La société californienne de 1850 d après Bret Harte
374 pages
Français

La société californienne de 1850 d'après Bret Harte

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t) I r n n u I i OF THE UNIVERSITY OF CALIFORNIAOF CALIFORNIA IIBRARY ^^R I ^^^Gvv^^ffl ^^ QV THE OF CALIFORNIA LIBROF GtLIFORIIU LIBRARY OF UNIVERSITY nF nilIFflRNU lIRRiRY RF THF liNIVFR^ilTY RF nillFORNU I IRQ A. Cécile RÉAU Docteur d« l'Université de Paris Professeur détaché par le Ministère de l'Instruction Publique Millsà Collège (Californie) et à l'Université de Californie r w LA SOCIETE GAUFORNIENNE DE 18S0 D'APRÈS BRET HARTE OLLIER-HENRY ÉDITEUR 26. Rue Monsieur le Prince, PARIS 1921 /^-^ B?XCHANQE I LA CALIFORNIE (APERÇU HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE) Il est des pays privilégiés auxquels on ne songe guère sans lier leur nom à une épithète qui exprime à la fois «l'admiration et l'attachement. La belle et merveilleuse Californie » est de ceux-là. Elle l'est même deux fois, puisque son nom, dont l'étymologie fut souvent discu- tée, est, d'après l'opinion des historiens californiens les plus autorisés : J. S. Hittel, H. Bancroft et J. Royce, celui d'une île fabuleuse située dans le voisinage des Indes, « très près du Paradis terrestre habitée», par des Amazones à la peau noire et aux bras d'or, qui se paraient de colliers et de bracelets d'or, et qui domptaient des griffons en brandissant des lances d'or. C'est ainsi qu'Ordonez de Montalvo, traducteur û'Amadis de Gaule,, décrivait, vers l'an l'île de1510, Californie, dans son roman de Sergas de Esplandian, retrouvé en 1862 par M. Edward Everett Haie.

