La science du christianisme et l Institution de Calvin; recherches sur la méthode de la science théologique
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La science du christianisme et l'Institution de Calvin; recherches sur la méthode de la science théologique

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RT Martin, Eniest Ll science du christianisme et 1*Institution de Calvin, LA SCIENCE W CHRISTIANISME L'INSTITUTION DE CALVIN rJEGHERCIIES -MÉTHODE DE LA SCIENCE THÈOLuun^LE ERNEST MARTIN Le christianisme est iin lait .le oonsrienre '=-- ''en qii'nn fait .le révélation ViXET. I.MPKIMPJRIE EAMBOZ ET SClllCHAKDT 1875 LA SCIENCE DU CHRISTIANISME L'INSTITUTION DE CALVIN BEGHERGHES METHODE DE LA SCIENCE THEOLOGIQUE ERNEST MARTIN Le christianisme est un fait de conscience aussi bien qu'un fait de révélation. VlNET. THÈSE PRÉSENTÉE A LA FACULTÉ DE THÉOLOGIE DE L UNIVERSITÉ DE GENÈVE POUR OBTENIR LE GRADE DE LICENCIÉ EN THÉOLOGIE 544204 .GENÈVE 5^2,IHPKIMERIE RAMBOZ ET SCHUCHARDT 2^ . 'T . JtjJtiMihr) 1875 INTRODUCTION En jetant les yeux sur ce travail, peut-être aura-t-on saisir l'ordonnance,quelque peine à en et se demandera- en est le résultat. On signalera sans doutet-on quel la dualité du sujet. On nous dira : Avez-un défaut grave, pour but d'étudier Calvin? Dans ce cas, pourquoivous tant de développements plus généraux sur le christia- en lanisme? Ou bien, avez-vous surtout vue science du deux chapitreschristianisme ? Alors pourquoi ces sur la Ils sont considérables relativementthéologie de Calvin? à comparés l'importancevotre travail, et bien insuffisants à l'Institution chrétienne.de acceptons d'avance ce reproche et nous nous leNous adressé nous pouvons cependant donner quelquessommes ; explications qui en diminueront la valeur.

