
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- Anne-Marie Bertrand (coord.) (2011), Bibliothèques en prospective :Horizon 2019, Presses de l’ENSSIB, « Papiers ». - Anne-Marie Bertrand (2011),Les bibliothèques, 4eédition, La Découverte, « Repères ». - Bulletin des Bibliothèques de France(BBF) n° 1994-3, dossier « Les bibliothèques saisies par l’économie ». - Bulletin des Bibliothèques de France (BBF) n° Refonder la 1998-2, dossier « bibliothéconomie ». - ENSSIB (2012),Architecture et bibliothèque, 20 ans de constructions, Presses de l’ENSSIB. - Bruno S. Frey and Stephan Meier (2006), “The Economics of Museums”, Chapter 29 of Handbook of the Economics of Art and Culture, Volume 1 edited by V. A. Ginsburgh and D. Throsby, North-Holland-Elsevier. - (1996), “A Colloquy about Art Museums: Economics engagesWilliam D. Grampp Museology”, chapter 9 ofEconomics of the Arts – Selected Essays, edited by V. A. Ginsburgh and P.-M. Menger, Elsevier.  Anne Krebs et Bruno Maresca (réal.) (2005),Le renouveau des musées, dansProblèmes -politiques et sociauxn° 910, mars. - Sharon Macdonald (2006),A Companion to Museum Studies, Wiley-Blackwell. - François Mairesse (2010),des collections de musée en questionL’inaliénabilité , Musée royal de Mariemont, « Monographies du Musée royal de Mariemont ». -François Mairesse (2010),Le Musée hybride Musées, La Documentation française, «  Mondes ». - Alan Peacock and Ilde Rizzo (2008),The Heritage Game: Economics, Policy, and Practice, Oxford University Press. - François Rouet (1988), « Bibliothèques publiques et industries culturelles »,BBFn° 1-2. - Jean-Michel Salaün (dir.) (1997),Économie et bibliothèques, éd. du Cercle de la librairie. - Immeasurable Economics of Libraries”, chapter 14 of “TheJean-Michel Salaün (2013),   Handbook On The Economics Of Cultural Heritage, edited Ilde Rizzo and Anna Mignosa, Edward Elgar Publishing. -Jean-Michel Tobelem (2010),Le nouvel âge des musées : Les institutions culturelles au  défi de la gestion,2eédition, Armand Colin, « Sociétales ».
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