nigerian fever
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Description

L’air était tellement chaud que même les embruns de l’Océan ne mouillaient rien. Il n’y avait que moi qui mouillais comme une dingue. Étendue lascivement dans une chambre d’hôtel à l’autre bout de la planète. La situation m’excitait au plus haut point. Un de mes plus vieux fantasmes prenait vie dans ce Nigéria déjanté. Sunday m’avait draguée sur la plage pendant que j’essayais de rentabiliser mon budget bronzage. J’avais minaudé un moment pour pas passer pour une fille facile avant de lui céder l’accès de ma chambre d’hôtel jusqu’à l’antichambre de mes luxures inavouées. De toutes façons, dès le premier regard et dès qu’il avait prononcé son prénom : Sunday, je m’étais retenue de lui dire Oui tout de suite, prends-moi direct sur la plage. Il m’avait bouffé la chatte comme un affamé. On aurait dit qu’il avait rien eu à galeter depuis des mois. J’ai même pas honte de l’dire : j’avais jamais pris mon pied comme ça. J’en pouvais plus et Sunday relevait la tête, souriait et replongeait entre mes cuisses. Je crois qu’c'est à c'moment-là que j’ai totalement perdu ce qui m’restait de dignité et que Sunday a pu décider de tout c'qu’il pourrait faire de moi par la suite. J’avais bien entendu dire que dans ces pays les p’tites blanches comme moi se f’sait draguer et promettre la lune en échange d’un accès direct à leur Gold mais j’en n’avais rien à foutre.

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Publié le 16 janvier 2014
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Langue Français

Extrait

L’air était tellement chaud que même les embruns de l’Océan ne mouillaient rien. Il n’y avait que moi qui mouillais comme une dingue. Étendue lascivement dans une chambre d’hôtel à l’autre bout de l planète. La situatio m’excitait au plus hau point. Un de mes plus vieux fantasmes prenait vie dans ce Nigéria déjanté. Sunday m’avait draguée su la plage pendant qu j’essayais de rentabilise mon budget bronzage J’avais minaudé u moment pour pas passe pour une fille facile avan de lui céder l’accès de m chambre d’hôtel jusqu’ l’antichambre de me luxures inavouées. D toutes façons, dès l premier regard et dès qu’i avait prononcé so prénom : Sunday, je m’étai retenue de lui dire Oui tou de suite, prends-moi direc sur la plage. Il m’avait bouffé la chatte comme un affamé. On aurait dit qu’il avait rien eu à galeter depuis des mois. J’ai même pas honte de l’dire : j’avais jamais pris mon pied comme ça. J’en pouvais plus et Sunday relevait la tête, souriait et replongeait entre mes cuisses. Je crois qu’c'est à c'moment-là que j’ai totalement perdu ce qui m’restait de dignité et que Sunday a pu décider de tout c'qu’il pourrait faire de moi par la suite. J’avais bien entendu dire que dans ces pays les p’tites blanches comme moi se f’sait draguer et promettre la lune en échange d’un accès direct à leur Gold mais j’en n’avais rien à foutre. Pourvu que Sunday me mette le feu, j’lui laissais un accès direct, total open à mon chemin le plus court vers le paradis. J’étais prête à lui donner tout ce qu’il voudrait, pourvu qu’il recommence. Encore et encore. J’me souviens qu’entre deux semi-évanouissements de plaisir, on a dû commander la moitié de la carte du restaurant de l’hôtel. On a bouffé comme des porcs et on s’est envoyés en l’air comme des lapins. C'était formidable. Ça c'est sûr, c'est pas les blancs-becs comme Ben qui prennent leur temps comme ça. Toujours à regarder sa montre avant d’se décider. Pour peu qu’il ait à s’lever tôt le lendemain matin, c'est mort. Blabla ! Toujours une bonne raison pour pas m’la mettre. Sunday hurlai-je, tu me
redonnes vie dans ton pays moribond !!!
