Esprit d Alexandre Vinet. Pensees et reflexions
490 pages
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Esprit d'Alexandre Vinet. Pensees et reflexions

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*--\^^^i^^ Brandeis University Library As the wise, theirfor body alone perishes in —this world Rashi JA ESPRIT D'ALEXANDRE VINET t.i PRÉFACE L'auteur dont les nombreux écrits ont fourni les maté- riaux de cette anthologie, est un de ces Français du dehors tout temps ont contribué augmenter,qui de à d'une ma- nière sensible, la gloire intellectuelle de leur patrie d'a- doption. «Vinef, dit M. Sainte-Beuve, a une originalité « Alexandre-Rodolphe Vinet naquit à Ouchy, près de Lausanne (canton de Vaud), Suisse, le 17 juin 1797. Il mourut à Clarens, le 4 mai 1847. On peut consulter pour l'histoire de sa personne et de ses écrits les suivants:ouvrages SAl^'TE-P)EUVE Portraits conteinporainf:, II. Derniers portraits ; lit- téraires, p. 487, 492. ÉMii.E Souvestre; Magasin pittoresque, année 1848. Frédéric Chavannes; Alexandre Vinet, notice et mr'moires , Extrait de la Revue Suisse, année 1847. Edmond Scherer ; Alexandre Vinet, notice sur sa vie et ses écrits. Paris, 1853. Voir encore le Courrier Suisse du 7 mai 1847, et la Revue Suisse de 1852, page 458. Le journal Le Chrétien évangélique, de Lausanne, publie dans ce moment une notice sur Vinet, d'après sa correspondance avec M. le professeur Monnar(k> f-) ç^q ^J '*.J wi ij VI heureusement les qualités de laqui reproduit et condense Suisse française, et en même temps il a une langue en gé- manière, et qui sent nosmeil-néral excellente, classique à sa leures fleurs Si j'osais exprimer toute ma pensée je > dirais qu'après M.

