Histoire anecdotique des marionnettes modernes

L. (Louis) Lemercier De Neuville

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 24
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 12 Mo

Extrait

'S*'t' v
D!;^ Nti!IRCiËfl
*t
mmmmmmé #•hbl.stx PN 1977.L4
Histoire anecdotique des marionnet
2^
3 T1S3 DDbSlSbM.'
/
tf'HISTOIRE ANECDOTIQUE
MARIONNETTES MODERNESANECDOTIQUEHISTOIRE
DES
MARIONNETTES MODERNES
^^'^ DE NEUVILLELEMERCIER
AVEC UNE PRÉFACE DE
JULES CLARETIE
De TAcadémie française.
'AUTEURSIX DESSINS DE L
ET
I.E PLAN d'un TflÉATRE DE MARIONNETTES
PARIS
CALMANN LÉVY, ÉDITEUR
RUE AURER, 3, ET BOULEVARD DES ITALIENS, W
A LA LIBRAIRIE NOUVELLE
1892
Droits de roprodiiclion et de traduction rt^serv(''S,PREFACE
M. LEMERGIER DE NEUVILLEA
HISTORIEN des Marionnettes.
Mon cher ami,
Je vous ai promis de vous dire et de dire au
public ce que je pense du livre, tout particulier
et très original, dont vous m'envoyez les bonnes
feuilles. C'est une préface que vous voulez et
savoir quevous croyez qu'il est piquant de ce
peutl'administrateur de la Comédie-Française
marionnettes.penser des
ai toujoursJe les beaucoup aimées. Au temps
raconté —jadis, j'ai dans le Biogène un vaillant
petit journal que vous avez —connu comment,
encore collégien et, les jours de sortie, je faisais
jouer Rinj Blas, alors interdit, par des acteursII PKÉFACE.
minuscules sur un petit théâtre de marionnettes
acheté passageJouffroy. J'avais pour spectateurs
des collégiens voisinagedu et des fillettes amies
de ma sœur, parmi lesquelles une jolie enfant
— —à la chevelure rousse un Titien de huit ans
qui est devenue depuis une des reines de notre
Paris républicain. Je ne me doutais guère alors
—que je jouerais, sur un autre théâtre et quel
—théâtre ! ces drames de Victor Hugo que je
savais par cœur et qui, sur la scène comme au
collège, étaient, pour notre génération, du fruit
défendu.
J'aimais donc, par instinct, et le théâtre et les
marionnettes. Et comment ne pas les aimer?
La marionnette, c'est l'acteur modèle. Le plus
grand comédien, comme le plus grand homme,
a des pieds d'argile. Vos Pupazzi n'ont point ce
défaut, et pour la meilleure des raisons, c'est
qu'ils n'ont point de pieds. Mais ce n'est pas
parce que les marionnettes semblentme très
près de la perfection que les aime ellesje ;
auraient tous les défauts de notre humanité que
je les adorerais encore. Je suis un peu de l'hu-
meur de Charles Nodier, dont le fameux article
sur Polichinelle^ inséré des Centdans le Livre
et Un serait pour votre volume la plus char-