L'antique et royal cité de Moret-sur-Loing, Seine-et-Marne

Alexandre Pougeois

Sujets

• Moret-sur-Loing
• HIStory

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Extrait

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MORET-SUR-LOING
/S3'8. — ABBEVILLE, Tïl'. ET STÉR. A. RETAUX. — 1889L'ANTIQUE ET ROYALE CITÉ
MORET-SUR-LOING
(SEINE-ET-MARNE)
M. L'ABBE A. POUGEOIS
; n i;C R É D Y N I) K M R E T
HONORAIRE DE MCHANOINE EAUX ET DE BORDEAUX
DE 8 GRAVUUES MÉLIOTYCIQUES HORS TEXTEORNÉE
« On ne peut tmp recommander l'élmle
des antiquitPs. »
(RoLLiN, Traité des Études.)
A MORET
1889PREFAGR
DR LA PREMIÈRE ÉDITION.
une occupation non moinsL'('t!i(lc de l'histoire est
de cette étudeiililo (|ii'aiirayante.Maisilenest comme
l'art de la naturede l'exploration des curiosités de et ;
antiqui-on ne craint pas d'aller admirer au loin les
qu'ontés, les monuments, les sites et les beautés a;
regarder.près de soi, on ne prend pas la peine de les
qu'onL'histoire de son propre pays, c'est souvent ce
monographiesignore le plus. Voilà pourquoi les
faudrait lessont généralement rares, tandis qu'il
recherchesmultiplier. Mais ceux qui se livrent à des
loca-pénibles et qui songent à rétablir l'histoire des
qu'ilslités intéressantes sont d'autant plus arrêtés
font une œuvre moins remarquée, plus ingrate, et
qu'il leur faut sabrer hardiment la routine.
La petite ville de Moret jouit assurément d'un
passé Tonqui mérite d'être étudié et connu. Que
aimerait deà trouver dans son histoire un chantre— VI
sa gloire antique et de ses benutés toujours vivantes î
elleElle n*a point eu de chroniqueurs; et cependant
connplètementn'est point déshéritée d'historiens ;
historiens ont taillé tard :mais ces leur plume trop
étaientles souvenirs évanouis.
Ainsi, au commencement de ce siècle, un de ses
entants, M. Teste d'Ouet, s'est senti la noble ambi-
tion de célébrer les gloires de son pays. De ses
labeurs est sortie, en 1855, VOrpJieline de Moret,
ouvrage en deux volunnes, où l'auteur résume, sous
forme de roman, l'enthousiasme de ses concitoyens
pour leur pays natal car, si Moret offre des charmes;
aux étrangers, il a surtout le privilège d'enchanter
ceux qui ont été bercés dans son sein. Avec une ins-
truction plus développée, plus mûre et un peu plus
saine, le romancier morétain eût été digne de chan-
ter la cité jadis royale. Il n'en faut pas moins louer
zèleson il a fait un essai qui trouvera peut-être des;
imitateurs plus heureux.
Plus sérieux est le travail de M. Paul de Wint,
beau-frère et ami de M. Teste d'Ouet, décédé à
Moret en 1868. Il nous reste de lui un manuscrit sur
Moret, fruit de recherches longues et consciencieu-
ses. C'est moins une histoire qu'une compilation de
précieux documents puisés aux sources authentiques.