Figures du théâtre contemporain

Paul Flat

Description

1M1MAY 1LISTKHIING Figures du Théâtre Contemporain • ri»p FLAlTPAUL Figures du ContemporainThéâtre Première Sérik D EDITIQTNINTERNATIONALEBIBLIOTHEQUE fP \ SOT & C'^E. SAN cfe rÉperon,7^! Tes cheveux des- cendent vers moi. Toute ta chevelure, Mélisande, toute ta chevelure est tombée de la tour... Je la tiens dans les mains, je la touche lèvres...des Je la tiens dans les bras, je la mets autour de mon cou... n'ouvrirai plus les mains cette nuit.Je Mélisande Laisse-moi ! Laisse moi ! Tu vas me faire tom- ber. Pelleas Non! non! Je n'ai jamais vu de cheveuxcomme les tiens, Mélisande! ils viennentVois, vois; de si haut et m'inondent jusqu'au cœur ! Ils sont tièdes et doux comme s'ils tombaient du ciel.. . Je ne vois plus le ciel à travers tes cheveux, et leur belle cachelumière me sa lumière ! Regarde, regarde donc mes mains ne peuvent ; plus les LE THEATRE IDÉALISTE!,4 contenir. Ils me fuient, ils me fuient jusqu'aux s'échappent debranches du saule. Ils toutes ! Ils tressaillent, ils s'agitent, ils palpitentpart dans mes mains comme des oiseaux d'or !... Et ils m'aiment ! Us m'aiment mille fois mieux que toi. MÉLISANDE Laisse moi, laisse-moi '.Quelqu'un pourrait ve- nir. Pelleas Non, délivre cette nuit.non. Je ne te pas Tu es ma prisonnière cette nuit... toute la nuit... toute la nuit. Tu ne t'en iras plus! t'embrasse toutJe entière en baisant tes cheveux, et je ne souffre plus au milieu de leurs flammes ! Entends-tu mes baisers. .

Sujets

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Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 14
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 15 Mo

Extrait

1M1MAY 1LISTKHIINGFigures du Théâtre
Contemporain• ri»p
FLAlTPAUL
Figures
du
ContemporainThéâtre
Première Sérik
D EDITIQTNINTERNATIONALEBIBLIOTHEQUE
fP \
SOT & C'^E. SAN
cfe rÉperon,7^!<e9, 9
AICMXUDU MEME AUTEUR
JQA LA MEMOIRE D'UN AMI
A 23 ANSMORT
Qu'importe un nom de famille que les cir-
constances douloureuses d'une destinée trop
brève empêchèrent seules de devenir expressif !
enSon prénom était Emmanuel, ce qui, lan-
gue hébraïque, signifie : Dieu avec nous. Et
jamais prénom choisi par une mère attentive
ne mieux car jamais ne mefut justifié, âme
communiqua plus haute et plus noble perception
du Divin. Bien que d'origine, en vertu d'unejuif
longue ascendance, il était nativement, par une
sorte de grâce imbu duefficace, génie chrétien,
si ion entend par là ces vertus étrangement
méconnues aujourd'hui par la plupart de ceux
qui prétendent faire de la croix leur signe de rai-VI
liement : aménité, bienveillance, et cet autre mot
qui résume tout : charité.
Nous nous étions connus sur les bancs du col-
lège, aux environs de la quinzième année : une
decommune horreur la promiscuité des classes
et des hideux niais qui en composent la majorité,
nous eut vite rapprochés. A cet âge où les émo-
tions si actives qu'elles peuvent, d'une em-sont
preinte décisive, marquer toute une existence, un
lien sacré se forma entre nous, que la mort seule
devait briser. Je lui dus ce bien précieux : Vexal-
tation de iâm". dans le culte du Beau, sauve-
garde d'ordre unique pour certaines natures trop
impressionnables que guettent à chaque détour
de la vie. Encore est-ce peu, m'enles surprises Je
que cette communionr2nds compte aujourd'hui,
en Beethoven et Spinoza, si la fréquentation de
contribuepas à notreces grandes âmes ne perfec-
plustionnement moral. Je lui dus un autre bien,
moi comme uneprécieux encore : il pourfut
qui éma-vivante, par la seule puretéconscience
tout étaitcommun...nait de lui. Entre nous deux