La femme auprès du malade à notre époque [microforme] : confé rence donnée au Cercle Ville-Marie de Montréal
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Dr EMMANUEL P. BENOIT. LA IME AUPRES DU unulAD EPOQUEA NOTRE Conférence faite au Cercle Ville-Marie de Montréal. »»* MONTREAL EUSÈBE SÉNÉGAL âr* FILS, Imprimeurs-Editeurs rue Saint-Vincent.20, 1895 \ \ LA F AUPRES DU MALADE EPOQUEA NOTRE au Cercle Ville-MarieConférence donnée de Montréal. MONTREAL â^ FILS, Lvii'rlmeurs-EditeursEUSÈBE SÉNÉGAL Saint-Vincent.20, rue 1895 S t'y j^^ L.-S'- LA FEMME AUPRES DU MALADE A NOTRE ÉPOQUE. M. ile P^'ésident, Mesdames et Messieurs, directeur duM. le Cercle Ville-Marie, un jour du mois dernier, médit tout en causant : " VousSavez-vous ? devriez nous préparer une lecture sur un sujet de médecine mais; à intéresserde manière, les dames, dont la présence prête toujours à nos séances tant charme et d'éclat."de Comme j'essayais de me défendre : *' Vous n'avez pas d'excuse, ajouta-t-il : il a longtemps qu'on ne vous voit plusy au cercle, ce sera votre punition." Il n'y prisavait pas à dire, j'étais en faute. La seule chose qui restât à faire, n'est-ce pas, c'était de la réparer. Seulement, je ne voudrais pas vous mettre sous l'impression I Sir William H. Kingston, D.M. LA FEMME que viens vous réciter un pensum. Loinje de là. Le sujetde ce travail me permettra, mes- dames, de faire connaître votre caractère et ses instincts généreux. C'est un rôle que remplirai qu'enje avec bonheur. J'espère outre il ne blessera pas trop votremodestie. Dès les instants, m'étais ditpremiers je : La femme. . . la médecine, , .

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Dr EMMANUEL P. BENOIT.
LA
IME AUPRES DU unulAD
EPOQUEA NOTRE
Conférence faite au Cercle Ville-Marie
de Montréal.
»»*
MONTREAL
EUSÈBE SÉNÉGAL âr* FILS, Imprimeurs-Editeurs
rue Saint-Vincent.20,
1895
\
\LA
F AUPRES DU MALADE
EPOQUEA NOTRE
au Cercle Ville-MarieConférence donnée
de Montréal.
MONTREAL
â^ FILS, Lvii'rlmeurs-EditeursEUSÈBE SÉNÉGAL
Saint-Vincent.20, rue
1895S
t'y j^^
L.-S'-LA FEMME AUPRES DU MALADE
A NOTRE ÉPOQUE.
M. ile P^'ésident,
Mesdames et Messieurs,
directeur duM. le Cercle Ville-Marie, un
jour du mois dernier, médit tout en causant :
" VousSavez-vous ? devriez nous préparer
une lecture sur un sujet de médecine mais;
à intéresserde manière, les dames, dont la
présence prête toujours à nos séances tant
charme et d'éclat."de
Comme j'essayais de me défendre :
*' Vous n'avez pas d'excuse, ajouta-t-il :
il a longtemps qu'on ne vous voit plusy
au cercle, ce sera votre punition." Il n'y
prisavait pas à dire, j'étais en faute. La
seule chose qui restât à faire, n'est-ce pas,
c'était de la réparer. Seulement, je ne
voudrais pas vous mettre sous l'impression
I Sir William H. Kingston, D.M.LA FEMME
que viens vous réciter un pensum. Loinje
de là.
Le sujetde ce travail me permettra, mes-
dames, de faire connaître votre caractère et
ses instincts généreux. C'est un rôle que
remplirai qu'enje avec bonheur. J'espère
outre il ne blessera pas trop votremodestie.
Dès les instants, m'étais ditpremiers je :
La femme. . . la médecine, , . comment
rendre les aussi intéressants l'un'deux sujets
que l'autre ?