Après deux jours de ce régime, Sunday a commencé à changer un peu de ton. Il m’a dit qu’il devait appeler son pote Diabaté, parce que ça faisait deux jours déjà qu'il devait le rejoindre pour un plan en or qu’ils avaient dégoté et qu’il allait falloir qu’il quitte mon p’tit cul azimuté pour aller se redorer les couilles ailleurs. J’étais curieuse du plan, tendue à l’idée de le laisser filer comme ça en pleine semaine mon Sunday et presque jalouse de ses couilles ailleurs. Il est parti prendre une douche. Je tremblais, épuisée sur mes jambes, mon corps complètement courbaturé de ces heures de sexe intensif. Quand Sunday est ressorti, sapé comme un dieu, j’avais pris ma décision : j’allais l’accompagner, même si je savais qu’il m’en coûterait sans doute plus que ce que mon compte en banque me le permettrait : I had no idea ! - Tu vas où Sunday dis, je peux venir avec vous ? Hésitais-je un peu fébrile. - Wouah Débowa (j’adorais comment il prononçait mon prénom) That’s a super idea !! C'est Diabaté qui va être au top. Belle comme tu es, ça va être le coup du siècle !! - Le coup du Siècle ? Vous avez quoi en tête ? - Tu vas voir chérie, tu seras pas déçue du voyage. On va aller dans un village pas très loin, tu verras, c'est magnifique, une vraie réserve. J’comprenais rien mais comme j’étais déjà en manque avant même d’avoir arrêté, j’crois que Sunday pouvait bien m’dire n’importe quoi. Du moment qu’il me roulait une pelle, me regardait droit dans les yeux et laissait ses mains se balader le long de mes cuisses… Y’a des moments comme ça dans la vie où on va à l’essentiel. Où on sait enfin ce que cela veut dire. Mon cul me guidait, sa main m’entraînait, sa langue de griot m’ensorcelait.
Diabaté était carrément con. Mais alors il était canon lui aussi. Putain, j’me voyais foutue complet : ils sont tous trop canon ma parole, c'est too much pour moi. Ma raison n’y résistera pas longtemps. Quand j’pense qu’y’en a qui s’enferme pendant des mois dans des retraites interminables et mornes pour apprendre à faire taire leur esprit et leur mental. Z’ont qu’à v’nir dans ce pays et s’envoyer en l’air du matin au soir avec des dieux de chair et d’os. Ton cerveau, tu l’laisses à la porte, ton éducation aux chiottes et tes complexes… c'est quoi déjà ? Bon Diabaté était pas une lumière certes mais c'était l’inséparable de Sunday. Alors j’étais ok pour me l’coltiner du moment que Sunday restait dans les parages de ma croupe, installée et traitée comme une reine dans leur village de terre battue, au pied d’une falaise surplombant l’Océan. Sérieux, le bonheur ressemble de près à ça. Et j’me sentais chanceuse d’en faire partie. Les femmes du village étaient elles aussi, au petit soin avec moi. Je comprenais pas vraiment pourquoi puisque j’avais plus une tune à leur lâcher et que dans ce bled, ma Gold, elle servait pas à grand chose de toutes façons. Mais mon cerveau, renvoyé par avion à la frontière, j’en n’avait rien à carrer de leurs intentions. Je savourais bêtement
c'qui s’présentait et j’trouvais qu’la vie était finalement facile quand on oubliait d’y penser. J’m’envoyais Sunday plusieurs fois par jour et j’ai bien fini par m’dire qu’il se passait que’que chose de bizarre en moi. Déjà, j’avais un retard plus que délirant sur la date de mon retour et sur la date de mes règles. Je mettais tout sur le même compte : l’amnésie d’une vie où y’a des cycles à respecter et des règles à suivre. Quand mes seins ont commencé à prendre du volume et à m’faire atrocement mal, j’me disais qu’je mimétisais et qu’j’essayais de m’intégrer. Quand, dès l’matin, l’odeur d’la bouillie d’arachide m’arrachait les tripes, j’ai commencé à m’rendre à l’évidence : la terre n’avait pas arrêté d’tourner pendant mon absence : j’étais enceinte. Pregnant comme y disent ! - Sunday, faut qu’j’te dise un truc, j’crois bien qu’j’suis enceinte. - Ah mais c'est super ça doudou, on va fêter ça toi et moi. - Que-quoi, t’es content ? - Ben oui Débowa, c'est tout ce que j’espérais pour te garder. - Me garder ? Mais enfin, t’sais bien qu’va falloir que j’rentre un jour ou l’autre et pis c't’enfant, j’sais pas trop moi si j’suis pour… - Allons allons Débowa, c'est un bon présage ça. - Écoute, j’crois pas qu’j’en ai envie et pis, ici y’a rien, ça m’fout la trouille, j’veux voir un médecin, un gynéco. - Mais de quoi tu causes là, ici ya tout c'qu’il faut. Nos femmes, ça fait une humanité entière qu’elles font naître nos enfants. - Naître vos enfants ? Mais comment faut qu’j’te l’dise Sunday ? J’en veux pas d’ce gosse et j’reste pas ici à attendre qu’ça s’passe n’importe comment. Débowa, tu m’as pas bien compris là, a-t-il dit avec des éclairs dans les yeux. Tu portes mon enfant, tu bouges plus d’ici. À présent tu m’appartiens. Tu porteras mon enfant et mes femmes le feront naître.
