De la haute education intellectuelle. --

Félix Dupanloup

Description

!*CTB^P!ïnq! "-^-^ V-*^ "^ k % 'Jh: %•' ^-'\>. f«^^ Et il continue, en insistant pour qu'on ne néglige pas certaines observations générales, qui rendent l'étude de plus facile et plus profitable.l'Histoire plus courte, On comprendra qu'à l'entrée même de mon sujet je me fortifie ici de ces graves autorités : il a pour moiy deux raisons de le faire c'est que d'abord l'enseigne-; ment même élémentaire de l'Histoire a été longtemps beaucoup trop négligé en France, au commencement de ce siècle et que les études classiques, la haute; éducation intellectuelle, en ont grandement souffert. n faut ajouter que cet enseignement, presque au lende- main a dansdu jour où il pris place les programmes de l'instruction publique, s'est empressé de discréditerse lui-même par ses abus. Et ces abus sont allés si loin, particulièrement dans quelques chaires de l'enseignement j'aisupérieur, qu'il a peu de temps, entendu des voixy s'élever pour demander que l'étude de l'Histoire fut bannie de nos écoles où elle venait à peine d'entrer. Je conjure les chefs de maisons d'éducation chrétienne de se garder deux :de ces excès c'est chez eux que la saine étude de l'Histoire, si on la bannit ailleurs, doit trouver un asile. Le moyen d'éviter le mal ce n'est pas de renoncer au bien. La ne redoute pas plus leReligion bon enseignement de l'Histoire que le bon enseignement de la Philosophie. Ce qu'elle redoute , c'est l'ignorance présomptueuse , ce sont les vanités du faux-savoir , ce LIV. V^. L'HISTOIRE.

Sujets

• Classical education

Informations

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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 29 Mo

Extrait

. f«^^ Et il continue, en insistant pour qu'on ne néglige pas certaines observations générales, qui rendent l'étude de plus facile et plus profitable.l'Histoire plus courte, On comprendra qu'à l'entrée même de mon sujet je me fortifie ici de ces graves autorités : il a pour moiy deux raisons de le faire c'est que d'abord l'enseigne-; ment même élémentaire de l'Histoire a été longtemps beaucoup trop négligé en France, au commencement de ce siècle et que les études classiques, la haute; éducation intellectuelle, en ont grandement souffert. n faut ajouter que cet enseignement, presque au lende- main a dansdu jour où il pris place les programmes de l'instruction publique, s'est empressé de discréditerse lui-même par ses abus. Et ces abus sont allés si loin, particulièrement dans quelques chaires de l'enseignement j'aisupérieur, qu'il a peu de temps, entendu des voixy s'élever pour demander que l'étude de l'Histoire fut bannie de nos écoles où elle venait à peine d'entrer. Je conjure les chefs de maisons d'éducation chrétienne de se garder deux :de ces excès c'est chez eux que la saine étude de l'Histoire, si on la bannit ailleurs, doit trouver un asile. Le moyen d'éviter le mal ce n'est pas de renoncer au bien. La ne redoute pas plus leReligion bon enseignement de l'Histoire que le bon enseignement de la Philosophie. Ce qu'elle redoute , c'est l'ignorance présomptueuse , ce sont les vanités du faux-savoir , ce LIV. V^. L'HISTOIRE." />

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f«^^<THE LIBRARY
The Ontario Institute
for Studies in Education
Toronto, CanadaORLÉANS, IMPRIMERIE DE G. JACOB, CLOITRE SAINT-ÉTIENNE, 4.DE LA
ÉDUCATIONHAUTE
INTELLECTUELLE
L'HISTOIRE, LA PHILOSOPÎÎIE, LES SCIENCES
MerPAR L'ÉVÊQUE D'ORLÉANS
DE l'académie française
TOME DEUXIEME
PARIS
DOUNIOL,Ch. Libraire-Éditeur
Rue de Tournon, 29
1866LIVRE PREMIER.
l'histoire.
CHAPITRE PREMIER.
NÉCESSITÉ ET AVANTAGES DES ÉTUDES HISTORIQUES.
On n'a jamais contesté sérieusement les avantages et
la nécessité même des études historiques : parmi les
ilhommes dignes d'être entendus, n'y a jamais eu qu'une
à cet égard.voix
Le plus grand orateur, le premier philosophe de l'an-
cienne Pvome ne craignait pas de dire :
la la contempo-
(c L'Histoire est lumière des temps,
« raine de tout le genre humain , la dépositaire des évé-
« nements, le témoin de la vérité l'âme des souvenirs,,
« la grande conseillère et l'oracle de la vie humaine, la
TOME m. 1LIV. I". L'HISTOIRE.2
et l'interprète des siècles« messagère passés. C'est en
u la méditant qu'on puise à la source des sages desseins
c( et de la prudence, et qu'on découvre la règle lade
»« bonne conduite et des mœurs (*) .
elle dit encore Cicéron
(( Sans , nous demeurons,
« circonscrits par les bornes étroites du temps et du lieu
(( où nous sommes, et vivons dans une honteuse igno-
(( rance de tout ce qui nous a précédés et de tout ce qui
là
(( nous environne. Et qu'est-ce autre chose qu'une
puérilité éternelle, qui fait de nous des enfants, et desc(
('*). »étrangers pour tout le reste de l'univers«
ici Sénèque tient à peu près le même langage dansEt ;
litTraité sur la britvelc de la vie, on le passageson
suivant :
qui les« C'est l'étude de l'Histoii-e nous ouvre tous
qui fait entrer en com-
(( pays et tous les siècles nous,
qu'il a jamais d'hommes« merce avec tout ce euy
sous nos yeux toutes leurs grandes(( illustres qui met;
leurs plus mémorables entre-(( actions , toutes
(***) »(( prises .
lecteurs en leur rappe-croirais faire injure à mesJe
Bossuet, pour faire com-lant les paroles si connues de
Dauphin, « combien il serait honteux,prendre au grand
à un prince, mais eji général à tout((non pas seulement
d'ignorer le genre humain.» Il ajoute,«honnêtehomme,
desle citer, car nulle part l'importanceet ici je dois
vcritalis vila incmorice. magislraTcslls tcmporum, lux .(")
Oral., lib. nj.vitœ, nvnlia veluslatis (Cic, De
quid anteà quàm natus sim acciderii, id est scmpcv{^*)]Scscire
puerxun (Cic, In. Oral., n. 120).esse
(^'"') pariter inccdere (Sf.n DeLicet in consortium nmnis œvi ,
vil., c. siv).brev.