La femme, oui mais médecine ? Etla;
voilà qu'en songeant à ces choses, des sou-
venirs d'enfance revinrent c'étaitme ;
indécis, effacé comme toutes les choses loin-
taines, d'abord puis devint plus accusé,cela;
plus certain. Petit garçon, à la campagne,
j'avais étémalade. mesouviens quej'étaisJe
très content. Plus d'école, plus de leçon, et
toutes sortes de bons soins,des gâteaux, des
confitures. Toujours quelqu'un près demoi
pour distraire, chanter une chanson,me
conter un conte. Les heures coulaient
c'était délicieux, absolument déli-rapides ;AUPRÈS DU MALADE
cieux. A peine fini qu'on recommencerait
encore.
C'est alors que je trouvai le sujet de
cette causerie. bien cela...Oui... c'est
La femme auprès du malade. Impossible
que ça n'intéresse pas. Tout le monde en
sait méditaiquelque chose. Plus je sur le
sujet, plusje le trouvaiadmirable. l'avoue,Je
mesdames, j'étaisen toute humilité très
;
fier de moi. réussi à mettre à l'ar-J'avais
rière plan, la partieà rejeter dans l'ombre
prosaïque, peu intéressantedu sujet : la mé-
decine, et à en évidence le côté oùmettre
se trouvent l'intérêt et la beauté : lafemme,
Lamédecine une science aride parlerest
;
de choses techniques est toujours désa-
gréable. Tandis que la femme auprès du
ins-malade, qu'elle soit instruite ou pas
truite, possède toujours la science du cœur.
Son habitude est de mettre dans tout ce
qu'elle fait un peu de son âme... quand
elle ne la met pas tout entière.
choses-làCes sont toujours intéressantes à
raconter. compris alors, toute labeautéduJeLA F E M M E
sujet en même temps que j'en saisiss«ais la
clef :l'âmeféminineconsolant la douleur,c'est
chambretout un poème. Unefemmedans la
d'un malade est un rayon de soleil le;
regard de son âme, le sourire de son cœur
sont les meilleurs buumes connus. Un ma-
lade besoin,a non seulement des remèdes
qui guérissent, mais des bons mots qui con-
solent. S'il lui forces,faut gagner des il
lui faut aussi reprendre courage. Un patient
découragéne guéritpasfacilement. Heureux
celui dont le chevet est sous la surveillance
d'un être aimé; qui voit se pencher sur lui,
dans ses moments de fièvre, un visage rem-
pli de tendresse compatissante ! Celui-là
ne peut pas mourir trop de liens le ratta-;
chent à la vie. C'est dans la chambre aux
volets bien clos, à l'air rempli d'odeurs phar-
maceutiques, c'est près du lit où un être
vivant lutte contre la mort, fait appel à tout
son organisme maladie,pour chasser la que
l'on peut constater la vérité du proverbe :
faitl'amour des miracles.
Mais l'amour dans l'âme de la femme neMALADEAUPRES DU
demeure pas platonique il tra-à l'état se;
duit bientôt en dévouement. La femme
s'intéresse non seulement au confort de son
foyer, mais au bien être de la communauté
et du pays. Aussi, si vous le voulez bien,
afin de constater le rôle de la femme, à
notre époque, auprès du malade ou du
blessé, nous irons d'abord en Angleterre
et en Allemagne assister aux débuts, sur
le continent, de la profession de garde
nous-malade oude///^r5^; puis reviendrons
au Canada contempler à l'œuvre dans
nos hôpitaux la sœur hospitalière. Alors,
un court voyage à Paris nous permettra,
avec un peu d'imagination, de faire le tour
des ambulances durant le siège, et de con-
stater que, pendant la guerre franco prus-
itésienne, les sœurs decha se faisaient tuer
sur les champs de bataille tout comme des
soldats. Ensuite nous rentrerons dans nos
foyers admirer le rôle moins héroïque, mais
très grand aussi, de la mère de famille, ou
de la dan^e patronesse d'un établissement
de charité.

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