Cartulaire de l Abbaye de Saint-Martin de Pontoise
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Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin de Pontoise

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yy III. Vicomtes de MANTES Mantes n'était pas primitivement compris dans le Vexin : ce fut occasionnel- lement, sans doute comme apanage de Ledgarde, fille d'Herbert II de Vermandois et épouse successive de Raoul I de Valois, de Guillaume Longue-Epée, de Thibaut le Tricheur et de Galeran, que le château de Mantes se trouvait en 1006 au nombre des vastes et multiples domaines de Gautier II le Blanc, comte de Valois, d'Amiens et de Pontoise. La première pièce qui constate cette réunion est une notice ainsi conçue: sexto, et indictione quarta, in Christi nomineAnno Domini millésime) ego Gualterius cornes, qui inter caetera bona castrum quod Medunta dictum tenere videor, notum esse volumus cunctis DJ f. qualiter monachis de cœncbioEcclesia: curam gerentibus t. p. q. Getnmeticensis et Sancti Vuan- dregisili tributum de navibus suis apud supradictum castrum condonavimus, tani propter optimum quemdam librum quem nobis dederunt, tum et maxime pro animx meae remedio cujus rei ; noti- tiam nostro jussu in hac cartulari membrana descriptam manu propria firmavimus (394). A cette époque, les vicomtes de Mantes étaient donc les lieutenants du comte Gautier II. Il est assez probable qu'il les prit dans la famille des vicomtes d'Amiens: or, au temps de son père Gautier I, en la vicomte d'Amiens avait987, pour titulaires Roricon et Sansgalon (Sagalon ou Sanson), fils de Robert (395).