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t)
I r n n u I iOF THE UNIVERSITY OF CALIFORNIAOF CALIFORNIA IIBRARY
^^R I ^^^Gvv^^ffl
^^ QV
THE OF CALIFORNIA LIBROF GtLIFORIIU LIBRARY OF UNIVERSITY
nF nilIFflRNU lIRRiRY RF THF liNIVFR^ilTY RF nillFORNU I IRQA. Cécile RÉAU
Docteur d« l'Université de Paris
Professeur détaché par le Ministère de l'Instruction Publique
Millsà Collège (Californie) et à l'Université de Californie
r w
LA SOCIETE GAUFORNIENNE DE 18S0
D'APRÈS BRET HARTE
OLLIER-HENRY ÉDITEUR
26. Rue Monsieur le Prince, PARIS
1921/^-^
B?XCHANQEI
LA CALIFORNIE
(APERÇU HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE)
Il est des pays privilégiés auxquels on ne songe guère
sans lier leur nom à une épithète qui exprime à la fois
«l'admiration et l'attachement. La belle et merveilleuse
Californie » est de ceux-là. Elle l'est même deux fois,
puisque son nom, dont l'étymologie fut souvent discu-
tée, est, d'après l'opinion des historiens californiens les
plus autorisés : J. S. Hittel, H. Bancroft et J. Royce,
celui d'une île fabuleuse située dans le voisinage des
Indes, « très près du Paradis terrestre habitée», par des
Amazones à la peau noire et aux bras d'or, qui se
paraient de colliers et de bracelets d'or, et qui
domptaient des griffons en brandissant des lances d'or.
C'est ainsi qu'Ordonez de Montalvo, traducteur
û'Amadis de Gaule,, décrivait, vers l'an l'île de1510,
Californie, dans son roman de Sergas de Esplandian,
retrouvé en 1862 par M. Edward Everett Haie.
Les Espagnols qui abordèrent enavec Cortez, 1535,
sur la côte de la Basse-Californie actuelle donnèrent à
la presqu'île qu'ils avaient visitée et qu'ils croyaient
une île, le nom de Californie. connaissaient,Ils selon
7
13.roman d'Ordonez Montalvotoute vraisemblance, le de
si Est-ce par ironie que ces chercheurspopulaire alors.
d'or appelèrent la terre dénudée et aride qu'ils avaient
avaient vaine-explorée du nom de l'Eldorado dont ils
ment poursuivi la découverte ? Quoi qu'il en soit, la
presqu'île de Basse-Californie, représentée encore
^ siècle, garda lecomme une île sur les cartes du XVII
nom de la terre merveilleuse, dont le sol, disait encore
Ordonez de Montalvo, ne recelait que de l'or et des
tard àpierres précieuses. Et ce nom fut appliqué plus
Etats actuels de l'Ari-toute la région située entre les
zona, du Nevada et de l'Orégon.
La côte de la Californie septentrionale, Alta Califor-
première fois en 1542 et ennia, fut reconnue pour la
1543 par les explorateurs espagnols Cabrello et Perralo.
vers nord. Il men-En 1579, l'Anglais Drake remonta le
son voyage, les brumes sou-tionna, dans la relation de
qui enveloppaient la côte. Il ne vit pas la baie dedaines
encore resterSan-Prancisco, dont l'existence devait
deux siècles.ignorée des Européens pendant
ayant remplacé les JésuitesEn 1767, les Franciscains
deexpulsés dans les missions de la Basse-Californie,
organisées pour reconnaî-nouvelles expéditions furent
Le Gouverneur Portola et le Père Juniperotre le pays.
duSerra partirent, en 1769, pour repérer la situation
Ils ne le trouvèrent point et remontè-port 'de Monterey.
rent la côte vers le nord. Pendant cette expédition, quel-—— 7
ques soldats gravirent les collines qui dominent la ville
actuelle de San-Francisco, et aperçurent l'immense
baie. Maintes fois, disent les chroniques espagnoles, on
avait fait remarquer au Père Junipero Serra que de
nombreux saints possédaient un port sur la côte de
Californie, mais que saint François n'y avait pas encore
le sien. Le Père répondait simplement «
: Si saint Fran-
çois veut qu'un port lui soit dédié, qu'il nous guide et
nous en fasse découvrir l'emplacement. » La grande
baie fut, pour le Père Junipero Serra, le port choisi par
saint François aussi prit-elle, à partir de 1775, le nom;
de baie de San-Francisco. En 1776, la mission de saint
François d'Assise, appelée plus couramment Mission
Dolores, fut fondée près du lac Dolores, et, quelques
mois plus tard, la dédicace de l'éghse eut lieu. Le fort
du Presidio fut également construit la même année sur
le sommet de l'une des collines qui dominaient le vil-
lage de Yerba Buena, situé alors sur l'emplacement
actuel Une église etde la partie basse de San-Francisco.
une citadelle, telle fut la double origine de la grande
San-Fran-ville qui prit seulement en 1847 le nom de
cisco.
Quant au passage de la Porte d'Or qui fait communi-
quer la baie trouve pour la pre-avec le Pacifique, on en
mière fois le nom dans le Mémoire géographique pré-
senté général Frémont, enau Sénat américain par le
juin 1848. Une note explique que l'ouverture de la baie— ~8
étéa désignée sur la carte sous le nom de Ghrysopylae,
Porte d'Or, pour des raisons analogues à celles qui
avaient fait appeler Ghrysoceras, Corne d'Or, l'ancien
port de Constantinople. La forme de la passe et les avan-
tages que la baie de San-Francisco offrait au commerce
avaient évoqué chez le général qui venait de conquérir
la Californie le souvenir des anciens Grecs fondateurs
de Byzance.
Quel est l'aspect de ce pays qui, situé très loin des
grands foyers de la civilisation, fut évangélisé lente-
ment la fin duà XVIIP siècle par les disciples de
saint François d'Assise, tandis que sur la côte de
J'Atlantique des colons protestants soulevés contre
l'Angleterre fondaient, sur les principes politiques les
plus modernes, un Etat d'où devaient partir, moins d'un
siècle plus tard, ceux qui iraient prendre possession de
la Caliloniie au nom de la libre Amérique ?
Vue à vol d'oiseau, la Californie, allongée entre
42° latitudeas*" et de septentrionale, présente la
étroit ovale,forme d'un bassin entouré de tous côtés
par une large bordure montagneuse. montagnesDes
longent la côte, des massifs élevés couvrent toute la par-
tie septentrionale du pays, d'autres chaînes parallèles
au rivage vont s'abaissant vers le sud. La Californie
n'est séparée Nevadaméridionale du et du Mexique que
par rétendue des déserts, tandis que le puissant Colo-
orientalerado marque sa frontière à l'ouest de l'Ari-

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