Commentaire sur l'épitre aux Romains

Frédéric Godet

Description

COMMENTAIRE AUX ROMAINSL'ÉPITRE —NEUCHATEL IMPRIMERIE ATTINGER FRERES- "^ COMMENTAIRE LÉPITRE 4UX ROMAINS THÉOLOGIEDOCTEUR EN PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE L'ÉGLISE INDÉPENDANTE DE NEUCHATEL DEUXIEME EDITION COMPLÈTEMENT REVUE TOME SECOND 0, PARISNEUCHATEL GRASSART, LIBRAIREDELACHAl'X I:T NIESTLÉ ] DE LA PAIX, 2.KDIIEL'I'.S / 2, RUE 1890 rst celle qui est exposée dans les ch. V-Vlll. L(i péché n'apparaît plus ici comme une qu'en'ace-faille rail l'acte arbitraire du pardon; c'est une puissante objec- tive dont le joug ne peut être brisé que par l'union per- sonnelle du croyant avec Christ mort et ressuscité. Par cette seconde théorie, Paul reclilie donc et même rèli'acte la première. La notion de la justification est en réalité suppi'imée, comme dans l'opinion précédente. Tout ce que Dieu a à faire pour nous sauver, c'est de nous sanc- tifier. Nous ne pensons pas qu'aucune de ces quatre solutions reproduise avec exactitude la pensée apostolique; les deux dernières la contredisent positivement. 1. La sanctification est plus et mieux i.\n\\m'. cundition restrictive du maintien de l'état de justification une Ibis acquis. C'est un état réel nouveau dans lequel il Tant pé- nétrer et progresser, afin de conquérir ainsi le salut complet. On peut voir X, 1(1 combien l'apôtre distinguait nettement entre les deux notions de la j>is(i/i((ili(nt et du siilul. "i.

Sujets

• Romans

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Extrait

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COMMENTAIRE
AUX ROMAINSL'ÉPITRE—NEUCHATEL IMPRIMERIE ATTINGER FRERES-"^
COMMENTAIRE
LÉPITRE 4UX ROMAINS
THÉOLOGIEDOCTEUR EN
PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE L'ÉGLISE INDÉPENDANTE DE NEUCHATEL
DEUXIEME EDITION
COMPLÈTEMENT REVUE
TOME SECOND
0,
PARISNEUCHATEL
GRASSART, LIBRAIREDELACHAl'X I:T NIESTLÉ
]
DE LA PAIX, 2.KDIIEL'I'.S / 2, RUE
1890
r<;servés.Tous rhoits11
La sanctification par l'Esprit.
VI, 1 — VIII, 17.
Par la loi an sacrilice expiatoire de .lésiis-Clirist, le
croyant a obtenu une sentence de justification en vertu
fie laquelle il est et se sait réconcilié avec Dieu et placé
vis-à-vis de lui dans la situation d'un homme qui aurait
rempli toutes ses obligations morales. Lui faudrait-il da-
vantage pour être sauvé'.' Il ne le semble pas. Le traité
didactique, destiné à exposer le salut, parait parvenuêtre
à son terme. Pourquoi donc une partie nouvelle?
Il faut se rappeler que cette position de justifié ac-
cordée à riiomme en raison de la foi n'est que provisoire
et doit se transformer en l'état d'un juste réel, et que,
sans celte transformation tarderaitsubséquente, elle ne
pas à se perdre; ce rappelerc'est que Paul ne cesse de
aux croyants justifiés Vlli, 9-10;
: lîorn. 1:2-13; 1 Cor. VI,
Gai. V, 19-21. La justice imputée n'est que le moyen
destiné [)arv('nirà l'aire le croyant à la justice réelle, à la
sainteté.
Le lecteur attentif n'auia pas oid)lié que, dans la pre-
mière partie du cbap. V, dirigé regardsl'apùtre a nos
vers un jour de colère, celui jugement liitui\ ti qu'ildu
s'est préoccupé de la justificationquestion de savoir si la
obtenue maintenant par la foi subsisterait à celte heure
finale et décisive. Pour résoudre cette question il a fait
intervenir im moyen de salut dont il n'avait pas encore
Kl'. AUX. ROM. — TOMK II. I.
2 LA SANCTIFICATION
à la vie de Christ; ot c'est sur ceparlé : la parlicipalion
par aniicipalion (V, 9-10), qu'il a fondéfail, annoncé
mainlien noire juslificalion au jour del'assuiance du de
l'épreuve suprême. En prononçant celle paiole, Paul dé-
domaine nouveau dans lequel il entresignait d'avance le
de la mnclijicaiiondès maintenant, celui
malière, ce n'c?t donc pas franchir lesTraiter cette
par le thème i;énéral formulélimites tracées dès l'abord
« vivra par la foi. » Car dans l'expressionI, 17 : Le juste
viiTa, 'Cr.m-y.'., comprise non seulement la t;r;ice deétait
de la vie nouvelle ou de lala justice, mais aussi celle
pas seulement avoir recouvré lasainteté. Vivre, ce n'est
justification; c'est demeurer danspaix avec Dieu par la
sainteté et agir en communion per-la lumière de sa
avec pardon n'est, dans la guérison demanente Lui. Le
convalescence; le rétablissement derame, que la crise de
sanctification. La sainteté est pourla santé, c'est la
véritable.l'homme la vie
entre ces deux bienfailsQuelle est la relation exacte
l'essence du salut : la justificationdivins qui constituent
question, c'est, rechercher leet la sainteté? Poser celte
de l'épître déjà étudiée et larapport entre la portion
VI-VIII. L'intidligence de ce pointpartie suivante, cli.
l'épître aux lîomains et même cellecentral est la clef de
de tout l'Evangile.
yeux plusieurs, la relation entie ces deuxI. Aux de
pai' un inais : d Vous êtes justifiésgi-àces doit se formuler
mais prenez garde, ne manquezparla foi, sans doute;
désoimais le péché qui vous a été par-|)as de combattre
sainteté; sinon, vous retitm-donné ; appliquez-vous à la
» Cette conception, assezberez sous la condanmalion.
répandue, du rapport entre la juslificalion et la sanclifi-
eelh»calion, nous paiait s'exprimer inslinclivemenl dans