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Extrait

*--\^^^i^^Brandeis University
Library
As the wise, theirfor
body alone perishes in
—this world Rashi
JAESPRIT
D'ALEXANDRE VINETt.iPRÉFACE
L'auteur dont les nombreux écrits ont fourni les maté-
riaux de cette anthologie, est un de ces Français du dehors
tout temps ont contribué augmenter,qui de à d'une ma-
nière sensible, la gloire intellectuelle de leur patrie d'a-
doption. «Vinef, dit M. Sainte-Beuve, a une originalité
« Alexandre-Rodolphe Vinet naquit à Ouchy, près de Lausanne
(canton de Vaud), Suisse, le 17 juin 1797. Il mourut à Clarens, le 4
mai 1847.
On peut consulter pour l'histoire de sa personne et de ses écrits les
suivants:ouvrages
SAl^'TE-P)EUVE Portraits conteinporainf:, II. Derniers portraits
; lit-
téraires, p. 487, 492.
ÉMii.E Souvestre; Magasin pittoresque, année 1848.
Frédéric Chavannes; Alexandre Vinet, notice et mr'moires , Extrait
de la Revue Suisse, année 1847.
Edmond Scherer
; Alexandre Vinet, notice sur sa vie et ses écrits.
Paris, 1853.
Voir encore le Courrier Suisse du 7 mai 1847, et la Revue Suisse
de 1852, page 458.
Le journal Le Chrétien évangélique, de Lausanne, publie dans ce
moment une notice sur Vinet, d'après sa correspondance avec M. le
professeur Monnar(k>
f-) ç^q
^J '*.J wi ijVI
heureusement les qualités de laqui reproduit et condense
Suisse française, et en même temps il a une langue en gé-
manière, et qui sent nosmeil-néral excellente, classique à sa
leures fleurs Si j'osais exprimer toute ma pensée je
>
dirais qu'après M. Daunou pour l'ancienne école, après M.
plus récente, il est, à mon jugement, deVillemain pour la
qui letous les écrivains français celui a plus analysé les
décomposé et dénombré la langue, recherchémodèles,
ses limites et son centre , noté ses variables et véritables
»acceptions.
L'auteur de Port-Royal, après avoir, à diverses reprises,
« littérairedésigné Vinet comme un critique du premier
complet, un des maîtres les plus éclai-ordre , un écrivain
rés de la diction , l'un de ceux qui font le plus d'honneur
à notre httérature et dont les jugements sont comme au-
» résume ainsi son appréciation :tant de pierres précieuses,
« Lorsque Vinet dit du siècle de Louis XIV notre littérature,
premier abord, l'on eston est un peu surpris, au et bien-
littérature française, en retour, netôt plus surpris que la
»Fait pas déjà revendiqué et n'ait pas dit de lui nôtre.
Sainte-Beuve,Quoique le terme, si bien marqué par M.
n'ait pas encore été atteint, de grands pas ont été faits de-
puis qu'il a exprimé ce désir, mêlé d'étonnement.(1837)
l'attention des écrivains,Tout dernièrement en particulier,
appartenant aux bords les plus opposés , s'est portée sur
d'exprimerVinet et chacun semble avoir tenu à honneur
toujours son admiration, même sa vive sympathie.souvent
M. Michelet n'en est plus à s'écrier seul, en parlant de tel
morceau de Vinet: « C'est véritable diamant; il ne seun
peut rien de plus pur! » Ce sentiment tend à se générali-
« écrivain des plusser. Souvestre appelle Vinet un ac-
complis, un de ces hommes rares dont la vie est un ensei-
»gnement et la mort un deuil public; un publiciste aussi
indépendant qu'équitable, qui fait lui-même autorité, M.
«Saint-René Taillandier, voit en Vinet un critique Irès-
autorisé;» et, tout en faisant quelques observations auVII
sujet d'une de ses appréciations, il ajoute : « Il faut lire
cette critique de M. Vinet On ne saurait mieux dire:
les réserves si finement insérées dans l'éloge en font un
»jugement définitif.
desUn plus sérieux d'entre les plus brillants publicistes
du jour, M. Edouard Laboulaye, ne pouvait être le dernier
à proclamer hautement sa sympathie pour le penseur des
bords du Léman. (Voir: La liberté religieuse, par Ed. La-
boulaye; la préface.) La crainte de paraître prolonger outre
mesure nos citations ne saurait nous empêcher de rappe-
ler encore un précieux témoignage , tombé tout dernière-
ment de la plume de l'homme qui le premier a attiré sur
notre auteur l'attention du public français. Dans ses der-
volumes sur Port-Royalniers M. Sainte-Beuve désigne
Vinetcomme « le plus excellent, le plus distingué deshom-
mes qu'il ait rencontrés dans le canton »de Vaud ; il ap-
pelle « précieux et cher « le suffrage de Vinet qui voulut
favorablementbien parler du premier volume de son ou-
et il déclare « que cettevrage, louange est encore au-
jourd'hui sa meilleure récompense. » Enfin, hier en-
core, le dernier volume de notre auteur venait à peine de
que le Bulletin international,paraître publié chez Hachette
octobre), se hâtait de l'annoncer(31 en ces termes: «Ce
livre, œuvre posthume, comme l'était aussi VHistoire de la
an dix-neuvièmelittérature française siècle, du même écri-
vain, ne peut que faire regretter encore davantage la mort
prématurée du célèbre professeur de Lausanne. On re-y
trouve l'élévation d'esprit, la droiture de cœur, la critique
pleine dejugement et de goût déjà si remarquées dans VHis-
»toire de la littérature française.
Si Vinet a sa place bien marquée dans notre littérature,
ce n'est cependant pas exclusivement ni même essentielle-
ment par ce côté de son talent qu'il appartient à la France.
» Saint-René Taillandier; Histoire et philosophie religieuse, p. 8.
Paris, i86U Michel Lévy.
;vm
11 a eu, autant que personne, sa part des émotions qui, de
nos jours, ont fait battre tous les cœurs généreux; cet
homme de bien, dont on a dit qu'il jugeait le genre humain
comme un penseur et qu'il l'aimait comme une mère, sem-
ble avoir réservé pour la France les plus vives préoccu-
pations de son inteUigence et de son cœur. Dans cette pé-
riode si féconde qui s'étend entre la fin de la restauration
et les dernières années de la monarchie de juillet, il ne
s'est débattu aucune question importante qui n'ait attiré son
attention. Suivant d'un œil attentif et le cœur ému les for-
tunes si diverses de la France pour lui adresser aujour-
d'hui un mot d'encouragement, demain un conseil, parfois
un de ces avertissements que sait dicter une affection aussi
prévoyante que profonde; ne se laissant jamais décou-
rager par les mécomptes , toujours fidèle aux grandes as-
pirations qui s'étaient de bonne heure fait jour dans son
âme généreuse , Vinet est demeuré jusqu'à finla de ses,
jours, et dans tous les domaines, un des défenseurs les plus
illustres, l'apôtre, dirons-nous, le plus respectable et le
plus fervent des grands principes 89.de
Dès le début de sa carrière de publiciste il déclare que
« famour lade liberté est le besoin des esprits éminents »;
et toute sa vie semble avoir été consacrée à légitimer pra-
tiquement cette assertion. C'estavec un enthousiasme, aussi
vif que réfléchi qu'il ne cesse de revenir à son sujet fa-,
vori. « La liberté 1 s'écrie-t-il , le plus beau mot de toute
langue , si celui d'amour n'existait pas , un mot qui doit
sembler beau à tout nomhomme, le d'une chose que tout
homme veut par de bons ou de mauvais motifs , et à la-
,
quelle, incontestablement, la dignité de l'homme est atta-
chée. « Quand une fois, dit Bossuet, on trouvé lea moyen
de prendre la multitude par l'appât de la liberté, elle suit
en aveugle, pourvu qu'elle »en entende seulement le nom.
C'est au nom de la liberté ou de la gloire qu'on a convo-
qué les masses, et quand on leur a donné ces deux mots

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