la maladie de Parkinson

Guilbert

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• Publié par: Illa
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Extrait

LA MALADIE DE PARKINSON  Lamaladie de Parkinson doit son nom à Sir James Parkinson, médecin londonien qui l’a décrite le premier, en 1817. Il s’agit d’une malade neurologique touchant environ 1 à 2 % de la population âgée de plus de 50 ans. Les lésions cérébrales sont de nature dégénérative. Le parkinson se caractérise par un tremblement, une lenteur des mouvements et une raideur. Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?  Lamaladie de Parkinson est une affection neurologique dite «dégénérative »,d’origine encore inconnue. Les lésions touchent le corps strié et le locus niger. Le locus niger est une structure interne du cerveau qui est impliqué dans le contrôle des mouvements automatiques, grâce en particulier, à un neuromédiateur :la dopamine. L’atteinte du locus niger entraîne une insuffisance de sécrétion de dopamine. A quel âge peut-on être touché ?  Lamaladie de Parkinson touche essentiellement les personnes autour de la soixantaine. Mais malheureusement 10 % des cas se révèlent avant l’âge de 50 ans. Ce n’est pas une maladie héréditaire, bien qu’il existe des formes familiales. Il semble exister une interaction entre certains facteurs environnementaux et des gènes présents chez les sujets atteints. Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?  Lamaladie de Parkinson est caractérisée par la triade suivante: tremblement de repos (mais qui n’est observé que chez 2/3 des patients), raideur et rigidité des muscles, lenteurs des mouvements (akinésie). L’observation de ces signes chez un patient ne signe pas automatiquement un Parkinson. Certaines maladies (maladie de Steele Richardson, atrophies…) peuvent se manifester par un syndrome de type parkinsonien. Comment la maladie évolue-t-elle ?  L’évolutionde la maladie est progressive. La progression du tableau clinique est très variable d’un patient à l’autre. Certains signes absents au début peuvent apparaître après plusieurs années. Comme le tableau clinique varie d’un jour à l’autre chez un patient, il est difficile de suivre cette évolution. Cette évolution se fait sur de nombreuses années : plus de 10 ans dans la plupart des cas.

 Chaqueannée, 8000 nouveaux cas apparaissent. On estime la prévalence en Europe à environ 150 pour 100 000 habitants. Ceci représente 90 000 personnes en France (4 millions dans le monde). Est-il facile de poser le diagnostic ?  Quandon parle de Parkinson, on pense immanquablement au tremblement et à la raideur musculaire. Classiquement le tremblement caractéristique des doigts : mouvement imitant l’émiettement de la mie de pain, le roulement d’une boulette… La raideur ou hypertonie musculaire donne, elle aussi une attitude spécifique avec flexion moyenne des membres: jambes légèrement fléchies, tronc incliné, bras à moitié pliés.  Al’examen, lorsque l’on demande au sujet de plier le bras en exerçant une opposition à ce mouvement, on obtient un mouvement de résistance caractéristique, « en roue dentée », comme si le bras cédait par à-coups. Par ailleurs, le faciès est figé, donnant une impression d’étonnement, dit faciès parkinsonien.  Maisle diagnostic n’est pas facile, car les signes sont progressifs et très souvent imprécis, dans la pratique. Des douleurs rhumatismales, un tableau somatique de type dépressif, une fatigue intense sont souvent au premier plan. Le diagnostic peut n’être posé qu’après plusieurs mois d’évolution. D’autant plus que les examens complémentaires ou l’imagerie médicale (scanner, IRM cérébrale…) ne permettent pas d’établir un diagnostic positif. Ils ne sont indiqués que pour éliminer un autre diagnostic. Quel est le retentissement sur la qualité de vie ?  Laqualité de vie du patient est rapidement altérée. Les travaux manuels deviennent rapidement impossibles, comme la conduite automobile. Un aménagement du poste de travail est nécessaire, bien que le problème ne se pose que rarement, en raison de l’âge des patients. Le rôle de l’entourage est essentiel. S’occuper d’un parkinsonien devient, avec le temps, un travail à plein temps, de garde malade.  L’étatdu sujet se dégrade progressivement en fonction de l’évolution clinique. L’écriture est tremblée et finit par devenir petite (micrographie). Les tremblements se manifestant quand le malade est au repos (ces tremblements diminuent au cours des mouvements volontaires), le sujet se trouve exclu de la vie sociale, d’autant plus que les déplacements deviennent difficiles et que petit à petit des troubles de l’élocution (dysarthrie) s’installent.

Quel est le traitement de la maladie de Parkinson ?  Lestraitements actuels atténuent les symptômes, mais ne modifient pas l’évolution de la maladie. On s’accorde à penser qu’un traitement bien équilibré peut engendrer une «lune de miel » de 3 à 8 ans avant l’apparition de périodes de fluctuations motrices. Le traitement de référence est la L-Dopa qui est un précurseur de la dopamine. Plus récemment sont apparus les agonistes dopaminergiques. Les anticholinergiques sont également utilisés. 10 à 15 % des patients, spécialement les plus sévèrement atteints, peuvent bénéficier des techniques de stimulation cérébrale profonde, par implantation d’électrodes. Les greffes de cellules souches ou les thérapies géniques restent encore du domaine de la recherche. Le café a-t-il un effet préventif ?  Deuxétudes récentes ont mis en évidence un effet protecteur du café et de la caféine sur l’apparition des symptômes de la maladie de Parkinson. Un taux élevé de caféine (au-delà de 4 tasses par jour) diminuerait le risque de survenue de la maladie de Parkinson. L’hypothèse avancée est que la dopamine et la norépinéphrine appartiennent à la même famille chimique et sont dégradés par la même enzyme, la COMT. L’absorption de café entraînerait une mobilisation plus importante de la COMT et augmenterait la concentration en neurotransmetteur. Elle pourrait donc prévenir la maladie de Parkinson. Cependant, cette hypothèse manque encore de preuves scientifiques. Article du : Le Journal d’information des Pharmaciens du groupement Optipharmn°79 Bimestriel janvier-février 2007