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yy
III. Vicomtes de MANTES
Mantes n'était pas primitivement compris dans le Vexin : ce fut occasionnel-
lement, sans doute comme apanage de Ledgarde, fille d'Herbert II de Vermandois
et épouse successive de Raoul I de Valois, de Guillaume Longue-Epée, de Thibaut
le Tricheur et de Galeran, que le château de Mantes se trouvait en 1006 au nombre
des vastes et multiples domaines de Gautier II le Blanc, comte de Valois, d'Amiens
et de Pontoise. La première pièce qui constate cette réunion est une notice ainsi
conçue:
sexto, et indictione quarta, in Christi nomineAnno Domini millésime) ego Gualterius cornes,
qui inter caetera bona castrum quod Medunta dictum tenere videor, notum esse volumus cunctis DJ
f. qualiter monachis de cœncbioEcclesia: curam gerentibus t. p. q. Getnmeticensis et Sancti Vuan-
dregisili tributum de navibus suis apud supradictum castrum condonavimus, tani propter optimum
quemdam librum quem nobis dederunt, tum et maxime pro animx meae remedio cujus rei
; noti-
tiam nostro jussu in hac cartulari membrana descriptam manu propria firmavimus (394).
A cette époque, les vicomtes de Mantes étaient donc les lieutenants du comte
Gautier II. Il est assez probable qu'il les prit dans la famille des vicomtes
d'Amiens: or, au temps de son père Gautier I, en la vicomte d'Amiens avait987,
pour titulaires Roricon et Sansgalon (Sagalon ou Sanson), fils de Robert (395).
Nous allons retrouver précisément à Mantes un Robert et un Sanson occupant suc-
cessivement la même charge sous Gautier II et Dreux son fils.
Le premier vicomte de Mantes qui nous soit connu porte le nom de Robert.
Il figure Girbert,avec abbé de St-Père, le chambrier Audoin et son fils Hugues,
et divers autres personnages, dans une charte inédite de l'abbaye de Fécamp qui
a échappé aux historiens de Rosny et du Mantais. Un riche seigneur de la con-
trée, nommé Ouigrin, et sa femme Aélis, en offrant un de leurs fils à cette abbaye,
lui donnent la moitié de la terre de Boissy (Mauvoisin) et deux pêcheries près de
Rosny-sur-Seine (396).
Copie. Recueil de Vyon d'Hérouval : Coll. Lévrier, III, 21. — Dreux, comte d'Amiens et de Pou-(394)
« —toise superni Régis nutu », confirma cette exemption accordée par son père (Id., 22). La comtes-
garde (que le Martyrologe de N.-D. de Mantes qualifie « Ligardjs comitissa de Medenta et Meulettco) fit le
février4 donation à cette église, pour fonder son anniversaire, des villages d'Arronville, Mantes-la-Ville,978
Limay, Hadencourt, Issou et de la terre églises (Arch. de la Seine-Inf.d'Anfreville avec les et les dîmes.
G 1857). Elle donna vers le même temps « aux habitants de Mantes Vile Champion pour leur commodité et
plaisir ». (Chrestien, Chron. de Usantes, éd. Grave, — On ne sait où Chrestien pris qu'après la mortp. a74).
de Ledgarde. Mantes fit retour au roi Robert.
Le fils de Sansgalon, St-Père, relative au Mantais, croyons-Gui, nommé dans une charte de est,(395)
"'r , :/nous, l'ancêtre de la maison de Milly, où prédominent les n~nyi iln — Cf. l'Histoire desTiignfYlli. î, dti <Ky
familles palatines (en préparation): Comtes et Vicomtes d'Amieni
Voir Pièce justificative n" I.(596)— 2 —3'
peut être daté avecassez rare de synchronismes,un concoursCet acte, par
Fécamp est de l'an iooi Girbert, abbéla Trinité deLa fondation de ;précision.
Guérard, en 1002d'aprèsde St-Père, mourut, (397).
personnage auquel la chronique de St-que Robert soit lefort possibleIl est
D'après elle et YArttitre de comte de Meulan.abusivement leNidlise a attribué
pont de Meulan pour accé-Robert aurait faitbâtir le petitles Dates, cede vérifier
deété déposé dans un oratoire par uncorps de St Nicaise auraitder à l'île où le
premiers remparts desuprà). 11 aurait élevé lesprédécesseurs (Cf. noteses 309
côté de Nonciennes, entre Meulanl'ancien fort situé duMeulan pour remplacer
comtes jusqu'àl'île, aurait été la résidence deschâteau neuf situé danset Vaux. Ce
de la colline de St-fit édifier un autre au sommetRobert de Beaumont, qui en
Nicolas (398).
nom est Sanson.de Mantes dont nous ayons relevé leLe second vicomte
rela-vicecomes de Medanta) dans une charteavec son titre (SansoIl est cité
perçus en vertuvicomte du Vexin, à des droitstant la renonciation de Hugues,
Drocourt, Chaudry et St-Cyr-terres de St-Père de Chartres,de son office sur trois
comtedroits sur l'ordre de son seigneur, leen-Artie. Hugues abandonne ces
Dreux (DrocoSt-Père enregistre une cession du mêmeDreux. Le Cartulaire de
souverains sur les terres pré-à l'abbé Arnoul, de ses droitscornes Ambianensium),
cellesouscriptions du comte et de sa famille, vientDans cet acte, après lescitées.
de Sanson : « S. Sansonis » (399).
son monastère la dîme de Blaru, dumoine à Fécamp, et donna àPlus tard, Ouigrin se fit aussi
(397)
chevalier vexi-Hubert est très certainement led'Aélis et de leurs autres fils, Hubert et Guérin.consentement
auquel l'abbé Girbert con-Eudes de Chartres et Gautier d'Amiens,nois, mari d'Aiguë et vassal des comtes
domaine de Genainville.la main ferme d'une portion dusentit, le 29 septembre 986,
la veuve Adèle renditchevalier du château de Mantes, dontCet Hubert eut pour fils un autre Hubert,
Cart.— l'abbé de St-Père (Guérard,— ans après la mort de son mari, ce domaine àen 1066, plus de vingt
St-Père, etde pp. 169 185).
épouser au second une Alixque deux Robert se succédèrent et faitCette même chronique suppose(398)
Gautier leHugues I de Meulan épousa la sœur deVexin, fille de Gautier le Blanc. Nous avons vu quede
Robert II Hugues Chef d'OurseChronique de St-Nicaise attribue à :Blanc et en eut deux des enrants que la
d'Eve, aitAélis ou Alix, fille de Gautier I etToutefois, il n'y a rien d'impossible à ce qu'uneet Galeran.
de Mantes. (Cf. Lévrier, t. XI, pr. 80).épousé successivement Hugues de Meulan et Robert
Cartul. de St-Pére, etGuérard, pp. 173 175.(399)
dates extrêmes du magistère d'Arnoul.La charte du comte Dreux se place entre 1023 et 1033,
chronologie de Guérard, etRobert, dénie toute exactitude à laM. Pfister (Etudes sur le règne de p. 212),
citons et oùmort d'Arnoul. L'acte que nouss'appuyant sur le Gallia, propose de ramener à 1011 la date de la
Gautier II, et celui-et Dreux, s'oppose à cette conclusion. En effet, Dreux succéda àfigurent à la fois Arnoul
France, X,(Voir plus haut, et Histor. deci était encore comte de Vexin et d'Amiens le juin 1017. p. 3079
contemporaine du gouvernementpas mort en puisque son administration futArnoul u'est donc 1011,S99).
de Dreux.——
333
que Dreux entreprit en avec Robert-le-Diable, sonOn sait 1035, suzerain
pour le Vexin normand, un pèlerinage en Terre-Sainte, au cours duquel ils suc-
combèrent tous deux. Ils ne laissaient l'un et l'autre que des enfants en bas âge.
Dreux, Edithe, princesse anglaise, emmena outre-mer sesLa veuve de deux fils,
et Gautier, nommés avec elle dans la charte que nous venons de citerRaoul (<too).
erHenri I profita de ces circonstances favorables pour reprendre possession
aussi du Mantais. Une charte du vicomte Helloiiin II,du Vexin et renonçant à
réclamations sur les terres de Chaussy et de Bernay, données à St-Pèreses par
son aïeul Hellouin I, est datée : « régnante Henrico rege » (300).
était fils du vicomte de Meulan Hugues I. NousHellouin II pensons que
er
I lui donna la vicomte de Mantes (Hugues II Chef-d'OurseHenri étant mort
sans enfants), tandis que Galeran, leur frère aîné, conservait Meulan avec le titre
de comte.
erAu commencement du règne de Philippe I le Vexin (sauf Pontoise, resté à
et le Mantais se retrouvent,la couronne de France) avec les comtés d'Amiens
aux mains de Simon de Crépy, fils de Raoul IIIet de Valois, et petit-neveu du
Dreux. Simon en avait hérité à la mort de Gautier III, fils decomte Dreux, ren-
l'héritage sontré, avant en possession de de père1055, (401).
changement politique eut pour contre-coup l'avènementCe d'une nouvelle
famille de vicomtes. Amauri Déliés et Raoul Mauv.oisin, dont nous avons parlé
appendice, se succédèrent sousdans le premier Gautier III et Simon (402).
er
I rentra en possession du Mantais,Lorsque Philippe Simon s'étant faitmoine
St-Claude, on voit entrer en scène un Hugues Esiavel, cité commeà un des che-
valiers les plus considérables du Mantais, de 1066 à 1087. Il avait épousé Helvise,
de Hubertfille d'Anscher, ge

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