Consultations. Dans le cas d’une grossesse normale, la recommandation  est de 10 consultations pour
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Agence IntermutualisteCommmuniqué de presse 28 JUIN 2006SOINS PRÉNATAUX EN BELGIQUE EN 2002Les femmes enceintes subissent, en général, plus d’examens que recommandés.Mais, les femmes de milieux socialement moins favorisés sont insuffisamment suivies.Au cours des cinquante dernières années, la mortalité infantile à la naissance a diminué demanière spectaculaire et cela, grâce notamment à l’amélioration des soins au cours de lagrossesse et pendant l’accouchement.Fin 2004, le Centre d’Expertise publiait une recommandation en matière de soins prénataux.Chez une femme en bonne santé, pour une grossesse normale sans complication, des examensréguliers par un spécialiste et quelques tests simples sont suffisants.L’Agence Intermutualiste (AIM), qui recueille et analyse des données de toutes lesmutualités, a étudié la pratique en la matière, en Belgique en 2002, donc avant la publicationde la recommandation.L’étude porte sur 23.824 accouchements qui ont eu lieu en milieu hospitalier dans le derniertrimestre de 2002 et qui ont été facturés aux mutualités. Trois aspects du suivi prénatal ont étéexaminés: les consultations, les analyses de biologie clinique courantes et les examenstechniques.Surmédicalisation et grande variabilité dans les soins prénatauxConsultations. Dans le cas d’une grossesse normale, la recommandation est de 10consultations pour une femme enceinte pour la première fois et 7 pour les autres. Dans lapratique, au cours de sa grossesse, une ...

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Agence Intermutualiste
Commmuniqué de presse 28 JUIN 2006
SOINS PRÉNATAUX EN BELGIQUE EN 2002
Les femmes enceintes subissent, en général, plus d’examens que recommandés.
Mais, les femmes de milieux socialement moins favorisés sont insuffisamment suivies.
Au cours des cinquante dernières années, la mortalité infantile à la naissance a diminué de
manière spectaculaire et cela, grâce notamment à l’amélioration des soins au cours de la
grossesse et pendant l’accouchement.
Fin 2004, le Centre d’Expertise publiait une recommandation en matière de soins prénataux.
Chez une femme en bonne santé, pour une grossesse normale sans complication, des examens
réguliers par un spécialiste et quelques tests simples sont suffisants.
L’Agence Intermutualiste (AIM), qui recueille et analyse des données de toutes les
mutualités, a étudié la pratique en la matière, en Belgique en 2002, donc avant la publication
de la recommandation.
L’étude porte sur 23.824 accouchements qui ont eu lieu en milieu hospitalier dans le dernier
trimestre de 2002 et qui ont été facturés aux mutualités. Trois aspects du suivi prénatal ont été
examinés: les consultations, les analyses de biologie clinique courantes et les examens
techniques.
Surmédicalisation et grande variabilité dans les soins prénataux
Consultations. Dans le cas d’une grossesse normale, la recommandation est de 10
consultations pour une femme enceinte pour la première fois et 7 pour les autres. Dans la
pratique, au cours de sa grossesse, une femme consulte 13 fois un gynécologue, un généraliste
ou une accoucheuse. Et ce, quel que soit son profil de risque ou le nombre de grossesses.
Les analyses de biologie clinique. Certains tests sont fréquemment effectués bien que leur
utilité n’ait pas encore suffisamment été démontrée : ainsi le dosage de la toxoplasmose et du
cytomégalovirus (CMV) est respectivement demandé chez 88% et 68% des femmes
enceintes. Par contre, d’autres analyses de biologie clinique ne se font pas suffisamment :
ainsi, une culture d’urine est effectuée chez seulement 41% des femmes enceintes, alors que
cet examen est recommandé chez toutes les futures mamans. Le recours au dépistage de
l’hépatite B (75%) et du HIV (63%) pourrait lui aussi être amélioré.
Certains tests sont trop souvent répétés. L’examen de toxoplasmose par exemple, qui n’est
même pas recommandé, est réalisé quatre fois ou plus, chez 35% des femmes.
L’étude relève des différences de pratique entre les régions. Il y a globalement moins de
demandes d’analyses de biologie clinique au cours de la grossesse en Flandre que dans les
autres régions du pays. Si certains examens non recommandés semblent plus fréquemment
prescrits en Wallonie ou à Bruxelles, d’autres – pourtant recommandés – sont sous-utilisés en
Flandre.
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Les examens techniques. La recommandation est de 2 échographies par grossesse. Mais dans
la pratique, 3 échographies sont presque toujours facturées systématiquement comme le
prévoit le remboursement. Par contre, l’amniocentèse n’est pas à recommander comme
examen de routine vu le risque de fausse couche. Il est donc très inquiétant de constater que
15% des femmes enceintes en Wallonie subissent cet examen invasif, 9% en Flandre et 12% à
Bruxelles. La cardiotocographie, qui donne des informations sur le rythme cardiaque du bébé
et l’activité des contractions, n’est pas recommandée systématiquement non plus. Et pourtant
68% des femmes enceintes en subissent systématiquement au moins une.
Chez les femmes enceintes à faible risque, il apparaît donc clairement une disparité entre la
pratique en 2002 et les recommandations formulées en 2004.
Pas optimal chez les femmes de milieux socialement moins favorisés
Certaines femmes enceintes ne consultent pas du tout au cours de leur grossesse ou
commencent leur suivi seulement après les trois premiers mois. C’est surtout le cas pour des
femmes enceintes de moins de 20 ans, celles qui ont droit à l’intervention majorée dans les
soins de santé ou celles qui habitent Bruxelles. C’est inquiétant car un suivi prénatal
insuffisant augmente les risques de petit poids et de mort à la naissance.
Information et sensibilisation
Le défi le plus important – et le plus difficile – est probablement d’offrir aux femmes de
milieux socialement et économiquement défavorisés un accès optimal aux soins prénataux.
Ces femmes devraient bénéficier d’un accompagnement spécifique au cours de leur grossesse.
Jusqu’à aujourd’hui, la méthode à adopter pour le faire au mieux n’a pas encore été
déterminée de manière évidente. Des études qualitatives sont nécessaires pour comprendre les
barrières auxquelles ces femmes sont confrontées. De toute manière, il faut prêter une
attention maximale à ce problème.
Dans le suivi de cette étude et sur base des données de 2005, l’AIM scrutera les déterminants
des soins prénataux et vérifiera si les recommandations ont déjà eu une influence sur la
pratique.
Par ailleurs, l’AIM travaille également avec l’INAMI au feedback ‘Suivi prénatal’. Fin 2006,
les généralistes, gynécologues et accoucheuses recevront des chiffres relatifs aux soins
prénataux dispensés à leurs patientes ayant accouché en 2005. Ce feedback les informera
également des recommandations récentes et pourra ainsi servir d’instrument pour une
autoévaluation.
Le rapport complet est publié sur le site
www.cin-aim.be
.
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Pour plus d’informations :
Marie Claire Musin, service presse de la Mutualité Socialiste 02/515 05 78 -0476/44 27 71 -
marieclaire.musin@mutsoc.be
Brigitte Jaspard, service presse Mutualité Chrétienne, 02/246 48 58 - 0478/25 04 82 –
brigitte.jaspard@mc.be
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