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RT Martin, Eniest
Ll science du christianisme
et 1*Institution de Calvin,LA
SCIENCE W CHRISTIANISME
L'INSTITUTION DE CALVIN
rJEGHERCIIES
-MÉTHODE DE LA SCIENCE THÈOLuun^LE
ERNEST MARTIN
Le christianisme est iin lait .le oonsrienre
'=-- ''en qii'nn fait .le révélation
ViXET.
I.MPKIMPJRIE EAMBOZ ET SClllCHAKDT
1875LA
SCIENCE DU CHRISTIANISME
L'INSTITUTION DE CALVIN
BEGHERGHES
METHODE DE LA SCIENCE THEOLOGIQUE
ERNEST MARTIN
Le christianisme est un fait de conscience
aussi bien qu'un fait de révélation.
VlNET.
THÈSE PRÉSENTÉE A LA FACULTÉ DE THÉOLOGIE DE L UNIVERSITÉ DE GENÈVE
POUR OBTENIR LE GRADE DE LICENCIÉ EN THÉOLOGIE
544204
.GENÈVE
5^2,IHPKIMERIE RAMBOZ ET SCHUCHARDT 2^ . 'T .
JtjJtiMihr) 1875INTRODUCTION
En jetant les yeux sur ce travail, peut-être aura-t-on
saisir l'ordonnance,quelque peine à en et se demandera-
en est le résultat. On signalera sans doutet-on quel
la dualité du sujet. On nous dira : Avez-un défaut grave,
pour but d'étudier Calvin? Dans ce cas, pourquoivous
tant de développements plus généraux sur le christia-
en lanisme? Ou bien, avez-vous surtout vue science du
deux chapitreschristianisme ? Alors pourquoi ces sur la
Ils sont considérables relativementthéologie de Calvin? à
comparés l'importancevotre travail, et bien insuffisants à
l'Institution chrétienne.de
acceptons d'avance ce reproche et nous nous leNous
adressé nous pouvons cependant donner quelquessommes ;
explications qui en diminueront la valeur. Il a une unitéy
dans notre thèse si elle est dans l'intention plus que dans;
le résultat, elle est toutefois évidente pour nous : c'est la
d'une méthode irréprochable et claire pourrecherche con-
naître exposer le christianisme. Voilà notre but, voilàet
notre préoccupation. Reprenant les deux questions posées4
plus haut, nous répondons négativement à la première et
affirmativement à la seconde. laC'est science du christia-
nisme qui est le premier objet de nos réflexions.
Si on a une connaissancemême superficielle des travaux
la théologie moderne,de on est frappé d'emblée d'un ca-
ractère commun à ceux de toutes les écoles. Ce caractère
est l'incertitude du point de départ, l'indétermination de
la base. Tout le monde tâtonne et marche au hasard en
battant les buissons. Au risque de faire crier au paradoxe,
nous croyons pouvoir affirmer que la théologie n'est pas
encore devenue une science constituée elle n'a pas une;
'méthode empruntée à la nature même de son objet cet;
déterminé.objet est à peine Chacun cherche à grouper des
qui ont une certaine affinité entre elles,connaissances à
des faits ou des idées, mais tout cela ne con-coordonner
stitue pas une science proprement dite, sûre d'elle-même
et consciente de son principe.
Ce déficit tient sans doute à phisieurs causes, mais on
considérable à la confusion,peut assigner une influence
dans le monde religieux, entre la théologiepersistante
science et la théologie comme art. On remarquecomme
beaucoup de raison que les intérêts pratiques sontavec
plus pressants que les intérêts scientifiques, et on se dit :
faire des chrétiens que pro-Mieux vaut être chrétien et
aphorisme est vrai, mais il n'en fautduire des savants. Cet
et il faut surtout savoir si, dans l'intérêt despas abuser,
progrès pratiques du christianisme, il n'est pas indispen-
la re-sable d'avoir des savants. Trop souvent on sacrifie
plus terre àcherche du vrai à des préoccupations encore
^ l'Évangile avec« De tout temps on s'est attaché plutôt à concilier
—l'expliquer par lui-même. » Ch. Secrétan,des opinions préconçues qu'à
Raison et le Christianisme, 198,La p.besoinde la science,terreque pratiques. L'art a toujours eu
le domaine religieux queil n'en peut être autrement clans
dans les autres.
dont il s'agit ici est l'art de propager l'œuvre duL'art
Christ sur la terre on peut l'appeler l'art de l'éducation;
deschrétienne. Il est impossible de l'exercer sans avoir
principes, des méthodes et dès qu'on s'est occupé d'évan-;
qui sontgélisation, on a improvisé des règles nécessaires
institutions. Tout ce qui est institution ac-devenues des
qu'il est bien difficile d'ébranlerquiert une autorité au
profit de quelques améliorations. C'est ici que la pratique
nuit à la science, car l'esprit ne peut manquer de remar-
quer des imperfections dans les principes établis et les
idées reçues mais quand il réclame au nom de la véiité;
luiméconnue, on répond qu'il compromet les succès de
l'œuvre par ses scrupules réformateurs. Des conflits sem-
produisent dansblables se l'éducation purement intellec-
tuelle, dans l'art de guérir,* dans la législation, dans l'in-
et nous sommes bien loindustrie, de prétendre que la
science ait toujours raison contre les hommes pratiques.
Les savants ont souvent tort dans la pratique, alors même
qu'ils sont dans le vrai en théorie, mais il faut bien recon-
naître que la science a le droit de demander des réformes
et que les hommes pratiques ont le devoir d'écouter les
savants, pour appliquer leurs découvertes d'une manière
qui les rende utiles.
La vérité est que l'art et la science sont distincts, mais
qu'il doit avoir alliance entre eux pour les progrès de lay
vie humaine. Puisqu'ils sont distincts, ils doivent cheminer
dans deux sentiers différents de peur de se nuire puisqu'ils
;
sont solidaires ils doivent se connaître et s'entr'aider.
L'intérêt servi par l'art de l'éducation chrétienne étant6
de premier ordre, il a exercé une influence considérable
sur la science du christianisme; il l'a tenue en tutelle, lui
inspiré des timidités regrettables, et lui a donné un ca-a
ractère de fixité qui n'est pas conciliable avec l'idéemême
n'aime pas beaucoup les longues recher-de science. L'art
ches; ce qu'il lui faut, ce sont des principes fermes, des ré-
ainsi la sciencesultats acquis on a vu du christianisme;
paralysée par des résultats qui lui étaient imposés, ce qui
condamnait à être hérétique ou soumise. La science doitla
être parfaitement libre, ne relevant que de sa méthode et
de son objet.
qui est de droit deviendra-t-elleComment cette liberté
question. Il ne suffit pas de re'connaîtreun fait? Là est la
la théologie doit devenir scientifique et qu'elle estque
gênée dans son essor par certains liens qui l'enchaînent à
établir entrela foi, il faut encore savoir comment on peut
un rapport normal sans compromettrela foi et la science
de l'une ni de l'autre. Nous pensons qu'il fautles intérêts
avoir devant les yeux une idée nette de la foi etpour cela
science et ne pas s'en laisser détourner.de la
• définissons la foi, laAinsi qu'on le verra plus loin, nous
de la régénération personnelle, et nous voyonscertitude
certitude le point de départ de la science. Si ondans cette
que c'estchoses de cette façon, on reconnaîtconsidère les
non l'inverse la foifoi qui prête sa force à la science et ;la
primordial qui subsiste par sa propreest un phénomène
besoin d'aucunestat; bien loin d'avoirforce, mole sua
qui la source uniquetenir ferme, c'est elle estautorité pour
Dieu sauveur se forme par letoute certitude. La foi aude
mais quand elle est forméeconcours de plusieurs facteurs ;
certaine concep-subsister d'uneelle n'a plus besoin pour
fier au témoi-origine, pas plus que pour noustion de son

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