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J’étais pas d’accord du tout, j’me débattais mais c'est là qu’je me suis retrouvée attachée à ce lit pour la première fois. Ma première crise d’hystérie. Et puis les mots, les potions, les fumées, les chants… Et Sunday qui venait tous les jours me voir dans ma case. J’comprenais pourquoi ça
s’appelait une case, quand on s’sent comme un pion qu’les autres déplacent à l’envie… Ah oui et le désir de Sunday, envolé. Ses mains baladeuses, parties vers d’autres contrées. J’avais bien vu qu’ils avaient ramené une autre petite conne comme moi avec Diab : Sandwine ils l’appelaient. Je l’entendais parfois crier sous les reins de Sunday et rire comme une pétasse qu’elle était. Comme moi. J’étais même pas jalouse. J’avais capitulé. Dame blanche dans une case noire. Mon ventre s’extrapolait et je ne concevais plus que ce futur de plus en plus imminent : ma délivrance : offrir ce bébé à l’attente de toute la communauté. Retrouver cette dignité que j’avais laissée au vestiaire de l’hôtel du bord de mer, sur cette plage où j’aurais mieux fait d’lire un livre plutôt que d’chercher dans le regard des hommes leur désir de moi. I had no idea.
Attachée à ce lit, une dernière fois, la peur au ventre et le ventre en ébullition, les femmes s’affairaient autour de moi et m’aidait à libérer cet enfant qui avait attendu depuis des mois ce moment de voir le jour du haut de la falaise. Installée et traitée comme une reine-pondeuse dans leur village de terre battue, au pied d’une falaise surplombant l’Océan. Sérieux, l’horreur ressemble de près à ça. Et j’me sentais minable d’en faire partie. J’ai donné naissance à une petite fille, dans un ultime cri épuisé et je m’étais endormie en la serrant contre moi.
Les mains attachées dans l’dos, un bandeau sur les yeux, j’sentais chaque cahot d’la route m’secouer, ma tête rebondissait et ma joue claquait sur la tôle froide de la jeep. Mes seins étaient sous haute pression et le lait coulait l’long d’mon ventre. Ma fille ? Où était ma fille ? Mais crier, ça non plus j’pouvais pas l’faire. Ils m’avaient bâillonnée. Je commençais à en avoir marre de ce pays de tarés. Putain, qu’esqu’ils m’voulaient encore ? Et mon bébé à peine née, elle était où ? J’commençais à d’venir tarée moi-même. J’pensais pas avoir un tel instinct. Tu verras Débowa, qu'il m’disait Sunday, comme tu vas aimer ça de porter notre enfant. Je l’croyais pas trop vu qu’j’en n’avais pas envie au départ et encore moins dans ces conditions. Mais j’avais aimé sentir la vie s’éveiller en moi. Et maintenant, sur cette route pourrie, elle était où ma raison de vivre ? Mon bébé ? J’étais épuisée, la route n’aidait en rien. J’ai perdu connaissance à plusieurs reprises. Enfin j’crois. J’luttais pour rester éveillée et tenter que’chose si l’opportunité voulait bien s’présenter. Mais j’avais renoncé y’avait tellement d’mois qu’ma volonté était atrophiée. J’m’endormais malgré les claquements d’ma tête à chaque ornière.
Quand j’me suis réveillée, il devait s’être passé un temps infini. J’en avais perdu toute notion. J’étais sur une plage, allongée au soleil, la bouche sèche et un vide immense au fond d’moi. J’n’avais plus aucun papier, pas d’argent, j’avais presque oublié qui j’étais, une étrangère dans ce pays où ma fille venait de m’être volée.
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